La démission du Premier ministre haïtien Ariel Henry, survenue le 11 mars, marque un tournant crucial dans la quête de stabilité pour le pays insulaire. Plongé dans le chaos et la violence des gangs depuis plus d’une semaine, Haïti subit une crise politique et humanitaire prolongée, exacerbée par l’absence d’élections depuis 2016.
Ariel Henry, qui était dans l’illégalité depuis le 7 février, date officielle de la fin de son mandat, a finalement cédé à la pression populaire et internationale. Les gangs armés et une partie de la population réclamaient sa démission, plongeant Port-au-Prince dans un état de désolation. La situation s’est détériorée au point où 80 % de la capitale était aux mains de groupes armés, selon le Bureau intégré des Nations unies en Haïti.
La déclaration de démission d’Ariel Henry, annoncée par le président de la Communauté des Caraïbes (Caricom), Mohamed Irfaan Ali, ouvre la voie à un accord de gouvernance transitoire. Cet accord, salué comme une lueur d’espoir pour le retour à la stabilité, comprend un plan d’action à court terme en matière de sécurité et la perspective d’élections libres et équitables.