— Par Yves-Léopold Monthieux —
(Cet article a été écrit avant l‘acte d’indépendance manqué du mardi 12 octobre 2017 du président de l’assemblée de la Catalogne).
Au moment où la revendication indépendantiste de la Généralité de Catalogne fait chanceler l’Espagne et trembler les autres Etats européens, on est en droit de s’interroger sur le silence abyssal des partis indépendantistes martiniquais. On n’ose penser que la « tremblade » touche aussi ceux qui ont toujours inscrit leur raison d’être de militant politique dans la lutte pour l’accession de la Martinique à l’autonomie ou à l’indépendance. Tout au plus, quelques intellectuels présomptueux trouvent des similitudes entre la Catalogne et la Martinique. C’est peu dire qu’ils ne sont pas entendus au sein des nombreux partis indépendantistes et autonomistes et par les élus qui les représentent au sein des instances locales et nationales.
L’autonomie et l’indépendance, une affaire de riches
Au-delà de la question identitaire qui la sous-tend, l’indépendance des régions est une question essentiellement économique. Toutes les revendications séparatrices s’appuient sur un substrat identitaire, mais seules souhaitent se détacher de leurs métropoles respectives, ou menacent de temps à autre de le faire, les régions qui s’estiment assez riches pour faire vivre leurs populations.