— Par Pauline Fréour —
– Transmission, traitement, lutte contre les moustiques… La mobilisation des chercheurs porte ses fruits.
Les leçons d’Ebola, précédente épidémie qualifiée d’urgence de santé publique de portée mondiale par l’OMS, ont semble-t-il été apprises. Face au Zika, un virus causant des malformations congénitales et des troubles neurologiques qui circule actuellement dans au moins 58 pays, la mobilisation des chercheurs a été plus rapide, avec un partage de l’information scientifique sans précédent. Cette semaine a été particulièrement riche en découvertes. Revue de détails.
• Le moustique femelle passe le virus à sa descendance
L’essentiel des contaminations humaines ont pour origine la piqûre du moustique Aedes, et plus spécifiquement Aedes aegypti (Aedes albopictus ou «moustique tigre», présent en France métropolitaine, est un vecteur peu efficace du virus). Pour cette raison, et parce qu’il n’existe pas encore de vaccin ni de traitement contre Zika, les efforts pour enrayer l’épidémie reposent largement sur la destruction des insectes vecteurs. Or des chercheurs ont montré lors d’expériences en laboratoire que les moustiques femelles peuvent transmettre le virus à leurs œufs, sur le modèle d’autres arbovirus (dengue, fièvre jaune).