Catégorie : Sciences Sociales

« L’esclave avait-il donc une âme ? La fête servile à la Martinique » par Albanie Burand

esclave_avait_il_une_ameHistoire

Le thème de la fête servile nous offre de découvrir un aspect de la vie des esclaves que les études et recherches avaient négligé. La connaissance de ce groupe social s’en est trouvée lourdement déformée et aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui croient que la vie de l’esclave ne s’est résumée qu’au travail avec ses corollaires de souffrances, de privations et toutes les cruautés qui font que la mort semblait pour un grand nombre l’issue la meilleure.

Le discours actuel sur le sujet exprime souvent toute l’émotion d’un peuple en quête de réhabilitation. La justification du besoin de compensation de la population contemporaine conduit à procéder, de façon inconsciente peut-être, à la sélection des faits étudiés, occultant ceux qui ne soutenaient pas leur plaidoyer.

L’histoire de l’esclavage n’est alors devenue, dans c et esprit , qu’un moyen de reconnaissance identitaire. La fête servile ne deviendra- t-elle pas un instrument que le groupe dominant utilisera pour instaurer, sinon rappeler une distance effective entre colons et esclaves ? Ne deviendra-t-elle pas un élément d u code de détermination du statut des groupes ?

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Journée Mondiale de Lutte contre l’Homophobie

Le 17 mai au TOM de FdF & le 21 mai au Garage Beach du Carbet

jour_mondial_vs_homophobieRapport annuel 2016 sur l’homophobie.

Le Rapport annuel 2016 est disponible en téléchargement gratuit. Vous pouvez également le commander au format papier sur le site SOS-Homophobie

Il est frappant de constater que les violences verbales et les agressions se produisent essentiellement dans des contextes liés à la vie quotidienne, en famille, dans les lieux publics, le voisinage, au travail et dans le milieu scolaire, où les victimes sont de plus en plus jeunes. La situation est préoccupante : en 20 ans, l’homophobie ordinaire faite essentiellement d’ignorance et de rejet, s’est transformée en refus de l’égalité des droits et en violences verbales ou physiques assumées à l’égard des personnes lesbiennes, gays, bi-e-s et trans’.

Ce terrible constat nous motive encore plus pour continuer à agir, à porter haut la voix des victimes pour que personne n’oublie que chaque année, les violences et les discriminations touchent encore trop de personnes.
Bien-sûr, à force de militantisme, de combats et de fierté, nous avons obtenu des avancées.
Le vote des lois instaurant le PACS, l’aggravation des peines encourues, le délit d’injure homophobe et bien évidemment l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de personnes de même sexe constituent de réelles satisfactions.

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Loi travail : La touche finale de François Hollande à la mue idéologique des socialistes et à la refonte du socle sociologique de la France.

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

mue_ideologique-3La France va mieux !… et pourtant le parti socialiste est au plus mal, car au bord de l’implosion du fait de la stratégie de rupture du président avec l’idéologie de ceux qu’il considère comme la vieille gauche archaïque.
Avec la loi travail, la charge est sévère contre la « réforme de l’État ». Malgré de multiples tentatives, la France n’y arrive qu’à la marge, alors même que François Hollande fait pourtant de la transformation de l’État « la mère de toutes les réformes, au moins aussi importantes dans ses enjeux que la compétitivité ou que la restauration des comptes publics ». « L’objectif est de passer d’une France sur-administrée et en panne de réforme structurelle à un État dynamique, agile, intégrant la culture numérique. Comment transmettre aux jeunes d’aujourd’hui, la « valeur-travail » dans le contexte déprimé du ras le bol fiscal des Français ? La question ne hante pas seulement les ainés. Elle résonne aujourd’hui dans toutes les écoles, les entreprises, les administrations, et mobilise aussi bien les enseignants que les parents, les patrons et les politiques.

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Motion de censure citoyenne: j’ajoute mon nom

motion_de_censure_citoyenneFrançois Hollande et Manuel Valls n’ont pas trouvé de majorité pour voter la Loi Travail, ni dans le pays ni à l’Assemblée. A l’aide de l’article 49.3, ils commettent un “déni de démocratie” (dixit François Hollande en 2006) et empêchent le parlement de se prononcer.

Comme lors de la mobilisation du Contrat Premier Embauche, le 49.3 ne marque pas la fin de l’histoire. Nous pouvons obtenir le retrait de cette loi en nous mobilisant nombreuses et nombreux.

Nous lançons aujourd’hui une motion de censure citoyenne, soutenue par 150 personnalités, parmi lesquelles : Annie Ernaux, Christophe Alévêque, Juliette, Corinne Masiero, Kaddour Hadadi (HK), Rokhaya Diallo, Didier Porte, le collectif #OnVautMieuxQueCa (onvautmieux.fr), François Ruffin, Michel Broué, Philippe Torreton, des syndicalistes de la CGT, de Force Ouvrière, de Solidaires, de la FSU, de l’UNSA, des chercheuses et chercheurs, des responsables associatifs …

En voici le texte :

Depuis des mois, nous sommes des millions à exprimer notre opposition et notre colère face au projet de loi « travail ». Nous ne voulons pas d’un texte qui facilite les licenciements, permette de contourner la loi dans les entreprises pour abîmer nos conditions de travail et menace notre vie quotidienne.

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Loi-Travail : Letchimy et Azérot refusent une censure de gauche

 letchimly_mansour_censure-2Avec 56 noms, il a manqué deux signatures celle de Serge Letchimy et celle de Bruno Nestor Azérot entre autres, aux parlementaires des gauches et des écologistes afin d’être en mesure de déposer une motion de censure, après le recours au 49.3 pour passer en force sur la réforme du code du travail. On notera la présence sur la liste des noms d’Alfred Marie-Jeanne et de Jean-Philippe Nilor, ce qui rachète un peu, un peu seulement, leur attitude lors du vote de la Loi sur le Mariage pour Tous. Le refus de Letchimy et d’Azérot de censurer un gouvernement qui n’aura cessé de trahir ses engagements et qui aura persisté jusqu’à la fin dans la voie du reniement en faisant passer par la force, une grave remise en cause du droit du travail dans une procédure anti-démocratique au possible est à signaler.

On s’en souviendra.

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Dieudonné condamné à deux mois de prison avec sursis et interdit de séjour au Québec

dieudo_senti_movaiIntercepté par deux agents des services frontaliers à sa sortie d’avion, l’humoriste français Dieudonné M’Bala M’Bala a finalement été refoulé hors du Canada en début de soirée, mardi.

Dieudonné devait donner cinq spectacles à Montréal du 11 au 15 mai à l’Espace Mushagalusa. Le spectacle de Dieudonné à Québec était prévu le 16 mai à LaScène Lebourgneuf à Québec, et celui de Trois-Rivières le 18 mai à La P’tite Grenouille.

Par ailleurs Dieudonné M’Bala M’Bala, dit Dieudonné, a été condamné mardi 10 mai par le tribunal correctionnel de Paris à deux mois de prison avec sursis et à 10 000 euros d’amende pour des passages de son spectacle La Bête immonde. Le tribunal l’a ainsi reconnu coupable des délits d’injure raciale et provocation à la haine.

Le parquet de Paris avait cité Dieudonné M’Bala M’Bala à comparaître au terme d’une enquête préliminaire ouverte après un signalement du préfet de police de Paris à l’été 2014. Un nouveau signalement avait été fait le 20 février 2015 à la suite d’une autre représentation. Dans ce spectacle, Dieudonné, fers aux pieds, déguisé en détenu de Guantanamo, discourait sur le rôle qu’il attribue aux juifs dans la traite des Noirs et ironisait sur le génocide commis par les nazis.

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13ème Journée Mondiale du Lupus

 Samedi 14 mai 2016 au Lamentin à l’IMS Mangot Vulcin

association_lupus-97Les malades lupiques produisent des autoanticorps, qui s’attaquent aux cellules saines.

Qu’est-ce le lupus?

Le lupus est une maladie auto-immune¹. Le malade produit des auto-anticorps² qui s’attaquent aux cellules saines de son organisme. Ce qui provoque l’inflammation d’une ou plusieurs parties du corps d’où l’apparition d’un grand nombre de symptômes. On estime à plus de 1500 le nombre de malades dans les DOM.

Le lupus n’est ni contagieux, ni relié au SIDA ou au cancer. Il appartient à une famille de maladies rares qui comprend la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques, le diabète juvénile et la sclérodermie. Il existe 3 sortes de lupus:

-le lupus induits par les médicaments (disparaît avec l’arrêt de ceux-ci).

-Le lupus discoïde, maladie de peau chronique, avec éruption (croutes cicatricielles) sur le visage autour du nez et sur les pommettes formant des ailes de papillons d’où l’origine du nom «lupus=loup en latin». Touche aussi le cuir chevelu (perte de cheveux à l’endroit de la lésion).

-le lupus érythémateux disséminé ou L.E.D,

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Hollande ou le reniement sans fin

reniementsIl déclarait en 2006 : «Le 49-3 est une brutalité, un déni de démocratie»

Loi travail : le gouvernement dégaine le 49-3

À plusieurs reprises avant son arrivée à l’Élysée, François Hollande a affiché son opposition à cette procédure permettant au gouvernement de faire passer un texte sans vote.

Lire le communiqué du GRS ci-après.

Face à l’incertitude, le gouvernement a tranché: pour être sûr de faire passer la loi travail devant l’Assemblée nationale et contourner l’opposition des députés frondeurs, il optera pour le recours à 49-3 de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans vote.

La procédure a été utilisée 84 fois depuis le début de la Ve République, par des gouvernements de droite, comme de gauche: entre 1988 et 1993, la gauche des gouvernements Rocard, Cresson et Bérégovoy y a eu recours à 38 reprises. En 2015, le gouvernement de Manuel Valls est également passé en force sur la loi Macron.

La gauche ne s’est pourtant pas privée de critiquer à plusieurs reprises cette procédure. Notamment lors du dernier recours, en 2006, lorsque le gouvernement de Dominique de Villepin était passé en force pour faire adopter le projet de loi Egalité des chances comprenant le Contrat première embauche (CPE).

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Sociétés marronnes des Amériques

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Te yu koko yu futu, san di meki yu kaï no de na fesi, a de na yu baka

En marchant, l’homme qui bute sur un obstacle et trébuche ignore la raison de sa chute s’il ne se retourne pas pour en connaître la cause. Elle peut s’expliquer par la présence d’une motte de terre, d’une pierre, d’une souche d’arbre sur le chemin ou provenir de l’individu lui-même.

Cet adage bushinengue appelle à la vigilance sur le passé pour construire le présent.

Le colloque Marronnages et leurs productions sociales et culturelles dans les Guyanes et le bassin caribéen du XVIIe-XXe siècles : bilan et perspectives – Mémoires, patrimoines, identités et histoire, organisé par des descendants de Marrons dont les actes sont publiés ici, s’inscrit dans cette démarche.

Jusqu’à une époque récente (1960-1970), l’histoire du marronnage n’avait pas droit de cité dans le contexte surinamien, guyanais, antillais (Martinique, Guadeloupe) car elle rappelait le souvenir d’individus qui s’étaient dressés contre l’ordre établi, qui avaient refusé la « civilisation » pour s’enfuir dans la forêt.

Les plus grands spécialistes de ces rété sizé (ceux qui sont restés assis et muets), c’est-à-dire les groupes socio-culturels en marge de l’histoire officielle ou globale, nationale ou régionale sont ici réunis pour déloger le passé esclavagiste et marronniste de son enveloppe émotionnelle, catégorielle, clanique, familiale, individuelle ou collective afin de favoriser un dialogue des cultures et de redonner au terme « marron » sa dimension historique, culturelle et géographique en mettant en lumière la personnalité et les pratiques de ces esclaves qui avaient décidé de prendre leur destin en main.

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COMAIMOR’

comaimorLa période des commémorations de l’abolition de l’esclavage commence avec le 27 avril (signature du décret d’abolition de l’esclavage), se poursuit avec le 10 mai (adoption par le Parlement de la loi Taubira reconnaissant l’esclavage crime contre l’humanité), le 22 mai (abolition de l’esclavage en Martinique), le 27 mai (abolition de l’esclavage en Guadeloupe) et le 10 juin (abolition de l’esclavage en Guyane).

Pourquoi une commémoration sur un mois :
Cette manifestation, étendue sur un mois, plutôt que sur une journée pour “acquérir des connaissances sur les questions de la traite négrière, de l’esclavage, des abolitions et de la mémoire.
Ces connaissances sur ces sujets ont pour objectifs de développer une réflexion civique sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité.
DATES À RETENIR
CONFÉRENCES

Les arts et les lettres contre l’esclavage : le combat abolitionniste par les arts.
Marcel Dorigny – Maître de conférence – Université de Paris VIII
– En savoir plus
10 mai 2016 / 18h30 – 20h00 – Salle polyvalente École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE)

Le devoir de mémoire : fin de l’amnésie ?

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Les étrangers sont victimes d’une «logique de suspicion» en France

etranger_en_franceDéfenseur des droits estime que le respect des droits fondamentaux des étrangers est un marqueur essentiel du degré de défense et de protection des libertés dans un pays.

Il entend, dans ce document, pointer l’ensemble des obstacles qui entravent l’accès des étrangers aux droits fondamentaux, en prenant appui sur les décisions de l’Institution mais en identifiant aussi de nouveaux problèmes juridiques.

Il convient au préalable de noter que :

Concernant l’entrée, le séjour et l’éloignement, le droit positif autorise les différences de traitement fondées sur la catégorie juridique « étranger ». Dans ces domaines, le pouvoir discrétionnaire de l’Etat est important. Il n’est toutefois pas sans limite et ne saurait en aucun cas être discriminatoire. Il appartient au Défenseur des droits de rappeler que, même dans un domaine aussi régalien, le respect des droits fondamentaux doit être garanti.
A l’inverse, dans la plupart des domaines de la vie quotidienne, protection sociale, enfance, santé, logement …, le droit interdit a priori d’établir des différences de traitement. Cependant, au-delà des pratiques illégales qui contreviennent à cette interdiction, comme les refus de scolarisation ou d’accès aux soins par exemple, c’est la règle de droit elle-même qui, en instaurant parfois des critères apparemment neutres, limite de fait le plein accès aux droits fondamentaux des étrangers.

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Accepter (enfin) l’histoire de l’esclavage dans le récit national

— Par Dominique Sopo, Président de SOS Racisme —

esclavage_memoireA l’occasion du 10 mai, journée nationale de commémoration des traites négrières, le Chef de l’Etat a une occasion à saisir : annoncer la création d’un musée de l’esclavage à Paris.

Le 21 mai 2001 était promulguée la loi Taubira reconnaissant dans le droit français la traite négrière et l’esclavage comme des crimes contre l’Humanité.

Depuis 2006, la date du 10 mai est celle de la journée nationale de commémoration des traites négrières, de l’esclavage et de leurs abolitions.

Pourtant, 15 ans après le vote et la promulgation de la loi Taubira, un malaise nous saisit. Car, en 15 ans, si chaque 10 mai des cérémonies annuelles ont été tenues en présence des présidents de la République successifs, si des progrès ont été réalisés dans les programmes scolaires concernant la place de cette histoire-là et si un musée de l’esclavage – le Mémorial ACTe – a été inauguré l’an dernier en Guadeloupe, beaucoup d’énergie semble déployée pour que cette histoire-là reste cornérisée.

Cornérisée sur le plan commémoratif au seul 10 mai, cornérisée sur le plan muséal à la seule Guadeloupe, cornérisée sur le plan des programmes scolaires par le fait qu’elle n’est guère articulée à un récit national.

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Le divorce « par consentement mutuel » sans juge : Un divorce très dangereux pour les droits des femmes

— Cultre Egalité s’associe complètement à ce communiqué rédigé par ce collectif—
divorceComment combattre la lenteur excessive de la justice ? Comment « faciliter », « accélérer » la procédure ?

Jean Jacques Urvoas, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a trouvé le moyen : supprimer le passage devant le juge lors d’un divorce. Mesure de bon sens ? Non, fausse bonne idée !

Pourquoi ?

Parce que les associations féministes rencontrent tous les jours des femmes dont les droits ont été mal défendus lors d’un divorce.

Parce qu’au quotidien beaucoup de divorces sont prononcés au détriment des droits des femmes, notamment à cause de la formation des magistrat/es et avocat/es sur la base d’un droit relevant d’une idéologie patriarcale traditionnelle.

Nous devrions donc nous réjouir de ne plus passer devant un juge ! Mais en fait cela risque d’être encore pire pour les femmes : lorsqu’il y a violences dans le couple, une fois leur décision prise de quitter le conjoint violent, les femmes qui en sont victimes souhaitent que cela se fasse le plus vite possible et elles sont souvent prêtes à brader leurs droits (prestation compensatoire, pension alimentaire,résidence des enfants…).

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Création de la fondation « Esclavage et réconciliation »

— Communiqué de presse —

cm98-reconciliationParis, le 5 mai 2016

CRÉATION DE LA FONDATION «ESCLAVAGE ET RÉCONCILIATION»

À l’initiative du Comité Marche du 23 mai 1998 (CM98), des associations citoyennes, des personnalités, des entrepreneurs et intellectuels origi­naires de l’Outre-mer se sont réunis pour créer la fondation Esclavage et Réconciliation.

Dans la continuité de l’hommage rendu à la mémoire de Victor Schœlcher le 27 avril dernier au Panthéon et au cœur de la période traditionnellement propice aux commémorations liées aux victimes de l’esclavage et à son abolition, des descendants d’esclaves, de colons, et d’engagés indiens ont décidé de s’engager dans une démarche déterminée de Réconciliation.

Le constat effectué par les créateurs de cette fondation est que les sociétés ultramarines restent toujours bloquées par la prégnance d’une mémoire conflictuelle de l’esclavage.

Refusant de subir le poids d’une Histoire traumatique, lourde de ressentiments et de rejets, l’objectif de la fonda­tion Esclavage et Réconciliation est de construire une mémoire apaisée de l’esclavage en vue de développer des sociétés solidaires, dynamiques et non conflictuelles pour les générations futures.

La fondation s’attachera particulièrement :

à accompagner les initiatives généalogiques, éducatives et culturelles qui garantissent le travail mémoriel dans le sens de la réconciliation

à amplifier les travaux historiques, anthropologiques, culturels et cinématographiques traitant de l’esclavage colonial et des sociétés post-esclavagistes.

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Dieu dans tous ses états

— Par Nicolas Dutent —

citrus_dieuAprès le football, les faits divers et le sexe, c’est au tour du divin d’occuper subtilement les pages de Citrus, revue thématique interdisciplinaire de la jeune et innovante maison d’édition L’Agrume.

« Est-ce que Dieu existe ? » La réponse de Siri – ­l’assistant vocal intégré au iPhone – est invariable : « Bonne question. » Si la ­formulation change pour « Dieu existe-t-il ? », on obtient en revanche : « Pour moi, les religions sont un grand mystère. » C’est de cet embarras anecdotique et millénaire dont s’amuse Chloé Pathé, rédactrice en chef de Citrus, dans l’éditorial du quatrième numéro de la revue graphique, réussite qui mêle harmonieusement textes et dessins, signatures expertes et talents émergents, raffinement et rigueur. « Que Dieu soit une réponse ou une question, la réflexion se nourrit d’abstractions qui relèvent d’une poétique des sentiments. L’évidence qui se dégage, c’est que le sublime est un sublime mystère », confirme Arnaud Gaillard dans l’article « CE qui nous ­rassemble », illustré par Yasmine Gateau. Parti à la rencontre de jeunes athées, l’auteur retrouve dans la bouche de Némésis ces sentiments contrastés : « D’un côté, Némésis dénonce un Dieu social-traître laissant se propager des violences, des tortures et tout un cortège d’injustices.

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Un nouveau salon, pour un nouvel eldorado logistique : la Grande Caraïbe

sctl-2016Communiqué de presse

Événement/ Économie/ Transport-Logistique

Le premier Salon Caribéen du Transport et de la Logistique (SCTL) ouvrira ses portes le 11 mai 2016, au Palais des Congrès de Madiana, en Martinique. Il réunira sur 3 jours tous les acteurs du secteur, décidés à investir ce nouvel eldorado logistique.

A la croisée des flux mondiaux, la Grande Caraïbe est une zone logistique en pleine expansion, offrant un fort potentiel de développement pour les acteurs de la supply chain. Allant des Guyanes à la Floride, l’archipel s’étend sur 4.000 km et immerge dans plus de 4 millions de km2 d’eau, correspondant à la mer des Caraïbes et au Golfe du Mexique. Cette région voit naître une multitude de projets d’envergure mondiale : ouverture au premier semestre 2016 du troisième jeu d’écluses du Canal de Panama, projet de Grand Canal Interocéanique du Nicaragua à horizon 2020, implantation en nombre de hubs logistiques dans les zones portuaires et les zones franches… Des investissements colossaux – chiffrés à plus de 55 milliards de dollars rien que pour le Canal de Panama et le projet de Grand Canal Interocéanique – qui mettent la Grande Caraïbe sur le devant de la scène, offrant ainsi de belles opportunités de croissance pour les entreprises du secteur qui sauront se positionner suffisamment tôt.

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Guyane : un iguane provoque un blackout général

iguaneEn se faufilant dans le poste d’évacuation d’un barrage, le reptile a privé d’électricité 80% du territoire pendant près de 4h.
On connaissait cette grand-mère qui avait réussi à priver toute l’Arménie d’internet, grâce à un coup de bêche malencontreux dans le câble optique, voici cette fois l’iguane capable de couper le courant en Guyane, soit un territoire de 83 000 km². Pour parvenir à ses fins, le malheureux reptile s’est glissé dans le poste d’évacuation du barrage de Petit-Saut et a provoqué un court-circuit. Par sécurité, les deux lignes haute-tension se sont mises hors-service, provoquant une coupure d’électricité pour 80% des foyers, pendant près de 4h.

Le sacrifice de l’animal ne sera peut-être pas vain puisque l’évènement relance le débat dans la collectivité sur les carences en énergie, pointées du doigt par le président de l’association des maires de Guyane. « Notre Guyane dont la croissance économique passera par l’installation de sociétés énergivores, peut-elle envisager son développement, quand la production électrique actuelle n’est pas en mesure de fournir sans interruption de l’électricité à sa population, ou pire, quand seul un iguane peut créer un blackout ? 

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Zika : bientôt un test de dépistage bon marché

— D’après AFP —

zika_virus_infectionDes chercheurs de l’université de Harvard ont mis au point un test de dépistage rapide salivaire et sanguin du virus Zika. Il pourrait coûter un dollar par patient.

À l’heure où l’OMS prévoit l’arrivée du virus Zika en Europe, des chercheurs de l’université de Harvard ont conçu un test pour dépister rapidement et de manière peu coûteuse le virus dans le sang et la salive. Ce test pourrait être disponible dans les prochains mois, selon une étude publiée vendredi. L’absence d’un test standard de dépistage du virus, qui peut provoquer des malformations sur les foetus, empêchait jusqu’à présent de mieux comprendre et contrer l’épidémie de ce virus, selon les experts en santé publique.

Ce nouveau test permet de détecter le virus « à des concentrations beaucoup plus faibles qu’auparavant », fait valoir dans son étude le Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering de Harvard. Il a fonctionné sur des singes et pourrait coûter seulement un dollar par patient, selon ces travaux publiés dans le journal Cell.
Disponible dans les prochains mois ?

Ce nouvel outil de diagnostic, qui peut être lyophilisé et stocké pendant un an, montre ses résultats « par un simple changement de couleur, si bien que même un oeil peu entraîné peut facilement savoir si le virus Zika est présent ou non dans l’échantillon », selon les chercheurs.

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La Martinique et la Guadeloupe ont besoin d’un acte refondateur !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

refondationLa Martinique et plus encore la Guadeloupe seraient, dit-on, irréformables, arc-boutées toujours entre des conservatismes de tous poils, au point de ne pouvoir avancer que sous forme d’explosions de colère comme en 2009, qui elles-mêmes n’aboutissent, chaque fois, qu’à des compromis douteux, conclus dans la précipitation et la confusion… Voilà bien une idée reçue souvent portée sur les Antilles, y compris par nombre de nos compatriotes de l’hexagone.
Pour autant, la triple crise de la situation financière des collectivités locales, de l’implication citoyenne, de l’efficacité en économie, est une réalité dans nos pays au même titre que l’institutionnalisation de la grève dure et des blocages à l’économie. Il y a quelque chose de malsain dans le climat social actuel et de pathétique dans les attentes citoyennes de toujours plus d’assistanat ou de maintien des privilèges corporatistes. Les privilèges corporatistes sont un obstacle au bon fonctionnement de la société. Ils interdisent la mobilité sociale. Ils cantonnent chacun dans la case de sa naissance. Ils n’incitent ni à l’effort, ni à la créativité, qui n’ont de sens que par l’espoir de progrès.

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« Nuit debout peut être porteur d’une transformation sociale de grande ampleur »

—Collectif —

nuit_deboutLes crises ouvrent le champ des possibles, et celle qui a commencé en 2007 avec l’effondrement du marché des subprimes ne déroge pas à la règle. Les forces politiques qui soutenaient l’ancien monde sont en voie de décomposition, à commencer par la social-démocratie, qui a franchi depuis 2012 une étape supplémentaire dans son long processus d’accommodement avec l’ordre existant. En face d’elles, le Front national détourne à son profit une partie de la colère sociale en jouant d’une posture prétendument antisystème, alors même qu’il n’en remet rien en cause, et surtout pas la loi du marché.

C’est dans ce contexte qu’est né Nuit debout, qui célèbre ces jours-ci son premier mois d’existence. Depuis la chute du mur de Berlin, la contestation du néolibéralisme a pris des formes diverses : gouvernements « bolivariens » en Amérique latine dans les années 2000, « printemps arabes », Occupy Wall Street, « indignés » espagnols, Syriza en Grèce, campagnes de Jeremy Corbyn et Bernie Sanders en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis… Les historiens futurs qui se pencheront sur notre époque se diront sans doute qu’elle fut particulièrement riche en mouvements politiques et sociaux.

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Lettre ouverte aux fétichistes adorateurs d’un lycée nommé Schoelcher

victor_schoelcher_ki_s— Tribune de Daniel Boukman —

Une affaire, vieille déjà de plusieurs années, dont certains – politiciens tortueux, syndicalistes bornés- ont tenté d’en faire l’affaire du siècle, touche à sa fin : un établissement scolaire vétuste, suite à la violence de secousses sismiques, risque de s’effondrer et d’ensevelir sous ses décombres ceux qui, ce jour-là, par malheur, s’y trouveraient.

Il s’agit donc, conformément au principe de précaution (auquel un bâtiment, si prestigieux soit-il, n’échappe) d’évacuer élèves, professeurs, personnel administratif, de leur assurer, pour la rentrée prochaine, un lieu de transit (le mieux possible approprié, nulle entreprise humaine n’étant parfaite) afin d’entreprendre – enfin !- la reconstruction d’un édifice par certains érigé en totem.

A la source de la pensée fétichiste en cours, il y a les relents de l’idéologie schoelchériste : dans les années 2000, il avait été proposé que l’établissement baptisé, en 1937, Schoelcher, reçoive le nom d’Aimé Césaire, et que, dans ce même temps, au Lamentin, l’aéroport soit appelé Frantz Fanon…. Véhémentes protestations de la part des orphelins de « papa chelchè ki ba nou lalibèté ki si chè a nou » (1) dont l’envahissante présence ( nom de rues, nom d’une ville, d’une bibliothèque… érection de statues et autres bustes) alimente la piété idolâtre des néo-schoelchéristes.

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Pour une écologie des petits matins tranquilles (et pas des Grands soirs chimériques)

— Par Frédéric Denhez —
pour_1_mde_meilleurÀ la demande de France Nature Environnement, j’ai écrit cette France de demain en dix propositions d’actions et de transformations, dix actes concrets, simples, qui sont autant de leviers pour changer le pays en changeant notre rapport à la nature et au temps. Dix propositions pour le citoyen… et dix propositions pour les élus. Cela fait vingt, en fait un peu plus. Dix chapitres…

… dix thèmes transversaux sur notre place dans la nature, notre rapport à l’énergie, le rôle fondamental des collectivités, la gouvernance de l’eau comme exemple à suivre (en l’améliorant…), l’importance de l’éducation à l’environnement et de la bouffe etc. Dix chapitres rédigés à partir des documents internes de FNE, des discussions avec ses bénévoles et salariés, de mes propres réflexions. Un livre pas facile à rédiger, car il a dû se frayer un chemin entre les nombreux réseaux et membres de la plus grande fédération d’associations de protections de la nature de France. Mais le voilà, il est beau comme une feuille de route à partir de laquelle tous les prétendants à la Présidentielle devrait développer leur vision de l’avenir.

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Un « pisse-debout » pour femmes bientôt disponible en supermarchés

pisse_debout-0Le « pisse-debout » est un accessoire qui permet aux femmes d’uriner sans avoir besoin de s’asseoir ou se déshabiller. Franc succès sur internet, l’objet pourrait être commercialisé en supermarchés dans toute la France.

Le nom peut faire sourire, mais l’objet connaît un véritable succès. Le « pisse-debout », démocratisé en France par une entreprise de Montpellier du même nom, s’est écoulé à 50.000 exemplaires en à peine trois ans, rapporte l’édition locale de 20 Minutes.

Encore peu connu dans l’Hexagone, le « pisse-debout » est un accessoire de forme conique qui, placé entre les jambes, permet aux personnes dépourvues de pénis d’uriner sans s’asseoir, ni même baisser son pantalon. Idéal donc en pleine nature sans toilettes à l’horizon, pour remplir un flacon destiné à des analyses, ou encore dans des WC publics d’une propreté douteuse.

Vers une commercialisation dans toute la France

Déjà utilisé depuis des années dans les hôpitaux ou encore par certains sportifs, notamment les adeptes d’escalade, l’accessoire est accessible à tous depuis 2014 grâce à la compagnie Pissedebout.

Fabriquée à Montpellier, la version jetable, biodégradable et compostable est vendue en ligne pour moins d’un euro, et également dans quelques magasins Auchan à Marseille et Vélizy-Villacoublay (Yvelines).

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La voie des nuits…

nuitdebout_02-05-16L’erreur serait de considérer le phénomène “Nuit debout” comme une solution.
Quand une refondation s’avère inévitable toute “solution”, comme toute “recette”, serait une pauvreté, pour tout dire : une impasse. Il faut y deviner un principe effervescent, une errance qui oriente, la fréquentation hors-cadre (tremblante, et en ce sens précieuse) de l’incertain, de l’imprévisible et en finale : de l’impensable.
Cheminement générique et grand désir-imaginant, Nuit debout est une “voie” au sens où le propose ce cher Edgar Morin.
Il faut y être, il faut en être.
Patrick Chamoiseau
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Mathys, Alicia, Thaïs… Les prénoms adorés des Français d’Outre-Mer

prenoms_preferesDe la Polynésie française à la Nouvelle-Calédonie en passant par la Guadeloupe et Mayotte, les parents d’Outre-Mer ont banni Louis, Lilou, Lena, Lina, Clément ou encore Timéo de leur classement des prénoms favoris.

En France, chaque région a ses chouchous en matière de prénoms. Les Corses adorent Gjulia et Lisandru, les Parisiens, Rose et Augustin, les Bretons, Malo et Jeanne… En s’échappant vers des horizons plus lointains, disséminés aux quatre coins du globe, les Français des départements d’outre-mer montrent aussi leurs préférences au moment d’enregistrer leur nouveau-né dans les registres officiels, à en croire le classement des prénoms les plus attribués par région en 2013 que nous a fourni l’Insee.

Évidemment, on retrouve toujours les tendances nationales : en Outre-Mer, Emma, Chloé, Manon, Inès, Léa, Zoé, Camille, Sarah, Louna sont toujours de la partie. Maëlys, elle, gagne des places, passant du 14e rang au niveau national au 4e dans les DOM. Résignée à la 6e place à l’échelle du pays, Jade remporte la première place auprès des Français d’Outre-Mer alors que, de son côté, Éva se fait reléguer de la 6e à la 16e place et Lola, de la 2e à la 18e place.

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