Catégorie : Sciences Sociales

La Transition Energétique à la Martinique Une catastrophe annoncée…

biomasse_non… Environnementale-Sanitaire-Economique-Sociale

-L’énergie est le premier secteur d’importation à la Martinique (781M€ Insee 2014) bien avant l’alimentation (455M€ Insee 2014) ou le secteur automobile (265M€) Or ce secteur de l’énergie qui représente le premier secteur économique de la Martinique échappe totalement aux Martiniquais qui sont réduits au rôle de consommateurs passifs dépendants d’acteurs extérieurs. Le premier poste du déficit de notre balance commerciale en valeur et en pourcentage est donc l’énergie que nous importons à hauteur de 98 % de nos besoins.

Selon un rapport de l’A.I.E., (Agence Internationale de l’énergie) « un pays qui importe au moins 30 % de son énergie est un pays en situation de grande fragilité économique et de risque énergétique majeur en cas de rupture d’approvisionnement ». Nous à la Martinique nous sommes en situation de dépendance à 97 % pour notre électricité et à 100 % pour le transport d’approvisionnements énergétique en provenance de l’extérieur. Une vraie politique de développement aura inévitablement pour objectif de réduire le niveau de dépendance énergétique du pays.

-C’est cette politique d’indépendance énergétique qui a été mise en place en France après le premier choc pétrolier avec l’utilisation de l’énergie nucléaire.

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Zika : un communiqué de presse de la Préfecture de Martinique

zika_semaine_lutte Tolérance zéro contre le moustique ! Soyons tous responsables !

Depuis le 20 janvier 2016, la Martinique est confrontée à l’épidémie de zika. Comme vous le savez, dans ce contexte, la mobilisation de tous est nécessaire pour lutter contre cette épidémie.
Fort des retours d’expérience à la fois des épidémies de Dengue, de Chikungunya et de Zika (Polynésie française), il apparaît que la destruction des gîtes larvaires (les eaux stagnantes) soit la meilleure façon de lutter contre la prolifération du moustique porteur de virus.
Une semaine de mobilisation « lutte contre le Zika » est programmée du samedi 20 au samedi 27 février 2016. Cette semaine a été présentée officiellement par le préfet, le DG de l’ARS, le président du conseil exécutif de la CTM et le représentant de l’association des maires mercredi 17 février 2016.
Cette opération a pour objectif d’éliminer le maximum de gîtes larvaires présents dans les habitations, les quartiers, ou encore dans les entreprises, et de contrer le développement des maladies vectorielles.
Lutter contre l’épidémie du Zika : c’est possible !
La population martiniquaise est ainsi invitée à rejoindre sur le terrain les équipes de leur commune ou encore à mener en famille, entre voisins, entre amis ou entre collègues une série d’actions participatives à travers des gestes simples tels que :

 Vider, sécher ou couvrir les plans d’eau, véritables nurseries pour les moustiques ;
 Remplir de sable ou de terre les surfaces creuses (pneus, dessous de pot à fleurs,
etc.)

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Chlordécone : un scandale sanitaire qui doit être puni !

—Par Michèle Rivasi, Karima Delli, Eva Joly, José Bové, Pascal Durand et Yannick Jadot —

pesticides-2Le 16 février, des écologistes guadeloupéens s’étaient donnés rendez-vous à Pointe-à-Pitre, dans l’indifférence habituelle des autorités et des médias métropolitains, pour dénoncer à nouveau la catastrophe sanitaire du chlordécone et l’apathie totale de la justice sur ce dossier, qui, après dix ans de procédure, s’apprête à rendre un non lieu.

Pourtant, ce nouveau scandale de santé publique devrait alerter bien davantage les autorités tant françaises qu’européennes.

Il est néfaste pour la santé et pour l’environnement

Le chlordécone est la matière active d’un pesticide organochloré qui a été autorisé entre 1972 et 1993 aux Antilles françaises pour lutter contre le charançon du bananier. Alors qu’elle a été prohibée dès la fin des années 1970 aux États-Unis, cette substance n’a été interdite en France qu’en 1990, mais utilisé jusqu’en 1993 par dérogation.

Or le chlordécone, d’après plusieurs études scientifiques, est cancérogène, perturbateur endocrinien, neurotoxique, et spermatotoxique. De plus, sans mesure de dépollution spécifique, sa rémanence sur les sols est de l’ordre de plusieurs siècles.

Ce véritable poison, extrêmement néfaste tant pour la santé humaine que pour l’environnement, risque donc de produire des effets sur plusieurs générations.

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Michel et son épée, sans manche, ni lame…

— Par Philippe Pierre-Charles, Max Rustal —

croiseDans la réponse de Michel Branchi (« A propos de la rageuse algarade de deux éminents sophistes »), écartons d’abord les digressions sans intérêt. Déblayons le terrain pour souligner ce sur quoi il ne veut surtout pas répondre.

Première diversion : Branchi insiste lourdement, à deux reprises : Notre tribune à été publiée « conjointement » (sic) dans France Antilles et le Progressiste. S’il s’agit pour lui de nous intimider à propos des médias qui veulent bien reprendre nos écrits en sous-entendant une relation fonctionnelle entre eux et nous, c’est évidemment peine perdue. Les Staliniens ont toujours voulu contraindre les oppositions de gauche au silence en les accusant d’être accueillies par la « presse bourgeoise ». Ces tactiques hors d’âge ont perdu toute efficacité. Merci sans complexe à toute presse démocratique nous faisant l’honneur de ses colonnes. Et au cas où le cœur en dirait à Justice, pa ni problem ! S’il s’agit de suggérer que nous nous trouvons sur la même ligne politique que le PPM dans l’affaire de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), nous préférons franchement faire confiance à la sagacité de nos lecteurs et lectrices.

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A propos d’une rageuse algarade de deux éminents sophistes

— Par Michel Branchi —

croiseNotre édito de Justice n° 5 du 4 février dernier (et reproduit sur quelques sites) répliquant à Jean-Claude Duverger et à quelques autres qui accusent la nouvelle majorité de la Collectivité Territoriale de Martinique d’ « incompétence » et d’ « immobilisme » et accumulent également critiques, obstacles et accusations mensongères sur ses pas un mois et demi à peine après son installation nous vaut une rageuse algarade du GRS sous le titre « Michel Branchi, nouveau croisé de l’Alliance ». Parmi les critiques du Gran Sanblé et du PCM figurait un premier missile du GRS publié -notons le- conjointement dans France-Antilles du 27/01/2016 et dans « Le Progressiste » du 27/01/2016 sous le titre « CTM : Une nouvelle période politique ? ».

Contrat de gestion ou Alliance ?

Les signataires de la nouvelle philippique, Philippe Pierre-Charles et Max Rustal, publiée sous forme communiqué du 9 février 2016 repris sur les réseaux sociaux et dans France-Antilles du 16/02/2016 nous accusent, comme il se doit pour tous bons trotskystes, d’utiliser « l’amalgame de la pire période stalinienne ».

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A3C : La Lettre du mois de février

amer_orangeAssociation des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe
4 impasse des Colibris
lotissement Pointe Savane
97231 Le Robert
Pointe Savane, le 19/02/2

QUAND LA GESTION DES DÉCHETS DEVIENT INDIGNE

 

Dimanche 31 janvier 2016, M. et Mme T. se rendent à la décharge de la Zone du Bac à Trinité. Ils y rencontrent un autre habitant du voisinage que nous appellerons R. et dont le véhicule comprend un certain nombre de pièces de métal. Comme R., M. et Mme T. sont refoulés parce qu’ils viennent jeter des pièces de métal.

L’explication qui est donnée est que l’entreprise qui collectait le métal, refuse de continuer, semble-t-il pour des questions de coût et d’écoulement.

Et, une fois de plus, nous découvrons qu’il y a les intentions et la réalité. Les entreprises sont ce qu’elles sont, mais le problème de fond est et reste – qu’on le veuille ou non – politique. Et pas seulement sur le plan des grands discours, mais aussi concernant la mise en œuvre de ces principes généraux. Si nous ne trouvons pas d’entreprises sur place, il faut les faire venir ou passer des contrats y compris de sous-traitance ou de franchise.

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Un million d’enfants souffrent de sévère malnutrition en Afrique

afrik_malnutritionJOHANNESBURG/NAIROBI/TORONTO, le 17 février 2016 – L’UNICEF a annoncé aujourd’hui que près d’un million d’enfants en Afrique orientale et en Afrique australe ont besoin d’un traitement contre la malnutrition sévère aiguë. Deux années de pluies et de sécheresses imprévisibles combinées à l’un des phénomènes El Niño les plus puissants en 50 ans causent des ravages chez les enfants les plus vulnérables.

Dans la région, des millions d’enfants sont exposés à la faim, au manque d’eau et au risque de maladie. Cette situation se trouve aggravée par la hausse des prix, qui oblige les familles à adopter des mécanismes d’adaptation draconiens, comme sauter des repas et vendre leurs biens.

« Le phénomène climatique El Niño va régresser, mais ses effets sur les enfants, dont beaucoup vivaient déjà au jour le jour, se feront sentir pendant des années. Les gouvernements réagissent avec les ressources dont ils disposent, mais il s’agit d’une situation sans précédent. La survie des enfants dépend des mesures prises aujourd’hui », a déclaré Leila Gharagozloo-Pakkala, la directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique orientale et l’Afrique australe.

Le Lesotho, le Zimbabwe et la plupart des provinces de l’Afrique du Sud ont déclaré l’état d’urgence en raison des pénuries croissantes de ressources.

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En finir avec le procès en islamophobie

— Par Patrick KESSEL, Président du Comité Laïcité République —

laicite_now-2Si le racisme antiarabe doit être combattu, les accusations systématiques d’islamophobie visent en revanche à discréditer l’idée que la laïcité s’applique à tous les cultes, à l’islam comme aux autres.

L’affaire de l’Observatoire de la laïcité, qui oppose certains de ses membres à ses responsables, traduit une opposition de fond entre ceux qui affirment qu’il n’y a pas de problème de laïcité en France et ceux qui pensent au contraire que les problèmes posés par les revendications communautaristes sont de plus en plus nombreux. C’est la résurgence d’un ancien débat qui remonte à la Révolution française.

D’un côté les tenants d’un humanisme qui place la grandeur de chaque individu dans son cheminement vers l’émancipation, toujours inachevée. Ce sont les héritiers des Lumières, pour qui la liberté de conscience et l’égalité en droit entre tous les citoyens, quelles que soient leurs origines, leur couleur de peau, leur sexe, leurs appartenances religieuses ou philosophiques, et en premier lieu l’égalité entre femmes et hommes, ne sont pas négociables.

De l’autre, les tenants du communautarisme pour qui la valeur de l’homme tient à ses racines, aux origines, à l’ethnie, à la religion, à la terre.

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« Si les Noirs parlaient comme les Blancs » : le hashtag antiraciste qui cartonne

noir_blancheJade Mendouga, une métisse de 19 ans, étudiante en langues à Dijon est à l’origine de ce buzz qui dénonce le racisme ordinaire.
« Si les Noirs parlaient comme les Blancs… » : lancé mardi soir par une jeune étudiante de Dijon, le hashtag qui moque les réflexions racistes du quotidien en inversant les clichés a cartonné sur Twitter, repris par de nombreux internautes.

« Il y a un Blanc, il empeste tout l’immeuble avec son roquefort et son maroille », tweete @habibRailane. « – J’ai invité un pote blanc à la soirée ! – Sérieux ? – Ouai t’verras ça va être drôle il sait pas danser », plaisante également@_Maayze. « On a des amis blancs, on va en vacances en Europe. Mais on peut pas accueillir toute la misère du monde », surenchérit @Claudy_Siar.

À l’origine du hashtag #SiLesNoirsParlaientCommeLesBlancs, Jade Mendouga, 19 ans, alias @supremenyx , une étudiante en langues à Dijon. Cette métisse, fille d’un Camerounais et d’une Française, poste alors « Nan mais je suis pas raciste, j’ai une amie blanche hein #SiLesNoirsParlaientCommeLesBlancs ». Elle avoue à l’AFP qu’elle voulait simplement « lancer un débat, pour rigoler avec les copines sur Twitter », mais elle ne s’attendait « pas à ce que le hashtag perce à ce point ».

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Le changement climatique et ses conséquences en Martinique

Conférence : jeudi 18 février 18h30 Madiana

valora_02-2016Les deux conférenciers, Pascal SAFFACHE, Professeur des Universités, et Jean-Louis VERNIER, Directeur-adjoint de la DEAL, présenteront successivement l’impact de l’élévation du niveau de la mer à l’échelle des Antilles, puis en Martinique, avant d’aborder de façon plus transversale, les incidences potentielles de l’évolution du climat au niveau agricole, de la gestion globale de l’eau, etc.

Jean-Louis VERNIER dressera ensuite un tableau synoptique de l’ensemble des mesures et autres schémas mis en œuvre par l’Etat pour gérer au mieux cette situation.

Rappel du constat et des conclusions du GIEC, la réalité du réchauffement et sa relation avec les activités humaines ne font plus débat : avec la préservation de la biodiversité, c’est désormais une question planétaire nécessitant une solidarité globale.

La gouvernance mondiale peine à se mettre en place, mais chaque année, depuis le sommet de Rio en 1992, les parties signataires se réunissent et avancent dans la mise en place d’actions concrètes

La dernière conférence en 2015 à Paris marque une étape importante dans la réalité des engagements des différents pays, et l’accord conclu pourra être qualifié d’historique s’il est respecté.

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Le Collectif critique « pour comprendre le monde… y faire face pour le changer »

collectif_critiqueÀ quelles conditions un travail critique peut-il être développé dans notre société  ? Le Collectif critique s’est constituté le 9 février. Intellectuels, professeurs du secondaire et du supérieur, syndicalistes, militants associatifs… Douze qui souhaitent garder un total anonymat, à la fois pour étouffer les ego et pour échapper à la classification d’« experts ».

Qu’est-ce que le Collectif critique ? Que voulons-nous ?

Afin d’être en dialogue permanent et de penser à plusieurs, nous nous sommes réunis en un collectif de travail critique. Rester anonyme est aujourd’hui une nécessité, un pas de côté indispensable pour rompre avec l’individualisme, l’affichage de soi et la compétition permanente. Rester anonyme, c’est permettre à chacun de contribuer à cet intellectuel critique. L’objectif n’est pas de se faire connaître, mais de travailler ensemble, pour comprendre le monde dans lequel nous vivons, y faire face pour le changer. Dépasser les ego et insister sur le collectif c’est participer à l’élaboration d’une réflexion commune afin d’aider à fonder la démocratie de demain.

Notre collectif associe des chercheurs, des politiques, et il reste ouvert (syndicalistes, artistes, chômeurs, agriculteurs…). Nous souhaitons que notre initiative circule, donne des idées, essaime, se démultiplie.

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Un enseignement participatif original pour les élèves dits en difficulté

— Par Dominique Daeschler —

De retour au pays Martinique après dix ans d’exercice professionnel en métropole, Denis Kimboo est frappé par la perte du « vivre ensemble » et de la fraternité. L’urbanisation, la consommation à outrance, le chômage ont changé les donnes de la société. Le jeune se trouve souvent sans repaires face à la violence. De son expérience en formation continue des adultes où il a beaucoup planché sur la conception et la mise en œuvre de modules spécifiques, Denis Kimboo a retenu la nécessité de « l’apprentissage de l’autre ».
Entouré d’enseignants en souffrance, souvent agressés, sans solution face à des jeunes en déshérence, le voilà qui retrousse ses manches. De son enfance où la notion de « famille élargie » chère à Philippe Ariès et de coup de main font sens, il retient le partage et les codes de solidarité. Dans ses interventions en politique de la ville il voit les deux côtés : l’institution qui tente de réguler face à la famille déglinguée dans une société malade. Il ya urgence à agir. Réflexe de formateur : créer un dispositif qui mette en avant la réflexion de groupe pour les enfants, apprendre de façon ludique (rôle primordial de l’image en mouvement) et expérimenter rapidement.

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Un insecticide cité comme responsable de la microcéphalie foetale

microcephalieUn groupe de chercheurs brésiliens s’interroge sur l’injection depuis 2014 d’un insecticide dans les réseaux hydriques publics et la flambée de cas de microcéphalies dans le Nordeste.

Et si les microcéphalies du nouveau-né dans le Nordeste brésilien résultaient d’un vaste empoisonnement entamé il y a deux ans sous l’aval du ministère de la Santé brésilien et non du seul fait de la contamination par le Zika de la femme enceinte ?

C’est la bombe qu’a jetée l’association brésilienne pour la santé collective, Abrasco (associação brasileira de saúde coletiva) composée de groupes de travail de techniciens, professionnels, universitaires de la médecine sociale, de la santé publique, de l’éducation populaire, de la santé au travail … Une bombe alors que « les études se poursuivent pour démontrer formellement l’implication du virus Zika » dans les cas de malformations congénitales (Le Monde du 05/02). Du fait du peu de recul, la médecine internationale tâtonne et évoque des facteurs aggravants, toxiques, environnementaux …

Abrasco publiait une note technique le 2 février 2016 dans laquelle elle remet en question les assertions du ministère de la Santé brésilien d’un lien de cause à effet Zika-microcéphalies.

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Pour le Vatican, ses évêques n’ont pas à prévenir la police en cas d’acte pédophile !

pedo_pretreLes règles en vigueur du Vatican concernant les actes de pédophilie au sein de l’Eglise sont claires : ses évêques n’ont « pas nécessairement » l’obligation de prévenir les autorités judiciaires. Ils peuvent simplement régler cela en interne. Ces indications sont mentionnées dans un document destiné aux nouvelles recrues, et récemment publié par le Vatican, a repéré mercredi The Guardian.

D’après ce texte, le seul devoir des évêques est, outre de de se tenir au courant des lois locales, d’informer leur hiérarchie et l’Eglise des accusations portées. Pour le Vatican, seules les victimes et leurs familles peuvent prendre la décision de signaler les abus aux forces de l’ordre. Ainsi peut-on lire dans ce texte : « Il n’incombe pas forcément à un évêque de signaler les suspects aux autorités, à la police ou à un procureur s’ils sont informés d’un crime ou d’un acte immoral ».

Ces directives ont été formulées par un prêtre français controversé, Tony Anatrella. Consultant pour le Conseil pontifical pour la famille, il divise notamment en raison de ses prises de positions sur la supposée « théorie du genre ».

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Famille, enfants et droits des femmes. Quel retour en arrière!

— Par Culture Egalité —
ministere_famille_&_femmeLe remaniement ministériel annoncé jeudi 11 février chamboule les attributions relatives aux Droits des femmes. Lors du dernier grand remaniement en août 2014, la rétrogradation du ministère des Droits des femmes à un simple secrétariat d’Etat avait déçu.
Aujourd’hui, sont associés sous un même Ministère ‘la famille, l’enfance et les droits des femmes’. Un tel intitulé enferme les femmes dans un rôle stéréotypé, les assignant encore une fois au rôle d’épouse et de mère. Comme de nombreuses associations féministes et de nombreuses personnalités françaises, Culture égalité s’inquiète et dénonce le lien ainsi établit entre famille, enfants et droits des femmes. Quel retour en arrière! Ce gouvernement paritaire vient de démontrer de façon éclatante, son aveuglement, son désintérêt pour la question de l’égalité entre femmes et hommes. Ici, en Martinique, mobilisons-nous afin de dénoncer toutes les formes de sexisme et continuons à nous battre pour que notre société cesse d’enfermer les femmes dans le rôle archaïque de la ménagère. Le 8 mars, faisons entendre nos voix. Plus fort encore.

Le vendredi 12 février 2016
Pour Culture & Egalité
Géraldine de Thoré
George Arnauld

En un quinquennat, les droits des femmes seront passés d’un ministère de plein exercice à un secrétariat d’Etat rattaché aux Affaires sociales, pour finir accolé… à la Famille et à l’Enfance.

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“No more clichés”: la vidéo qui tourne en dérision le sexisme dans la publicité


Les temps ont changé ? Pas dans la publicité en tout cas. Après la ménagère dévouée des années 1950, la femme soumise des années 1970 ou la femme objet des années 1990, la femme d’aujourd’hui est faussement libérée. Encore représentée uniquement pour éveiller le désir masculin, elle prend son pied dans des poses suggestives, même dans les publicités de yaourts ou de glace. Et même si elle est (enfin) représentée en train de conduire, la femme du XXIe siècle n’est pas pour autant douée, et “a toujours un petit problème avec le parking”. Et “quand elle n’est pas à la maison, tout part à vau-l’eau“.

Alors, pour le réseau “Toutes femmes, toutes communicantes“, auteur de cette vidéo aux allures de teaser de film hollywoodien, “Il serait peut-être temps de changer de film. En 2016, soyons tendance, luttons contre les clichés sexistes”.

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Les appels à la haine de Dieudonné ne relèvent pas de la liberté d’expression

dieudo_reviso_luzCharlie Hebdo, Dieudonné, jusqu’où va la liberté d’expression ?
par Yacine Sahnoune mercredi 14 janvier 2015 17:37, mis à jour le mercredi 14 janvier 2015 à 18h45

Le polémiste Dieudonné est régulièrement poursuivi pour des propos tenus publiquement
Qui n’a pas été choqué par les propos d’un journal, d’un humoriste ou d’une figure médiatique ? Parfois, certains d’entre eux vont très loin. Mais où se situe la ligne rouge ? Que dit la loi ?

« Je me sens Charlie Coulibaly », « Bal tragique à Colombey »… Certains usages de la liberté d’expression choquent. Si pour Me Emmanuel Pierrat, avocat au Barreau de Paris, la « liberté d’expression est un principe quasi absolu », il peut y avoir des « abus ». Et ces abus sont déterminés par la loi.

C’est le cas pour Dieudonné, qui a récemment mêlé « Charlie » au nom de l’auteur de la prise d’otages Porte de Vincennes vendredi dernier. Il est poursuivi pour « apologie du terrorisme », selon la Loi Anti-Terroriste voulue par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. C’est jusqu’à cinq à sept ans de prison si ces propos sont tenus sur Internet.

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La famille de Tamir Rice, tué par des policiers, reçoit une facture pour les frais d’ambulance

rice_tamirLa ville de Cleveland réclame 500$ à la famille de Tamir Rice, l’enfant noir abattu par erreur par la police de la ville, pour couvrir les « services médicaux d’urgence » qui se décomposent en 450$ d’ambulance et 50$ de kilométrage. Une plainte a été déposée par les avocats de la ville à l’encontre de la famille. L’annonce de la réclamation des 500$ intervient deux mois après que le grand jury de la ville ait refusé de poursuivre le policier auteur du meutre. « On ajoute l’insulte à l’homicide » a déclaré Subodh Chandra l’avocat de la famille.

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RSA contre « bénévolat » obligatoire : Une décision politique inacceptable

mvt_associatifFaut-il rappeler que le bénévolat est par essence (et étymologiquement) un engagement libre et volontaire, et que c’est ce qui en fait la force et la richesse ? Faut-il rappeler qu’il n’a en aucun cas vocation à venir « compenser » des montants versés dans le cadre de la solidarité nationale ?
Le département du Haut-Rhin a adopté vendredi une disposition conditionnant le versement du RSA à la réalisation de 7 heures dites de « bénévolat » auprès d’associations, collectivités locales, établissements publics. Outre le fait que la légalité d’une telle décision semble fortement contestable, les départements n’ayant pas la responsabilité de la définition des modalités d’attribution du RSA, la philosophie qui sous-tend cette décision n’est pas acceptable.

Faut-il rappeler que le bénévolat est par essence (et étymologiquement) un engagement libre et volontaire, et que c’est ce qui en fait la force et la richesse ? Faut-il rappeler qu’il n’a en aucun cas vocation à venir « compenser » des montants versés dans le cadre de la solidarité nationale ?

Il est vrai que la réalisation d’activités bénévoles est un formidable moyen de s’insérer, de partager, de se sentir partie prenante de la société, et ainsi de retrouver une estime de soi qui fait si souvent défaut lorsque l’on se retrouve dans une situation précaire.

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L’appel de 80 économistes pour « sortir de l’impasse économique »

— Par Collectif —

alternativeIl est possible de réenchanter l’avenir, y compris en matière économique. Tel est le sens de cet appel. La gravité de la situation l’exige : nous tenons aujourd’hui à souligner ensemble en tant qu’économistes – par-delà nos sensibilités très diverses – que des alternatives crédibles existent pour sortir de l’impasse.

Le chômage, la précarité, la difficulté à boucler ses fins de mois, marquent la vie de millions de nos concitoyens. Aux souffrances de la vie matérielle s’ajoutent la perte d’espérance, le sentiment que l’avenir est bouché pour notre pays et nos enfants. Les élections régionales ont, après bien d’autres, sonné l’alarme. Les causes de la désespérance sociale ne sont pas qu’économiques, mais nul espoir ne renaîtra si la donne ne change pas en la matière.

Que faire ? Les partisans du libéralisme économique plaident pour réduire plus drastiquement encore la dépense publique, démanteler le droit du travail, remettre en cause la pourtant si indispensable réduction du temps de travail et diminuer le coût du travail par la compression des salaires et des prestations sociales. Cette thérapie de choc a été appliquée en Europe du Sud (Espagne, Grèce, Portugal…).

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Michel Branchi, nouveau croisé de l’Alliance

Tribune du Groupe Révolution Socialiste
croiseDans un récent article consacré à la défense des nouveaux alliés « historiques » de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), Michel Branchi, économiste très médiatique, membre du bureau politique du néo-PCM, mélenchoniste aux présidentielles de 2012, conseiller territorial gransanbliste aujourd’hui, fustige ceux qui veulent « se venger, accumuler les obstacles, les accusations mensongères » contre eux.
Avec un art consommé de l’amalgame rappelant la pire époque stalinienne, il ajoute : « les trotskistes du GRS ne sont pas en reste par ailleurs ». On se doute bien, le qualificatif de « Trotskiste » glissé dans une d’une telle rhétorique n’est sûrement pas un compliment, surtoutsi l’on se rappelle que les ancêtres politiques de l’auteur exhortaient à fusiller ces « chiens enragés ». On se précipite d’autant plus pour découvrir les obstacles, mensonges et autres vengeances dont nous serions coupables, sans nous en être jamais doutés.
Quel n’est notre soulagement d’apprendre que tout simplement, les « chevaliers du GRS, donneurs de leçons de marxisme dogmatique », refusent de voir que la Martinique a changé depuis 1920… ».

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Révision constitutionnelle, déchéance de la nationalité : le vote des élus martiniquais

 carte_identite_coupeLa mesure de déchéance de la nationalité, longtemps réclamée par l’extrême droite et mise en place par le  parti « socialiste » à été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 10 février 2016.

Il s’en est fallu de peu mais le gouvernement a franchi sans encombre le premier obstacle dans la course à la révision constitutionnelle. Au terme d’un mois de débats houleux, l’Assemblée nationale a voté mercredi le projet de révision constitutionnelle annoncé par François Hollande après les attentats du 13 novembre par 317 voix, contre 199, et 51 abstentions.

Ce texte, qui inscrit dans la loi fondamentale le régime de l’état d’urgence et la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes et délits terroristes, a ainsi totalisé légèrement plus des trois cinquièmes des suffrages exprimés, condition sine qua non pour que la réforme aboutisse au congrès à Versailles. Encore faut-il que le Sénat l’adopte dans les mêmes termes et les mêmes proportions, ce qui est loin d’être acquis.

Pour : Bruno Nestor Azérot 👿
Contre : Alfred Marie-Jeanne, Jean-Philippe Nilor 🙂

Abstention : Serge Letchimy 🙁

Analyse du scrutin n° 1237
Première séance du 10/02/2016

Scrutin public sur l’ensemble du projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation (première lecture).

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Les dessous peu reluisants du trafic maritime

porte_conteneurs-3Dans sa case le Monde en face, France 5 diffuse ce soir une enquête édifiante sur le transport par bateaux de marchandises.

La distance parcourue, de nos jours, pour la fabrication d’une simple veste est de 48 000 kilomètres. Le coton est récolté aux États-Unis, avant d’être envoyé en Inde où il est tissé et teint, tandis que les boutons sont acheminés du Vietnam… Autrement dit, comme souligné dans cette enquête passionnante de Denis Delestrac, « le “made in” se limite à la dernière étape d’un long périple ». Périple dont tous les tenants et aboutissants ne sont pas forcément connus du grand public. « Beaucoup de gens pensent que les entreprises vont en Asie du Sud-Est parce que la main-d’œuvre y est moins chère. Ce n’est pas tout à fait vrai », avance l’un des intervenants du documentaire, Mark Levinson, auteur de The Box : comment le conteneur a changé le monde (Max Milo, 2011). Ce n’est pas tout à fait vrai, ou plutôt, ce n’est qu’une partie de la vérité. « C’est en réalité le coût très bas du transport qui a rendu possible l’utilisation de cette main-d’œuvre bon marché », explique, en substance, le chercheur américain.

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La constitutionnalisation de l’Etat d’urgence votée dans une Assemblée aux trois quarts vide

etat_d_urgence-3Les députés français ont adopté lundi soir par 103 voix contre 26 l’article premier du projet de loi qui inscrit dans la Constitution l’état d’urgence. Ils s’attaquent ce mardi à l’examen de l’article 2 qui étend la déchéance de la nationalité française…

Ce premier volet du projet de loi constitutionnelle prévoit que l’état d’urgence sera « décrété en Conseil des ministres » soit « en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public », soit en cas de « calamité publique » (événements naturels).
Comme actuellement, seul le Parlement pourra proroger l’état d’urgence au-delà des douze jours initiaux, par une loi en fixant la durée.
Les amendements votés

Avec l’avis favorable du gouvernement, les députés ont voté peu avant un amendement de l’UDI pour restreindre la durée de prorogation à une période maximale de quatre mois, renouvelable après un vote du Parlement. Le Premier ministre, selon lequel cette durée « ne repose pas sur des éléments précis », a jugé que cette borne de quatre mois « ne modifie pas fondamentalement l’équilibre par rapport à ce qui a été voté de trois mois (pour l’état d’urgence en vigueur ndlr) et donne un peu plus de marge ».

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Parutions. Janvier 2016

emprise_religionsPenser la religion en matérialistes historiques

Nicolas Mathey

L’Emprise  des religions Manière de voir, éditions le Monde diplomatique numéro 145, février-mars  2016, 98 pages,
8,50 euros.

Face à l’inhumaine absurdité du monde libéral, il nous faut aussi comprendre le phénomène religieux qui prétend lui répondre. Citons Marx : « Tout bouleversement historique des conditions sociales entraîne en même temps le bouleversement des conceptions et des représentations des hommes et donc de leurs représentations religieuses. » Dans le dernier recueil d’articles du Monde diplomatique, on retrouvera justement l’analyse des conditions qui encouragent la résurgence politique du religieux. Ainsi, « les régimes arabes n’ont jamais cessé d’instrumentaliser la religion musulmane », note Akram Belkaïd. D’autres contributions se penchent sur l’importance électorale des Séfarades en Israël, du mouvement Gülen en Turquie, et de l’Opus Dei dans le monde chrétien. Au-delà de ces confusions entre pouvoirs religieux et politiques, c’est la question de la nécessité de croire que pose le philosophe Jacques Bouveresse. Y compris par une « une religion de l’humanité », selon l’expression de Durkheim.

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