Le panga est un nouveau poisson asiatique que nous trouvons chez les grandes surfaces, surtout sous forme de filets, à un prix relativement bas.
Au Vietnam, le panga est un poisson de culture industrielle intensive, plus exactement, il vient du delta du Mékong, et il est en train d’envahir le marché à cause de son prix.
Voici ce qu’il y a à savoir sur le panga :
Le Mékong est l’un des fleuves les plus contaminés de la planète.
Les pangas sont infectés, à hauts niveaux, de venins et bactéries (arsenic, résidus industriels toxiques et dangereux, sous-produits du secteur industriel en pleine croissance), métaux contaminés, phénols poly chlorés (PCB) ou DDT et leurs (DDTs), chlorate; des composants relationnés (CHLs), hexachlorociloxane, isomères (HCHs) et hexa chlorobenzène (HCB).
Ils sont alimentés avec des poissons morts, des restes d’os et avec une farine d’Amérique du Sud, le manioc et des résidus de soja et graines. Il est évident que ce type d’alimentation peu salubre n’a rien à voir avec l’alimentation d’un environnement naturel.
Cela ressemble beaucoup à l’alimentation des vaches folles (vaches qui furent alimentées avec des vaches).
Catégorie : Sciences Sociales
Sociologie
Contrôles au faciès : l’État se pourvoit en cassation au lieu de s’engager fermement contre les discriminations
Communiqué commun. Eclore, Gisti, Ligue des droits de l’Homme, Maison pour un développement solidaire, Open Society Justice Initiative, Pazapas, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature
L’Etat entend contester cinq arrêts de la cour d’Appel de Paris le condamnant pour « faute lourde ».
Le Premier ministre a décidé de contester les décisions de la Cour d’appel de Paris, condamnant l’Etat pour discrimination à l’encontre de cinq jeunes hommes contrôlés par la police sur la base de leur origine. Le pourvoi en cassation introduit par l’Etat reflète le choix inacceptable du gouvernement de laisser perdurer les contrôles dits « au faciès », au rebours des engagements du candidat Hollande.
Dans cette procédure en justice, où treize jeunes hommes se plaignaient de contrôles au faciès, l’Etat n’a reculé devant rien, allant jusqu’à prétendre que les règles d’égalité et de la non-discrimination ne s’appliquaient pas aux forces de l’ordre.
La cour n’a heureusement pas suivi cette défense absurde et a rappelé l’évidence : les actions policières doivent être menées dans le respect des principes de non discrimination. Dans cinq cas, la Cour a constaté l’existence d’un contrôle discriminatoire : ces décisions sont historiques.
Sociologie
Condamné pour contrôles au faciès, l’État se pourvoit en cassation
La nouvelle a tout à la fois surpris et atterré. Le gouvernement a pris la décision, mardi 13 octobre, de contester la décision de la cour d’appel de Paris, le 24 juin, de condamner l’Etat pour « faute lourde » sur des contrôles d’identité au faciès par la police. Et s’est pourvu en cassation. Les instructions ont été données après un arbitrage que la ministre de la justice Christiane Taubira a perdu. Tout s’est joué entre la mi-août et la mi-septembre entre la place Vendôme et Matignon.
Deux mois plus tôt, treize jeunes hommes Français d’origine maghrébine ou subsaharienne qui avaient dénoncé des contrôles policiers qu’ils estimaient abusifs car non suivis d’une quelconque poursuite judiciaire. Cinq d’entre eux avaient obtenu gain de cause par un jugement inédit de la cour d’appel. Cette dernière avait estimé que « des présomptions graves, précises et concordantes » permettaient de juger que les contrôles policiers avaient été réalisés « en tenant compte de l’apparence physique et de l’appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie ou une race ».
Lire aussi : L’Etat condamné pour « faute lourde » après des contrôles au faciès
« Une avancée du droit »
Ces cinq jeunes hommes avaient été contrôlés lors d’opérations de contrôle de routine, dans un centre commercial, à la sortie d’un McDonald’s ou en centre-ville.
Ecologie
Le préfet de Guyane enterre définitivement la mine d’or de Saül
C’est Guyane 1ère qui révélait l’information dès hier, information que Médiapart, le site d’investigation (article payant par ici) met en exergue aujourd’hui : mercredi 14 octobre, le préfet de Guyane Eric Spitz a signé le rejet de de la demande d’ouverture d’une mine d’or sur la commune guyanaise de Saül par la société Rexma.
Une affaire à rebondissements
C’est Eric Besson, alors ministre de l’industrie de Nicolas Sarkozy qui (juste avant le second tour de l’élection présidentielle de 2012) avait signé le permis d’exploitation à la société Rexma sur un site pourtant situé sur le territoire du parc amazonien. Mais c’est Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif de François Hollande qui avait en octobre 2012 fait publier le permis d’exploitation en question, avant de le suspendre en raison de la falsification présumée de l’étude environnementale sur les conséquences de l’implantation de cette mine d’or.
Même si le procès s’était terminé par un non lieu en raison de la prescription des faits, c’est sur la base de cette falsification de l’étude d’impact que le préfet a décidé de refuser l’ouverture de la mine d’or sur le site de la crique limonade, à 5 kilomètres de Saül.
Ecologie
Sargasses : comment transformer un mal en bien?
État de la question
Depuis 2011, les sargasses envahissent les côtes de la Martinique. Également appelées « algues brunes », elles proviennent de la haute mer. Elles y vivent sous forme libre et suivent des courants marins qui les dirigent actuellement sur les côtes martiniquaises, préférentiellement vers la zone atlantique mais aussi parfois jusque sur la côte caraïbe. Ce phénomène est la conséquence d’une nouvelle organisation des courants marins parcourant l’Atlantique dans l’hémisphère nord.
Cet écosystème à part entière est frappé d’une dualité :
D’une part, il jouit de protections spécifiques (telle que la convention de Carthage) lorsqu’il se maintient en haute mer. En effet, ces radeaux de sargasses constituent un habitat et une source de nourriture pour de multiples espèces pélagiques, parfois endémiques à l’écosystème, qu’il convient de protéger. Dans un rapport datant de 2004, B.Goff soulignait que le service des pêches de la NOAA1 (USA) arrivait à la conclusion que les sargasses étaient nécessaires pour le cycle de vie des daurades coryphènes et des thazars.
Néanmoins, d’autre part, ce souci de préservation est supplanté par les multiples effets négatifs qui émanent des échouages massifs de sargasses sur les littoraux des territoires qui y sont soumis : ces algues sont alors considérées comme une menace à la fois sur le plan environnemental, économique et sanitaire.
Féminismes
15 octobre : journée mondiale des femmes rurales
— Par Marie-Josèphe Hardy Dessources-Sellaye Membre du bureau de l’UFM —
La Journée Mondiale des Femmes Rurales est une initiative lancée par plusieurs ONG internationales à Beijing en 1995 lors de la 4e conférence internationale de l’ONU sur les femmes. Elle est organisée depuis 1997 par la Fondation Sommet Mondial des Femmes FSMF.
L’Union des femmes de Martinique depuis 2003 marque cette journée : débats, manifestations, articles, témoignages, rencontre avec des élèves en formation agricole … et encourage tout ce qui permet de mettre l’accent sur les problèmes spécifiques rencontrés par les femmes du monde rural en Martinique, et plus généralement partout dans le monde.
Pourquoi cette journée ?
Parce que la contribution vitale des femmes rurales au sein de la société est méconnue : Elles produisent plus de 60% à 80% des aliments de base en Afrique subsaharienne et dans les Caraïbes, sont à la tête de 60 % des ménages dans certaines régions d’Afrique, assurent 90 % des besoins des ménages en eau et en combustible en Afrique
Parce que les femmes du milieu rural vivent un double handicap, chez nous comme ailleurs : femme et agricultrice
La grande majorité des femmes du milieu rural travaille souvent plus de 40 heures par semaine, sans aucun statut juridique ni protection sociale.
Echos d'éco, Sociologie
17 octobre : Journée Mondiale du Refus de la Misère
La Journée Mondiale du Refus de la Misère est célébrée chaque 17 Octobre. Née de l’initiative du père Joseph Wresinski et de celle de plusieurs milliers de personnes de tous milieux qui se sont rassemblées sur le Parvis des Droits de l’Homme à Paris en 1987, cette journée est officiellement reconnue par les Nations Unies depuis 1992.
Pourquoi une Journée mondiale du refus de la misère ?
Pour faire entendre la voix des plus démunis Faire entendre ceux qui sont habituellement réduits à leurs difficultés, voire en sont jugés responsables. « C’est notre journée. On peut exprimer ce que l’on a dans le cœur sans honte, sans gêne », dit une participante. La Journée mondiale du refus de la misère leur donne la parole, sur les conditions indignes qu’elles vivent, sur leurs résistances quotidiennes et leurs aspirations. On ne peut vaincre la misère qu’avec les premiers concernés.
Pour mobiliser citoyens et responsables publics La misère est une violation des droits humains fondamentaux, elle n’est pas fatale, et peut être combattue et vaincue comme l’ont été l’esclavage et l’apartheid. En France en particulier, elle invite à comprendre comment chacun, là où il est, peut agir.
Politiques
Burkina Faso. 28 ans après, premières inculpations dans l’assassinat de Thomas Sankara, « criblé de balles »
L’ancien président du Burkina Faso Thomas Sankara a été « criblé de balles » lors de son assassinat en 1987 selon le rapport d’autopsie présenté mardi à Ouagadougou, alors que les premières inculpations ont été annoncées 28 ans après sa mort.
Icône du panafricanisme, le capitaine Thoma Sankara a été tué, après 4 années au pouvoir, le 15 octobre 1987 lors d’un putsch qui a porté son compagnon d’armes Blaise Compaoré au pouvoir. L’enquête sur sa mort a été ouverte fin mars 2015, cinq mois après le renversement de Compaoré, chassé par la rue après 27 ans au pouvoir. Les ossements de Thomas Sankara ont été exhumés fin mai et sont en cours d’authentification par une expertise ADN.
Cette enquête, dont les résultats étaient très attendus, vise à lever le voile sur le mystère entourant les circonstances de la mort de Thomas Sankara. Le sujet était entièrement tabou pendant l’ère Compaoré, qui a été soupçonné d’avoir commandité son assassinat. Officiellement, Sankara était décédé « de mort naturelle », à 37 ans.
En réalité, selon plusieurs témoignages publiés, un commando a abattu le « père de la révolution » le jeudi 15 octobre au Conseil de l’Entente, siège du gouvernement en plein centre de Ouagadougou.
Sciences Sociales
L’évolution humaine retrouve sa maison
Le musée de l’Homme rouvre ses portes le 17 octobre, après six ans de travaux.
Visite en avant-première avec Evelyne Heyer, professeure d’anthropologie génétique et commissaire scientifique de l’exposition permanente
Palais de Chaillot, 17 place du Trocadéro à Paris. Adresse d’un lieu mythique, créé par Paul Rivet à l’occasion de l’exposition universelle de 1937 : le musée de l’Homme, entièrement rénové et que le public pourra (re)découvrir à l’automne. En route pour un voyage poétique et didactique à la découverte de l’un des grands mystères qui s’offre à l’être humain : lui-même. [exposition permanente se décline en trois grands moments. Le premier, « Qui sommes-nous ? »», explore les multiples facettes de notre identité. L’homme y est être de chair, de pensée et de lien. ll sait préparer son passage vers l’au-delà et parler plusieurs langues.
D’entrée, affirmation est faite que tous les êtres humains font partie d.e la même espèce. « Nous avons voulu conserver la dimension humaniste du musée né en pleine montée des totalitarismes, explique Évelyne Heyer, professeure d’anthropologie génétique et commissaire scientifique de, l’exposition. Nous y soulevons des questions universelles.
Echos d'éco
À New York, les pauvres vivent 11 ans de moins que les riches
— D’après AFP–
Les statistiques publiées mercredi détaillent notamment le taux d’obésité, les maladies respiratoires, les revenus, mais aussi les conditions de logement.
New York est une ville aux inégalités parfois vertigineuses, et les habitants d’un quartier très pauvre de Brooklyn y vivent 11 ans de moins en moyenne que ceux vivant près de Wall Street, selon des statistiques publiées mercredi. Ces statistiques sur la santé des New-Yorkais ont été détaillées pour l’arrondissement de Brooklyn, l’un des cinq de New York avec Manhattan, le Bronx, le Queens et Staten Island. Dans le quartier pauvre de Brownsville à Brooklyn, dont la population est à 76 % noire, l’espérance de vie est de 74,1 ans, l’une des plus basses de New York. Par comparaison, l’espérance de vie dans le quartier financier de Manhattan est de 85,4 ans, la plus élevée de la ville, selon les autorités.
C’est la première fois que ces statistiques sont actualisées depuis 2006 : elles détaillent notamment le taux d’obésité, les maladies respiratoires, le diabète, les habitudes alimentaires, la consommation d’alcool, de cigarettes ou de drogue, les naissances avant terme, mais aussi la pollution, les revenus, les conditions de logement et la violence.
Ecologie, Santé
Le bruit , un tueur silencieux
— Par René Bernard de Association Anti Bruit de Voisinage (A.A.B.V) —
Chaque année, le bruit serait responsable d’au moins 10.000 morts dans l’Union Européenne, a estimé l’Agence Européenne de l’Environnement (A.E.E.) le 19 décembre 2014 dans son premier rapport sur le sujet. Facteur de stress, de troubles du sommeil et d’hypertension, le bruit provoque indirectement des maladies cardiovasculaires.
Selon les estimations de l’A.E.E, 24% de la population Européenne, soit 125 millions d’habitants sont soumis à un niveau sonore de 55db (décibels). Parmi eux, 20 millions disent endurer une gêne, et 8 millions connaissent des troubles du sommeil.
Etre exposé à plus de 55db n’est pas uniquement gênant, c’est aussi mauvais pour la santé. Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) publié en 2009, c’est entre 50 et 55 db que le risque d’hypertension, d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral (A.V.C) commence à s’élever. Chez les enfants, le bruit serait lié à des troubles de la concentration, ce qui perturberait leur cursus scolaire.
Et nous, en Martinique, à quand une prise de conscience sur la nécessité de faire moins de bruit inutile, de baisser les niveaux sonores, de respecter la tranquillité d’autrui, de changer ce comportement irrespectueux des autres.
Echos d'éco
La grande Caraïbe, zone de passage obligé du commerce maritime mondial
Santé, Sociologie
Un intersexué obtient le droit d’avoir la mention «sexe neutre» sur son état civil
Le tribunal de grande instance de Tours a décidé que l’état civil de cette personne intersexuée de 64 ans enregistrée comme étant de sexe masculin devra être modifié pour la mention « sexe neutre ». Une première en France.
Ni homme, ni femme. Le tribunal de grande instance (TGI) de Tours (Indre-et-Loire) a ordonné à l’état civil de la mairie de Tours de modifier l’acte de naissance d’une personne intersexuée mais enregistrée comme étant de sexe masculin pour y apposer la mention «sexe neutre», dans un jugement rendu le 20 août 2015, révèle, aujourd’hui, le quotidien 20 Minutes.
«Le sexe qui [lui] a été assigné à sa naissance apparaît comme une pure fiction (…) imposée durant toute son existence», écrit le magistrat dans son jugement que 20 Minutes a pu consulter. «Il ne s’agit aucunement de reconnaître l’existence d’un quelconque ‘troisième sexe’mais de prendre acte de l’impossibilité de rattacher l’intéressé à tel ou tel sexe», ajoute le magistrat.
Née, selon son médecin, avec un «vagin rudimentaire», un «micropénis», mais pas de testicules, cette personne souffre d’avoir été mise dans la case masculine dès sa naissance, précise 20 Minutes.
Echos d'éco
Gagner plus de 66.000 euros par an ne rendrait pas plus heureux
Angus Deaton, le «Nobel» d’économie a démontré en 2010 que l’argent fait le bonheur… jusqu’à 75.000 dollars par foyer et par an.
Pour le nouveau «Nobel» d’économie, l’argent fait le bonheur…mais pas au-delà de 75.000 dollars bruts (environ 66.000 euros) par foyer et par an. «Peut-être que 75.000 dollars est un seuil au-delà duquel des hausses de revenus n’améliorent plus la capacité des individus à faire ce qui compte le plus pour leur bien-être émotionnel, comme de passer du temps avec ceux qui leur sont chers, éviter la douleur et la maladie, et profiter de leurs loisirs», rapportaient Angus Deaton et le prix Nobel d’Économie 2002, l’Américano-israëlien Daniel Kahneman. Pour obtenir cette conclusion, les deux experts se sont appuyés sur un sondage de l’institut américain Gallup-Healtways qui a interrogé, en 2008 et en 2009, 450.000 Américains.
Cette phrase prononcée, en 2010, avait beaucoup fait parler à l’époque. Non pas en raison de la notoriété d’Angus Deaton mais parce qu’elle intervenait en pleine crise économique grecque. Il est intéressant de constater qu’aujourd’hui que cette somme de 75.000 dollars par an (soit 6250 dollars par mois) équivaut aujourd’hui à près de 5500 euros mensuels contre près de 4900 euros en 2010.
Féminismes, Santé
Rose contre Chlordécone ?!
—Par Muriel Ameller & Huguette Bellemare pour Culture Egalité —
Au milieu de cette nouvelle campagne d’Octobre Rose où l’on souligne la responsabilité des femmes dans les soins à prendre de leur santé par le dépistage du cancer du sein, nous devons, aux Antilles et particulièrement en Martinique, demander des comptes aux autorités.
Certes, une politique « d’auto-surveillance » a dû être élaborée au fil des années car la plupart des femmes qui développent un cancer du sein n’ont presque jamais connu de signes avant-coureurs. Le seul moyen de prévention accessible est le dépistage systématique et gratuit après 50 ans, par mammographie.
Cependant, est-ce suffisant ? Quoique ce cancer progresse et touche des femmes de plus en plus jeunes, ses causes ne sont jamais recherchées.
Sociologie
Quand les chemises tombent, les masques aussi
Les salariés d’Air France qui ont arraché la chemise de deux cadres dirigeants ont dévoilé bien plus que leurs torses. Ils ont ce faisant contribué à mettre en lumière la tragédie des plans sociaux qui s’imposent aux salariés. Ils ont aussi divulgué la mascarade du « dialogue social » entre « partenaires sociaux ». Quelques semaines après le vote de la loi Rebsamen sur le dialogue social et les annonces du rapport Combrexelle qui va donner lieu à une nouvelle loi début 2016, le conflit à Air France tombe bien mal pour le gouvernement.
D’une chemise, l’autre
L’acharnement politique et médiatique contre les syndicalistes et les salariés d’Air France s’explique en partie par les millions de dépenses publicitaires, dont la compagnie arrose les grands médias du pays. Il est également dû à la gêne de l’État quant aux choix très contestables qu’il fait pour maximiser les remontées de dividendes et dont il n’a pas intérêt à tenir la population informée. De fait, la part minoritaire de l’État dans Air France (300 millions d’euros) ne pèse pas grand-chose face à son rôle d’actionnaire majoritaire d’ADP (Aéroport de Paris) dont il détient 5 milliards d’euros du capital.
Santé
Drépaction Martinique 2015 : du 8 au 15 novembre 2015
Drépanositoz, sé zafè nou tout !
Le Drépaction s’installe en Martinique !
La drépanocytose : cette pathologie méconnue due à une anomalie de l’hémoglobine a le triste privilège d’être la maladie génétique la plus répandue dans le monde et aussi la plus mal connue. Elle touche, en Martinique, 2 000 malades et plus de 40 000 porteurs sains avérés, c’est-à-dire des transmetteurs.
Sur le plan national, 1 enfant naissant sur 2 546 est atteint par la forme la plus grave de ce fléau. Conséquences : une morbidité excessive et des crises extrêmement douloureuses qui plongent le malade dans un abyme de souffrance physique et morale, une espérance de vie du malade amputée au moins de 30 ans et un absentéisme récurrent pour les écoliers et les salariés…
La drépanocytose est galopante et en dehors des populations dites à risque, de par le métissage, elle commence à concerner tout le monde. Elle a été classée en quatrième priorité de santé publique et une journée mondiale lui a été consacrée. Pourtant, on en parle peu et la maladie continue de faire des ravages.
Sociologie
Le secteur culturel générateur de croissance
— Par Christian Boutant, délégué régional SACEM président de la commission Culture du CCEE (Conseil de la Culture, de l’Éducation et de l’Environnement) —
Il convient de situer le marché de la consommation des biens culturels, artistiques et les loisirs de manière plus général comme facteur d’activation, de cohésion sociale, d’un nouveau comportement sociale et civique propice à un apaisement et à un développement complet et efficace.
Le « coup de gueule » de l’organisateur d’évènements Michael LETON à la suite des mésaventures qu’il a connues pour ses soirées musicales et dansantes à l’hôtel des Trois Ilets est un élément d’importance.
Nous avons pris le parti de ne pas considérer cela comme un mini-événement qui alimente le temps du buzz les rédactions , mais de considérer qu’il s’agit d’un nouveau point de départ d’une formulation de questions et de problématiques sur le sujet .
Loin de nous l’idée de cautionner toutes éventuelles dérogations aux obligations auprès des autorités , en l’occurrence auprès de la municipalité car il demeure anormal celle – ci ne soit pas informée au préalable d’un tel événement sur son territoire.
Féminismes, Parutions, Sociologie
Comment devient-on un homme ?
— Par Lucile Quillet —
L’historienne Anne-Marie Sohn a décrypté 200 ans de construction de l’identité masculine dans le livre La Fabrique des garçons. Entretien.
Un an après la parution de La Fabrique des filles (1), les éditions Textuel récidivent avec le pendant testostéroné de leur étude des stéréotypes genrés. Dans La Fabrique des garçons (2), l’historienne Anne-Marie Sohn décrypte les mécanismes fondateurs de l’identité masculine dans l’éducation des petits garçons. Car les hommes ne naissent pas hommes, ils le deviennent. Entretien.
Lefigaro.fr/madame. – On entend beaucoup parler des stéréotypes dont souffrent les femmes, mais peu de ceux qui concernent les hommes. Pourquoi ce silence ?
Anne-Marie Sohn. – Même s’ils s’interrogent sur eux-mêmes, les hommes parlent peu de leurs stéréotypes. Seulement une poignée d’hommes, qui se disent féministes, récusent à haute voix les traits de la domination masculine. On remet difficilement ces clichés en question car le masculin fait figure d’universel, son identité semble naturelle. Grammaticalement déjà, on utilise le masculin pour définir l’humanité toute entière. La construction de la masculinité a transformé la culture en nature. Aussi, les processus de fabrication des garçons sont moins visibles que ceux des filles.
Sociologie
« Mémoire et oubli » : l’intervention de Stéphan Martens à « Tous créoles »
Intervention de Stéphan Martens, ancien recteur de l’académie de la Guadeloupe, à l’occasion de la présentation de son livre Mémoire et oubli (Presses Universitaires du Septentrion, 2015)
À l’invitation de l’association « Tous Créoles ! »,
Fort-de-France, le 3 octobre 2015
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Merci pour votre invitation et votre accueil à l’occasion de la sortie de l’ouvrage Mémoire et oubli, Controverses de la Rome Antique à nos jours, que j’ai codirigé avec Michel De Waele, professeur d’histoire à l’Université Laval Québec.
En raison de l’histoire, ce sujet est bien sûr particulièrement prégnant dans les Antilles. Aimé Césaire expliquait, à juste titre, qu’un « peuple sans mémoire est un peuple sans avenir », ce que l’historien Georges Bensoussan, responsable des éditions du mémorial de la Shoah, a traduit, à propos de l’histoire de l’esclavage, en déclarant : « Pour tourner la page il faut la lire avant ». Alors, pour permettre aux nouvelles générations de (re)construire un « vivre ensemble », il faut leur donner les moyens de comprendre ce passé.
Je n’aborderai pas aujourd’hui en détail les contributions de l’ouvrage, mais tenterai brièvement de tracer quelques pistes de réflexion avant de laisser place au débat avec vous.
Santé
Au Venezuela, la santé publique s’écroule
Le fleuron de la politique sociale d‘Hugo Chavez n’a pas résisté à la crise et à la corruption
— Par Marie Delcas —
Sous le soleil de midi, -Emilia Lares, 72 ans, fait la queue depuis quarante minutes, devant la pharmacie de la place d’Altamira, dans l’est résidentiel de Caracas. » Mes réserves d’insuline s’épuisent « , explique-t-elle, angoissée. Tous ses amis malades sont dans le même état, » qu’ils souffrent d’hypertension, de problèmes cardiaques ou de cancer « .
Sa voisine âgée de 24 ans s’inquiète, elle, pour sa pilule » de plus en plus difficile à dénicher « . Les préservatifs ont depuis longtemps disparu des rayons. Selon la Fédération pharmaceutique vénézuélienne, le déficit de médicaments atteint 70 % des besoins du pays. Le secteur santé est au bord du coma.
A l’autre bout de Caracas, dans le quartier populaire de Coche, -Geomar, 19 ans, se remet de son opération. A l’aube, ce samedi-là, il s’est présenté au service des urgences avec deux balles de 9 mm logées dans la cuisse droite. » L’ambulance qui aurait dû l’emmener vers un hôpital mieux équipé a tardé pendant cinq heures.
Parutions, Sciences Sociales
« Qu’est-ce qui nous unit ? », de Roger-Pol Droit
Une recension de Marc Knobel, Historien, Directeur des Etudes au CRIF
Nos sociétés se déchirent. Polémiques, affrontements innombrables, violences, destructions, désolations, petitesses en tout genre, opposant les uns aux autres, des guerres dévastatrices, la terreur et le terrorisme, jusqu’aux décapitations. Ce sont toutes les images quelquefois horribles d’une humanité qui semble désincarnée, presque déshumanisée.
Cette omniprésence du conflit dans nos vies a achevé de nous convaincre que ce qui nous divise est désormais plus fort que ce qui nous unit.
C’est ce dernier versant, celui du lien humain, qu’a choisi d’explorer le philosophe Roger-Pol Droit.
Qu’est-ce qui nous unit? (Plon, 2015) La question est urgente, elle est aussi pertinente.
Roger-Pol Droit explore alors brillamment et (nous) interroge, qu’est-ce que ce « nous » dont les contours sont brouillés, dont les contours sont à explorer, parce que les conflits et les affrontements jalonnent notre présent.
C’est ainsi, pour reprendre l’actualité la plus récente que les murs et les barbelés érigés pour empêcher les migrants de frapper à la porte de l’Europe font douter de la solidarité, des émotions et de la souffrance qu’il est possible de partager.
Education Formation
Atelier d’étude du créole martiniquais 2015-2016
Sous l’égide du Centre International Recherches Echanges Coopération Caraïbes Amériques (CIRECCA), animé par l’écrivain Daniel Boukman, l’atelier d’étude du créole martiniquais 2015 – 2016 ouvre ses portes.
Cet atelier aura lieu sur le Campus de Schoelcher, de 18h 30 à 19h 45, une fois par semaine, à l’exclusion du samedi et du dimanche.
L’atelier comprendra trois niveaux
*niveau 1: s’adresse aux débutants non créolophones optant pour une initiation au créole martiniquais.
*niveau 2: est destiné aux créolophones natif-natal ou d’adoption ayant une connaissance basique du créole martiniquais.
*niveau 3: concerne les créolophones natif-natal ou d’adoption ayant une connaissance et pratique suffisantes du créole martiniquais.
En fonction de ces niveaux, les différents aspects du fonctionnement du créole martiniquais seront traités : graphie, lexique, grammaire, syntaxe ; analyse, production de textes, étude sémantique, stylistique.
Pour de plus amples informations, à contacter
cireccamartinique@gmail.com
beaba972@gmail.com
0596 61 85 62 0696 94 32 20
Echos d'éco
L’évasion fiscale des multinationales a encore de beaux jours devant elle
L’OCDE a publié aujourd’hui les résultats de son plan d’action pour lutter contre les pratiques d’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices des entreprises multinationales (ou plan BEPS – Base Erosion and Profit Shifting en anglais). Les 15 points de ce plan d’action devraient être formellement adoptés par les ministres des finances du G20 au Pérou cette semaine.
Les organisations de la Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires, impliquées dans le suivi du projet BEPS expriment leur déception face au document présenté par l’OCDE. Selon elles, l’objectif initial de réformer les règles du système fiscal international pour« que les entreprises multinationales paient leurs impôts là où les activités économiques sont effectuées et là où la valeur est réellement créée » n’est pas atteint :« La réforme BEPS n’empêchera pas les entreprises multinationales de se jouer des règles fiscales pour échapper à l’impôt. Les leçons n’ont pas été tirées des derniers scandales d’évasion fiscale comme Luxleaks, qui pourront continuer à se reproduire » regrette Manon Aubry, responsable de plaidoyer justice fiscale et inégalités à Oxfam France.
« Si les pays de l’OCDE avaient vraiment voulu réformer le système fiscal international, ils auraient examiné plus en profondeur les méthodes qui visent à répartir entre les différents pays les bénéfices des multinationales en fonction de l’activité réelle de ces dernières.
Sociologie
Syriens, nou kontan wè zot !
— Par Roger de Jaham —
Devant l’afflux massif de réfugiés en Europe, la plupart des pays se sentent étouffés, pris au dépourvu, piégés, sans réponses adéquates, en position instinctive de rejet. La République fédérale d’Allemagne (RFA), au contraire, a été prompte à saisir tout le profit à long terme qu’elle pouvait espérer de cette immigration.
Sans nier la dimension humanitaire de sa vision (Angela MERKEL est issue de l’Allemagne de l’est et donc sensibilisée aux souffrances humaines imposées par la dictature du communisme), la chancelière s’est en effet rapidement aperçue que d’accueillir ces malheureux réfugiés par centaines de milliers constituerait une chance unique pour son pays. Car si rien n’est fait, après avoir culminé à 82,5 millions d’habitants en 2003, la population allemande chutera à 79,8 millions en 2017, puis à 70,8 millions en 2040 (c’est seulement dans 25 ans). La faute à un indice de fécondité particulièrement faible et à une immigration insuffisante pour le compenser. À quoi s’ajoute le vieillissement de la population, puisque de 27% en 2013, les plus de 60 ans représenteront 37% en 2040.
Cette décroissance de la population, couplée au vieillissement démographique, aggravent évidemment le poids des retraites.