— Par Roland Tell —
Dans son Épître aux Éphésiens (III , 18), Saint Paul attribue, à l’esprit humain, quatre dimensions, qui sont la largeur et la longueur, la hauteur et la profondeur. Que faut-t-il en retenir, hors toute visée ascétique, hors toute référence à la contemplation des saints, mais en vue d’une formation en enseignement ? Que peut en espérer le réalisme scolaire pour sa pédagogie ?
Oui, dans l’ordre naturel qui est le nôtre, l’esprit humain, oeuvre immatérielle, est faite d’une structure de pensée, d’une hiérarchie de valeurs, d’un registre de signifiance, et de sécurité, et enfin d’une vie, qui le caractérise en propre. La ligne d’intelligibilité, ou ligne de l’intelligence, n’est donc pas l’unique et seule dimension, à partir de laquelle, d’ailleurs, travaille exclusivement l’école. Qui n’a pas en mémoire le fameux quotient intellectuel ? Aussi, pour réussir de manière optimale sur le plan pédagogique, l’esprit enfantin a besoin que l’on prenne en compte les trois autres dimensions, susceptibles, elles aussi, d’aider l’élève à apprendre. Par exemple, il faut également retenir la largeur, l’ampleur croissante des connaissances – dimension essentielle, qui nourrit l’appétit de savoir, par quoi l’esprit regarde avec désir vers les sommets, vers les lumières matinales de la culture humaine, dont il veut être irradié.