— Par Roland Tell —
A la Martinique, un processus politique s’est peu à peu développé au fil des élections, de manière perverse, selon la pluralité idéologique des fonctions électorales exercées à Fort-de-France ou à Paris. Il s’agit, en conséquence, de la doctrine de la double vérité – doctrine particulière instrumentée par les indépendantistes, afin de fonder une reformulation de leurs objectifs politiques.
Patriotes à la Martinique, assimilationnistes à Paris, ils se sont donnés un statut électoral « tous terrains », qui prend maintenant des allures de dérive politicienne, pour appâter l’électorat. D’un côté, à la Martinique, l’on évoque la substance de l’indépendance, et ses objectifs essentiels, trop géographiques pour être vrais, de l’autre, au Parlement français, aucune différence marquée, sinon celle aussitôt convertible en l’appartenance à un groupe politique – composé numérique, sans relation d’inférence, au titre d’efficacité, selon les dogmes de la loi républicaine.