— Par collectif —
Le 26 septembre, le Cnesco a rendu public un rapport pointant la progression inquiétante, ces dernières années, des inégalités scolaires en France, et la dégradation du niveau des élèves issus de milieux populaires.
Nous, enseignants en lycées « éducation prioritaire » et membres du collectif « Touche pas ma ZEP », lisons dans les résultats de ce rapport une confirmation de la légitimité de notre combat actuel pour une carte élargie de l’éducation prioritaire pour les lycées et la garantie de moyens pérennes permettant la réduction des effectifs par classe, le maintien d’un maximum de cours en demi-groupes et de tous les projets permettant la réussite de nos élèves.
Pour expliquer la progression des inégalités, le Cnesco souligne la responsabilité d’une offre éducative qui « donne plus à ceux qui ont déjà le plus ». En tant qu’acteurs de terrain, nous ne pouvons que confirmer ce constat. Nos élèves, majoritairement issus de milieux populaires, sont doublement défavorisés : en raison de la distance sociale entre leur univers familial et les exigences de l’école, et en raison de leur scolarisation dans des établissements qui manquent cruellement des moyens nécessaires pour réduire cette distance.