— Par Jérémie Bazart
Dans l’Humanité Dimanche : Les fantasmes sexuels « anormaux » existent-ils ? C’est la question à laquelle tentent de répondre des chercheurs canadiens. L’enjeu, établir une norme pour aider à définir une pathologie et surtout éviter de qualifier de « déviants » des « comportements » bien plus communs qu’on ne le pense…
Le 18 mai 2013, vingt ans après la précédente, l’association américaine de psychiatrie (APA) publiait la cinquième édition du « Manuel statistique et diagnostique des troubles mentaux » (DSM 5) (« HD » n° 438). On peut y trouver des tas de choses intéressantes (lire ci-contre), et une partie y est consacrée à la définition des fantasmes atypiques, appelés également paraphilie. Le DSM 5 parle de fantasmes « anormaux », alors que l’Organisation mondiale de la santé parle de fantasmes « inhabituels » pour définir ces paraphilies. Qu’en est-il exactement ? Et qu’est-ce qu’un fantasme sexuel normal ? Le « Journal of Sexual Medicine » a publié le mois dernier les résultats d’une étude canadienne sur la nature des fantasmes sexuels de la population générale, réalisée par des chercheurs de Montréal.