— Par Marie-Noëlle Bertrand —
Censé relier le nord des États-Unis à l’Illinois, le Dakota Access Pipeline, oléoduc long de 1 900 kilomètres, menace les ressources en eau des Amérindiens de la réserve de Standing Rock. Leur opposition au projet est violemment réprimée par les troupes du shérif du comté de Morton.
«Que ferait Sitting Bull ? Il nous rappellerait ce qu’il disait il y a cent cinquante ans : “Réunissons nos esprits pour voir quel avenir nous pouvons construire pour nos enfants.” » Ainsi Winona LaDuke, femme politique amérindienne, conclut-elle son récit de l’affaire du Dakota Access Pipeline, traduit et mis en ligne par l’Observatoire des multinationales (1). Une histoire parmi d’autres d’oléoduc contesté en Amérique du Nord. Une histoire, surtout, d’accaparement de ressources par risques de pollution interposés, telles qu’en subissent depuis deux siècles les Lakotas, Sioux du Dakota du Nord.
Leur opposition au projet se voit réprimée avec une singulière violence. Jeudi, 117 manifestants étaient arrêtés par les troupes du shérif du comté de Morton. Cent vingt l’avaient été le week-end précédent. Le quotidien britannique The Guardian rapporte les témoignages de militants et de journalistes embarqués brutalement.