—Par Laurent Marot —
Depuis 2015, le nombre de demandeurs d’asile a explosé, la plupart venus d’Haïti
Emmanuel Macron, qui se rend en Guyane du jeudi 26 au samedi 28 octobre, devrait faire des propositions pour mieux lutter contre l’insécurité et l’immigration irrégulière dans ce département. Des mesures attendues par les élus locaux. Le 2 août, sur le mont Baduel à Cayenne, le président de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) a voulu marquer les esprits pour annoncer le lancement d’une procédure judiciaire pour détruire un bidonville : devant les habitants, Rodolphe Alexandre a fait voler un drone diffusant sur grand écran une vidéo de ce quartier de cases construites illégalement.
Selon la CTG, la population a triplé en deux ans, pour atteindre 1 400 habitants, la plupart venus d’Haïti, demandeurs d’asile ou déboutés de leurs demandes. » Pour les demandeurs d’asile, l’Etat doit mettre en place un campement de réfugiés sur l’un de ses terrains, avec un suivi des ONG « , a plaidé le président de la CTG, dénonçant une » situation intolérable, avec des marchands de sommeil qui louent une chambre 200 euros, sans eau potable « , » des personnes illégales « , et » un risque d’effondrement de la colline « .