Après le scandale du chlordécone et celui de l’épandage aérien de pesticides, des enquêtes ont mis au jour un autre problème persistant de pollution chimique liée à la banane : les produits post récoltes. La filière tente de se mettre aux normes…
On savait déjà que l’agriculture intensive de la banane était responsable de la contamination massive et durable au chlordécone, cet insecticide organochloré de première génération utilisé entre 1972 et 1993 pour lutter contre le charançon. Ses effets, annoncés pour durer plusieurs siècles, ont entraîné des investissements lourds pour le traitement de l’eau potable, des interdictions de cultures sur certaines terres agricoles, et l’arrêt de la pêche dans toutes les rivières et dans les baies fermées de la Martinique.
« Pollutions de forte intensité »
On savait également que l’épandage aérien des pesticides déployé sur les champs de banane posait de gros problèmes de dispersion des produits chimiques. La mobilisation en Martinique et en Guadeloupe a conduit le gouvernement à interdire ces pratiques en septembre 2014.
Cependant, un autre aspect de la pollution générée par cette activité est jusque-là resté plutôt méconnu du grand public : celui des produits post récoltes.