Catégorie : Sciences Sociales

Les cultures urbaines dans la Caraïbe

Lundi 17 octobre 2016 17 h à la BU Schoelcher !

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Présentation de l’ouvrage dirigé par S. Gadet,

Dans l’introduction de ce livre paru chez L’Harmattan en 2015, Steve Gadet pose en ces termes l’enjeu des cultures urbaines dans la Caraîbe : « Dans le concert des nations, les petits pays qui n’ont pas un gros patrimoine monumental doivent tout faire pour mieux comprendre et conserver leur patrimoine immatériel, c’est-à-dire leurs pratiques culturelles car ce sont leurs forces, leurs richesses uniques »…Et de rappeler l’origine de ces cultures, qui puisent aux sources de l’histoire contemporaine de nos territoires autant qu’aux différents confluents de la mondialisation : « Avec la mort des économies de plantation, les sociétés caribéennes sont rentrées dans un processus d’urbanisation, de transformation sociales »…

Maître de conférences en histoire des Etats-Unis à l’Université des Antilles,Steve Gadet présentera ce travail de recherche collectif lundi 17 octobre à 17h, lors dune rencontre à la BUvette (entrée de la BU du campus de Schoelcher)⋅Cet ouvrage est riche d’ une douzaine de contributions empruntant à tous les champs disciplinaires que cette question concerne⋅

Les cultures urbaines dans la Caraïbe :

Comment se sont-elles manifestées dans la Caraïbe ?

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Fort-de-France : 13e ville la plus endettée de France. Le classement 2016

logo_fdf-400Dette totale, par tête, évolutions… Découvrez tous les détails des emprunts des communes de plus de 20 000 habitants.
L’endettement des villes françaises n’en finit pas de progresser. L’encours total de la dette des 36 600 communes de France (Dom inclus) augmente pour la 12e année consécutive, pour s’élever à 64,2 milliards d’euros en 2015, soit une hausse de 1,2% par rapport à 2014. Un rythme plus soutenu qu’entre 2013 et 2014 (+1,1%) mais nettement moins élevé qu’entre 2012 et 2013 (+2,3%) et 2011 et 2012 (+2,5%). Reste qu’en dix ans, l’endettement des villes tricolores a grimpé de 23% (+26% depuis 2000).

 L’exemple de Fort-de-France

L’endettement de Fort-de-France s’évalue en fonction de deux critères : l’encours de la dette, qui représente la somme que la commune de la Martinique doit aux banques, et l’annuité de la dette, qui équivaut à la somme des intérêts d’emprunts de Fort-de-France et du montant de remboursement du capital au cours de l’année. Les données d’endettement qui figurent sur cette page concernent la situation financière de Fort-de-France au 31 décembre de chaque année.

Voir sur le JDN les autres communes de Martinique, Guadeloupe…

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Transfert et lien social : séminaire du GAREFP

Samedi 29 et dimanche 30 octobre 2016. Hôtel Karibéa Sainte-Luce – Martinique.

transfert__lien_social-400Dans toute culture, les relations humaines président à un vivre ensemble et font lien social à partir de l’inscription des sujets dans le langage, donc dans des discours.

Dans les sociétés antillaises, le lien social porte l’empreinte de la violence radicale de l’esclavage racialisé qui les a constituées.

Le malaise s’y exprime dans une parole qui se dérobe et ne tient pas, dans des relations marquées par la méfiance voire la disqualification de l’autre, avec une prégnance du scopique, du magico-religieux, de la violence et du passage à l’acte.

La référence à l’Histoire et à son déterminisme, suffit-elle à rendre compte des difficultés particulières du transfert dans notre clinique ?

Pouvons-nous entendre ces modes d’être comme des effets du discours capitaliste qui se caractérise par le démenti de la castration et de l’altérité ? Comme des effets de Réel non-inscrits dans la transmission ?

Les mutations auxquelles nous assistons de manière plus générale dans nos sociétés contemporaines nous amènent à interroger la capacité du psychanalyste à occuper sa fonction, à entendre les modalités du transfert, du lien social, des symptômes et du politique.

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La sombre lettre des évêques aux « habitants de France »

georges_pontierIdentités fragilisées, intégration en panne, laïcité sous tension, éducation en crise… Les évêques publient vendredi une longue et sombre lettre « aux habitants de France », qui appelle à un constat « lucide » sur l’état du pays à quelques mois de la présidentielle.

« Si nous parlons aujourd’hui, c’est parce que nous aimons notre pays et que nous sommes préoccupés par sa situation »: ainsi commence ce document rare, intitulé  » Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique « .

Si nous parlons aujourd’hui c’est parce que nous aimons notre pays et que nous sommes préoccupés par sa situation #SensduPolitique pic.twitter.com/YoMHwacVui— P.Laurent BERTHOUT (@DiocesedeBayeux) 13 octobre 2016″L’intention de ce message est de s’inscrire en faux contre la sinistrose ambiante », explique l’archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois dans Le Figaro de jeudi.

Lire la suite sur www.lesechos.fr…

Il est dressé par les dix membres du conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF), émanation de l’assemblée générale de l’épiscopat catholique, qui regroupe les quelque 120 évêques français.

Il est intitulé : Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique (Bayard, Cerf, Mame, 94 pages, 4 euros) et, étant destiné non pas aux seuls catholiques, mais à l’ensemble de la population, il sera diffusé en librairie.

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Outre-mer: l’Assemblée approuve le projet de loi sur l’égalité réelle en première lecture

egalite_reelleLes députés ont approuvé mardi à une large majorité en première lecture le projet de loi sur l’égalité réelle outre-mer, qui vise à réduire les écarts de développement entre populations ultramarines et de métropole.
Le texte, qui doit maintenant être débattu au Sénat à majorité de droite, a été approuvé par 314 voix, contre 140 et 29 abstentions. Tous les groupes de gauche et l’UDI ont voté pour, alors que les élus Les Républicains ont émis « un vote négatif d’encouragement », selon la formule de leur orateur Philippe Gosselin.
Le projet de loi, défendu par la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts, propose la création, dans chacune des onze collectivités d’outre-mer habitées, d’un « plan de convergence » pour déterminer un objectif de rattrapage avec la métropole en 10 ou 20 ans. Plan qui serait décliné ensuite en « contrats de convergence » de six ans entre Etat et collectivités locales, avec objectifs « contraignants » et « contrôles » sur l’avancée.
Il s’agira d’abord d’établir un diagnostic, en définissant des indicateurs spécifiques à chaque territoire (décrochage scolaire, chômage, mortalité infantile, etc.),

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Ouragan Matthew : 1,4 million d’Haïtiens ont besoin d’une aide urgente

haiti_matthew-3Une semaine après le passage de l’ouragan Matthew, la situation est toujours aussi catastrophique en Haïti. Près de 1,5 million de personnes, affamées, attendent une aide d’urgence pour pouvoir se nourrir et boire de l’eau potable.

L’ONU estime que 1,4 million de personnes ont besoin d’une aide urgente dans le pays le plus pauvre des Caraïbes. Une semaine après l’arrivée de l’ouragan Matthew, de nombreuses victimes haïtiennes n’ont toujours rien reçu. Elles n’ont plus de quoi se nourrir, ni de toit, et boivent une eau insalubre. De nombreuses plantations agricoles et animaux d’élevage ont été décimés.

La cadence de livraison d’aide humanitaire par les États-Unis augmente, mais dans le sud de Haïti ravagé par l’ouragan Matthew, les routes encore coupées et les barricades dressées par des habitants affamés compliquent l’acheminement vers les sinistrés. Dans certains villages, en effet, des clôtures faites de troncs d’arbres et de débris ont été érigées pour empêcher les convois d’aide de passer. Sauf en échange d’une partie de leur cargaison.

>> À lire sur France 24 : « Beaucoup d’habitants ont tout perdu, sauf les vêtements qu’ils portent »

Les explications d’Antoine Esclatine, Directeur d’action contre la faim pour Haïti.

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Plafonnement de l’ISF: l’État remboursent plus d’un milliard aux ultra-riches

— Selon AFP —
super_richesLe plafonnement de l’ISF imposé l’année dernière par le Conseil constitutionnel représente un coût toujours plus grand pour les finances publiques. Les ultra-riches ont touché en moyenne un chèque de plus de 260 000 euros de la part des contribuables…

1,077 milliard d’euros ont été reversés par les finances publiques aux plus riches, un chiffre en hausse de 19% sur un an. La concentration des richesses toujours accrue couplée à la décision malheureuse du conseil constitutionnel en 2015 de plafonner l’ISF en sont la cause. Ce sont les 3590 foyers français disposant d’une fortune supérieure à 10 millions d’euros qui ont profité de ce plafonnement, puisqu’ils en ont capté 87,7% du bénéfice, et se sont fait rembourser par l’Etat 944 millions d’euros sur les impôts de 2015…

Un mécanisme pervers

L’ISF est payé par les foyers possédant plus d’1,3 millions d’euros de fortune personnelle. Il est calculé par tranches, en pourcentage (de 0,5 à 1,5 %) du patrimoine accumulé. Par exemple un ultra-riche possédant 10 millions d’euros de patrimoine devra payer 98.000 euros d’ISF par an.
Sauf que ce montant ne peut pas dépasser, additionné aux autres impôts, 75 % du revenu annuel (déclaré) du foyer.

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Une fille de moins de 15 ans est mariée toutes les sept secondes dans le monde

mariage_forceÀ l’occasion de la Journée de la fille, l’organisation Save The Children a publié un rapport pour alerter sur cette situation qui touche des millions d’adolesentes.
Une fille de 15 ans est mariée de force toutes les sept secondes. C’est le chiffre choc révélé par l’organisation internationale Save The Children qui œuvre pour les droits des enfants. Dans un rapport publié ce mardi 11 octobre, l’organisation caritative rend compte des mariages de jeunes filles, qui n’ont parfois pas plus de 10 ans, unis de force à des hommes, souvent beaucoup plus âgés qu’elles, en Afghanistan, au Yémen, en Inde et en Somalie.
Des mariages à hauts risques

Les mariages précoces ne privent pas seulement les filles d’éducation et d’opportunités mais augmentent le risque de décès ou de blessures durant l’accouchement si elles tombent enceintes avant que leurs corps ne soient vraiment prêts. « Les mariages d’enfants engendrent un cycle qui nie aux filles leurs droits fondamentaux comme apprendre, grandir et être un enfant », explique à Reuters Helle Thorning-Schmidt, la directrice générale de Save The Children et ancienne premier ministre du Danemark.

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Une atteinte à la mémoire de l’esclavage !

— Par Sylvie Glissant, Loïc Céry, Louis Sala-Molins —

institut_tout-monde_logoParis, le 11 octobre 2016

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Avis de l’Institut du Tout-Monde sur la célébration des mémoires de l’esclavage

Le 5 octobre 2016, c’est à l’unanimité d’une poignée de députés que l’Assemblée nationale a adopté, dans le cadre de la première lecture du projet de loi sur l’Égalité réelle outre mer, un amendement modifiant la loi du 30 juin 1983 relative à la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Pour être définitivement ratifié, cet amendement devra faire l’objet de l’adoption définitive de la loi, actuellement en voie de navette parlementaire.

Le 7 octobre, l’Institut du Tout-Monde a rendu publique sur Mediapart une tribune s’opposant à cet amendement, et lancé une pétition visant à en obtenir le retrait (voir liens indiqués en annexes). Nous avons été rejoints depuis par plusieurs associations dont le Collectif du 10 mai et MIR France, demandant aux parlementaires français de réexaminer cette modification de la loi que nous estimons dangereuse à plus d’un titre.

Cet amendement procède à la rupture d’un équilibre qui avait été trouvé au sein de la législation française à propos des mémoires de l’esclavage, en vertu des dispositions inhérentes à la loi dite Taubira du 21 mai 2001 portant reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité et du décret pris le 30 mars 2006 par Président de la République, faisant du 10 mai la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.

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« Bananiers de la République en colère »

14 octobre à 18 h. Bibliothèque Schoelcher.

bananiers_repu_colereLa prise des tarmacs en Guadeloupe et en Martinique

Que reste-r-il des événements qui ont secoué la Guadeloupe et la Martinique en novembre 1992 […] ?

« Bananiers de la République en colère », titre ô combien symbolique, tombe à point nommé, à l’approche du vingt-cinquième anniversaire d’un mouvement qui a assurément marqué la conscience collective des Antillais.

L’ouvrage nous rappelle, en effet, l’importance de cette mobilisation et son caractère pour le moins exceptionnel : les aéroports internationaux du Raizet et du Lamentin, lieux straté­giques par excellence dans un contexte d’insularité, sont pris d’assaut par les bananiers en colère qui ont réussi à déjouer les dispositifs de surveillance dans les deux îles.

D’une incroyable audace, ces opérations témoignent des craintes éprouvées par les profes­sionnels de la banane et, dans leur sillage, par une bonne partie des populations antillaises.

Tout au long d’une enquête minutieuse et contextualisée, Guy µFlandrina, nous place au coeur des évènements qui se déroulent du 22 au 26 novembre 1992 : de la prise d’assaut des aéroports aux mesures arrêtées par le gouvernement en réponse à la crise, en passant par l’organisation déployées sur les tarmacs, sans oublier les négociations qui ont lieu parallelement à Paris et à Bruxelles
Extraits de la préface de Justin Daniel.

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L’icône Gandhi va-t-elle trébucher ?

 — Par Yves-Léopold Monthieux —

gandhi« Comme quoi, nul n’est complètement « pur » et « clair » dans les référencements historico-raciales… ». C’est par cette phrase qu’Antilla termine l’introduction de l’article parue au numéro 1737, « Gandhi, précurseur de l’apartheid ?… ». A cette affirmation négative qui pourrait être mienne, j’ajouterai, comme Martin Luther King, que tout homme a en lui un raciste qui sommeille. Mais de même qu’il n’y a pas d’amour sans preuves d’amour, en fait de racisme on ne retient que les actes. Les actes que son tempérament, son éducation, ses convictions religieuses, ou plus généralement sa culture, n’ont pas su permettre à l’individu de refréner.
En effet, depuis quelques mois monte une petite musique qui tend à remettre en cause la statue de Mahatma Gandhi. Valeur refuge au lendemain des deux guerres mondiales et au temps de la guerre froide, la stature de cet homme a servi de modèle au monde entier pendant près d’un siècle. Pourtant aucune des révélations qui viennent écorner la réputation de l’homme illustre n’était inconnue. Sauf que des déclarations qui étaient naguère jugées iconoclastes sont possibles aujourd’hui.

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Avis du Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage sur les journées de commémoration

comit_nat_lut_esclavageCommuniqué de Presse

Le 5 octobre 2016, l’Assemblée Nationale a adopté à l’unanimité un amendement modifiant la loi du 30 juin 1983, relative à la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Cette loi était rédigée comme suit :

« En France métropolitaine, la date de la commémoration annuelle de l’abolition de l’esclavage est fixée par le Gouvernement après la consultation la plus large » ;

L’amendement voté par les députés propose de modifier cet article dans les termes suivants :

« La République française institue la journée du 10 mai comme journée nationale de commémoration de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions et celle du 23 mai comme journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage colonial. ».

Cet amendement a pour objet de clarifier et de consolider juridiquement le calendrier officiel des commémorations liées à l’esclavage.

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Non ! « Les Noirs » n’ont pas vendu leurs frères et leurs soeurs!

— Transmis par Robert Saé —

assiette_au_beurreL’affaire n’a pas eu l’écho mérité, mais elle est emblématique d’un combat idéologique qui fait rage aujourd’hui. A l’occasion d’une exposition, le Musée parisien du Quai Branly s’apprêtait à diffuser massivement et gratuitement, en particulier aux enfants scolarisés, une brochure dans laquelle on pouvait lire : « que les esclaves avaient été vendus à des européens par des africains », que ceux-ci « vendaient leurs frères et sœurs noirs », que parmi les esclaves, « certains étaient très malheureux et maltraités alors que d’autres avaient une vie plus agréable», que « la discrimination raciale avait pris fin aux Etats-Unis en 1964 ». Heureusement, la vigilance et la mobilisation de militants panafricanistes a fait échouer l’opération*.

Imaginez que l’on vous dise : « La bourgeoisie capitaliste n’est pas responsables du véritable esclavage subi par les enfants dans les mines européennes au 19° siècle car c’étaient leurs parents eux-mêmes qui vendaient ceux-ci aux patrons » ! Imaginez que vous lisiez dans une brochure : « Ce sont les Français, les blancs, qui ont livré leurs frères et sœurs aux nazis !

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La classe moyenne aux Antilles , une espèce hybride désormais menacée ?

— Par Jean-MArie Nol —

classes_moyennesLe sort des classes moyennes aux Antilles devra occuper une place centrale dans le débat public. Elles seraient sur le déclin et menacées de paupérisation, entend-on souvent.
En cause, la réduction attendu des transferts publics, la forte hausse prévisible à l’horizon 2020 de la fiscalité locale, la diminution des emplois intermédiaires sous l’effet des mutations technologiques, la dépréciation du rendement des diplômes, le tassement des écarts de revenus avec les classes populaires… En réalité, aux Antilles les classes moyennes n’ont jamais été aussi nombreuses, stables mais aussi disparates .
Elles ont cependant été gagnées depuis une décennie par une forte anxiété, notamment du fait de la crise sociale de 2009 .

Et si nous balayions devant nos portes ? Se contenter de mots creux pour dénoncer le déclin de l’économie et le climat de violence en Guadeloupe et Martinique et renvoyer le problème des inégalités aux « autres » (« le gouvernement », « les politiques locaux », « les puissants de l’économie »…) est une posture facile. Le cynisme de certains syndicalistes n’a plus de limite .

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10 octobre : Journée Mondiale de la santé mentale

jour_mondial_sante_mentalLa journée mondiale de la santé mentale (célébrée le 10 octobre), est une journée internationale consacrée à l’éducation et à la sensibilisation du public envers la santé mentale1. Elle a été célébrée pour la première fois en 1992. Les données dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dispose indiquent que les individus atteints de troubles mentaux, et en particulier celles qui sont placées en établissement, présentent des taux de mortalité par cancer et par cardiopathie plus élevés que la population générale. D’après les chiffres, les personnes âgées dépressives seraient exposées à un risque excédentaire de cancer de 88 % et les hommes dépressifs à un risque de cardiopathie accru de 70 %

Lire aussi dans F-A : L’art, une brèche dans l’armure de la santé mentale

En 2004, la Journée mondiale de la santé mentale mettait l’accent sur les liens entre santé mentale et santé physique. Les données dont on dispose aujourd’hui indiquent que les personnes atteintes de maladies mentales, et en particulier celles qui sont placées en établissement, présentent des taux de mortalité par cancer et par cardiopathie plus élevés que la population générale.

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Thomas Sankara : l’Afrique sur les traces de son héritage

thomas_sankaraREVUE DE PRESSE. De Ouagadougou à Arusha : il n’est pas si simple pour les contemporains de mettre en application le projet politique du père de la révolution burkinabè.

À quoi sert un mémorial ? À se souvenir, à approfondir un pan d’histoire, à réparer l’injustice ? Le projet de mémorial dédié à Thomas Sankara semble accomplir chacune de ces fonctions. Lancé à Ouagadougou le 2 octobre 2016, il convoque d’abord l’histoire. C’est en effet le 2 octobre 1983, soit 33 ans plus tôt, que le père de la révolution burkinabè réunit dans la nuit des journalistes au Conseil de l’entente, sa base politique. Dans ce lieu où il sera assassiné quatre ans plus tard, il prononce son « discours d’orientation politique ». Se diffuse ainsi le socle idéologique de cette révolution qui entend abolir un système taxé de « néocolonialiste » et d’« impérialiste ». Il fustige notamment le faible taux de scolarisation (16,4 %) dans ce qui s’appelle encore la Haute-Volta, le coût faramineux des fonctionnaires (70 % des dépenses publiques), ou la mauvaise utilisation des investissements étrangers. Il instaure les Comités de défense de la révolution (CDR), censés transférer le pouvoir à des échelons locaux, et présente un programme de transformation de la société articulé sur trois axes : l’armée nationale, la politique de la femme et l’édification économique.

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Faut-il autoriser la détention d’animaux dans les cirques?

animaux_de_cirqueLettre ouverte contre les conditions de détention des animaux dans les cirques

Dans une lettre ouverte à Anne Hidalgo, maire de Paris, dix éthologues, philosophes et scientifiques dénoncent les méthodes de dressage et de captivité dans les cirques.

Madame la maire,

Nous vivons, pour nombre d’entre nous, sans doute dans l’une des plus merveilleuses villes au monde. Et pourtant, ceux qui d’année en année autorisent, notamment sur la pelouse de Reuilly, l’installation de cirques itinérants détenant des animaux, la défigurent.

Puisque le monde politique attend souvent l’expertise scientifique pour agir, rappelons que la communauté scientifique internationale reconnaît de façon unanime que les animaux sont doués de sensibilité (ce que le code civil a enfin entériné), qu’ils ressentent la souffrance, ont des émotions (peur, surprise, joie…), toutes dispositions qui impliquent une vie de conscience, ainsi que la déclaration de Cambridge signée en 2012 par d’éminents scientifiques le pose clairement.

Dans les cirques, les animaux sont détenus en captivité, dressés de façon violente, comme l’attestent d’ailleurs les témoignages de dresseurs repentis, pour les forcer à exécuter des actes éthologiquement aberrants ou douloureux. De nombreux spécialistes du comportement ont observé ces animaux.

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Appel à l’union de la gauche antilibérale

— Par un collectif —
union_forceLa gauche, qui refuse la logique libérale avec laquelle François Hollande et Manuel Valls acceptent de composer, doit se rassembler pour l’élection présidentielle.

Il faut unir nos forces pour une alternative à gauche. Après un quinquennat calamiteux, le pire semble aujourd’hui possible. Avec un FN en voie de banalisation. Avec une droite extrêmisée que Hollande et Valls décomplexent. Avec l’autoritarisme du 49.3.

Le pire semble aujourd’hui possible. Face à la violence des licenciements, du chômage, des CDD à perpétuité, des vies empêchées, ruinées, des campements de migrants évacués sans solution, vouloir imposer «l’identité française», le burkini, l’islam, la nationalité (et sa déchéance) au cœur des débats politiques. Face au terrorisme, pour exaspérer les peurs, la fuite en avant sécuritaire, inefficace. Et sur l’écologie, surtout ne rien faire ou plutôt faire le contraire de ce que l’on proclame !

Cela doit cesser. Sans attendre. Depuis trop longtemps François Hollande chante du Joe Dassin au Medef : «On ira où tu voudras, quand tu voudras.»

Nous appelons à l’effraction citoyenne, au soulèvement du peuple de gauche qui refuse cette situation, de ce peuple arc-en-ciel où depuis toujours, pour chaque conquête sociale, toute liberté gagnée, se mêlent les socialistes qui refusent le libéralisme, les écologistes, les féministes, les communistes, les libertaires, les altermondialistes, nous tous, salariés, privés d’emploi, retraités, jeunes, rassemblés contre la loi travail, rassemblés contre le nucléaire, rassemblés contre la fermeture des usines, des maternités, des classes, des services publics qui protègent ceux qui n’ont rien, rassemblés contre le logement cher et les morts dans la rue, rassemblés contre la criminalisation des résistances sociales, des sans-papiers, des sans-emplois stigmatisés, abandonnés, rassemblés pour l’égalité des droits entre homos et hétéros…

Pour 2017, les urgences, nous les connaissons.

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« L’Ère du complotisme : La Maladie d’une société fracturée » par Marie Peltier

complotismeEssai
ISBN 978-2-36383-218-4
Date de parution le 3 octobre 2016
144 p., 16 euros

À l’époque d’Internet, tout événement dramatique trouve sur les réseaux sociaux des « analystes » expliquant que la version officielle cache des intérêts secrets, selon un plan devant être soigneusement décrypté. «Réveillez-vous, on vous ment ! », clame Alain Soral devant sa webcam.

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les discours complotistes ont proliféré sur la Toile, semant la méfiance envers tout discours officiel et creusant une scission de plus en plus grave au sein de notre société.
Se présentant comme « alternatifs », ils prétendent rétablir une « vérité » dévoyée.

Si le fantasme d’un groupe occulte agissant dans l’ombre pour accomplir un but machiavélique n’est pas nouveau, il est important de connaître les ressorts actuels de ce phénomène. Car ces théories du complot ont remis au goût du jour des discours d’inspiration fasciste et antisémite, leur donnant une coloration « moderne ». Sur fond d’islamophobie et de haine des juifs, elles sont sous-tendues par une idéologie réactionnaire qui se nourrit des problèmes sociopolitiques contemporains.

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Haïti : l’ampleur du désastre vue du ciel

haiti_matthew-2VIDÉO. Depuis que Matthew s’est abattu sur Haïti, les habitants comptent leurs morts et font face à une nouvelle catastrophe humanitaire.
Des habitations rasées, des arbres déracinés et des routes endommagées… Cette fois, c’est le puissant ouragan Matthew qui a dévasté la petite île d’Haïti, mardi, tuant au moins 900 personnes, selon un bilan encore provisoire et qui ne cesse, hélas, de grimper. C’est encore une fois une catastrophe humanitaire qui frappe ce pays déjà touché plus qu’à son tour. La ville côtière de Cayes, dans le sud-ouest du pays, a été particulièrement touchée par la catastrophe, comme le montrent les images filmées par un drone. Ici, les dégâts sont considérables. La boue a tout envahi sur son passage. Alors que des tôles et des détritus en tout genre jonchent le sol, les rues ruisselantes et les maisons éventrées témoignent de la force de l’ouragan qui a soufflé autour de 230 km/heure. Plus de 29 000 maisons ont été détruites rien que dans le Sud.
« Beaucoup d’habitants ont tout perdu »

Un million de personnes sont dans le besoin, s’inquiète l’ONG Care France : « Beaucoup d’habitants ont tout perdu.

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Plaidoyer pour le véganisme

— Par Collectif —

veganPar un collectif d’artistes, journalistes, hommes et femmes politiques, humoristes, universitaires, auteurs, dont Yann Arthus-Bertrand, Amélie Nothomb, Matthieu Ricard, Sanseverino…

A la suite d’enquêtes menées dans plusieurs abattoirs français et diffusées par l’association L214, la question de l’abattage des animaux a suscité un débat d’ordre national. Devant l’implacable réalité des images, les Françaises et Français commencent à prendre conscience des souffrances endurées par les animaux d’élevage. Après la tenue de débats à l’Assemblée nationale et au Sénat portant sur la sensibilité animale, une commission d’enquête parlementaire a même été créée au printemps afin d’étudier les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français.

Nous avons été profondément bouleversés par ces images d’êtres vivants et sensibles luttant pour leur vie dans les abattoirs. Quelles que soient la méthode d’abattage et la taille de l’abattoir, toutes les enquêtes montrent des animaux en détresse et en grande souffrance, conscients du sort qui leur est réservé. Certains tentent de fuir, de se débattre, de résister à une mise à mort programmée. En vain.

Les lapins, vaches, cochons, moutons, poules, poissons et autres animaux sont des êtres sentients, doués de sensibilité et qui ressentent des émotions telles que la peur ou la joie.

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Halte au bricolage législatif autour de la mémoire de l’esclavage

— Par Sylvie Glissant, Loïc Céry et Louis Sala-Molins —

memoire_esclavagePour tous ceux qui ont à cœur d’accorder à l’histoire tragique de la traite transatlantique la place qui lui revient dans l’histoire de France, pour tous ceux qui œuvrent depuis des années à la perpétuation de la mémoire qui s’y rattache, l’annonce par le Président de la République dans son discours du 10 mai 2016, lors de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, de l’élaboration d’une fondation nationale dédiée à ce passé, avait représenté un tournant crucial à plus d’un titre. Le Président de la République réaffirmait ainsi l’engagement de l’État dans le projet de cette institution nationale qui avait été formulé voilà déjà dix ans de cela. Il y a maintenant une décennie, le Président Jacques Chirac avait demandé à l’écrivain Édouard Glissant un rapport officiel (publié sous le nom de Mémoires des esclavages, Gallimard / Documentation française, 2007) qui en donnerait l’inspiration et en dessinerait les contours. Nous étions alors en mars 2006, et le Comité pour la mémoire de l’esclavage (devenu Comité national pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage) voyait le jour sous la présidence de Maryse Condé.

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Haïti : près de 900 morts après le passage de l’ouragan Matthew

VIDÉO – Trois jours après le passage de la tempête, les informations continuent à arriver des villages haïtiens isolés par les inondations et les glissements de terrain. Quatre personnes sont mortes en Floride.
En Haïti, le triste bilan du passage de l’ouragan Matthew n’en finit pas d’augmenter. Selon les derniers chiffres, il s’approche désormais des 900 victimes. En outre, des milliers de personnes sont sans-abri.
La région de Grand’Anse, dans le Nord, compte de nombreux disparus, tout comme Les Anglais, où ils sont «plusieurs dizaines», selon un membre de l’administration locale. Les informations arrivent au fur et à mesure des villages haïtiens isolés par les inondations et les glissements de terrain.
Le dernier bilan établi à partir des chiffres fournis par les équipes de la Protection civile sur le terrain s’élève précisément à 877 morts, mais l’agence centrale, qui met plus de temps à rassembler les informations, parle pour le moment de 271 morts et de 61.500 sans-abri. Le gouvernement avait évalué jeudi à 350.000 le nombre de sinistrés ayant besoin d’une aide immédiate.
[…] A Jeremie. Dans cette ville de 30.000 habitants, 80% des bâtiments ont été rasés.

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Publications : nouveautés du 3 au 7 octobre 2016

parutionsCognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

  QUI SONT LES ACTEURS ET « INFLUENCEURS » DE LA VIE POLITIQUE FRANÇAISE ?
44 portraits intimes et médiatiques – Présidentielle 2017
Ghyslaine Pierrat
En mai 2017, les Françaises et les Français vont élire, pour la dixième fois, le Président de la République, au suffrage universel direct.

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«Informer n’est pas un délit». Menaces sur la liberté de la presse

liberte_presse-3Les sociétés des journalistes signataires font part de leur vive inquiétude à propos du projet de loi intitulé « égalité et citoyenneté » qui pourrait réduire dangereusement la liberté de la presse.

Ce texte est examiné par le Sénat depuis mardi. Il entend vider de son contenu la loi du 29 juillet 1881, sous couvert de lutter contre les abus d’internet. Le Sénat s’apprête à remettre en cause ce texte fondateur sans concertation préalable avec les représentants des journalistes.
De quoi s’agit-il ? Les sénateurs envisagent notamment jeter à la poubelle le principe de la prescription des délits de presse – à commencer par la diffamation – au bout de trois mois, à compter de la date de publication : sur le support internet, ces infractions deviendraient, de fait, imprescriptibles, au même titre que les crimes contre l’humanité.
Ainsi, les contenus audiovisuels rediffusés ou disponibles conjointement en ligne (podcasts, replays, etc…), pourront être poursuivis indéfiniment, ce qui introduit une discrimination manifeste entre les médias et les supports.

De même, selon le texte sénatorial, la presse en ligne, uniquement disponible sur internet, se trouve totalement discriminée par rapport à la presse diffusée à la fois sur support papier et internet, puisqu’elle sera, par nature, exclue de la prescription trimestrielle et soumise à un risque d’action tant que ses articles seront en ligne.

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