— Par Emmanuel Tellier —
A quelques jours de l’ouverture du forum économique mondial de Davos, Oxfam, l’ONG britannique, publie son enquête annuelle sur la répartition des richesses dans le monde. Des chiffres qui signent une effrayante accélération des inégalités.
Année aprés année, les militants britanniques d’Oxfam perfectionnent cet art dont ils sont déjà les pratiquants les plus émérites dans le milieu des Organisations non gouvernementales : appuyer là où ça fait mal avec un sens de la formule qui claque – et du timing – à nul autre pareil. Rituellement, les communicants d’Oxfam (1) profitent du « World Economic Forum », le grand raout ultracapitaliste hivernal de Davos pour publier leur enquête annuelle sur la répartition (façon de parler) des richesses dans le monde. Sans surprise, les chiffres du rapport 2016 ont tout pour marquer les esprits.
Notable nouveauté : la vice-présidente d’Oxfam, Winnie Byanyima, ne se contentera pas cette fois d’un passage express par Davos pour secouer les consciences à coup de prises de parole intempestives. Non, cette année, elle sera présente en Suisse (du 20 au 23 janvier) en qualité de « coprésidente » de l’événement économique, donc très officiellement invitée à partager les observations de son organisation.