Catégorie : Sciences Sociales

L’éphéméride du 5 avril

Il y a cinquante-deux ans, le 5 avril 1971, le manifeste des 343 : un acte de désobéissance civile

— Par l’Union des Femmes de Martinique —

Le 5 avril 1971, le Nouvel Observateur crée le scandale en France avec un numéro qui révèle les noms de 343 femmes révélant avoir avorté illégalement. La contraception, légalisée depuis 1967, est quasi inexistante et l’Église comme l’Ordre des médecins refusent toute idée d’une modification de la loi de 1920 qui interdit l’avortement.

Or les femmes avortent quand même. Les plus aisées partaient à l’étranger, celles qui n’ont pas les moyens ont recours à toutes sortes de pratiques dans des conditions humaines déplorables et au péril de leur vies.

Ce 5 avril 1971, Le Mouvement de Libération des Femmes (MLF), pose un acte de désobéissance civile et pour la première fois la question d’un « droit à l’avortement » est posé sur le devant de la scène. Cet acte de bravoure sera suivi des procès de Bobigny d’octobre – novembre 1972, Michele Chevalier mère de Marie Claire (16 ans) dénoncée par son violeur pour avoir pratiqué un avortement clandestin et 4 autres adultes sont défendues par Gisèle Halimi.

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Violences sexuelles : 86 % de classements sans suite

— Par Hélène Lemoine —

Dans son étude minutieuse sur le traitement judiciaire des violences sexuelles et conjugales en France, Maëlle Stricot, doctorante à l’Ecole d’économie de Paris et affiliée à l’Institut des politiques publiques, présente une analyse exhaustive, mettant en lumière des données essentielles pour une meilleure compréhension de ces problématiques complexes et urgentes. En se basant sur des données administratives couvrant la période de 2012 à 2021, cette recherche offre un regard approfondi sur les tendances, les défis et les évolutions dans la réponse judiciaire à ces formes de violence.

Malgré l’élan de prise de conscience généré par le mouvement #MeToo en 2017, les violences faites aux femmes demeurent une réalité alarmante dans la société française. L’analyse révèle que, bien que le nombre d’affaires portées devant la justice ait augmenté au fil des ans, le taux de classement sans suite demeure élevé, touchant 86% des cas de violences sexuelles et 72% des cas de violences conjugales. Ce constat soulève des questions sur l’efficacité du système judiciaire dans la protection des victimes et la lutte contre ces crimes.

Une exploration plus approfondie révèle que ces classements sans suite sont souvent attribués à un manque de preuves suffisantes pour caractériser l’infraction, plutôt qu’à l’incapacité à identifier les auteurs.

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Dosage du chlordécone dans le sang gratuit en Martinique

La chlordéconémie, également connue sous le nom de dosage sanguin de la chlordécone, est un moyen crucial d’évaluer l’exposition à ce pesticide. Cet examen offre la possibilité à chacun de mesurer son degré d’exposition à la chlordécone et de bénéficier d’un suivi approprié en cas de taux élevé.

Qu’est-ce que la chlordéconémie exactement ? Il s’agit de la concentration de chlordécone présente dans le sang à un moment donné. Cette mesure reflète une exposition récente ou survenue au cours des deux ou trois dernières années.

Il est important de souligner que la présence de chlordécone dans le sang ne signifie pas nécessairement que la personne est malade. Cela indique simplement une exposition à cette substance. Pour évaluer les risques associés à cette exposition, il est crucial de prendre en compte d’autres facteurs tels que la durée, le niveau et la source de l’exposition.

Comment se déroule le test sanguin pour évaluer la chlordéconémie ? Tous les résidents de la Martinique et de la Guadeloupe peuvent bénéficier de ce dosage. Les personnes les plus vulnérables à l’exposition, telles que les femmes enceintes, les consommateurs de produits de la pêche locale, les travailleurs agricoles, et ceux résidant dans des zones à risque comme le croissant bananier, sont particulièrement encouragées à le faire.

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En mars 53 000 personnes ont fui la capitale Port-au-Prince

— Par Jean Samblé —

Dans le tumulte chaotique d’une Haïti déchirée par la violence et l’instabilité politique, les mots « cataclysmique » résonnent comme un sombre avertissement. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapporte un exode massif de la capitale Port-au-Prince, une fuite désespérée loin des griffes des gangs dévastateurs.

Entre le 8 et le 27 mars, plus de 50 000 âmes ont abandonné la métropole, se frayant un chemin périlleux à travers des routes infestées de gangs pour trouver refuge dans les provinces. Ces chiffres alarmants révèlent une réalité cruelle : la terreur gangrenant les rues, les attaques incessantes et l’insécurité généralisée ont poussé des milliers de familles à fuir pour sauver leurs vies.

Parmi eux, près de 116 000 personnes se sont déjà réfugiées dans les départements du Grand Sud, cherchant désespérément un havre de paix loin des rues ensanglantées de la capitale. Huit sur dix ont fui en raison des violences gangsters, et près de six sur dix envisagent de rester loin de la région de la capitale aussi longtemps que nécessaire, tel est le constat glaçant dressé par l’OIM.

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La  » question institutionnelle » de retour

— Le n° 342 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Qu’il s’agisse de la Corse, de la Guyane, de la Martinique, le discours du pouvoir colonial connaît une inflexion variable suivant les pays, et le rapport de forces politiques. Cette inflexion va de pair avec le programme européen de pouvoirs régionaux accrus.

Bien entendu, il y a un monde entre ce cours nouveau européen, et nos aspirations d’émancipation nationale et sociale des dernières colonies. Fautil pour autant défendre le statuquo de l’archaïsme colonial actuel ? Bien sûr que non ! Les élu·e·s progressistes guyanais ont parfaitement compris qu’il faut faire un pas vers la décolonisation, en tenant compte de l’état d’esprit des masses.

En Martinique, la « question institutionnelle » est, si l’on peut dire, prise en otage des intérêts politiciens, c’est-à-dire du combat électoraliste entre les blocs anciens ou nouveaux. Le débat sur le contenu des changements à faire, n’est pas clairement mené devant les masses. Les uns s’en prennent aux méthodes des actuels dirigeants de la CTM, les autres prennent argument de tous les problèmes du quotidien martiniquais pour renvoyer aux calendes grecques le débat politique sur le statut.

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Quelques mots sur l’affaire des héritiers Grat : Pinto est une victime d’une Justice injuste et discriminatoire

— Par Raphaël Constant, avocat et militant —

La décision de la Cour d’Appel de Fort de France de maintenir Hervé PINTO est l’illustration de la politique répressive visant tous les militants mettant en cause la politique française en Martinique. Alors que la détention est l’exception, elle est devenue la règle en Martinique pour raisons politiques. Alors qu’il présente toutes les garanties de représentation, PINTO est incarcéré pour sa protestation contre une injustice dont il est une des victimes.

La procureure, les bénéficiaires de l’injustice (les résidents de CLOUETTE) et la propagande des nantis, ont mis en face un contre feu contre les accusations de “vol de terre” par PINTO et ses soutiens. Il ne s’agirait que d’une affaire familiale d’héritage comme les autres. On pourrait pardonner à ceux qui ne savent pas ou qui ignorent le contenu du dossier. Mais la plupart de ceux qui parlent avec un air de “sous entendu” que c’est une “affaire familiale” manipule l’opinion publique.

Dans l’affaire PINTO, il y a un tel cumul d’anomalies et d’irrégularités que la question ne peut pas être que familiale mais illustre l’existence d’une société injuste et discriminatoire.

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Regards croisés sur les tensions identitaires et craintes économiques et sociales des Antilles !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe et la Martinique, joyaux insulaires de la modernité occidentale dans la caraïbe , se retrouvent à un moment charnière de leur histoire, oscillant entre tensions identitaires croissantes, violence exponentielle au sein de la société, et défis économiques colossaux. Dans un contexte où les débats actuellement feutrés mais qui risquent d’être houleux sur l’évolution institutionnelle occupent les esprits de certains élus, et où les frictions ethniques se font sentir, ces territoires ultramarins sont confrontés à des interrogations profondes quant à leur avenir. Il est indéniable que la situation actuelle prédispose à des dérives potentiellement violentes, à l’instar de ce que nous avons connu par le passé chez nous ou dans d’autres régions du globe marquées par des politiques néo coloniales sournoises. Cependant, il est impératif de reconnaître que l’histoire des Antilles françaises ne peut être réduite à un simple écho des erreurs passées. Le monde a évolué, les mentalités ont changé, et l’État français semble prendre conscience non sans malice des risques et des défis qui attendent ces territoires.

Pourtant, selon certains, le spectre d’une substitution de population plane au-dessus des Antilles et surtout de la Guyane.

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Maryse Condé : Un héritage littéraire et humain incommensurable

— Par Sarha Fauré —

La nuit du lundi 1er au mardi 2 avril 2024 a vu s’éteindre une étoile littéraire, Maryse Condé, à l’âge de 90 ans. Son départ laisse un vide immense dans le monde de la littérature, mais son héritage, lui, est aussi vaste que son talent. Originaire de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, Maryse Condé a consacré sa vie à l’écriture et à la lutte pour la reconnaissance des cultures africaines et antillaises.

Origines et enfance

Née le 11 février 1934 dans une famille de huit enfants, Maryse Condé a grandi dans un environnement imprégné de culture française, mais ignorant ses racines africaines. C’est cette dualité qui a marqué ses premières années et façonné sa vision du monde. Son père, Auguste Boucolon, commerçant et fondateur d’une banque, et sa mère, Jeanne Quidal, institutrice, ont élevé leurs enfants dans l’amour de la culture française, mais sans leur transmettre l’histoire et les traditions africaines.

Éducation et engagement social

C’est à l’adolescence que Maryse Condé découvre sa vocation littéraire. À 16 ans, elle intègre l’hypokhâgne du lycée Fénelon à Paris, où elle est confrontée au racisme et à la discrimination.

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L’octroi de mer, une taxe à la croisée des chemins

Réflexions sur son impact et les perspectives de réforme

— Par Jean Samblé —

Introduction :

Depuis sa création par Colbert en 1670 pour financer les colonies, l’octroi de mer a évolué au fil des siècles pour devenir un pilier essentiel des économies ultramarines. Toutefois, son existence même est remise en question à l’heure où la France s’engage davantage dans l’intégration européenne. Dans cette pésentation, nous examinerons les tenants et aboutissants de cette taxe complexe, son impact sur les économies locales, ainsi que les pistes de réforme envisagées pour répondre aux défis actuels.

I. Contexte historique et évolution de l’octroi de mer :

A. Retour sur les origines de l’octroi de mer et son rôle initial dans le financement des colonies :

L’octroi de mer trouve ses racines dans la politique mercantiliste de la France sous Colbert au XVIIe siècle. Cette taxe était initialement conçue pour financer les colonies françaises en Amérique, en Afrique et en Asie. Son objectif premier était donc de générer des revenus pour soutenir l’expansion coloniale, ainsi que pour garantir le monopole commercial de la métropole.

B.

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Sauvons Gaza, Au nom de Salomon, J’en a appelle à la résistance

— Par Yves Untel Pastel —

 » Israël, nation que jadis ma main a épargnée,
Pourquoi me persécutes-tu ? »
Vois comme ta main est lourde
À l’heure de ta sombre vengeance !

Pourquoi verses-tu au centuple le sang des Gazaouis ?
Oublies-tu qu’ils sont aussi tes frères ?
Oublies-tu que ceux de Palestine,
Comme tous ceux de la race humaine sont aussi mes fils ?
Israël toi qui bombardes, tues et colonises
De quel dieu tiens-tu ta foi ?
Est-ce de moi, Dieu de David et de Salomon le sage ?
Ou est-ce du dieu de l’orgueil, prince assoiffé de sang,
Celui-là même qui sème les divisions et les tribulations ?

Souviens-toi de tes jours de malheur,
D’Auschwitz, de Dachau, de Buchenwald, Mauthausen…
Et, souviens-toi de la compassion des peuples de la terre
Lorsque, pour toi, de partout, ils accoururent
Offrant bravement leurs vies innombrables
Aux bûchers ardents des champs de bataille
Pour arracher à la barbarie des nazis
Ton salut, ta dignité, ta liberté
Et tout ce qui professe
Ton inviolable humanité !

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Sciences sociales : nouveautés du 1er avril 2024

parutions_sciences_socL’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Cannabis — Une enquête de Mathieu Kassovitz et Antoine Robin

Mardi 2 avril à 21.05 sur France 5

— Par Hélène Lemoine —

Le documentaire « Cannabis », réalisé par Mathieu Kassovitz en collaboration avec Antoine Robin, se présente comme une exploration approfondie et nuancée de la question complexe du cannabis, une substance omniprésente dans la société contemporaine. En se concentrant sur la France, où la consommation de cannabis est élevée malgré une législation répressive, les réalisateurs élargissent leur champ d’investigation à plusieurs pays qui ont fait le choix de légaliser cette drogue, notamment le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Thaïlande, le Maroc et l’Espagne.

Le documentaire commence par mettre en évidence le paradoxe français : bien que la loi soit particulièrement sévère envers l’usage et la possession de cannabis, la France compte le plus grand nombre de consommateurs en Europe, avec plus de six millions de personnes, dont un tiers ont moins de 25 ans. Cette situation soulève des questions essentielles sur l’efficacité de la politique répressive et sur la pertinence de cette approche face à un phénomène de consommation si répandu.

Pour mieux comprendre les enjeux entourant le cannabis, Kassovitz et Robin ont entrepris un périple à travers différents pays, rencontrant une multitude d’acteurs impliqués dans cette problématique.

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Matoutou : de l’histoire culinaire de la Martinique

— Par Sarah Fauré —

Les traditions culinaires sont souvent les témoins silencieux de l’histoire d’une région, portant en elles les récits de lutte, de résilience et d’adaptation. En Martinique, une île des Antilles françaises, la tradition du Matoutou incarne parfaitement cette fusion entre histoire et gastronomie. Plongeons dans les détails de cette pratique culinaire emblématique, tirée des éléments historiques et culturels de l’île.

Les origines : l’héritage amérindien et le défi de la colonisation

Le Matoutou, bien qu’étant désormais un pilier de la cuisine martiniquaise, trouve ses racines dans les pratiques alimentaires des premiers habitants de l’île, les Arawaks et les Caraïbes. Pour eux, le crabe était bien plus qu’un simple mets : c’était une ressource abondante, préparée avec soin dans des sauces épicées et savoureuses, notamment à base de piments et de jus de manioc, baptisées taumali ou taumalin.

Cependant, l’arrivée des colons européens a bouleversé cette dynamique alimentaire. Confrontés à la malnutrition et dédaignant les ressources locales, les colons préféraient attendre les cargaisons en provenance de Saint-Domingue, ce qui exacerbait leur vulnérabilité. Ce n’est que progressivement, face à la nécessité de s’adapter aux conditions locales, qu’ils se sont tournés vers les pratiques agricoles des autochtones, incluant la consommation de crabes.

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Pourquoi la revendication d’autonomie n’est-elle qu’un  leurre…

dans le cas de maintien en l’état de la superstructure économique de comptoir et aussi de rente ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les frustrations concernant la gouvernance actuelle des collectivités locales et l’impuissance des politiques publiques  contribuent à un sentiment général de malaise au sein de la société Guadeloupéenne et Martiniquaise. Et l’un des leviers préconisé par la classe politique pour y remédier est plus de responsabilités locales à travers une demande formulée d’une autonomie à l’instar de la Corse.  Mais si l’autonomie était vraiment la panacée alors reste à se poser la question de savoir quels sont les éléments politiques et idéologiques à l’origine de la demande d’indépendance de la Polynésie et de la nouvelle Calédonie ( plusieurs députés indépendantistes ont été élus à l’assemblée nationale lors des dernières élections) alors que ces deux collectivités bénéficient déjà d’un régime d’autonomie ?

A notre avis, la meilleure réponse à cette interrogation est que malgré leur statut d’autonomie, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie font face à des inégalités économiques et sociales persistantes, avec une concentration de richesse et de pouvoir entre les mains d’une minorité, tandis que la majorité de la population reste confrontée à la pauvreté et à la marginalisation.

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« L’histoire oubliée des femmes au foyer » : Un plongeon émotionnel dans le quotidien féminin à travers les images amateurs

Samedi 30 mars à 21h sur LCP

— Par Hélène Lemoine —

Dans le documentaire captivant « L’histoire oubliée des femmes au foyer », la réalisatrice Michèle Dominici nous entraîne dans un voyage intime à travers les images amateurs, révélant ainsi les coulisses souvent ignorées de l’histoire des femmes au foyer. Sans même le savoir, ces images du quotidien familial se transforment en témoignages puissants d’une époque révolue.

Le film démarre avec une découverte personnelle de Michèle Dominici : des bobines de films appartenant à son père, contenant notamment des images du mariage de ses parents. Cette trouvaille inattendue devient le point de départ d’une exploration fascinante du rôle des femmes au foyer à travers le prisme des images familiales.

Ce projet n’est pas seulement une plongée dans le passé, mais une quête profonde pour redonner une voix et une visibilité à ces femmes souvent reléguées dans l’ombre de l’histoire. Michèle Dominici, féministe convaincue, souhaite renverser le récit traditionnel de l’histoire, souvent dominé par les grandes figures masculines et les événements politiques, pour révéler la réalité vécue par la majorité des femmes.

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« Bison : une histoire de l’Amérique » : un documentaire inédit de Ken Burns !

Samedi 30 mars 20h50 sur Arte, disponible sur le site.

Bison : une histoire de l’Amérique (1/2)
Mémoire de sang
Comment le bison, principale ressource des Amérindiens, fut exterminé au XIXe siècle puis sauvé de l’extinction au XXe. Cette nouvelle fresque historique de Ken Burns (« Vietnam ») retrace en filigrane la dépossession des peuples autochtones.

« Un vent froid a soufflé à travers la prairie quand le dernier bison est tombé, un vent de mort pour mon peuple », avait résumé dans les années 1880 Sitting Bull, grand chef des Lakota Hunkpapa et vainqueur du général Custer. Au début du XIXe siècle, la population de bisons dans les grandes plaines des États-Unis était estimée entre 30 et 50 millions de têtes. Mais il aura fallu moins d’un siècle pour que l’animal, essentiel depuis dix mille ans pour les peuples autochtones évoluant sur ces territoires (Kiowa, Comanches et Cheyennes au sud, Lakota, Salish, Kootenays, Mandan, Hidatsa et Blackfeet au nord), soit sur le point de s’éteindre. Chassé de son territoire par la conquête de l’Ouest, massacré pour fournir viande et fourrure, décimé par les maladies du bétail domestique et une série de sécheresses, il devient après l’arrivée du chemin de fer, dans les années 1870, une proie traquée pour son cuir très résistant, employé désormais pour la fabrication des courroies de machines industrielles.

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Passionné de théâtre ?

Concours d’entrée à la Classe Préparatoire Intégrée (CPI) – 13 avril 2024

Le samedi 13 avril prochain aura lieu, au Centre Culturel de Sonis, le concours d’entrée de la classe préparatoire intégrée (CPI) de l’Ecole Supérieure de Théâtre de l’Union (ESTU) dédiée aux Outre-mer.
­Concours d’entrée à la Classe Préparatoire Intégrée (CPI) – 13 avril 2024

La CPI de l’ESTU est une formation visant à préparer les jeunes ultramarins aux concours d’entrée des écoles supérieures d’art dramatique. Elle a déjà permis à 15 élèves ultramarins d’accéder à 6 écoles supérieures d’art dramatique.

C’est une très belle opportunité pour la jeunesse guadeloupéenne.

Infos pratiques concours
Date : samedi 13 avril 2024 (horaire précisé dans la convocation).
Lieu : Centre culturel Sonis, Rond-point d’Ignace, 97139 Les Abymes.
Public cible : Jeunes entre 18 et 23 ans. Titulaire du bac ou futur.e bachelier.e.
Uniquement sur inscription (date limite d’inscription : 10 avril 2024)

Infos / lien d’inscription au concours (nouvelle fenêtre) :
>> INSCRIPTION AU CONCOURS D’ADMISSION <<
­Stage gratuit de théâtre – 8-12 avril 2024
Aurélie Van Den Daele, metteuse en scène, directrice du Théâtre de l’Union – Centre Dramatique National du Limousin et de l’École Supérieure de Théâtre de l’Union, animera un stage gratuit en amont du concours.

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Produits de protection intime : quelles sont les recommandations d’utilisation de l’ANSES ?

À compter du 1er avril 2024, certaines informations doivent obligatoirement figurer sur l’emballage ou la notice des produits de protection intime (tampons, serviettes hygiéniques, coupes menstruelles, protège-slips…), notamment le risque de syndrome de choc toxique menstruel. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié des recommandations d’utilisation permettant de limiter ce risque

Le syndrome de choc toxique menstruel est une maladie infectieuse extrêmement rare (une vingtaine de cas recensés chaque année en France) ; mais il s’agit du principal risque lié au port de protections intimes internes (tampons, coupes menstruelles…).

Il est tout à fait possible de prévenir ce risque en respectant certaines bonnes pratiques préconisées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), notamment :

  • vous laver les mains avant et après chaque changement de protections intimes ;
  • choisir une protection ayant un pouvoir absorbant adapté à votre flux menstruel (des recommandations spécifiques peuvent vous être apportées par votre gynécologue) ;
  • éviter d’utiliser des protections intimes internes si un professionnel de santé vous a déjà diagnostiqué un syndrome de choc toxique ;
  • si vous utilisez une coupe menstruelle, la vider régulièrement (toutes les 4 à 6 heures) ;
  • respecter les recommandations d’utilisation propres à chaque protection, en particulier celles concernant le temps de port (généralement, porter chaque protection au maximum 6 heures ; utiliser une seule protection à la fois et uniquement pendant les règles ; et durant la nuit, privilégier des protections externes comme les serviettes hygiéniques).

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Découvrez les aides au permis de conduire sur 1jeune1permis !

Le service 1jeune1permis, disponible depuis le 21 mars 2024 sur le site 1jeune1solution, vous permet notamment de connaître les différentes aides financières au permis de conduire dont peuvent bénéficier les jeunes.

Sur la plateforme 1jeune1permis, après avoir indiqué le nom ou le code postal de votre commune, vous pouvez découvrir les différents dispositifs de soutien financier pour le permis de conduire, qui vous sont proposés aux niveaux :

  • national ;
  • régional ;
  • départemental ;
  • et territorial.

La plupart des aides financières qui sont recensées sur la plateforme sont destinées aux personnes ayant moins de 25 ans. Pour chaque dispositif, sont notamment précisés :

  • les différentes conditions d’éligibilité ;
  • les documents à fournir ;
  • les démarches à accomplir.

Le service 1jeune1permis vous permet par ailleurs de :

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Coup de pouce de la Caf pour financer votre Bafa !

Le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa) et le brevet d’aptitude aux fonctions de directeur (BAFD) sont indispensables pour travailler dans un centre de loisirs ou une colonie de vacances.

La formation se déroule en 3 temps :

  • les 2 premières phases s’organisent autour d’une session théorique, dite de formation générale, et d’un stage pratique ;
  • la dernière phase est une session de qualification ou d’approfondissement.

Rappel

Pour devenir animateur, vous pourrez vous inscrire en formation au Bafa dès l’âge de 15 ans et être âgé d’au moins 16 ans au premier jour de la session de formation générale.

S’inscrire au Bafa

Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site dédié au Bafa/BAFD. Si vous avez moins de 18 ans, vous devez fournir une autorisation parentale. Différents organismes de formation vous sont proposés.

Financer son Bafa

La formation au Bafa est payante et peut être coûteuse. Son coût n’est pas fixe, il varie selon les organismes. Le budget va de 700 € à 1 000 € pour la formation complète.

Quelle aide de la Caf ?

La Caisse d’allocations familiales (Caf) propose une aide de 200 € pour financer le Bafa, sans condition de ressources.

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Une plateforme proposant des stages de seconde aux lycéens

Les élèves de seconde générale et technologique doivent obligatoirement effectuer, du 17 au 28 juin 2024, un stage d’observation au sein d’une entreprise, d’une administration ou d’une association. Sur le site 1jeune1solution, un espace dédié leur permet d’avoir accès à des offres de stage depuis le 25 mars 2024.

C’est une nouveauté de l’année scolaire 2023-2024 : tous les lycéens de seconde générale et technologique, scolarisés dans des établissements publics et privés sous contrat, doivent effectuer un stage d’observation. Celui-ci peut se dérouler dans :

  • une entreprise ;
  • une association ;
  • une administration ;
  • un établissement public ;
  • une collectivité territoriale.

Depuis le 6 mars 2024, ces différents types d’organismes peuvent publier des offres de stage pour les élèves de seconde, au sein d’une plateforme disponible sur le site 1jeune1solution. Cet espace numérique est accessible aux élèves et à leur famille à compter du 25 mars ; les lycéens peuvent y effectuer une recherche de stage en fonction du métier ou du domaine professionnel qu’ils souhaitent découvrir, et de la ville dans laquelle ils habitent. Sur chaque offre figurent notamment :

  • une description des activités réalisées pendant le stage ;
  • les horaires ;
  • le nombre de stagiaires pouvant être accueillis.

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Haïti en proie à une sitution «cataclysmique »  alerte l’ONU

— Par Jean Samblé —

Dans les profondeurs de la crise qui sévit en Haïti, chaque jour apporte son lot de tragédies, exacerbant une situation déjà désespérée. Les Nations Unies, témoins impuissants de ce désastre, sonnent une nouvelle fois l’alarme, qualifiant la situation de « cataclysmique », un terme lourd de sens, reflétant la magnitude des souffrances endurées par le peuple haïtien.

Au cœur de cette tempête de désolation se trouve un pays ravagé par les luttes intestines du pouvoir et l’emprise meurtrière des gangs. Le bilan de pertes humaines, déjà accablant, ne cesse de s’alourdir. Avec plus de 1 500 vies fauchées au cours des trois premiers mois de l’année 2024, les rues de Port-au-Prince et des autres villes haïtiennes se teintent chaque jour davantage de larmes et de sang.

Malgré les appels répétés à un embargo sur les armes, la réalité reste implacable. Les frontières poreuses du pays offrent un passage fluide aux trafiquants d’armes, alimentant ainsi le pouvoir de feu dévastateur des gangs, qui rivalise souvent, voire dépasse, celui des forces de l’ordre haïtiennes. La communauté internationale, tiraillée entre les impératifs de sécurité et les considérations diplomatiques, semble impuissante à endiguer ce fléau.

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Le Christ : à quoi ressemblait-il?

— Par Hélène Lemoine —

Le débat sur l’origine ethnique et l’apparence de Jésus est un sujet complexe qui suscite un intérêt soutenu depuis les débuts du christianisme. Malgré l’absence de descriptions physiques explicites dans les écritures du Nouveau Testament avant sa crucifixion, l’image de Jésus et son origine ethnique ont été largement discutées et interprétées à travers les âges. Cette question soulève des enjeux théologiques, historiques, artistiques et socioculturels qui méritent une analyse approfondie.

Selon les récits bibliques, Jésus est né à Bethléem en Judée, une région de l’actuelle Cisjordanie, ce qui suggère une origine ethnique moyen-orientale typique de l’époque. Cependant, les représentations traditionnelles de Jésus, largement répandues dans l’art occidental, le dépeignent souvent comme un homme blanc aux traits européens, ce qui soulève des questions sur l’exactitude historique de ces images.

Au fil des siècles, des théories diverses ont été avancées pour tenter de déterminer l’origine ethnique de Jésus. Au Moyen Âge, certains documents prétendument détaillant l’apparence de Jésus circulaient, mais beaucoup d’entre eux sont aujourd’hui considérés comme des faux. Des arguments théologiques ont également été avancés, certains affirmant que Jésus devait incarner une beauté idéale, tandis que d’autres soulignaient son humanité et son humble origine.

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 » 60 millions de consommateurs » : Les salades en sachet trop souvent contaminées par les pesticides

Seuls 5 sachets sur les 26 analysés par l’association se sont révélés être « indemnes de toute contamination ».

— Par Sabrina Solar —

Après que le Programme des Nations unies pour l’environnement a révélé le gaspillage d’un milliard de repas par jour dans le monde en 2022, deux nouvelles études mettent en lumière une réalité inquiétante sur nos assiettes. La confiance dans notre alimentation est de nouveau mise à rude épreuve par les récentes découvertes publiées ce jeudi 28 mars par l’association 60 Millions de consommateurs et l’UFC-Que choisir. Ces révélations laissent entrevoir un paysage alimentaire obscurci par les pesticides et le manque d’informations sur l’origine des ingrédients.

L’enquête de l’UFC-Que choisir met en évidence un problème fondamental : près de 70 % des ingrédients des produits alimentaires transformés échouent à dévoiler leur origine. Ce manque de transparence, loin d’être le fruit d’une fluctuation naturelle dans la provenance des ingrédients, est attribué à des politiques d’approvisionnement opaques, selon l’association. Cette réalité soulève des questions cruciales quant à la traçabilité et à la qualité des produits que nous consommons au quotidien.

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Pâques 2024 : Le chocolat en crise, la douceur à prix d’or !

— Par Jean Samblé —

La douceur de Pâques est assombrie cette année par une amère réalité : les prix du chocolat grimpent en flèche. L’envolée vertigineuse des cours du cacao fait frémir les papilles et les portefeuilles des amateurs de sucreries. Selon les dernières données de l’UFC-Que choisir, l’inflation des plaisirs chocolatés atteint un étonnant 5 % par rapport à l’année précédente, dépassant ainsi l’inflation alimentaire qui se stabilise à 3 %. La cause de cette escalade des prix ? La hausse spectaculaire du cours mondial du cacao.

Imaginez-vous, en février, le prix d’une tonne de fèves de cacao dépassait les 6000 dollars, soit une augmentation hallucinante de 150 % par rapport à l’année précédente. Et le drame ne s’arrête pas là. En mars, ces chiffres ont pris des allures encore plus délirantes avec le prix grimpant au-dessus des 10 000 dollars à New York. C’est une véritable course à l’or brun qui s’est engagée, et les consommateurs sont sur le point d’en payer le prix.

Les racines de cette crise chocolatière plongent en Afrique, où la Côte d’Ivoire et le Ghana règnent en maîtres sur la production mondiale de fèves de cacao.

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