— Par Sylvestre Huet —
Hejoaka)Dessin d’enfant sénégalais sur le Sida (IRD F. Hejoaka)
C’est donc à Kinshasa, et résultant d’une seule contamination entre un chimpanzé et un homme, en 1920, que l’épidémie de Sida a commencé. Une seule contamination, pour plus de 75 millions de personnes infectées ensuite. C’est l’effet papillon. Ou la « tempête parfaite », la « perfect storm » des anglophones.
Cette affirmation est contenue dans un article paru ce matin dans la revue scientifique Science. Signé d’une équipe internationale dirigée par les universités d’Oxford (Royaume Uni) et Louvain (Belgique) et comprenant des chercheurs de Montpellier à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Elle a élucidé l’origine de la pandémie due au virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Un virus dont la responsabilité a été parfois niée – elle est de nouveau mise en doute par un article qui développe la rhétorique dangereuse des « marchands de doute », dénonce le blog de Pierre Barthélémy – au prix de retards dans les politiques de santé publique qui ont causé des centaines de milliers de contaminations supplémentaires comme en Afrique du Sud sous Thabo Mbeki.