— Par Marie Delcas —
La défaite du pouvoir vénézuélien aux élections législatives a pris des allures de déroute. Dimanche 6 décembre, au terme d’une journée électorale marquée par une très forte participation (74,25 %), l’opposition a emporté 99 des 167 sièges de l’Assemblée nationale monocamérale. Le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), la formation de l’ancien président Hugo Chavez (1999-2013) et de son successeur Nicolas Maduro, n’en conserve que 46. Vingt‐deux sièges sont encore en dispute, alors que 96 % des voix ont été comptabilisées. Selon la présidente du Conseil national électoral (CNE), Tibisay Lucena, les résultats définitifs devraient être annoncés dans les prochaines heures ou les prochains jours.
Toutefois, les résultats d’ores et déjà confirmés par le CNE ont dépassé les calculs et les espoirs des opposants les plus optimistes. « Nous avons fait l’histoire », a proclamé Freddy Guevara, porte-parole de la coalition d’opposition, la Table de l’unité démocratique (MUD).
Immédiatement après la proclamation officielle du score, tard dans la nuit, le président Maduro est apparu à la télévision pour reconnaître la victoire de ses adversaires et appeler ses compatriotes à accepter « les règles du jeu et de la démocratie en paix et dans le calme ».