— Par Yves Pierodé —
Oui, un feuilleton. Je frémis en pensant que ce lycée pourrait disparaître, lui qui fait partie de notre patrimoine. A partir du moment où chaque jour on s’attend à quelque chose de nouveau, on peut parler de feuilleton. Avant, avant-hier la maternité ; avant-hier Tartenson ; hier Acajou ; jeudi 16 juin (selon France-Antilles) Bellevue / Joseph-Gaillard.
O Grand Dieu! Pourquoi ces décisions malencontreuses de la part de certains ? La justice et la logique ne sont pas la meilleure des choses dans cette affaire de délocalisation du lycée Schoelcher ? Oui! Evidemment. Mais certains ont préféré tout stopper, plongeant ainsi lycéens et parents d’élèves dans l’angoisse et l’insomnie. Tout le monde sait que c’était la maternité de Redoute qui avait été choisie pour recevoir temporairement les élèves du lycée Schoelcher. Le Conseil régional dirigé par Serge Letchimy a tout mis en oeuvre pour que la maternité fût opérationnelle à la rentrée de septembre (mise en conformité du bâtiment, parking agrandi pour éviter les embouteillages que l’actuelle Collectivité Territoriale de Martinique prend en considération pour ne pas continuer les travaux.
Catégorie : Sciences Sociales
Psy_choses etc.
Oui, un secret de famille peut tuer. Mais nous pouvons tous l’empêcher.
— Par Sandrine Alivon, psychologue clinicienne —
En tant que psychologue dans le monde de l’enfance et animatrice d’ateliers-débats, je suis régulièrement invitée à discuter publiquement des secrets de famille. Que sont-ils ? Faut-il les dévoiler ? Quelles sont les conséquences de leur révélation ou de leur non révélation ? Dans une « actualité » qui nous fait toujours tanguer entre la peur et le courage, il n’est pas de trop de partager le contenu de ces échanges oraux avec vous, lecteurs.
Qu’est-ce qu’un secret de famille ?
Une information qui concerne un ou plusieurs membres d’une famille et que l’on protège par le silence. Nous avons tous besoin d’une vie privée, d’une intimité, donc de secrets pour la protéger. Ainsi, ce qui reste caché nous nourrit et nous élève. Le problème arrive lorsque nous ne protégeons plus ce qui nous fait du bien mais ce qui nous blesse, nous rabaisse et nous maintient en esclavage. Si j’ai eu une liaison avec un homme/une femme qui n’était pas bien vu/e de ma famille, mais que cela m’a tellement aidé/e à grandir, à me réparer ou à m’exprimer pleinement, alors oui j’assume la garder secrète.
Politiques
Christiane Taubira. 49-3 sur la loi travail: « sans débat, la démocratie est un astre mort »
L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira a critiqué mardi le recours attendu à l’article 49-3 en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, en jugeant que sans débat, la démocratie était « un astre mort ».
« Les violences institutionnelles réciproques, 49.3 et défiance, sont toujours un échec. Sans débat, la démocratie est un astre mort », a écrit la ministre sur son compte Twitter.
Les violences institutionnelles réciproques, 49.3 et défiance, sont toujours un échec. Sans débat, la démocratie est un astre mort.
ChT
— Christiane Taubira (@ChTaubira) July 5, 2016
Mme Taubira avait quitté le gouvernement en janvier pour protester contre le projet de révision constitutionnelle permettant la déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour terrorisme, finalement abandonné par l’exécutif.
Manuel Valls va déclencher de nouveau le 49-3 dès mardi après-midi à l’Assemblée pour forcer l’adoption du projet de loi travail, ont indiqué des sources politiques concordantes à l’AFP.
C’est le deuxième 49-3 sur le texte, le quatrième depuis le début du quinquennat en comptant les deux utilisés sur la loi Macron en 2015.
Féminismes, Politiques
Aux députés qui n’ont pas voté l’inéligibilité des coupables de violences sexuelles
V. Lurel a voté contre! Les autres élus des Antilles étaient absents sans consigne de vote! (1)
–— Par un collectif —
Le 27 juin, un amendement visant à rendre inéligibles les députés en cas de condamnation pour violences a été déposé par plusieurs parlementaires écologistes. Il a finalement été rejeté par l’Assemblée nationale.
Vous avez été investi-es par vos partis politiques respectifs, de droite de gauche et du centre : le Parti socialiste, Les Républicains, l’UDI, le Parti radical de gauche, EELV, le Front national…
Vous avez fait campagne et vous avez été élu-es lors des dernières élections législatives de 2012. Les citoyennes et les citoyens vous ont fait confiance pour voter des lois dans l’intérêt général, pour nous protéger. La semaine dernière, un amendement a été présenté à l’Assemblée nationale. Cet amendement visait à rendre inéligibles les élu-es ou les candidat-es auteurs de violences notamment sexuelles ou sexistes.
Or, seulement une poignée de député-es étaient présents. Et parmi elles et eux, une pincée seulement ont voté pour.
Après l’affaire Baupin, vous êtes nombreux-ses à avoir réagi, dénoncé et condamné oralement le sexisme.
Echos d'éco
Après le Brexit, quelle rupture en Europe ?
— Par Catherine Mathieu et Henri Sterdyniak des économistes atterrés. —
L’Europe se meurt, l’Europe est morte… Une nouvelle fois, la tenue d’un référendum, en l’occurrence au Royaume-Uni, montre à quel point l’Union Européenne est devenue impopulaire pour les peuples des pays membres.
Le départ du Royaume-Uni survient après la crise des dettes des pays du Sud, la crise grecque, l’échec des politiques d’austérité et de réformes structurelles en même temps que la crise des migrants. De toute évidence, il faut changer l’Europe, en repenser en profondeur tant le cadre institutionnel que les politiques menées.
Selon nous, cela demande en priorité un tournant vers une autre politique tournée vers le plein emploi, la réduction concertée des déséquilibres entre pays, une mise en cause de la domination de la finance sur l’économie, une politique industrielle active organisant la transition écologique, l’harmonisation vers le haut des systèmes sociaux nationaux, une harmonisation fiscale mettant fin à l’évasion fiscale des plus riches et des firmes multinationales, enfin une démocratisation des institutions nationales et européennes redonnant des pouvoirs aux peuples au détriment des technocraties nationales et européennes.
Carnets de route
Tibériade : miracles au lac !
Carnets de route. Jours 7,8,9
Le lac est un des hauts lieux du christianisme. Pensez ! Le Jésus en question ne s’est pas contenté seulement de tourner autour du lac de son enfance jusqu’à ses trente-trois ans mais il est allé jusqu’à marcher sur les eaux dudit lac un jour où ses disciples, des pécheurs, s’évertuaient à ramer contre le vent. Nazareth, la ville où il a été élevé, est à une trentaine de kilomètres de Tibériade.
Il y a deux Nazareth, l’ancienne et la nouvelle qui rêve d’annexer la vieille ville qu’elle regarde en surplomb avec ses immeubles sans âme surgis du milieu des années cinquante. L’ancienne est peuplée d’Arabes dont un tiers sont chrétiens. La nouvelle est juive en majorité avec une forte proportion d’Arabes plutôt aisés. C’est la seule ville de mon périple qu’il m’a été difficile d’atteindre. Les indications sont mal formulées. J’ai du demander plusieurs fois mon chemin tant il m’a semblé que tout convergeait à me conduire à Nazareth Illit, la ville neuve sans jamais me mener vers les souks. La circulation ressemble à un doux bordel, trouver un place de stationnement relève du miracle, de l’exploit.
Echos d'éco, Ecologie
L’or bleu et l’or vert sauveront-il (le nord de) la Martinique? Acte II
— Par Max Venance —
Dans un énième article relatif au développement économique et social du Nord de la Martinique, en juin 2015, nous présentions les atouts économiques de ce territoire, et en particulier les deux projets « Baie des Princes » et « Centre Caribéen de la Mer », qui nous paraissent les plus capables d’impulser le meilleur développement pour cette partie de l’ile et, bien maitrisés, pour toute la Martinique. Un an après, à la lueur des changements institutionnels intervenus récemment, nous vous proposons un rapport d’étape sur l’évolution de ces deux équipements et la façon dont ils sont perçus par la nouvelle gouvernance politique locale.
« Baie des Princes » éligible aux fonds européens par la Collectivite Territoriale de Martinique
Pour rappel, « Baie des Princes » est un équipement hôtelier haut de gamme conçu pour valoriser tous les potentiels martiniquais, en particulier l’éco-tourisme, auquel sont ajoutés des équipements structurants destinés à soutenir l’activité hôtelière. Ce renforcement est rendu nécessaire pour palier la pauvreté économique du Nord Caraïbe. Créé pour générer des activités, des emplois et devises étrangères, il symbolise magistralement le riche patrimoine écologique martiniquais que nous avons appelé Or vert.
Politiques
Questionnement sur l’état du monde Comment surmonter les défis ?
—Par Robert Saé —
LES RENDEZ-VOUS DE RFA
MERCREDI 29 JUIN DE 18 H à 21 H
SALLE DE LA MUTUALITE FORT-DE-FRANCE
S’il fallait choisir deux mots qui reflètent le ressenti de l’immense majorité des gens concernant l’état du monde, cela pourrait être incertitudes et inquiétudes. Comment pourrait-il en être autrement ? Notre quotidien est noyé de reportages sur les catastrophes naturelles, les guerres, les barbaries terroristes et tous les drames sociaux qui se soldent par des millions de victimes. L’horizon économique est nébuleux au plan général et, au plan personnel, nul ne sait à quel lendemain s’attendre, tout cela dans un contexte où pratiquement toutes les institutions sont décrédibilisées. La surreprésentation de toutes les horreurs dans les médias et le peu de visibilité donnée aux alternatives existantes, aux raisons d’espérer et aux perspectives de résiliences contribuent à alimenter angoisse et déviances.
Santé
Le rôle des sages-femmes conforté
— Par Sylvie Ducatteau —
Depuis le 5 juin, ces professionnels de santé peuvent procéderà des avortements médicamenteux et délivrer des arrêts maladie. Une réforme qui a du mal à passer auprès de certains gynécologues.
«Si l’on considère que la femme est l’égale de l’homme au sein du travail et qu’elle puisse enfin être payée comme l’homme et avec égalité, il faut que les professionnels de santé évitent les arrêts de travail injustifiés à leurs patientes. » Qu’est-ce qui est passé par la tête du docteur Élisabeth Paganelli, la secrétaire générale du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), auteur de cette apostrophe sur la page Facebook du syndicat ? Dans son viseur : l’autorisation accordée aux sages-femmes depuis le 5 juin de réaliser, comme les gynécologues, des avortements médicamenteux « de ville » (hors hospitalisation) et de prescrire des arrêts de travail.
Cette intervention concerne uniquement les femmes en bonne santé dont la grossesse remonte à moins de cinq semaines. L’embryon ne devant pas mesurer plus d’un centimètre. Pour cet acte, les sages-femmes peuvent prescrire un arrêt maladie de quatre jours au maximum, renouvelable une fois.
Education Formation
Lycée Schoelcher : entre ombre et lumière
— Par Luc Laurencine, pour Nou Pep La —
La question du lycée Schoelcher, au travers de sa reconstruction et de son déplacement transitoire, est l’objet d’âpres discussions, de contradictions voire de tensions entre la communauté scolaire, le rectorat et la collectivité territoriale de Martinique. Les tensions qui persistent entre les forces politiques rivales au sein de la CTM prévalent sur la recherche d’une solution valable, rendant plus difficile un choix consensuel par les élèves, les parents et les syndicats.
Cette situation est, de toutes les façons, préjudiciable à l’ensemble de la Martinique compte tenu des effets dévastateurs sur de nombreux plans :
– politique tout d’abord, parce qu’elle entretient dans l’opinion publique l’idée que les élus ne privilégient pas les intérêts supérieurs du pays
– économique ensuite, car les remises en cause successives, ont entraîné des investissements colossaux réalisés sous la direction des majorités successives et ont impacté fortement la possibilité d’agir efficacement dans l’intérêt des contribuables.
– humain surtout, puisque les élèves, les parents, les enseignants et le personnel administratif sont plongés dans l’incertitude et, se sentant déplacés comme des pions, subissent un stress qui aura assurément des conséquences néfastes sur les conditions de travail et les résultats scolaires.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Economie et Ecole en Martinique / Guadeloupe : Le grand malaise de société
—Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
A bien lire entre les lignes, le dernier rapport et la récente note de l’IEDOM ( institut d’émission des départements d’Outre-Mer )semble ainsi paraphraser Jean Peyrelevade,un ancien président de Banque, et nous livre à mon sens un constat sans appel: «Nous sommes en train de consommer les derniers restes d’une prospérité passée.»
Comment se dessine l’avenir des pays Martinique et Guadeloupe ? Une longue décennie à venir de croissance anémique, de chômage persistant, d’horizon bouché pour les jeunes. Les politiques font feu de tout bois sur les problèmes récurrents des îles sœurs, sans que cela ne change jamais rien au lent délitement.
Aux yeux d’une majorité de Martiniquais et Guadeloupéens ainsi que de la classe politique, rien ne paraît encore si grave. La richesse relative acquise avec les transferts publics, pendant la départementalisation, permettra de subsister encore une bonne décennie en ne changeant qu’à la marge. La classe politique croit faire son devoir, elle s’estime même courageuse de faire ce qu’elle peut «vu l’état angoissé de l’opinion uniquement sur les sujets de l’insécurité et du chômage ».
Politiques
L’avertissement prophétique de Pierre Mendès France
— Par Edwy Plenel —
En 1957, lors du débat sur le Traité de Rome, Pierre Mendès France mettait en garde contre un projet inspiré par « un libéralisme du XIXe siècle ». Cette mise en garde oubliée résonne dans notre présent où éclate la crise d’une Europe qui a perdu la confiance majoritaire des peuples.
Le 18 janvier 1957, Pierre Mendès France (1907-1982) intervient à l’Assemblée nationale dans le débat sur le projet du Traité de Rome qui, signé deux mois plus tard, le 25 mars, instituera la première communauté économique européenne, composée de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et des trois pays du Benelux, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas. Alors figure du Parti radical, il avait quitté la présidence du Conseil deux ans auparavant, après sept mois et dix-huit jours de gouvernement dont la brièveté n’empêchera pas le souvenir durable, celui d’un homme d’État vertueux, averti en matière économique, soucieux des comptes publics, respectueux du débat démocratique et, de plus, en quête d’une issue à la crise coloniale.
À bientôt soixante ans de distance, ce discours oublié semble une mise en garde prophétique, tant Mendès France y met en évidence les vices originels d’un marché économique commun qui, politiquement, ne pouvait que produire un éloignement progressif des peuples de l’idéal européen.
Carnets de route
Tibériade et ses histoires d’eaux.
Carnets de route Jour 6
Le site lui aussi porte des noms différents : : lac de Tibériade, mer de Galilée, lac de Kinneret ou encore lac de Genézareth. Vingt-et-un kilomètres de long sur treize kilomètres de large, il n’est pas bien grand et pourtant situé à deux cents mètre au dessous du niveau de la mer il connait des tempêtes violentes générées par les différences de températures avec les plateaux qui l’entourent. Il a la forme d’une lyre ( kinnor en hébreu). C’est à la fois un lieu de pèlerinage pour les chrétiens, pour les juifs et un lieu de villégiature. Alimenté en eau douce par le Jourdain il a la réputation d’être riche en poissons, dont le plus fréquemment proposé dans les restos est, allez savoir pourquoi, le saint-pierre ! L’origine de ce poisson n’est pas en odeur de sainteté pour les puristes. En réalité ce saint-pierre là provient de la pisciculture pratiquée par les kibboutzim de la vallée du Jourdain. C’est un poisson d’élévage qui n’a jamais connu les eaux miraculeuses de la mer de Galilée. Mais bon là encore il n’y a que la foi qui sauve.
Carnets de route
Haïffa et Akko, Acre où Saint-Jean-d’Acre selon le dieu qu’on prie
Carnets de route, jour 5
Une fois récupérée ma voiture de location je file vers le nord en direction de Haïffa et Akko. Les routes sont belles, bien entretenues. Une halte à Césarée, dévastée par les croisés, les mamelouks, les Ottoman et qui voit maintenant ses ruines envahies par les marchands de souvenirs, les restaurants et autres boutiques pour touristes. Je ne m’attarde pas. La prochaine étape sera Haïffa le port du nord, troisième ville du pays. L’arrivée se fait par des quartiers industriels et sans doute industrieux mais sans charmes particuliers. Il faut arriver dans le quartier de l’ancienne colonie allemande pour découvrir une merveille au bout de sderot Ben Gurion, le sanctuaire bahaï et ses jardins en escalier dans un ordonnancement à la française.
Le bahaïsme est un de ces derniers avatars abrahamiques et monothéistes apparus sur cette planète. C’est à la fin du 19ème siècle, en 1863 précisément que le Persan Mīrzā Ḥusayn-ʿAlī Nūrī (1817-1892) fonde cette religion dont le slogan favori pourrait être « Religieux de tous pays, unissez-vous ». Fils d’un fonctionnaire du gouvernement du shah d’Iran il refuse à la mort de son père de prendre sa succession.
Féminismes
Fanm Ek Nonm Ansanm Pou Vansé
17 et 18 juin : Les 1ères rencontres-échanges Fanm Ek Nonm Ansanm Pou Vansé de l’UFM – Un franc succès et de belles perspectives.
Près de 300 personnes ont participé sur les 3 demi-journées de réflexion organisées autour du thème : « Femmes, féminismes, genre, regards croisés sur nos singularités », en partenariat avec l’Université des Antilles, le CRILLASH* et la CTM.
La date de cet évènement avait été choisie pour célébrer à la fois le 72° anniversaire de l’UFM, le centenaire de la naissance de Jane Lero sa fondatrice, et le 13 juin : journée martiniquaise de lutte contre les violences envers les femmes.
Dans son allocution d’ouverture, Rita Bonheur, la présidente de l’association, expliquait les raisons de l’organisation de ce colloque : sortir des actions militantes et d’accompagnement des femmes victimes de violences, réalisées au quotidien, pour proposer un temps de pause. Un temps de réflexion sur des sujets touchant au féminisme, à partager largement et de façon plurielle entre participant-es et intervenant-es venant de plusieurs horizons : universitaires, auteur-es, professionnel-les, politiques, artistes.
Qu’est-ce qui fonde notre singularité en Martinique sur les représentations du genre, les rapports et les inégalités entre les femmes et les hommes ?
Carnets de route
Tel Aviv, la vie va
Carnets de route Jours 3 & 4
Ce matin direction la capitale du pays, la seule reconnue par la communauté internationale à l’exception de deux pays. Je prends le tramway, qui traverse Jérusalem et qui était sensé contribuer à sa réunification. A l’est, parfois caillassé, iIl mobilise des forces de sécurité importantes. La gare routière est à l’ouest, je éloigne donc de la vieille ville. Le bus se remplit rapidement et une heure plus tard à l’arrivée à Tel Aviv un taxi me conduit à l’hôtel autour de Dizengoff un quartier calme au nord de la ville. Sitôt la valise déposée je repars vers la plage à quelques centaines de mètres de là et j’entreprends de longer les cinq kilomètres de promenade en bord de mer qui mènent à Jaffa, un des plus vieux ports du monde construit il y a 4000 ans. Ce n’est qu’au début du XXème siècle que des habitants quittèrent la ville pour créer à la limite nord de la ville le premier quartier de Tel Aviv. Sur le front de mer de la capitale les promoteurs s’en sont donnés à cœur joie.
Carnets de route
Jérusalem trois fois sainte et toujours réinventée
Carnets de route Jour 2
Selon la légende le Dôme du Rocher recouvre le mont Moryah sur lequel Dieu demanda à Abraham de sacrifier son fils Isaac il y a 3500 à 4000 ans de cela. Et c’est à Jérusalem que le Messie doit revenir. Pour les chrétiens la ville est le lieu de la mort de Jésus, de son tombeau et de sa résurrection. Pour les musulmans la ville est sacrée car Mahomet la veille de sa mort venant tout droit de La Mecque s’y est rendu en une nuit sur son cheval ailé, le buraq, afin de monter à partir du fameux rocher tout droit au paradis. Pour les arabes, le deuxième fils unique d’Abraham, Ismaël, serait le père de leur peuple. Le deuxième fils unique ? Je sais c’est un peu compliqué dès le départ. En deux mots. Sara l’épouse d’Abraham déjà bien avancée en âge et sans descendance pousse son mari dans les bras de la servante Agar. De cette étreinte ( renouvelée, on ne sait?) nait Ismaël, dont le nom signifie « Dieu a entendu ».
Université
Où sont passés les millions de l’université des Antilles ?
— Par Émilie Lanez —
Une enquête judiciaire ouverte en avril 2014 cherche à savoir où sont passés 10 millions de subventions. Trois professeurs ont déjà été sanctionnés.
À quoi ont servi les subventions versées par Bruxelles à un laboratoire de recherche de l’université des Antilles ? Telle est la question posée par l’instruction judiciaire, ouverte en avril 2014, sur signalement de la Cour des comptes. Le Ceregmia (centre d’étude et de recherche en économie, gestion, modélisation et informatique appliquée) est un des laboratoires de recherche de l’université des Antilles, dirigé depuis trente ans par Fred Célimène, professeur des universités. Et depuis dix ans, la Cour des comptes, l’Inspection générale de l’Éducation nationale ainsi que le Sénat multiplie..
Lire Plus => Le Point.fr
Carnets de route
Yéroushalayim, Jérusalem, Al-Quds
Carnets de route.Jour 1
«לַשָּׁנָה הַבָּאָה בִּירוּשָׁלָיִם הַבְּנוּיָה« » «L’an prochain à Jérusalem restaurée». J’y suis. A l’aéroport d’Orly l’agent de sécurité israélien devant les comptoirs de Transavia, la compagnie low cost qui me transportera a observé mon passeport avec une attention toute particulière et m’a demandé ce que j’allais faire en Israël. Il m’a souhaité bon voyage. A bord de l’avion tout est payant sauf les toilettes mais je pense que ça pourrait ne pas durer bien longtemps. Bientôt pour aller pisser en cours de vol il faudra sortir son porte-monnaie. A l’arrivée le passage de la douane est un peu long, mais le visa est accordé sans difficulté aucune. Le nom de famille, le lieu de naissance sont déterminants. Le précédent taxi-co pour Jérusalem vient de partir. J’attends un peu que celui dans lequel j’ai pris place se remplisse. L’aéroport Ben Gurion est à peu près à mi-distance de Tel Aviv et de Jéru. Une heure plus tard tout au plus je dépose mes bagages à l’hôtel réservé depuis Paris. Il est au centre ville côté ouest.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Martinique /Guadeloupe : Quels sont les enjeux sociétaux du numérique pour demain ?
—Par Jean-Marie Nol, économiste financier
La numérisation ou digitalisation de l’économie est porteuse d’un risque de déstabilisation des grands équilibres économiques, sociaux et géographiques de la société Antillaise .La révolution numérique bousculera l’économie de la Guadeloupe et plus encore celle de la Martinique plus tertiarisée , car voilà qu’une nouvelle aventure économique se présente, celle de l’économie dématérialisée , et je pense sans risque d’ être contredit que des milliers d’emplois sont menacés à bref délai.
Le principal enjeu aujourd’hui pour rester dans la course est d’être capable d’anticiper un changement de modèle économique et social pour la Martinique et la Guadeloupe . C’est cette longueur d’avance qui permettra de mieux gérer les conséquences du numérique sur l’emploi et l’organisation de l’économie , en faisant notamment des diagnostics des transformations possibles de la société . Aux Antilles , la majorité des entreprises reste encore à l’écart de cette digitalisation de l’économie. Si on prend l’exemple du commerce en ligne, une très faible proportion des entreprises exerçant en Guadeloupe s’y est convertie. Cela contraste avec les particuliers, qui ont déjà intégré ce mode d’achat.Aujourd’hui,
Echos d'éco, Parutions
« Crise grecque, tragédie européenne » de James K. Galbraith
L’enjeu de la crise grecque dépasse largement la Grèce. C’est l’avenir de l’Union européenne qui s’y dessine. Tandis que les Grecs avaient mandaté Alexis Tsipras pour rejeter les plans d’austérité et renégocier la dette, l’Europe a fait bloc pour refuser toute concession et imposer la poursuite d’une politique insoutenable. L’histoire de cette crise est une véritable tragédie européenne, que l’auteur met ici en évidence. Galbraith, ami de longue date de Yanis Varoufakis, a résidé en quasi-permanence à Athènes au cours des six mois clés de cette tragédie. Il a animé une équipe conseillant Tsipras et Varoufakis, accompagné ces derniers à Bruxelles et à Berlin. Ce livre donne à voir et à comprendre ce moment essentiel de notre histoire, en reprenant les analyses développées par l’auteur à chaque étape des négociations. On y découvrira comment la rationalité économique, soutenue par les Grecs, s’est trouvée anéantie par les calculs politiques de leurs partenaires, inconscients du fait qu’ils ruinaient ainsi le projet européen.
Figure de l’économie hétérodoxe aux États-Unis, fils du célèbre John K. Galbraith, James Galbraith est professeur à l’université du Texas et notamment auteur de L’État prédateur et de La Grande Crise (« Économie humaine », Seuil).
Echos d'éco, Les chroniques de Jean-Marie Nol
Martinique : une crise politico-financière à hauts risques
—Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Crise politico-financière des collectivités locales, conflits sociaux à répétition : un enchaînement à hauts risques pour la Martinique
Vent debout contre le patronat, le syndicat reste fidèle à la stratégie qui est la sienne depuis sa création : être une force d’opposition plus que de proposition. En mettant en avant le rapport de forces et en privilégiant la contestation plus que la proposition, le mouvement syndical en Martinique se veut fidèle au message des pères fondateurs du syndicalisme à savoir l’action anarcho-syndicaliste, pratiquant une rupture avec le capitalisme colonialiste, mais sans directive ou convergence avec un parti politique. La radicalité sociale que nous vivons, exception dans une économie mondialisée, n’est pas un phénomène nouveau dans ses principes en Martinique. Elle est la résurgence, avec les mots et les techniques, d’un vieux fond syndical et politique révolutionnaire qui prend racine à la naissance même du mouvement syndical, au début du XXème siècle. Le chemin pour arriver à la victoire contre le “colonialisme ” est tout simplement la sensibilisation au phénomène d’exploitation capitaliste d’une frange de la population à l’aide d’un discours mâtiné de nationalisme et de culturalisme.
Parutions
Comment mesurer la puissance de la musique ?
De l’inventions des hymnes aux expressions du deuil national, de l’histoire de la censure et de la propagande aux effervescences de la mobilisation, des vociférations de la terreur aux chants de résistance et aux rythmes de la liberté… il existe une étonnante solidarité entre la musique et la politique – entre les puissances de la musique et la multiplicité des enjeux de la vie politique. Comme si la musique était, plus que tout autre art, bonne conductrice de collectivité, de soulèvement, de révolte, mais aussi bien de violence, d’oublis coupables et d’assujettissements. Comme si surtout, avec la musique, l’Histoire n’en avait jamais fini de gronder en nous.
Cette solidarité, d’où vient-elle ? De la musique elle-même, ou de ce que l’on en fait ? Vient-elle des appropriations, des instrumentalisations (c’est le mot), voire des confiscations du musical par le politique – par la symbolique nationale, notamment ? Vient-elle d’une volonté, dans tel ou tel dispositif musical, d’imiter (ou d’inquiéter) les rapports de pouvoir, de hiérarchie et d’autorité ? Vient-elle au contraire d’une « disponibilité » complète, qui va de pair avec une absence supposée de signification (puisque la musique est réputée ne rien signifier, ne rien « vouloir dire » et donc pouvoir tout accompagner, prêtant apparemment son intensité à toutes les causes) ?
Sociologie
Mohamed Ali, « the greatest », est mort
« Après un combat de 32 ans contre la maladie de Parkinson, Mohamed Ali est décédé à l’âge de 74 ans », a annoncé son porte-parole Bob Gunnell.
La légende de la boxe Mohamed Ali, triple champion du monde des lourds, est décédé vendredi à l’âge de 74 ans à Phoenix (Arizona). Ali souffrait depuis une trentaine d’années de la maladie de Parkinson et avait déjà été hospitalisé à deux reprises fin 2014 et début 2015 pour une pneumonie et une infection urinaire. Né Cassius Clay, champion olympique à Rome en 1960, il avait débuté sa carrière professionnelle la même année, devenant champion du monde WBA en 1964 en battant Sonny Liston par KO au 7e round.
Maître mondial incontesté de la catégorie-reine des lourds, celui qu’on surnommait « The Greatest » (Le plus grand) avait choqué les Etats-Unis en 1967 en refusant de faire son service militaire et de partir faire la guerre du Vietnam, en raison de ses convictions religieuses.
Il avait été emprisonné, déchu de ses titres et interdit de boxer pendant trois ans et demi, avant de redevenir champion du monde en 1974, réunifiant les titres WBA et WBC lors de sa victoire par KO (8e round) sur George Foreman lors du « combat dans la jungle » à Kinshasa, en République démocratique du Congo, l’ex-Zaïre.
Les chroniques de Jean-Marie Nol, Sociologie
Comment le coeur (la jeunesse ) de la société Antillaise se désagrège
— Par Jean-Marie Nol, Economiste financier —
Privilégiés hier avec la départementalisation et condamnés aujourd’hui avec la globalisation de l’économie , les enfants de la classe moyenne en Guadeloupe et Martinique vont bientôt connaître les difficultés des périphéries les plus déshéritées de la société française (pauvreté, exclusion, relégation…). Et cette situation dissimule un cruel déficit d’avenir pour nos pays . Tandis que nous nous inquiétons de ses marges, c’est peut-être en son cœur (la jeunesse ) que la société Antillaise se désagrège.
L’économie réelle se détériore tant en Guadeloupe qu’en Martinique , les principaux indicateurs s’il ne sont pas encore au rouge ne sont plus au vert, et nous nous dirigeons vers une nouvelle récession en 2017 après la présidentielle, il semble y avoir très peu d’inquiétude dans la population en général par rapport ce qui se passe et à la situation actuelle de la France.
Le Président de la République et les médias traditionnels nous assurent que tout est sous contrôle et que la France va mieux …. Mais dans l’ombre, les problèmes menacent.
Une nouvelle crise financière a déjà commencé, et elle va s’intensifier à mesure que nous nous dirigeons vers 2017.