Sécheresse, inondations, intempéries inhabituelles: les paysans sont les premiers partout dans le monde à subir les conséquences du dérèglement climatique qui chamboule le quotidien de leurs exploitations.
« En Indonésie, les fermiers ont un calendrier de plantation. Mais maintenant, avec le changement climatique, notre calendrier n’est plus à jour », constate Zainal Arifin Fuad, secrétaire de l’organisation de lutte paysanne Serikat Petani Indonesia, venu témoigner pour l’ONG Via Campesina dans une rencontre organisée à Paris, en marge de la conférence sur le climat.
Normalement, « la saison des pluies c’est d’octobre à avril et la saison sèche de mars à septembre. Mais aujourd’hui c’est devenu imprévisible. Nous devons nous adapter au changement climatique et améliorer nos semences comme nos modes de production » a-t-il expliqué. C’est pourquoi cette association indonésienne promeut le système de riziculture intensive (SRI), qui selon M. Fuad permet de produire plus de riz avec moins d’eau et moins de pesticides. C’est aussi l’imprévisibilité qui frappe Adnan Çobano, représentant de la confédération de syndicats paysans turcs Çiftçi-Sen, qui dit avoir déjà vu « les effets du changement climatique sur la production de fruits, spécialement pour le raisin et les figues ».
Catégorie : Sciences Sociales
Ecologie
COP 21 : le texte final va-t-il entériner la position des États-unis et de leurs alliés ?
Après dix jours de négociations au Bourget, un texte proche de celui qui devrait être adopté était attendu. Or le nouveau texte de 29 pages n’est pas encore celui-là ! L’essentiel des sujets traduisant les enjeux politiques de la négociation sont encore en discussion. Le texte comporte toujours en effet des options différentes pour les sujets de la différenciation des engagements, du financement, des objectifs à long terme de réduction des émissions, du niveau et des sujets de contrainte juridique. Cela fait beaucoup !
Nous savons cependant qu’il existe une option lourde, derrière le rideau d’un processus apparemment très lisse et d’une diplomatie bien rodée : le texte final va-t-il entériner la position des États-unis et de leurs alliés ?
Après avoir supprimé toute contrainte sur les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre et après avoir sorti des négociations les niveaux d’émission, l’avantage pourrait être poussé encore un peu plus loin : un inventaire des engagements serait réalisé tous les cinq ans après 2020 mais avec une révision des engagements non contraignante ; les financements eux-mêmes pourraient être laissés à l’appréciation des États et des fonds financiers.
Féminismes
Jacqueline Sauvage condamnée à 10 ans de prison : indigne pour toutes les femmes battues !
— Par l’UFM —
En 2012, Jacqueline Sauvage a tué son mari de trois coups de fusil. Ce dernier, également incestueux avec ses filles, la battait et la violait depuis 47 ans. À 66 ans, Jacqueline Sauvage vient d’être condamnée en appel à 10 ans de prison pour cet acte. Un verdict qu’il faut combattre, pour toutes les femmes, comme elle, victimes de violences conjugales
Après plus de 40 années de violences extrêmes, Jacqueline Sauvage et ses filles ne méritaient pas cette condamnation.
Dans la violence conjugale, l’agresseur enferme les victimes dans le silence, la honte, la terreur et la culpabilité. Rien ne transparait. L’inceste provoque les mêmes conséquences. Les traumatismes et la peur paralysent, jusqu’au jour où un acte de trop, qui n’est pas forcément le plus grave, amène les femmes à réagir. Parce qu’elles sentent la mort, parce qu’elles n’en peuvent plus.
Les associations qui accompagnent des dizaines de milliers de femmes chaque année, comme à l’UFM, le constatent chaque jour.
Jacqueline Sauvage n’avait pas d’autre solution pour sauver sa vie. Elle en aurait eu une, si les professionnel-le-s et les proches qui ont connu la famille, s’étaient penchés sur les signes qui ont sûrement été relevés durant toutes ces années.
Politiques
Réagir droit dans ses bottes !
— Déclaration du Groupe Révolution Socialiste —
Ce deuxième tour des élections à la Collectivité territoriale de Martinique accouche d’un véritable séisme politique.
L’histoire politique de la Martinique tant ancienne sur un siècle et demi que récente sur les vingt-septièmes dernières années a connu, tant des partis de la gauche classique que de groupes dits patriotes, des rapprochements de la mangouste et du serpent. Cependant aujourd’hui, sur deux orientations politiques se disant radicalement et viscéralement opposées, nous voyons, pour la première fois entre deux tours d’élection, la mise en place d’une coalition inattendue.
Les griefs avancés par ces surprenants et nouveaux alliés, sont ceux faits à un président de région sortant qui couvre les évidentes casseroles de quelques-uns de ses élus et s’accommode de la sortie de propos grossiers de ses plus expansifs porte-paroles. Cela est rigoureusement condamnable et totalement inacceptable mais les casseroles et les outrances verbales sont bien présentes aussi dans le camp adverse. Les autres sur ce sujet ne manquent pas de leur faire des « retour à l’envoyeur » sur l’air « nous sommes pareils, malgré nos chamailleries ».
Politiques
Vers une profonde recomposition du paysage politique martiniquais
— Par Robert Saé —
Le vote pour la désignation des conseillers qui dirigeront la nouvelle Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) était incontestablement historique. D’abord parce qu’une évolution institutionnelle venait mettre fin à l’hérésie de la « Région Monodépartementale.» Ensuite parce que ces élections ont permis d’évaluer les mutations profondes qu’a connu le paysage politique martiniquais au cours de cette dernière décennie.
Les constats
A/ L’abstention – près de 59 % – reste écrasante et confirme, d’une part, la méfiance de la majorité de la population à l’égard des partis politiques qui pratiquent le jeu de l’alternance et, d’autre part, sa désillusion quant à la possibilité des institutions de porter réponse à ses difficultés quotidiennes.
B/ Dans notre pays, comme à l’échelle internationale, s’affirme une dynamique d’engagement citoyen.
Constitué il y a moins d’un an, le mouvement NOU PEP LA a recueilli 6,4 % des suffrages exprimés. Cette dynamique regroupe des militantes et des militants politiques, féministes, associatifs, des syndicalistes, des agriculteurs, des chefs d’entreprises, des sans partis de tous âges qui se sont accordés sur des valeurs et des principes exprimés dans un manifeste « Pour une Martinique vivante, écologique, citoyenne, solidaire et écologique ».
Politiques
Pourquoi je n’irai pas voter le 13-12-2015
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Je ne suis ni autonomiste ni indépendantiste , je n’irai donc pas voter, une nouvelle fois, le 13 Décembre prochain.
L’argument qui nous est servi par le représentant de la Droite ne tient pas la route ; il repose pour l’essentiel sur la déclaration du leader du MIM selon laquelle « On nous a élus pour mettre en place la CTM et rien d’autre. Ni pour mettre en place l’autonomie, ni l’indépendance. On ne saurait nous imposer une troisième voie sans consultation populaire ». Ce dernier point n’est, en réalité , qu’ une évidence car Constitutionnellement ,il est impossible de faire différemment.
Par contre , il faut être bien léger pour se rassurer à si bon compte ; s’imaginer qu’avec sept malheureux élus au maximum ( à condition encore que le corps électoral suive) on puisse infléchir l’action d’une majorité , qui par définition sera constituée ,règle de la majorité absolue oblige, au minimum de 26-7= 19 conseillers territoriaux aux ordres d’ un tout puissant Président-Chef de l’Exécutif , relève du plus pur infantilisme.
Ce nouveau″ Deus Ex Machina‟ n’aura qu’une idée en tête ,c’est d’utiliser les énormes pouvoirs dont il disposera (maîtrise de l’Administration, d’un Budget gonflé de tous les sous-budgets de feu l’Aide Sociale Départementale et du fonctionnement de l’Assemblée ) pour faire avancer la revendication d’indépendance dont il est le chantre , la cause à laquelle il a voué sa vie , à l’heure où l’horloge pour lui commence à résonner.
Danses, Parutions
Katherine Dunham (1909 – 2006). Entre élite noire et créole
— Par Rodolf Etienne —
Qui se souvient de Katherine Dunham interprétant la diablesse dans le ballet La Guiablesse, inspiré du folklore martiniquais et sous la direction de Ruth Page ? Qui se souvient aujourd’hui du Ballet Nègre, l’une des premières compagnies noires des Etats-Unis ? Et qui se remémore encore les apparitions fulgurantes de la chorégraphe à l’écran, comme par exemple dans Stormy Weather ?
Qui s’intéresse encore à ses études sur les danses et arts nègres de la Caraïbe, sur la culture haïtienne et, singulièrement, sur le vodou haïtien ?
Pourtant, Katherine Dunham est une de ces icones du XXème siècle qui semble ne pas devoir cesser d’inspirer les générations, tant par son immense talent, la rigueur de ses études ou, plus naturellement, en tant qu’afro-américaine ou, plus simplement, femme du Tout-Monde…
D’autant qu’elle-même, créole par la variété de ses origines, revendiquait tout autant sa créolité – sa mixité – que sa culture afro-américaine, sans parler qu’elle était partout chez elle dans la Caraïbe tandis que son cœur était indéfectiblement attaché à l’East Saint-Louis, dans l’Illinois.
Katherine Dunham nait le 22 juin 1909, à Glen Ellyn, dans l’Illinois.
Politiques
Des convergences plus grandes qu’il n’y paraît!
— Par Roland Sabra —
Les cris d’Orfraie, de vierge effarouchée de celles et ceux qui crient au scandale, à la tromperie, à la trahison devant l’alliance scellée au petit matin après quelques heures de marchandage entre « Ba Péyi-a an chans » et « Gran Sanblé » relèvent pour la plupart d’entre eux d’une méconnaissance du positionnement idéologique des deux compères. L’erreur consiste à croire qu’il s’agit là d’une union entre un « départementaliste » et un « indépendantiste » comme se plaît à la dénoncer une partie de la classe politique. L’uniforme départementaliste et l’uniforme indépendantisme ne sont que les oripeaux exhibés face au bon peuple pour masquer des accointances idéologiques autrement plus sérieuses. La croyance inébranlable dans les vertus de l’économie de marché est ce qui les cimente par delà les chamailleries apparentes.
« Ba Péyi-a an chans » est attaché à un cadre institutionnel qui lui permet d’avoir accès au marché mondial dans le cadre de la concurrence internationale. Si momentanément cette nécessité prend la forme du maintien de la structure départementale, alors ce sera le département qu’il faudra défendre.
Echos d'éco
Un robot va-t-il vous piquer votre travail ?
— Par Damien Durand —
Une étude menée dans trois grands pays développés, Japon, États-Unis et Royaume-Uni, montre que les robots sont susceptibles d’occuper la moitié des emplois en 2035.
Petit à petit l’idée, d’une extension massive de la robotisation du monde du travail fait son chemin. Une nouvelle étude de l’institut de recherche Nomura Research Institute, en collaboration avec l’université d’Oxford, vient enfoncer un peu plus le clou. Basé sur le fonctionnement de 601 différents types de métiers, ce rapport annonce qu’à «moyen terme» – vers 2035 – , 49% des emplois au Japon pourront être intégralement remplis par des robots. Pour obtenir ce résultat, les analystes ont estimé le niveau de créativité et de capacité d’adaptation nécessaire pour calculer la probabilité qu’un robot puisse remplir aussi efficacement la tâche et ses possibles évolutions.
La fin de la «main d’œuvre» humaine?
Autre enseignement majeur de l’étude du Nomura Research Institute: le Japon ne serait pas le seul pays industrialisé à s’ouvrir à la robotisation massive. Ce «grand remplacement» concerne également deux autres pays sur lesquels s’est penchée l’étude. Les États-Unis affichent ainsi un taux de 47%, quasiment équivalent au Japon.
Echos d'éco
Budget 2016 : le gouvernement intensifie une politique qui ne fonctionne pas
— Par Les Economistes atterrés —
Le gouvernement s’entête : le projet de loi de finances (PLF) 2016, s’acharne à prolonger et même à intensifier une politique qui ne fonctionne pas, qui s’inscrit dans l’objectif libéral, réduire les dépenses publiques pour baisser les impôts des entreprises. Le résultat est cruel : plus de 6,3 millions de personnes inscrites à Pôle emploi, soit 1,2 million de plus qu’en mai 2012.
La dépense publique n’a jamais été aussi utile
La présentation du PLF est symptomatique de cet aveuglement libéral : au lieu de commencer par exposer ce qu’apporte la dépense publique, et les éventuelles réorientations nécessaires pour qu’elle remplisse plus efficacement ses missions, la réduction de la dépense publique et des déficits est présentée comme l’objectif central à atteindre.
La dépense publique n’a pourtant jamais été aussi utile. Elle a permis d’amortir considérablement le choc de la crise débutée en 2008. Ainsi, si le PIB français a augmenté de 2008 à 2014 d’un maigre 2%, cette hausse est à mettre au crédit de la consommation publique (éducation, santé…) : si cette dernière était restée constante, le PIB aurait au contraire diminué.
Sociologie
Tous Créoles ! En avant pour une créolité dynamique
— Par Rodolf Etienne, Journaliste – Auteur, Traducteur —
En 2007, en Martinique, une nouvelle association créole voyait le jour. Depuis, à travers une multitude de manifestations, en Martinique comme à Paris, la structure a trouvé sa juste place dans le paysage local et national autour de l’identité créole antillaise.
Rodolf Etienne, Journaliste – Auteur, Traducteur
L’association Tous Créoles ! n’a jamais dévié de son premier objectif : intégrer toutes les composantes de la société civile martiniquaise autour d’un concept commun, la créolité. Ils étaient une soixantaine, issus de toutes les composantes de la communauté créole antillaise, Noirs, Mulâtres, Indiens, Chinois, Békés, Syro-libanais, mais aussi Métropolitains et Africains a adopté la créolité comme démarche de vie et de pensée. Ils se réunirent donc pour donner du sens à leur crédo: “Mieux Vivre ensemble!”. Le but était dès lors clair: contribuer à l’édification d’une communauté créole apaisée, solidaire et affranchie de tout sectarisme. Autre aspect non négligeable de la philosophie prônée par les membres fondateurs de l’association Tous Créoles!: contribuer de façon vigilante et par tous les moyens à la défense des droits de l’Homme, à la lutte contre toute expression ou manifestation de racisme, de xénophobie ou de discrimination de tous ordres.
Politiques
Régionales : la droite en tête à la Réunion, duels de gauche aux Antilles-Guyane
—- D’après AFP —
En Outre-mer, les candidats sortants se positionnent plutôt bien avant le deuxième tour. La gauche domine largement les scrutins à l’exception de la Réunion.
Front national partout en France. Front national nul part outre-mer. Là, l’affrontement droite-gauche persiste. Parfois, le duel concerne même deux partis de gauche. Une situation qui détonne à la vue des résultats en france métropolitaine. Quatre territoires d’outre-mer votaient pour les régionales , un scrutin ouvert au niveau national par la Réunion dans l’océan Indien, trois heures avant l’Hexagone, et qui s’est clos avec la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique dans la nuit de dimanche à lundi.
Guadeloupe : le duel de gauche
C’est une situation assez particulière dans l’île . Les batailles de partis semblent délaissées. Les critiques se concentrent vers un homme : Victorin Lurel , ancien ministre de l’outre-mer au sein du gouvernement Valls, qui peut se targuer d’une mainmise sur la région Guadeloupe depuis plusieurs années, y compris après sa sortie du gouvernement. Certains observateurs pensaient que le faible taux de participation en Guadeloupe (47,21% contre 49,81 % en 2010) profiterait à au président PS de région sortant, au détriment de son challenger, Ary Chalus (DVG), qui a réuni ce « front anti-Lurel » dans une liste d’ouverture, mais il n’en a rien été.
Politiques
Au Venezuela, la déroute du pouvoir
— Par Marie Delcas —
La défaite du pouvoir vénézuélien aux élections législatives a pris des allures de déroute. Dimanche 6 décembre, au terme d’une journée électorale marquée par une très forte participation (74,25 %), l’opposition a emporté 99 des 167 sièges de l’Assemblée nationale monocamérale. Le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), la formation de l’ancien président Hugo Chavez (1999-2013) et de son successeur Nicolas Maduro, n’en conserve que 46. Vingt‐deux sièges sont encore en dispute, alors que 96 % des voix ont été comptabilisées. Selon la présidente du Conseil national électoral (CNE), Tibisay Lucena, les résultats définitifs devraient être annoncés dans les prochaines heures ou les prochains jours.
Toutefois, les résultats d’ores et déjà confirmés par le CNE ont dépassé les calculs et les espoirs des opposants les plus optimistes. « Nous avons fait l’histoire », a proclamé Freddy Guevara, porte-parole de la coalition d’opposition, la Table de l’unité démocratique (MUD).
Immédiatement après la proclamation officielle du score, tard dans la nuit, le président Maduro est apparu à la télévision pour reconnaître la victoire de ses adversaires et appeler ses compatriotes à accepter « les règles du jeu et de la démocratie en paix et dans le calme ».
Sociologie
La sociologie excuse-t-elle les terroristes ?
— Par Xavier Molénat —
Au Sénat, le jeudi 26 novembre, le sénateur communiste Christian Favier a demandé à Manuel Valls quelles politiques publiques il comptait mettre en œuvre après les attentats du 13 novembre « pour que toute la jeunesse, sans discrimination ni stigmatisation, puisse redonner sens à sa vie, reprendre confiance en son avenir et renouer avec l’espoir d’une vie meilleure ». Ce à quoi le Premier ministre a répondu qu’il fallait bien entendu « mener une lutte implacable contre [la] radicalisation ». Il a cependant ajouté sur un ton véhément, reprenant des propos qu’il avait déjà tenu la veille à l’Assemblée nationale : « Mais moi je vous le dis : j’en ai assez de ceux qui cherchent en permanence des excuses et des explications culturelles ou sociologiques à ce qu’il s’est passé » (à 4’40 dans l’extrait audio ci-dessous).
Une rhétorique vieille de 15 ans en France
Le propos n’a, hélas, rien d’original. Voilà plus de quinze ans que revient régulièrement dans la bouche des responsables politiques et de certains journalistes l’argument selon lequel la sociologie – et les sciences sociales en général – « excuseraient » les comportements les moins acceptables en mettant en évidence le poids des déterminismes sociaux, tendant à nier par là le fait que les individus sont responsables de leurs actions.
Université
Soutien aux publications scientifiques francophones
Appel d’offres 2016 pour le soutien aux publications scientifiques francophones
L’Agence universitaire de la Francophonie soutient la production scientifique francophone, en aidant notamment chaque année de nouveaux ouvrages, numéros spéciaux de revues ou actes de colloques. Un appel annuel est lancé vers le mois de septembre jusqu’au 31 janvier, pour des propositions d’ouvrages pouvant être publiés dans l’année académique suivante (entre le mois d’août de l’année de l’appel et le mois de juillet de l’année suivant l’appel). Un comité éditorial, composé de membres du conseil scientifique de l’AUF, choisit les publications qui bénéficieront des aides de l’AUF.
L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) lance un appel à projets pour soutenir des publications scientifiques francophones.
Contexte et objectifs de l’appel d’offres
Cet appel s’inscrit dans le cadre du chantier « recherche » de la programmation quadriennale 2014-2017 de l’AUF qui prévoit de favoriser le développement d’équipes de recherche internationales engagées dans des problématiques émergentes et de renforcer les réseaux universitaires afin de favoriser l’innovation et le renforcement de la pertinence sociale, scientifique et technologique des résultats de la recherche.
Le soutien aux publications scientifiques contribue à la réalisation de ces objectifs, en aidant la publication et la diffusion d’ouvrages individuels ou collectifs, monographies ou actes de colloques, en version imprimée ou en ligne.
Féminismes
Respect des droits humains : toutes et tous concerné-e-s
Jeudi 10 décembre 2015, à 18h, sur la place de la ville de Schœlcher
Qu’est-ce que les droits humains ?
Les droits humains sont les droits fondamentaux que chaque personne possède du seul fait de sa qualité d’être humain. Ils reposent sur le principe que tous les êtres humains sont égaux en dignité et en droits.
A quoi servent les droits humains ?
Les droits humains affirment notre droit de vivre dans la dignité qui inclut le droit à la vie, à la liberté, à la sécurité.
Tous les droits humains sont indivisibles, intimement liés et interdépendants : La remise en cause de l’un de ces droits fragilise tous les autres. Les droits humains invitent au respect mutuel. Ils nous poussent à agir afin de nous assurer que les droits des autres ne sont pas bafoués et à être vigilant-e-s pour ne pas discriminer les humains qui nous entourent.
Pourquoi nous engager dans la défense des droits humains ?
En ces temps de violence où la crise économique augmente les inégalités sociales, où certains considèrent leurs préjugés comme une vérité divine.
Ecologie, Politiques
L’utopie refondatrice
— Ali Babar Kenjah —
Je n’ai pas choisi Marcelin Nadeau contre Serge Letchimy, ni contre quiconque d’autre. Je ne pratique pas le culte de la personnalité. Je n’ai que respect, amitié et considération pour ces deux soldats de la cause Martiniquaise. Je n’ai aucune raison d’opposer ces deux hommes brillants, totalement engagés et dévoués à la cause de leur peuple. De même que je tiens dans la plus haute estime Garcin Malsa et Jean-Philippe Nilor, ainsi que tous ceux, toutes celles qui honorent le mandat qui leur a été confié. Certes, je partage avec Serge Letchimy une histoire personnelle qui doit beaucoup à l’extraordinaire lucidité politique d’Aimé Césaire. Mais l’Histoire ne regarde pas dans le rétroviseur et si le génie poétique de Césaire est inscrit à jamais au plus haut du patrimoine de l’humanité, son projet politique porte la marque de son temps : celui où il lui a fallu, contre tous les modèles importés, inventer un forme originale de décolonisation, tracer un chemin nôtre vers la Responsabilité et la Dignité. La mise en place de la CTM incarne la vision césairienne d’une forme d’autonomie qui n’absolve pas la France de ses responsabilités historiques vis-à-vis des descendants d’Africains déportés et esclavagisés sur notre terre.
Arts Plastiques, Ecologie, Expositions
Street-art : à Aubervilliers, une exposition en plein air pour la défense de la planète
À l’occasion de la COP21, des street-artists ont investi la station de métro Fort d’Aubervilliers sous l’égide de l’association Art en Ville. Objectif : sensibiliser la population sur l’état d’urgence climatique.
Quand l’art se met au service de la planète. Alors que la COP21 s’achève le 11 décembre à Paris, la station de métro Fort d’Aubervilliers (93) est devenu le repère de street-artists engagés.
Sous l’égide de l’association Art en Ville et de son fondateur Olivier Landes, sept graffeurs exposent des œuvres sur le thème de l’écologie. Si certains artistes ont utilisé les abris bus en guise de support, d’autres ont préféré dessiner à même le sol, à l’image de Michael Beerens. Ce street-artist de 31 ans a choisi comme sujet l’océan et a imaginé, à quelques mètres de la sortie du métro, un gigantesque cercle bleu rempli de poissons.
Quelques mètres plus loin, le collectif EvazéSir a peint sur l’un des abri bus une femme cultivant son jardin, avec pour ambition de soutenir l’agriculture solidaire et responsable. Sur un autre, le street-artist Steve Pitocco a dessiné des oiseaux resplendissants de couleurs.
Education Formation, Sciences Sociales
Le terrorisme religieux
— Par Michel Herland —
« Allah est venu à eux par où ils ne s’y attendaient point et a lancé la terreur dans leurs cœurs » (Coran, 59-2, verset cité par Daech dans le communiqué revendiquant les attentats du 13 novembre 2015).
Terrorisme ? Encore faut-il s’entendre sur la définition. Proposons celle-ci : toute action qui vise délibérément des civils anonymes, cherchant ainsi à semer la terreur dans la population pour faire triompher une cause. Bien que s’affranchissant des « lois de la guerre », le terrorisme, qui est l’arme des faibles, est présent de manière habituelle dans les guerres asymétriques. Quand les Israéliens envoient leurs bombardiers sur Gaza, des Palestiniens se font sauter avec tous les passagers d’un autobus. De même pour Daech : en riposte aux bombardements aériens de la coalition occidentale, des Russes, etc., il mobilise des kamikazes chargés de tuer des civils à l’aveugle. Il ne s’agit pas ici de savoir qui a raison ou qui a tort dans les conflits en question, seulement de comprendre que le terrorisme est inévitable dès qu’un conflit met face à face un camp équipé de tout l’armement moderne (système satellitaire, drones, chasseurs bombardiers, etc.)
Ecologie
Déclaration de la CARICOM sur les changements climatiques
Nous, chefs d’État et de gouvernement des États-membres de la CARICOM, lors de notre trente-sixième Réunion Ordinaire de la Conférence des Chefs de Gouvernement de la Communauté Caribéenne (CARICOM) à la Barbade, du 2 au 4 juillet 2015,
=>Reconnaissons que le changement climatique constitue une menace imminente et potentiellement irréversible pour les sociétés humaines et la planète, exigeant par conséquent d’être traitée sans plus attendre par toutes les Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (la Convention) ;
=>Admettons que le caractère global du changement climatique exige une coopération optimale de tous les pays ainsi que leur participation à une réponse internationale efficace et adéquate, dans l’optique d’accélérer de toute urgence la réduction des émissions de gaz à effet de serre ;
=>Réaffirmons le cas particulier des Petits États Insulaires en Développement (PEID) compte tenu des vulnérabilités qui leur sont propres face aux effets néfastes du changement climatique, reconnu par la Convention et par la communauté internationale lors de multiples forums depuis la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement tenue à Rio de Janeiro, au Brésil, en 1992
Ecologie
Sargasses, Économie Bleue, Économie Verte & les 50 pas géométriques
Conférence Débat le 02 Novembre 2015 à 18 h à l’OMCL à Sainte-Anne
avec le Sénateur GUERRIAU ,expert sur la question des Outre-Mer,
L’économie bleue pour voir la vie en vert
Il y a de quoi être sarcastique en effet : détruire la Planète coûte moins cher que d’essayer de la préserver. C’est aberrant mais c’est bien l’amer constat qu’a fait Gunter Pauli. L’ancien président d’Ecover est bien placé pour le savoir.
L’économie verte, si elle est pleine de promesses, se déploie bien trop souvent au détriment de l’environnement, pour satisfaire les besoins d’une population aux dépends d’une autre.
L’entrepreneur en a pris pleinement conscience lorsqu’il s’est aperçu que les produits de son entreprise Ecover, s’ils avaient un impact moindre sur la pollution des eaux contribuaient quand même à la déforestation et produisaient des déchets !
Car en effet, comme l’explique Pauli lors d’une conférence Ted au Japon en 2009, lorsque les gros lessiviers comme Procter & Gamble, Henkel et Unilever se sont approprié la formule plus écolo des lessives Ecover, cela eut un écho retentissant à l’autre bout de la planète, en Indonésie.
Ecologie
Changement climatique dans la Caraïbe : les initiatives innovantes
Les instances caribéennes ont mis en place des plans d’actions sur la question du changement climatique.
ORGANISATION DES ÉTATS DE LA CARAÏBE ORIENTALE (OECO)
La protection de l’environnement dans le cadre du développement durable des Petites Antilles est une priorité stratégique que les pays ont formalisée au travers de la Déclaration de St George sur la durabilité de l’environnement, signée en avril 2001 par les Ministres de l’Environnement de l’OECO.
Révisée en 2006, la Déclaration de St George définit les grands principes qui guident l’action de l’OECO en faveur de l’Environnement. Le Principe n°8 légitime l’action de l’Organisation par rapport aux causes et à l’impact du Changement climatique.
Baptisé Réduire le risque sur le capital naturel et humain résultant du changement climatique (RRACC), le premier projet de l’OECO en réponse à ce phénomène a été officiellement lancé le 13 juillet 2011 à Sainte-Lucie.
Il vise à accroître la capacité de réponse à long-terme aux impacts du changement climatique des pays l’OECO, tout en renforçant leur résilience au travers d’actions de terrain. Le projet a été financé par USAID (Plan international USA) à hauteur de 14,5 millions de dollars américains.
Ecologie
Patrimoine naturel de la baie de Fort-de-France : une petite avancée
—Par le Collectif « Préservons le patrimoine naturel de la baie de Fort-de-France » —
Le collectif « Préservons le patrimoine naturel de la baie de Fort-de-France » prend note, qu’après avoir épargné les coraux pour la première phase d’extension du terminal de la Pointe des Grives, le Grand Port Maritime de la Martinique annonce être en mesure de préserver les récifs coralliens également pour la seconde phase prévue en 2016.
Ce projet a été exposé publiquement le 12 novembre 2015 lors de l’assemblée plénière du contrat de baie, rassemblant tous les signataires de cet accord de préservation (communes, Etat, Région, Département, ODE, etc.).
Le directeur du port a reconnu la présence d’une grande biodiversité sur la caye Grande Sèche, qui a contraint ses équipes à reconsidérer la conception du projet d’extension, héritage de la DEAL.
Comment en serait-il autrement au vu du rapport final d’inventaire biologique de la caye Grande Sèche mené par l’Université des Antilles, avec des associations de naturalistes, qui fait état de 415 espèces présentes sur cette carrière marine sauvage?
La destruction de ce récif restait pourtant à l’ordre du jour.
Ecologie
Synthèse du rapport sur les conséquences du changement climatique en Outre-Mer
Rapport d’information fait au nom de la Délégation aux Outre-Mer sur les conséquences du changement climatique dans les outre-mer, par les députés Maina Sage, Ibrahim Aboubacar et Serge Letchimy Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 27 octobre 2015.
« Dans la négociation qui s’ouvre à Paris à l’occasion de la 21e Conférence des parties à la convention sur le changement climatique (COP21), les outre-mer français occupent une position singulière qu’il convient de prendre en compte.
Territoires insulaires et par là-même vulnérables, ils subissent avec une intensité particulière le réchauffement climatique dû aux gaz à effet de serre et la hausse du niveau des mers qui en résulte, sans en être responsables pour une part déterminante. Territoires marins, ils vont être lourdement affectés par l’augmentation de la température des océans, la mise en péril des écosystèmes et l’expansion inédite des cyclones et des tempêtes. Au terme de processus complexes et interactifs, la vie quotidienne des habitants aussi bien que les activités économiques et touristiques qui leur donnent les moyens de vivre seront profondément perturbées.
Les travaux du Groupe international d’experts sur le climat (GIEC) comme les recherches conduites dans les outre-mer autour du changement climatique, permettent d’apprécier à la fois la qualité des équipes engagées dans ces études et le vaste champ qui s’offre pour préciser les données existantes et explorer des domaines où l’état actuel des connaissances ne permet pas d’apprécier avec la même rigueur l’incidence de la transformation du climat sur l’ensemble des départements et collectivités des outre-mer français.
Ecologie
COP 21 : Appel de Fort de France à quatre Voix
La planète terre est notre berceau commun. Une Patrie partagée. Elle constitue un écosystème indivisible où les frontières et les vanités nationales ne peuvent occulter une interdépendance profonde dans laquelle les excès des uns affectent la sécurité et l’avenir des autres. Dans cette Patrie commune, les richesses et les misères, l’abondance et le manque, ne sont que les extrémités d’une même dynamique circulaire des causes et des effets.
Cette interdépendance est rendue encore plus évidente par les défis extraordinaires que nous posent le changement climatique, ses conséquences en chaîne, ses désastres en cours et à venir, le renouvellement brutal qui s’imposera à tous.
Nul ne pourra se sauver seul. Nul ne s’effondrera sans que l’ensemble de la biosphère, et de ses capacités de résilience, ne s’en trouve affecté.
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La région Caraïbe, ne contribuant que de manière marginale aux émissions de gaz à effet de serre, fera pourtant partie des zones les plus durement touchées. Ses populations ressentent déjà les effets du dérèglement climatique, qui pourrait entraîner des phénomènes extrêmes plus fréquents, plus intenses, modifier le régime des précipitations, occasionner
une acidification et un réchauffement des océans, le blanchissement des coraux, l’élévation du niveau de la mer, l’érosion des côtes, la salinisation des aquifères, l’apparition de nouvelles maladies transmissibles à très forte incidence, une réduction de la productivité agricole, un bouleversement des traditions de pêches…
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Par-delà nos urgences, nos responsabilités inégales, nos situations différenciées, nous devons donc admettre :
- une unité de destin qui nous oblige à un esprit de responsabilité collective ;
- une exigence de solidarité partagée, effective et concrète.