Catégorie : Sciences Sociales

Cannabis — Une enquête de Mathieu Kassovitz et Antoine Robin

Mardi 2 avril à 21.05 sur France 5

— Par Hélène Lemoine —

Le documentaire « Cannabis », réalisé par Mathieu Kassovitz en collaboration avec Antoine Robin, se présente comme une exploration approfondie et nuancée de la question complexe du cannabis, une substance omniprésente dans la société contemporaine. En se concentrant sur la France, où la consommation de cannabis est élevée malgré une législation répressive, les réalisateurs élargissent leur champ d’investigation à plusieurs pays qui ont fait le choix de légaliser cette drogue, notamment le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Thaïlande, le Maroc et l’Espagne.

Le documentaire commence par mettre en évidence le paradoxe français : bien que la loi soit particulièrement sévère envers l’usage et la possession de cannabis, la France compte le plus grand nombre de consommateurs en Europe, avec plus de six millions de personnes, dont un tiers ont moins de 25 ans. Cette situation soulève des questions essentielles sur l’efficacité de la politique répressive et sur la pertinence de cette approche face à un phénomène de consommation si répandu.

Pour mieux comprendre les enjeux entourant le cannabis, Kassovitz et Robin ont entrepris un périple à travers différents pays, rencontrant une multitude d’acteurs impliqués dans cette problématique.

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Matoutou : de l’histoire culinaire de la Martinique

— Par Sarah Fauré —

Les traditions culinaires sont souvent les témoins silencieux de l’histoire d’une région, portant en elles les récits de lutte, de résilience et d’adaptation. En Martinique, une île des Antilles françaises, la tradition du Matoutou incarne parfaitement cette fusion entre histoire et gastronomie. Plongeons dans les détails de cette pratique culinaire emblématique, tirée des éléments historiques et culturels de l’île.

Les origines : l’héritage amérindien et le défi de la colonisation

Le Matoutou, bien qu’étant désormais un pilier de la cuisine martiniquaise, trouve ses racines dans les pratiques alimentaires des premiers habitants de l’île, les Arawaks et les Caraïbes. Pour eux, le crabe était bien plus qu’un simple mets : c’était une ressource abondante, préparée avec soin dans des sauces épicées et savoureuses, notamment à base de piments et de jus de manioc, baptisées taumali ou taumalin.

Cependant, l’arrivée des colons européens a bouleversé cette dynamique alimentaire. Confrontés à la malnutrition et dédaignant les ressources locales, les colons préféraient attendre les cargaisons en provenance de Saint-Domingue, ce qui exacerbait leur vulnérabilité. Ce n’est que progressivement, face à la nécessité de s’adapter aux conditions locales, qu’ils se sont tournés vers les pratiques agricoles des autochtones, incluant la consommation de crabes.

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Pourquoi la revendication d’autonomie n’est-elle qu’un  leurre…

dans le cas de maintien en l’état de la superstructure économique de comptoir et aussi de rente ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les frustrations concernant la gouvernance actuelle des collectivités locales et l’impuissance des politiques publiques  contribuent à un sentiment général de malaise au sein de la société Guadeloupéenne et Martiniquaise. Et l’un des leviers préconisé par la classe politique pour y remédier est plus de responsabilités locales à travers une demande formulée d’une autonomie à l’instar de la Corse.  Mais si l’autonomie était vraiment la panacée alors reste à se poser la question de savoir quels sont les éléments politiques et idéologiques à l’origine de la demande d’indépendance de la Polynésie et de la nouvelle Calédonie ( plusieurs députés indépendantistes ont été élus à l’assemblée nationale lors des dernières élections) alors que ces deux collectivités bénéficient déjà d’un régime d’autonomie ?

A notre avis, la meilleure réponse à cette interrogation est que malgré leur statut d’autonomie, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie font face à des inégalités économiques et sociales persistantes, avec une concentration de richesse et de pouvoir entre les mains d’une minorité, tandis que la majorité de la population reste confrontée à la pauvreté et à la marginalisation.

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« L’histoire oubliée des femmes au foyer » : Un plongeon émotionnel dans le quotidien féminin à travers les images amateurs

Samedi 30 mars à 21h sur LCP

— Par Hélène Lemoine —

Dans le documentaire captivant « L’histoire oubliée des femmes au foyer », la réalisatrice Michèle Dominici nous entraîne dans un voyage intime à travers les images amateurs, révélant ainsi les coulisses souvent ignorées de l’histoire des femmes au foyer. Sans même le savoir, ces images du quotidien familial se transforment en témoignages puissants d’une époque révolue.

Le film démarre avec une découverte personnelle de Michèle Dominici : des bobines de films appartenant à son père, contenant notamment des images du mariage de ses parents. Cette trouvaille inattendue devient le point de départ d’une exploration fascinante du rôle des femmes au foyer à travers le prisme des images familiales.

Ce projet n’est pas seulement une plongée dans le passé, mais une quête profonde pour redonner une voix et une visibilité à ces femmes souvent reléguées dans l’ombre de l’histoire. Michèle Dominici, féministe convaincue, souhaite renverser le récit traditionnel de l’histoire, souvent dominé par les grandes figures masculines et les événements politiques, pour révéler la réalité vécue par la majorité des femmes.

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« Bison : une histoire de l’Amérique » : un documentaire inédit de Ken Burns !

Samedi 30 mars 20h50 sur Arte, disponible sur le site.

Bison : une histoire de l’Amérique (1/2)
Mémoire de sang
Comment le bison, principale ressource des Amérindiens, fut exterminé au XIXe siècle puis sauvé de l’extinction au XXe. Cette nouvelle fresque historique de Ken Burns (« Vietnam ») retrace en filigrane la dépossession des peuples autochtones.

« Un vent froid a soufflé à travers la prairie quand le dernier bison est tombé, un vent de mort pour mon peuple », avait résumé dans les années 1880 Sitting Bull, grand chef des Lakota Hunkpapa et vainqueur du général Custer. Au début du XIXe siècle, la population de bisons dans les grandes plaines des États-Unis était estimée entre 30 et 50 millions de têtes. Mais il aura fallu moins d’un siècle pour que l’animal, essentiel depuis dix mille ans pour les peuples autochtones évoluant sur ces territoires (Kiowa, Comanches et Cheyennes au sud, Lakota, Salish, Kootenays, Mandan, Hidatsa et Blackfeet au nord), soit sur le point de s’éteindre. Chassé de son territoire par la conquête de l’Ouest, massacré pour fournir viande et fourrure, décimé par les maladies du bétail domestique et une série de sécheresses, il devient après l’arrivée du chemin de fer, dans les années 1870, une proie traquée pour son cuir très résistant, employé désormais pour la fabrication des courroies de machines industrielles.

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Passionné de théâtre ?

Concours d’entrée à la Classe Préparatoire Intégrée (CPI) – 13 avril 2024

Le samedi 13 avril prochain aura lieu, au Centre Culturel de Sonis, le concours d’entrée de la classe préparatoire intégrée (CPI) de l’Ecole Supérieure de Théâtre de l’Union (ESTU) dédiée aux Outre-mer.
­Concours d’entrée à la Classe Préparatoire Intégrée (CPI) – 13 avril 2024

La CPI de l’ESTU est une formation visant à préparer les jeunes ultramarins aux concours d’entrée des écoles supérieures d’art dramatique. Elle a déjà permis à 15 élèves ultramarins d’accéder à 6 écoles supérieures d’art dramatique.

C’est une très belle opportunité pour la jeunesse guadeloupéenne.

Infos pratiques concours
Date : samedi 13 avril 2024 (horaire précisé dans la convocation).
Lieu : Centre culturel Sonis, Rond-point d’Ignace, 97139 Les Abymes.
Public cible : Jeunes entre 18 et 23 ans. Titulaire du bac ou futur.e bachelier.e.
Uniquement sur inscription (date limite d’inscription : 10 avril 2024)

Infos / lien d’inscription au concours (nouvelle fenêtre) :
>> INSCRIPTION AU CONCOURS D’ADMISSION <<
­Stage gratuit de théâtre – 8-12 avril 2024
Aurélie Van Den Daele, metteuse en scène, directrice du Théâtre de l’Union – Centre Dramatique National du Limousin et de l’École Supérieure de Théâtre de l’Union, animera un stage gratuit en amont du concours.

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Produits de protection intime : quelles sont les recommandations d’utilisation de l’ANSES ?

À compter du 1er avril 2024, certaines informations doivent obligatoirement figurer sur l’emballage ou la notice des produits de protection intime (tampons, serviettes hygiéniques, coupes menstruelles, protège-slips…), notamment le risque de syndrome de choc toxique menstruel. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié des recommandations d’utilisation permettant de limiter ce risque

Le syndrome de choc toxique menstruel est une maladie infectieuse extrêmement rare (une vingtaine de cas recensés chaque année en France) ; mais il s’agit du principal risque lié au port de protections intimes internes (tampons, coupes menstruelles…).

Il est tout à fait possible de prévenir ce risque en respectant certaines bonnes pratiques préconisées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), notamment :

  • vous laver les mains avant et après chaque changement de protections intimes ;
  • choisir une protection ayant un pouvoir absorbant adapté à votre flux menstruel (des recommandations spécifiques peuvent vous être apportées par votre gynécologue) ;
  • éviter d’utiliser des protections intimes internes si un professionnel de santé vous a déjà diagnostiqué un syndrome de choc toxique ;
  • si vous utilisez une coupe menstruelle, la vider régulièrement (toutes les 4 à 6 heures) ;
  • respecter les recommandations d’utilisation propres à chaque protection, en particulier celles concernant le temps de port (généralement, porter chaque protection au maximum 6 heures ; utiliser une seule protection à la fois et uniquement pendant les règles ; et durant la nuit, privilégier des protections externes comme les serviettes hygiéniques).

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Découvrez les aides au permis de conduire sur 1jeune1permis !

Le service 1jeune1permis, disponible depuis le 21 mars 2024 sur le site 1jeune1solution, vous permet notamment de connaître les différentes aides financières au permis de conduire dont peuvent bénéficier les jeunes.

Sur la plateforme 1jeune1permis, après avoir indiqué le nom ou le code postal de votre commune, vous pouvez découvrir les différents dispositifs de soutien financier pour le permis de conduire, qui vous sont proposés aux niveaux :

  • national ;
  • régional ;
  • départemental ;
  • et territorial.

La plupart des aides financières qui sont recensées sur la plateforme sont destinées aux personnes ayant moins de 25 ans. Pour chaque dispositif, sont notamment précisés :

  • les différentes conditions d’éligibilité ;
  • les documents à fournir ;
  • les démarches à accomplir.

Le service 1jeune1permis vous permet par ailleurs de :

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Coup de pouce de la Caf pour financer votre Bafa !

Le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa) et le brevet d’aptitude aux fonctions de directeur (BAFD) sont indispensables pour travailler dans un centre de loisirs ou une colonie de vacances.

La formation se déroule en 3 temps :

  • les 2 premières phases s’organisent autour d’une session théorique, dite de formation générale, et d’un stage pratique ;
  • la dernière phase est une session de qualification ou d’approfondissement.

Rappel

Pour devenir animateur, vous pourrez vous inscrire en formation au Bafa dès l’âge de 15 ans et être âgé d’au moins 16 ans au premier jour de la session de formation générale.

S’inscrire au Bafa

Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site dédié au Bafa/BAFD. Si vous avez moins de 18 ans, vous devez fournir une autorisation parentale. Différents organismes de formation vous sont proposés.

Financer son Bafa

La formation au Bafa est payante et peut être coûteuse. Son coût n’est pas fixe, il varie selon les organismes. Le budget va de 700 € à 1 000 € pour la formation complète.

Quelle aide de la Caf ?

La Caisse d’allocations familiales (Caf) propose une aide de 200 € pour financer le Bafa, sans condition de ressources.

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Une plateforme proposant des stages de seconde aux lycéens

Les élèves de seconde générale et technologique doivent obligatoirement effectuer, du 17 au 28 juin 2024, un stage d’observation au sein d’une entreprise, d’une administration ou d’une association. Sur le site 1jeune1solution, un espace dédié leur permet d’avoir accès à des offres de stage depuis le 25 mars 2024.

C’est une nouveauté de l’année scolaire 2023-2024 : tous les lycéens de seconde générale et technologique, scolarisés dans des établissements publics et privés sous contrat, doivent effectuer un stage d’observation. Celui-ci peut se dérouler dans :

  • une entreprise ;
  • une association ;
  • une administration ;
  • un établissement public ;
  • une collectivité territoriale.

Depuis le 6 mars 2024, ces différents types d’organismes peuvent publier des offres de stage pour les élèves de seconde, au sein d’une plateforme disponible sur le site 1jeune1solution. Cet espace numérique est accessible aux élèves et à leur famille à compter du 25 mars ; les lycéens peuvent y effectuer une recherche de stage en fonction du métier ou du domaine professionnel qu’ils souhaitent découvrir, et de la ville dans laquelle ils habitent. Sur chaque offre figurent notamment :

  • une description des activités réalisées pendant le stage ;
  • les horaires ;
  • le nombre de stagiaires pouvant être accueillis.

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Haïti en proie à une sitution «cataclysmique »  alerte l’ONU

— Par Jean Samblé —

Dans les profondeurs de la crise qui sévit en Haïti, chaque jour apporte son lot de tragédies, exacerbant une situation déjà désespérée. Les Nations Unies, témoins impuissants de ce désastre, sonnent une nouvelle fois l’alarme, qualifiant la situation de « cataclysmique », un terme lourd de sens, reflétant la magnitude des souffrances endurées par le peuple haïtien.

Au cœur de cette tempête de désolation se trouve un pays ravagé par les luttes intestines du pouvoir et l’emprise meurtrière des gangs. Le bilan de pertes humaines, déjà accablant, ne cesse de s’alourdir. Avec plus de 1 500 vies fauchées au cours des trois premiers mois de l’année 2024, les rues de Port-au-Prince et des autres villes haïtiennes se teintent chaque jour davantage de larmes et de sang.

Malgré les appels répétés à un embargo sur les armes, la réalité reste implacable. Les frontières poreuses du pays offrent un passage fluide aux trafiquants d’armes, alimentant ainsi le pouvoir de feu dévastateur des gangs, qui rivalise souvent, voire dépasse, celui des forces de l’ordre haïtiennes. La communauté internationale, tiraillée entre les impératifs de sécurité et les considérations diplomatiques, semble impuissante à endiguer ce fléau.

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Le Christ : à quoi ressemblait-il?

— Par Hélène Lemoine —

Le débat sur l’origine ethnique et l’apparence de Jésus est un sujet complexe qui suscite un intérêt soutenu depuis les débuts du christianisme. Malgré l’absence de descriptions physiques explicites dans les écritures du Nouveau Testament avant sa crucifixion, l’image de Jésus et son origine ethnique ont été largement discutées et interprétées à travers les âges. Cette question soulève des enjeux théologiques, historiques, artistiques et socioculturels qui méritent une analyse approfondie.

Selon les récits bibliques, Jésus est né à Bethléem en Judée, une région de l’actuelle Cisjordanie, ce qui suggère une origine ethnique moyen-orientale typique de l’époque. Cependant, les représentations traditionnelles de Jésus, largement répandues dans l’art occidental, le dépeignent souvent comme un homme blanc aux traits européens, ce qui soulève des questions sur l’exactitude historique de ces images.

Au fil des siècles, des théories diverses ont été avancées pour tenter de déterminer l’origine ethnique de Jésus. Au Moyen Âge, certains documents prétendument détaillant l’apparence de Jésus circulaient, mais beaucoup d’entre eux sont aujourd’hui considérés comme des faux. Des arguments théologiques ont également été avancés, certains affirmant que Jésus devait incarner une beauté idéale, tandis que d’autres soulignaient son humanité et son humble origine.

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 » 60 millions de consommateurs » : Les salades en sachet trop souvent contaminées par les pesticides

Seuls 5 sachets sur les 26 analysés par l’association se sont révélés être « indemnes de toute contamination ».

— Par Sabrina Solar —

Après que le Programme des Nations unies pour l’environnement a révélé le gaspillage d’un milliard de repas par jour dans le monde en 2022, deux nouvelles études mettent en lumière une réalité inquiétante sur nos assiettes. La confiance dans notre alimentation est de nouveau mise à rude épreuve par les récentes découvertes publiées ce jeudi 28 mars par l’association 60 Millions de consommateurs et l’UFC-Que choisir. Ces révélations laissent entrevoir un paysage alimentaire obscurci par les pesticides et le manque d’informations sur l’origine des ingrédients.

L’enquête de l’UFC-Que choisir met en évidence un problème fondamental : près de 70 % des ingrédients des produits alimentaires transformés échouent à dévoiler leur origine. Ce manque de transparence, loin d’être le fruit d’une fluctuation naturelle dans la provenance des ingrédients, est attribué à des politiques d’approvisionnement opaques, selon l’association. Cette réalité soulève des questions cruciales quant à la traçabilité et à la qualité des produits que nous consommons au quotidien.

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Pâques 2024 : Le chocolat en crise, la douceur à prix d’or !

— Par Jean Samblé —

La douceur de Pâques est assombrie cette année par une amère réalité : les prix du chocolat grimpent en flèche. L’envolée vertigineuse des cours du cacao fait frémir les papilles et les portefeuilles des amateurs de sucreries. Selon les dernières données de l’UFC-Que choisir, l’inflation des plaisirs chocolatés atteint un étonnant 5 % par rapport à l’année précédente, dépassant ainsi l’inflation alimentaire qui se stabilise à 3 %. La cause de cette escalade des prix ? La hausse spectaculaire du cours mondial du cacao.

Imaginez-vous, en février, le prix d’une tonne de fèves de cacao dépassait les 6000 dollars, soit une augmentation hallucinante de 150 % par rapport à l’année précédente. Et le drame ne s’arrête pas là. En mars, ces chiffres ont pris des allures encore plus délirantes avec le prix grimpant au-dessus des 10 000 dollars à New York. C’est une véritable course à l’or brun qui s’est engagée, et les consommateurs sont sur le point d’en payer le prix.

Les racines de cette crise chocolatière plongent en Afrique, où la Côte d’Ivoire et le Ghana règnent en maîtres sur la production mondiale de fèves de cacao.

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Baisse des dépenses publiques : Les élus locaux s’opposent à toute mise en péril des services publics

Alors que l’Insee a annoncé cette semaine un déficit public de 5,5 % du PIB en 2023, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a exigé sur RTL « la nécessité de faire des choix dans toutes les dépenses publiques », y compris celles « des collectivités locales ». Intercommunalités de France souhaite que l’État s’occupe de ses propres dépenses. L’association rappelle que les collectivités sont dans l’obligation de rendre des budgets à l’équilibre et portent des finances saines, en responsabilité. Toute baisse d’ampleur des dépenses aurait des conséquences dramatiques pour les services publics, la cohésion sociale et la transition écologique dans notre pays à l’heure où l’extrême-droite est donnée à presque la moitié des intentions de vote aux prochaines élections européennes.

Bruno Le Maire avait déclaré en février : « ce n’est pas les collectivités locales qu’on va toucher ». Auparavant, le Gouvernement encourageait les investissements locaux en faveur de la planification écologique à hauteur de 32 milliards d’euros. Les élus locaux appellent au respect de la parole donnée et refusent que l’on sanctionne les collectivités, bonnes élèves en matière de gestion des deniers publics, au prétexte d’une mauvaise prévision de la croissance et des déficits de la part des services de l’État.

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Gaspillage alimentaire mondial : Une tragédie planétaire aux conséquences dévastatrices

— Par Sabrina Solar —

Le monde est confronté à une crise alimentaire d’une ampleur ahurissante. En 2022, selon les estimations alarmantes des Nations unies, chaque jour a vu l’équivalent d’un milliard de repas jeté à la poubelle à travers la planète. Cette gabegie insensée représente près d’un cinquième de toute la nourriture disponible, une tragédie mondiale décriée par les experts comme un échec environnemental majeur.

Les chiffres sont stupéfiants : 60% de ce gaspillage provient des ménages, soit 631 millions de tonnes de denrées alimentaires perdues dans le monde cette année-là. Les restaurants et cantines ont contribué à hauteur de 28%, tandis que les supermarchés et autres commerces ont jeté 12% de cette nourriture précieuse. En somme, plus de 1 000 milliards de dollars sont ainsi gaspillés chaque année, une somme colossale qui aurait pu être utilisée de manière bien plus constructive.

Ce constat accablant est le fruit d’une étude minutieuse menée par le Programme des Nations unies pour l’environnement, mettant en lumière une réalité préoccupante : plus on cherche de gaspillage alimentaire, plus on en trouve. Les raisons de ce phénomène sont multiples : des achats excessifs à une mauvaise estimation des portions, en passant par la négligence des dates de péremption.

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Nouvelle réforme de l’assurance-chômage : Un coup dur pour les chômeurs

— Par Jean Samblé —

L’annonce récente de Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement français, concernant une nouvelle réforme de l’assurance-chômage cette année a ravivé les débats autour des politiques sociales et économiques en France. Alors que le déficit public pour l’année 2023 a été officiellement évalué à 5,5 % du PIB par l’Insee, une augmentation par rapport aux 4,9 % prévus, le gouvernement semble déterminé à prendre des mesures pour réduire les dépenses, principalement dans le domaine de la protection sociale.

Cette initiative, cependant, est loin de faire l’unanimité. Les justifications avancées par le gouvernement sont un faux-fuyant : les chômeurs ne sont en aucun cas responsables de la détérioration des comptes publics. Il est clair que la politique économique actuelle du gouvernement est en échec, et les réformes successives de l’assurance-chômage n’ont pas eu les effets escomptés sur l’emploi.

En effet, la réduction des droits des chômeurs, une constante de la politique macroniste, n’a pas contribué à améliorer le marché du travail. Au contraire, elle a plutôt entraîné un appauvrissement des personnes concernées. Ces réformes semblent être motivées par une logique d’économies budgétaires et de pression sur les demandeurs d’emploi pour accepter des postes précaires et sous-payés.

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Haïti en crise : L’appel urgent pour sauver 125 000 enfants en péril

— Par Sarha Fauré —
D’innombrables enfants sont aujourd’hui plongés dans une lutte sans merci contre une crise multidimensionnelle qui déchire les fondements d’Haïti. Dans un cri d’alarme poignant, Catherine Russell, porte-parole de l’Unicef, sonne l’urgence, alertant sur le sort de 125 000 petits, en proie à une malnutrition aiguë, au bord du gouffre de la vie et de la mort.

La situation en Haïti, déjà précaire, s’est tragiquement détériorée, avec près de la moitié de la population, soit 5 millions de personnes, plongées dans une insécurité alimentaire grave, selon les dernières données du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Parmi elles, 1,64 million sont au niveau 4 de l’échelle IPC, signifiant une urgence absolue.

Catherine Russell souligne l’ampleur des ravages causés par la violence et l’instabilité. Bien au-delà des actes de violence eux-mêmes, c’est une crise sanitaire et alimentaire sans précédent qui se dessine, menaçant de faucher les vies innocentes des enfants haïtiens. Des milliers d’entre eux se tiennent au bord du précipice, dans l’attente désespérée d’une aide vitale qui pourrait leur sauver la vie, si seulement la violence cessait et si les voies d’accès aux secours étaient rouvertes.

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Éliminer les discriminations raciales : Défis et perspectives dans les territoires d’Outre-mer

— Par Jean Samblé —

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale du 21 mars, la Défenseure des droits, Claire Hédon, s’est récemment exprimée lors de la présentation de son rapport annuel, mettant en lumière les défis persistants en matière de droits et libertés en France. Cette année, son attention s’est particulièrement portée sur les territoires d’Outre-mer, où les inégalités et les violations des droits fondamentaux demeurent préoccupantes.

Une augmentation des sollicitations et une vigilance accrue

L’année 2023 a été marquée par une augmentation significative du nombre de sollicitations reçues par la Défenseure des droits, témoignant d’une préoccupation croissante quant à l’état des droits en France. Cette tendance, soulignée par Claire Hédon, reflète une prise de conscience de la population face aux défis persistants en matière de discrimination raciale et d’accès aux droits.

Mayotte : Un exemple flagrant des atteintes aux droits fondamentaux

Parmi les territoires d’Outre-mer, Mayotte se distingue par la gravité des atteintes aux droits fondamentaux, comme en témoignent les observations de la Défenseure des droits. L’opération Wuambushu, qui a entraîné des destructions d’habitats et des expulsions massives, a suscité une vive préoccupation quant au respect des droits des habitants, en particulier des enfants.

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Pour une justice plus accessible en Outre-mer : Vers des solutions adaptées et inclusives

— Par Sarha Fauré —

La première édition de la journée « Justice outre-mer » a marqué un tournant significatif dans la manière dont les défis uniques auxquels sont confrontés les territoires ultramarins sont abordés dans le domaine de la justice. Organisée par le ministère de la Justice, cette journée a réuni des représentants de tous les territoires ultramarins, offrant une plateforme pour discuter des moyens d’améliorer l’accès à la justice dans ces régions souvent négligées.

Feuille de route pour une justice plus rapide et accessible

Au cœur de cet événement, le garde des Sceaux a présenté sa feuille de route pour une justice plus rapide et plus accessible pour les Outre-mer. Cette feuille de route repose sur trois axes principaux : l’amélioration des conditions de travail pour les agents, un meilleur accès à la justice pour les justiciables, et la prise en compte des spécificités locales dans l’organisation judiciaire quotidienne.

Amélioration des conditions de travail pour les agents

Une des priorités de la feuille de route est l’amélioration des conditions de travail pour les agents de la justice en Outre-mer.

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La Guadeloupe au fil de l’eau ? Une inquiétante dérive !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Dans un contexte délétère marqué par des données économiques préoccupantes, les territoires d’Outre-mer français se retrouvent au cœur de débats controversés sur l’évolution institutionnelle ou statutaire. Les certitudes du passé n’existent plus ! Que faire pour lutter contre cette crise économique et sociale qui vient et qui risque de s’éterniser ?

D’ailleurs la Guadeloupe est particulièrement sur la sellette avec des crises récurrentes comme celles qui ont récemment défrayé la chronique tels que  la gestion de l’eau et le sabotage du réseau par des présumés auteurs syndicalistes, la volonté de la terre brûlée dans la campagne sucrière et surtout la problématique de l’insécurité galopante. Cette situation soulève des interrogations quant à la capacité future de la France à soutenir financièrement ses territoires ultra – marins. La France hexagonale fait en effet face à des défis budgétaires majeurs, exacerbés par la croissance des dépenses sociales et les déséquilibres économiques internes. Selon l’économiste Mathieu Plane, on est face à un déficit de crise, on a eu des soutiens à l’économie exceptionnels, il va falloir trouver des recettes exceptionnelles pour y faire face. 

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Une gestion budgétaire fragile et une véritable impuissance de l’action publique sous les feux de la critique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Un budget 2024 de la CTM en recul par rapport à 2023, particulièrement les investissements, une fiscalité locale qui rame, une explosion de la dette, la capacité d’autofinancement(CAF) en baisse, un budget de plus en plus dépendant des subsides de l’Etat et de l’Europe, tel est le visage de ces prévisions pour 2024.

Le système certes tend à étouffer la collectivité territoriale de Martinique, mais sa gestion aventureuse y apporte sa part. Voilà la conclusion d’une étude analytique de Monsieur Michel Branchi rédacteur en chef du journal Justice. En Guadeloupe c’est la violence exponentielle et l’insécurité qui occupent le devant de la scène médiatique avec le coup de gueule du maire de Pointe à Pitre, et qui imprègnent tous les esprits. Cette baisse de régime de la CTM et cette véritable impuissance de l’action publique en Guadeloupe confrontée à l’insécurité corrélée à des difficultés budgétaire de la ville de Pointe à Pitre et d’autres communes, interviennent malheureusement dans un contexte particulièrement difficile pour les comptes publics de la France hexagonale. Car dans le même temps la France retient son souffle en anticipation de l’annonce par l’Insee du déficit public de l’année dernière, suscitant déjà une onde de choc politique quant à la gestion budgétaire durant l’ère Macron.

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Macron en Guyane : Dialogue, défis et diplomatie dans un contexte régional complexe

— Par Jean Samblé —

Emmanuel Macron, a entamé une visite cruciale de deux jours en Guyane, marquant son retour dans ce département d’outre-mer après une absence de plus de six ans. Cette visite, débutée le lundi 25 mars, revêt une importance particulière alors que la Guyane est confrontée à une série de défis complexes, allant de l’insécurité à l’enclavement territorial, en passant par des problèmes socio-économiques profonds.

Dès son arrivée sur le sol guyanais, Macron a cherché à établir un dialogue direct avec la population, exprimant son engagement à comprendre les réalités locales avec lucidité. Cependant, cette volonté de communication a rapidement été confrontée à des tensions palpables, illustrant les préoccupations et les attentes des Guyanais à l’égard des autorités nationales.

Un des sujets majeurs abordés a été la situation précaire de la filière de pêche locale. Les habitants ont exprimé leur frustration quant aux promesses non tenues concernant le renouvellement de la flotte et la lutte contre la pêche illégale, une activité qui menace non seulement les ressources marines, mais également les moyens de subsistance des pêcheurs locaux. La présence de Christiane Taubira, ancienne ministre de la Justice et figure politique respectée originaire de la Guyane, a souligné l’importance d’une approche globale tenant compte des réalités environnementales et sociales de la région.

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Darmanin accueilli côté cour et côté jardin

— Le n° 341 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Côté cour : c’était dans le sourire, le tutoiement, les promesses doucereuses. C’était à la CTM, dans le cadre officiel de la visite ministérielle : on mettra, dixit Darmanin, des radars pour surveiller les côtes par où arrive la drogue. On va mettre des crédits aux budgets des collectivités pour remplacer l’octroi de mer que l’État prévoit de réformer.

Mais aucun martiniquais n’ignore le proverbe : « SÉ SA KI AN FAL-OU, KI TA-W ! ». Le mouvement populaire n’a pas dit son mot sur ces questions, parce qu’il n’en a pas débattu.

À suivre, comme est à suivre aussi, le débat annoncé sur les institutions. Le retard à l’allumage au sein du mouvement ouvrier et populaire est évident.

Côté jardin : l’atmosphère est plus corsée. Les gaz lacrymogènes (ou assimilés !) ont la parole. La cinquantaine de manifestant·e·s du début grossit jusqu’à approcher les 300 personnes. Slogans et prises de parole se succèdent.

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Applis anti-gaspi : les 3 grandes raisons d’un succès croissant

— Par Béatrice Siadou-Martin(*) & Jean-Marc Ferrandi(*) —

10 millions de tonnes de produits jetés par an, soit environ 16 milliards d’euros et 3 % des émissions de gaz à effet de serre… Le gaspillage alimentaire représenterait ainsi un coût supérieur à 100 euros par an et par personne. Cela reste non négligeable alors que 8 Français sur 10 affirmaient avoir modifié leurs comportements alimentaires en raison de l’inflation. 87 %, selon un sondage d’Harris Interactive pour Cetelem, indiquent avoir réduit leur gaspillage alimentaire. Plusieurs applications mobiles anti-gaspi qui luttent contre ce fléau sont apparues il y a moins de dix ans et sont en plein boom.

Elles se nomment Optimiam, Phenix ou encore Too Good to Go. Outre la réduction du gaspillage alimentaire chez les restaurateurs, au sein des commerces de proximité ou dans la grande distribution, elles proposent au consommateur une réduction du prix d’au minimum 30 %, quand il ne s’agit pas d’un don en faveur de public défavorisé. Elles interviennent tard dans le processus de consommation, quand la date de limite de consommation est proche ou la date limite d’utilisation optimale dépassée.

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