— Par l’UFM —
En 2012, Jacqueline Sauvage a tué son mari de trois coups de fusil. Ce dernier, également incestueux avec ses filles, la battait et la violait depuis 47 ans. À 66 ans, Jacqueline Sauvage vient d’être condamnée en appel à 10 ans de prison pour cet acte. Un verdict qu’il faut combattre, pour toutes les femmes, comme elle, victimes de violences conjugales
Après plus de 40 années de violences extrêmes, Jacqueline Sauvage et ses filles ne méritaient pas cette condamnation.
Dans la violence conjugale, l’agresseur enferme les victimes dans le silence, la honte, la terreur et la culpabilité. Rien ne transparait. L’inceste provoque les mêmes conséquences. Les traumatismes et la peur paralysent, jusqu’au jour où un acte de trop, qui n’est pas forcément le plus grave, amène les femmes à réagir. Parce qu’elles sentent la mort, parce qu’elles n’en peuvent plus.
Les associations qui accompagnent des dizaines de milliers de femmes chaque année, comme à l’UFM, le constatent chaque jour.
Jacqueline Sauvage n’avait pas d’autre solution pour sauver sa vie. Elle en aurait eu une, si les professionnel-le-s et les proches qui ont connu la famille, s’étaient penchés sur les signes qui ont sûrement été relevés durant toutes ces années.
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