Catégorie : Sciences Sociales

Parutions de décembre 2013

 parutionsLE TÉLÉPHONE DE GRAND DANGER
Un téléphone pour sauver des vies de femmes
Patrick Poirret
Pas moins de 38% du total des meurtres de femmes sont commis par des partenaires intimes. Face à ce constat alarmant, le Procureur Général Patrick Poirret cherche à élaborer un dispositif destiné tout à la fois à empêcher le passage à l’acte et à sécuriser les femmes – et les enfants – en très grand danger. Un téléphone d’alerte de grand danger va ainsi être mis en place à titre expérimental. Voici comment ce dispositif a pu exister, faire ses preuves. Sa mise en place à fait l’objet d’une véritable politique de justice partenariale, tout à fait inédite en France. Aujourd’hui il va être généralisé à l’ensemble des départements.

(Coll. Antidotes, 14,5 euros, 140 p., décembre 2013) EAN : 9782343024745

LA CITOYENNETÉ AU FÉMININ
Maudy Piot
Le 11 avril 2013, à l’Hôtel de Ville de Paris, l’association « Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir », célébrait son dixième anniversaire. Avec comme mot d’ordre : Femmes handicapées, citoyennes avant tout ! Voici une petite association qui a du mal non seulement à vivre mais à acquérir une visibilité dans un univers à dominante essentiellement masculine, qui bouscule les idées reçues, impose la présence des femmes handicapées au coeur de la société.

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La citoyenneté en Guadeloupe.

— Par Jacky Dahomay —

citoyenneteINTRODUCTION.
Si la citoyenneté est un processus inscrivant le sujet dans un système juridico-politique de droits et de devoirs défini par la loi et assuré par l’Etat, il est clair que le rapport à la loi, décrit par de nombreux observateurs comme étant chez nous très particulier, comme si l’instance même de la loi était mal  intégrée, rend du même coup la citoyenneté dans nos pays hautement problématique.
De plus, si la citoyenneté –et cela depuis Rousseau- établit une distinction entre le peuple réel (communauté historiquement constituée dans ses caractéristiques anthropologiques ou culturelles) et le peuple politique (communauté de citoyens fondée sur un contrat ou une volonté générale et unie par un système de droits positifs unifiés), il est aussi clair qu’une communauté issue de l’esclavage et de la colonisation connaît sinon un effacement du moins une intégration problématique comme ne cesse de l’exprimer l’insistance d’une quête identitaire et les exigences politiques des nationalistes antillais.
Mais ce qui vient compliquer les choses c’est que l’exercice de la citoyenneté est en crise dans les pays dits démocratiques et cela  pour au moins deux  raisons : 1) Si jusqu’ici la citoyenneté s’exerçait dans un territoire défini, en un cadre national –précisément celui de l’Etat-nation- de nos jours des instances juridiques internationales établissent des  lois qui contraignent les Etats mais aussi les citoyens.

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Réponse à Tony sur l’intégration de la loi.

— Par Jacky Dahomay —

la_loi-2Mon cher Tony,

Dans un mèl très bref tu dis que je n’aurais pas dû avancer l’idée que l’instance de la loi est mal intégrée. Cela signifierait selon toi qu’il y aurait une bonne manière d’intégrer la loi et qu’en Guadeloupe ce serait une mauvaise manière qui dominerait. En ce sens, je ferais une distinction entre bonne intégration et mauvaise intégration qui serait selon toi inacceptable. Il se pourrait que l’expression « intégration de la loi » soit confuse de ma part. J’explicite donc ce que je voudrais désigner par cette appellation.

J’entends par intégration de la loi l’intériorisation par le sujet de l’instance d’interdiction que comporte la loi. On pense inévitablement à Freud et à sa théorie du surmoi comme lieu d’un « tribunal intérieur ». Autrement dit, le sujet, par une série de stades de son évolution psychique, finit par intégrer par exemple l’interdit de l’inceste. Intégrer en ce sens signifie intérioriser ce qui ne venait pas de nous, ce qui comportait donc toute une dimension d’extériorité. C’est toute la complexité de l’éducation. Dans ce registre psychique, il est vrai qu’il est difficile de parler de bonne ou de mauvaise intégration car le résultat est l’existence des névroses.

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Un monument pour les Réunionnais.

Par Patrick Singaïny.—

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 Le phare est un terme qui désigne un guide lumineux pour les voyageurs ou les visiteurs. Placé en apposition (exemple : projet-phare), le mot désigne un modèle.

  Eriger le phare de Sainte-Suzanne1 en modèle, en s’appuyant sur sa fonction première, est au cœur de cette appropriation artistique. Si le phare de Sainte-Suzanne guide le voyageur à plusieurs kilomètres au large, son éclairage, selon moi, peut se mettre au service de celui qui vit à terre en lui permettant de devenir un guide lumineux pour et en lui-même.

 

 Jusqu’ici, quand la lumière du phare éclairait du côté de la zone terrestre, son rayon éblouissant rencontrait un adhésif opaque de couleur blanche destiné à empêcher que le voisinage soit gêné par son éclat. Aujourd’hui, en lieu et place de l’adhésif, c’est le drapeau de La Réunion2 qui remplace ce cache vierge de couleurs. Ainsi, quand le phare indique à ceux du large la meilleure voie, il fait de même à ceux qui, à terre, se tournent vers lui.

 Mon appareillage artistique, inspiré par ce que j’ai appelé une esthétique du futur antérieur3, se double d’un habillage lumineux de la partie inférieure du monument historique : trois projecteurs diffusent continuellement les couleurs du drapeau national.

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Un monde à venir.

— Par Françoise Vergès—

drapeau_reunionSuffit-il d’un drapeau pour ancrer le sentiment d’appartenance à une terre, ses langues, ses croyances, ses musiques, ses cultures, ses combats ? Pour que ce sentiment d’appartenance se traduise par le désir d’en faire une terre où il fasse bon habiter ? En faire une terre à protéger, à défendre, à cultiver, à valoriser ?

Une installation sur le phare de Sainte-Suzanne se veut porteuse de cette possibilité. Revêtu des couleurs du drapeau réunionnais et des couleurs de la République, le phare se ferait le messager d’une société dont la pluralité a été forgée dans les conflits, les tensions, les inégalités et c’est justement pour cela que sa pluralité est une richesse. Un phare ? Oui, car il est dans cet espace charnière, l’espace du rivage par où l’étranger à l’île débarque et jette son premier regard sur cette terre qui deviendra la sienne. Car tous lui furent étrangers. C’est cela sa force, d’avoir été peuplée de femmes et d’hommes venus de civilisations différentes et qui ont su trouver ce qui pouvait les réunir, l’amour de cette terre, de la langue qui s’y est forgée, des cultures et des mémoires vivantes qui l’habitent.

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« Florebo quocumque ferar », ou l’importance de l’analyse des symboles

— parGilles GAUVIN, Docteur en histoire contemporaine—

drapeau_reunionEn 1925, le gouverneur Merwart créait un blason pour La Réunion qui, jusqu’au début des années 1980, figurait sur des ouvrages, des cartes postales ou était même utilisé comme fanion par certains clubs sportifs. Il était surmonté de la devise de la Compagnie des Indes, à qui la mise en valeur économique de l’île avait été octroyée par le roi de France : « Je fleurirai partout où je serai portée ». Phrase magnifique par son sens, si l’on songe à la symbolique qu’elle peut constituer aujourd’hui pour toute la communauté réunionnaise disséminée sur la planète, mais phrase terrible lorsqu’on sait à quoi fut associée cette Compagnie qui participa à une mondialisation économique écrasant les individus, esclaves ou colons, pour des objectifs guidés par l’intérêt d’une exploitation commerciale au profit de quelques-uns. Et pourtant cette phrase fait partie de l’histoire de la construction de l’identité réunionnaise. Dans Marianne, à la fois symbole de la République et figure du marronnage, Davy Sicard a magnifiquement chanté ce double visage de notre histoire qu’il nous faut assumer et à partir duquel nous pouvons sans peur nous ouvrir au monde.

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Plaidoyer pour les sages-femmes !

— Gracienne LAURENCE —
sage-femme-2Trop longtemps silencieuses !
Bonnes filles, obéissantes, patientes à l’infini, les sages-femmes ont jusqu’à ce jour accepté avec une satisfaction contrainte un strapontin dans la hiérarchie médicale, bien évidemment loin derrière les médecins, les dentistes et les pharmaciens. Ont-elles jamais été admises dans ce monde élitiste (moins actuellement, démocratie oblige) fait de corporations jalouses de leur statut et de leur pouvoir ? Rien n’est moins sûr !
Pendant longtemps, cette profession dont l’origine se confond avec la nuit des temps a été pratiquée essentiellement par des femmes, appelées ventrières. En ces temps là, les filles n’allaient guère à l’école. Certes elles n’étaient pas alphabétisées, mais elles n’étaient pas pour autant dénuées d’intelligence. C’est pourquoi le temps passant, elles vont concevoir un art de l’accouchement qui se transmettra oralement de mère en fille, de génération en génération et ceci pendant des temps immémoriaux.

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Jouets de Noël: « Les garçons sont plus contraints que les filles par les normes de genre »

Le choix des cadeaux de Noël est encore très différencié en fonction du sexe de l’enfant. L’analyse de Mona Zegaï, doctorante en sociologie à l’université Paris VIII.

sexe_des_jouetsLes achats de Noël battent leur plein. Sous le sapin, y aura-t-il les mêmes jouets pour les filles et les garçons?

Majoritairement, les parents disent choisir les jouets en fonction des goûts de leur enfant et non de leur sexe. Mais si un garçon veut un jouet socialement attribué aux filles, comme une poupée ou un poupon, par exemple, ils vont davantage le recadrer que pour une fille. On appelle cela le contrôle social. Il y a là une contradiction entre le discours parental et les faits.
Parcours de chercheuse

En école d’informatique, Mona Zegaï passait beaucoup de temps sur les forums de discussion de l’intranet. « Comme il n’y avait que 4% de filles sur 350 étudiants, on m’interpellait souvent sur les rapports hommes-femmes. » Avec La Domination masculine, livre »difficile et génial » de Pierre Bourdieu, Elle abandonne alors l’informatique pour entrer en deuxième année de sociologie par équivalence. Elle entre alors en deuxième année par équivalence, tout en achevant son cursus en informatique.

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Refondation de l’école ou éducation des élèves ? …

 —Par Jean GABARD —

eleves-2Depuis quarante ans l’Ecole a connu des bouleversements et s’est considérablement améliorée. La question de la rentabilité de l’école occupe pourtant le devant de la scène. Ses résultats semblent en effet en baisse et l´échec scolaire, loin de diminuer, s´accroît. Après les multiples réformes à l’école, il est toujours possible d’en proposer d’autres et même de procéder à « une refondation de l’Ecole », mais ne faudrait-il pas plutôt changer l’angle d’attaque ? Ne serait-il pas primordial, pour pouvoir les instruire, de s’intéresser à l’éducation de ceux qui deviennent des élèves à l’Ecole ?

Il est peu probable que l´élève, de milieu aisé ou défavorisé, soit moins intelligent que ces prédécesseurs. Devenu le centre du système scolaire, il se peut, par contre, qu’il soit de moins en moins motivé. De multiples réformes ont pourtant été adoptées pour rendre plus intéressants et plus efficaces les apprentissages. Et quels en sont les résultats ? Non seulement ceux-ci ne sont pas positifs mais la motivation des élèves parait inversement proportionnelle à l’amélioration de leur condition de travail ! Les nouvelles méthodes, seraient-elles en cause ?

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Des geoles de Pinochet à la Présidence

— D’après AFP—
michele_bacheletLa socialiste Michelle Bachelet a largement remporté dimanche l’élection présidentielle au Chili devant la conservatrice Evelyn Matthei et devra désormais relever le défi de mettre en oeuvre les profondes réformes qu’elle a promises.
Après un premier mandat en 2006-2010, Michelle Bachelet a été élue avec plus de 60% des voix dimanche, selon les premiers résultats partiels, portant sur 56% des bureaux de vote.
[…] Grande favorite, Michelle Bachelet, 62 ans, médecin de formation et première femme élue à la tête d’un pays sud-américain en 2006, a confirmé les pronostics qui lui promettaient une victoire très confortable.
Au cours de la campagne, l’ex-présidente a promis de mettre en marche dans les 100 jours après son élection un ambitieux programme de réformes.
Ce programme est notamment fondé sur une révision de la Constitution de 1980 héritée de la dictature, une réforme fiscale envisageant une augmentation de l’impôt des sociétés de l’ordre de huit milliards de dollars (3% du PIB) destinée notamment à une refondation du système éducatif pour instaurer une éducation publique de qualité, l’amélioration du système de santé et des services publics.

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La charte des langues régionales enfin ratifiée?

langue_regionaleDECRYPTAGE – Promesse de campagne puis mesure inscrite dans le plan pour la Bretagne, la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, en souffrance depuis des années, pourrait bientôt se concrétiser, comme l’a précisé vendredi Jean-Marc Ayrault.

Vendredi, à l’occasion de la signature définitive du pacte d’avenir pour la Bretagne, Jean-Marc Ayrault a apporté une précision d’importance quant à la préservation de la langue bretonne promise dans ce plan : le Parlement va examiner, au plus vite, la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Selon le député PS du Finistère Jean-Jacques Urvoas, également président de la Commission des Lois, une proposition de loi pourrait être examinée à cet effet « le 20 janvier prochain sans doute ».
Qu’est-ce que cette charte?

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Nelson Mandela, une ligne morale

Le leader de l’ANC a changé son pays par la lutte et le  » respect des ennemis « . Souvenirs d’un ancien soldat afrikaner devenu écrivain de l’antiapartheid
—Par Mark Behr —
mandela-360J’avais 21 ans lorsque j’ai entendu le nom de Nelson Mandela pour la première fois. A l’époque, j’avais obtenu mon diplôme de fin d’études secondaires dans un lycée afrikaner, avec l’histoire parmi les matières principales. J’avais participé fièrement, en tant que soldat, à la guerre menée par l’Afrique du Sud en Angola, et je m’apprêtais à infiltrer le Congrès national africain (ANC) pour le compte du gouvernement.

Nous étions en 1984 et je visitais l’une des universités sud-africaines connues pour son progressisme. A l’autre bout du campus, des voix puissantes chantaient :  » Nelson Mandela, un jour il nous libérera, du pays de l’apartheid.  » Je m’étonnai :  » En l’honneur de qui, ce chant ?  » Ce à quoi mon compagnon anglophone répondit :  » D’un quelconque terroriste emprisonné à Robben Island. « 

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Filles et garçons : mêmes jouets !

— Par Marie-Josèphe Sellaye-Hardy Dessources, de l’ UFM —

Pour développer toutes les capacités, finissons-en avec les «jouets de filles» et des «jouets de garçons».

sexe_des_jouetsNoël, moment privilégié d’achat de jouets pour les enfants.
Comment, pour nous parents, grands-parents, taties etc… et plus particulièrement les femmes, qui sont le plus souvent chargées des achats, (et bientôt nous l’espérons beaucoup plus d’hommes), choisir celui qui fera plaisir à ceux et celles à qui ils sont destinés ? Mais que représentent réellement ces jouets ?

Objets culturels et sociaux, les jouets sont loin d’être neutres et anodins : à travers eux, les enfants intériorisent les rôles d’adultes, ceux que notre société patriarcale et capitaliste veut les voir assumer plus tard.
Les jouets y préparent chaque sexe et leurs permettent d’intégrer les règles instituées, les normes et les valeurs de notre société. Les jouets participent donc à la construction des enfants. Ils sont autant une source d’apprentissages que de plaisir !

Quels jouets, pour qui ?
Les jouets se répartissent en grande partie en deux univers arbitrairement cloisonnés : « pour filles » et « pour garçons ».

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Féminisation du discours!

— Par Muriel Ameller, George Arnauld, Huguette Bellemare, Lydia Ramaël —

langue_sexiste« Les hommes qui agissent dans notre pays »… « Les grands hommes qui font ce pays »… « Bonjour à tous »… « Les hommes politiques »… «Bonsoir chers téléspectateurs »… « Ceux qui nous ont fait le plaisir d’être là aujourd’hui » (il y a 80% de femmes !)… Et même, pour le comble, cette interpellation : « Messieurs les hommes politiques ! »…

… Pourtant grâce à d’âpres et courageuses luttes individuelles et collectives, les femmes ont conquis l’accès à tous les postes professionnels, politiques et économiques. Mais ce langage commun refuse d’enregistrer ces avancées.

Cependant, aujourd’hui, de plus en plus, les femmes se révoltent contre ce déni et réclament la féminisation des titres, des appellations et des discours, ce qui est d’ailleurs inscrit dans la loi. Les femmes veulent sortir de cet exclusivement masculin que l’on prétend neutre (ex : « tous »)  ou générique (« homme avec un grand H » !), mais dans lequel elles se sentent niées. Pourquoi ?

C’est que ce langage ne reflète pas la réalité de la société : numériquement, nous sommes la moitié de la population, et nous sommes présentes dans toutes les professions.

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Vers plus de transparence dans la fixation du prix des carburants

— Par David Dahomay —

pompe_a_essenceAfin que chacun puisse se faire son opinion sur l’actualité liée au carburant, et sur les menaces de grève des gérants de stations-service.

*CP – Décret carburant

*Arrêté n°2011-761 du 22 juin 2011

*Projet arrêté interministériel carburant

Pour ma part, je considère comme une petite « révolution copernicienne » ce projet de décret visant à réglementer les prix des produits pétroliers, qui permettra d’imposer aux pétroliers la transparence dans leurs coûts réels et leurs marges. En effet, selon notamment l’article 10 du projet de décret :

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Pierre Aliker, un militant de l’émancipation

— Par Pierre Chaillan —

pierre_alikerLe 20 avril 2008, Pierre Aliker avait prononcé l’unique discours des obsèques d’Aimé Césaire. C’était sa dernière apparition publique de premier plan. Devant le chef de l’État de l’époque, Nicolas Sarkozy, il avait rappelé, dans une grande dignité, que « les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais » sous une pluie d’applaudissements. Il avait cité Karl Marx. Cet engagement pour l’émancipation, la dignité humaine et la justice ne l’a jamais quitté, telle son habitude de se vêtir de blanc, en hommage à son frère, le journaliste André Aliker, assassiné en 1934. Ce dernier, militant communiste martiniquais, membre du groupe Jean Jaurès et rédacteur en chef du journal Justice, avait été retrouvé sans vie, noyé près d’une plage. Quelques semaines auparavant, il avait dénoncé dans Justice les agissements de békés dans une affaire trouble de fraude fiscale et de corruption.

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Refusons la société de surveillance !

Cette tribune a été publiée dans ‘Le Monde’ par un collectif d’écrivain, dont les Prix Nobel Orhan Pamuk, J. M. Coetzee, Elfriede Jelinek, Günter Grass, Tomas Tranströmer, Juli Zeh, Marie Darrieussecq, Philippe Djian, Catherine Millet. La liste complète des signataires est consultable en ligne sur le site change.org

espionageAu cours des derniers mois, l’étendue de la surveillance de masse est devenue de notoriété publique. Quelques clics de souris suffisent à l’Etat pour accéder à votre portable, à votre boîte mail, à vos comptes sur les réseaux sociaux et à vos recherches sur Internet. Il peut suivre vos engagements politiques. En partenariat avec des sociétés Internet, il recueille et stocke vos données et il peut donc prédire vos habitudes d’achat et vos comportements.

Le pilier de la démocratie est l’intégrité inviolable de l’individu. L’intégrité humaine s’étend bien au-delà du corps physique. Dans leurs pensées et dans leur environnement personnel et de communication, tous les êtres humains ont le droit à une intimité sans encombre. Ce droit fondamental est rendu caduc par l’usage abusif des avancées technologiques par les Etats et par des entreprises dans leurs activités de surveillance.

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Oublions les «trente glorieuses», une prospérité sans croissance est possible

—| Par Lucas Chancel (Chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri-SciencesPo)) et Damien Demailly (Coordinateur du programme « Nouvelle prospérité » à l’Iddri-SciencesPo) —

stag_ecoDans la grande majorité des pays industrialisés, les taux de croissance sont en baisse depuis quarante ans. Pour les générations nées après les « trente glorieuses » – un Français sur deux –, les appels au retour d’une « croissance forte » semblent désuets et irréalistes. D’autant plus que les taux de croissance des décennies à venir pourraient être plus faibles encore que lors des décennies passées, pour au moins quatre raisons.

D’abord, la désindustrialisation de nos économies contribue à ralentir tendanciellement la croissance, les gains de productivité étant plus faibles dans les services que dans l’industrie. Les récents drames humains associés aux plans de productivité dans des entreprises de télécommunications rappellent qu’il est difficile d’accroître la productivité dans le secteur des services sans mettre en danger la santé des travailleurs ou la qualité du service rendu.

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Les Écrits politiques de Césaire

Par Michel Herland –

Césaire1René Hénane dont on connaît les brillantes interprétations de la poésie de Césaire et de ses secrets (1), propose, en cette année du centenaire, une édition des Discours à l’Assemblée nationale du député de Fort-de-France (2). Ce volume constitue le premier d’une série consacrée aux Écrits politiques de Césaire, publiée chez Jean-Michel Place. Les césairophiles et césairologues gardent dans leur cœur une place particulière à cet éditeur auquel ils sont déjà redevables de deux instruments de travail extraordinairement précieux : le Glossaire césairien du même René Hénane (3) et la réédition en un volume des numéros de la revue Tropiques (4).

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Nelson Mandela, un héros moral et politique

 — Par Didier Fassin (Professeur à l’Institute for Advanced Study (Princeton) et à l’Ecole des hautes études en sciences sociales ) —

mandela-360A la veille des premières élections libres de 1994 en Afrique du Sud, peu d’observateurs imaginaient qu’elles pussent se tenir sans effusion de sang. Une transition douce vers la démocratie semblait bien improbable : le pays, sous état d’urgence de 1985 à 1990, avait subi des années de quasi-guerre civile ; au début des années 1990, des tueries étaient commises par la police du régime d’apartheid, par des suprématistes blancs et par des sécessionnistes zoulous à l’encontre de membres de l’ANC (African National Congress) ; le secrétaire général du Parti communiste, Chris Hani, venait d’être victime d’un assassinat commandité par un député du Parti conservateur ; et, dans les meetings de l’ANC, la foule entonnait le chant belliqueux Kill the Boer (Tuez les Boers). Une transition improbable, donc, d’autant que le président afrikaner, Frederik de Klerk, était accusé de soutenir l’Inkatha Freedom Party de Mangosuthu Buthelezi, impliqué dans les violences.

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Pierre Aliker est mort

—Source Wikipedia —
pierre_alikerÉtudiant en médecine, Pierre Aliker est le premier martiniquais interne des Hôpitaux de Paris. En 1938, titulaire d’un doctorat en médecine, spécialité chirurgie, il retourne en Martinique et exerce le métier de chirurgien.

Il est le frère cadet d’André Aliker (1894-1934), journaliste du journal Justice, assassiné en 1934 dont il porte encore le deuil en s’habillant symboliquement de blanc.

En 1945, il s’engage en politique auprès d’Aimé Césaire, et figure sur la liste communiste conduite par ce dernier aux élections municipales à Fort-de-France. Aimé Césaire remporte brillamment les municipales et devient maire de Fort-de-France en 1945. Pierre Aliker devient logiquement l’un de ses adjoints.

Le 28 mars 1958, Pierre Aliker fonde avec Aimé Césaire un nouveau parti politique, le PPM (Parti progressiste martiniquais) dont le mot d’ordre est une région Martinique autonome dans un ensemble français décentralisé. Pierre Aliker devient le vice-président du PPM, fonction qu’il occupera jusqu’au 17e congrès du parti en 2005.

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Guadeloupe : suspension des manifestations avec la République dominicaine

region_gwadaAnnée de la République dominicaine : la présidente de Région suspend les dernières manifestations

Basse-Terre, le 4 décembre 2013 – La présidente de la Région Guadeloupe, Josette BOREL LINCERTIN décide de suspendre les dernières manifestations de l’Année de la République dominicaine en Guadeloupe.

L’exécutif régional regrette que le dialogue amorcé entre les deux pays le 19 novembre dernier, sur la question de la perte de nationalité des enfants nés de descendants haïtiens sur le sol dominicain depuis 1929, soit rompu.

La présidente du conseil régional réaffirme que la décision prise par le gouvernement dominicain est incompréhensible et doit être réexaminée dans un sens favorable aux personnes concernées. L’exécutif régional soutient toutes les démarches allant en ce sens, et notamment celle du gouvernement du Venezuela, facilitateur sur ce dossier.

Consciente de la présence de nombreux ressortissants haïtiens et dominicains sur le territoire guadeloupéen et afin de maintenir la sérénité autour de ce dossier, Josette BOREL LINCERTIN décide de suspendre jusqu’à la conclusion d’un accord entre les deux parties, les manifestations menées dans le cadre de cette Année de la République dominicaine en Guadeloupe.

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Éclatement de l’UAG : l’arbre qui tente de cacher la forêt?

 — Par M’A —

 uagL’autonomie acquise par l’Université de la Guyane apparaît de plus en plus comme un épiphénomène d’une très grave crise qui porte sur la gestion plus ou moins frauduleuse de l’UAG. Deux rapports de la Cour des Comptes, institution dont l’indépendance, l’intégrité et l’impartialité sont unanimement reconnues, pointent à plus de dix ans de distance de graves dysfonctionnements, à tel point qu’aujourd’hui il manque 10 millions d’euros dans les comptes de l’Université et que 90% des pièces comptables ont disparu ! Au cœur du scandale on retrouve le CEREGMIA Centre d’Etude et de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée),crée en 1986, dirigé par l’universitaire Fred Célimène et qui regroupe 60 enseignants-chercheurs ainsi qu’une cinquantaine de doctorants. Il est reproché au CEREGMIA de faire financer grassement par l’Université des activités qui relèvent de la sphère des professions libérales. La liste des principaux bénéficiaires de ces subsides figure dans le rapport de la Cour des Comptes.

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Niveau scolaire : la France recule dans le palmarès mondial

Selon le classement de l’OCDE, les résultats en mathématiques des élèves français sont très décevants.

bonnet_ane-2«Nous sommes sous le choc Pisa, pour l’instant, et ça va être encore pire», prophétisait le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 23 octobre. «La France décroche totalement» dans la prochaine enquête Pisa, déclarait-il déjà le 10 octobre, sur Canal +. Depuis le printemps dernier, le ministre dispense ce pronostic de «déclin scolaire».

Conduite depuis 2000 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’enquête Pisa (Program for International Student Assessment) est la principale évaluation internationale des systèmes éducatifs. Portant sur 65 pays et mesurant les compétences acquises par les élèves de 15  ans en lecture, mathématiques et sciences, cette enquête élaborée tous les trois ans plaçait déjà la France en position médiocre en 2009: 21e rang en lecture, 22e en mathématiques, 27e en sciences!

Le dernière enquête, en 2009, plaçait déjà la France en position médiocre : 21e rang en lecture, 22e en mathématiques, 27e en sciences !

Les résultats de la dernière étude ne seront connus que mardi 3 décembre.

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En réponse à la lettre d’Alex Lollia aux intellectuels de la Guadeloupe

 —Par Frantz SUCCAB, Chroniqueur indépendant- Auteur dramatique —

oreiles_boucheesCher Alex Lollia

J’entends bien votre appel, quoique vous disiez ne pas entendre notre voix, ni la mienne ni celle de plus d’un qui n’ont de cesse de « l’ouvrir ». Ils l’ouvrent sur le sort fait à notre pays et notre peuple. Ils ne se contentent pas de dénoncer les injustices –du moins celles dont ils ont connaissance en l’état de l’information telle qu’elle est en Guadeloupe –. Ils tentent surtout de faire comprendre au plus grand nombre les enjeux réels de la lutte émancipatrice. Ils préconisent maintes et maintes pistes dont l’une, et non des moindres, est d’unir les énergies sociales, politiques et culturelles qui sont susceptibles de l’être pour fonder une bonne raison politique : un nouvel espace public pour une autre Guadeloupe. Une Guadeloupe qui s’appartienne.

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