A la suite des mesures de suspension d’activités avec maintien du traitement prises à l’encontre des deux principaux responsables du CEREGMIA une motion de soutien aux personnes incriminées circule. Elle fait valoir le «travail considérable» et la «qualité de [l’] engagement humain» du Directeur et de son adjoint qui auraient permis «le rayonnement intellectuel du CEREGMIA» au niveau international.
En d’autres termes il y a peut être eu détournements d’argent public, peut-être de la corruption, mais c’était pour la bonne cause. La fin justifierait-elle les moyens ? La fin ne dépend-t-elle pas en dernier ressort des moyens qui l’ont déterminée? Qu’il y ait parmi les signataires des personnalités connues pour leurs enseignements rigoureux sur la morale, notamment en politique, illustrerait donc l’adage populaire qui dit : «Ce qu’on ne sait pas faire, on l’enseigne»
L’instance judiciaire ne s’est pas encore prononcée et on peut raisonnablement parier sur un enlisement des procédures en cours. Beaucoup d’«affaires» du passé qui mettaient en cause des responsables économiques ou politiques se sont perdues dans les sables mouvants qui séparent l’outremer de la « métropole ».