Catégorie : Sciences Sociales

CETA. La Fondation pour la nature et l’homme réclame un véritable veto climatique

— Par Lorenzo Clément avec AFP —

La présidente de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH, ex-Fondation Nicolas Hulot), Audrey Pulvar, appelle à renégocier le traité commercial controversé entre l’Union européenne et le Canada (Ceta) pour mettre en place « un veto climatique opérationnel ».
« La seule solution pour mettre en place un veto climatique opérationnel est de renégocier le Ceta afin d’y intégrer une véritable clause de sauvegarde des mesures climatiques », a affirmé Audrey Pulvar à la veille de la conférence climat de l’ONU, dans une tribune publiée dans le JDD dimanche L’accord de libre-échange UE-Canada est entré en vigueur de façon provisoire le 21 septembre, mais il devra pour être totalement mis en oeuvre être ratifié par tous les États membres de l’UE.
Des ONG, appuyés par des experts et des élus, réclamaient la mise en place d’un veto climatique pour empêcher le recours, devant les tribunaux d’arbitrage, d’investisseurs qui s’estimeraient lésés par des mesures prises pour limiter le réchauffement climatique. Une idée reprise en octobre par le gouvernement. Mais pour la présidente de la FNH, si le gouvernement a bien repris « le concept de veto climatique dans son plan d’action », « il l’a en revanche complètement vidé de son contenu » et cette version n’apporte « aucune nouvelle garantie ».

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Parutions : nouveautés du 06 novembre 2017

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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#1femmesur2

14Monsieur le Président,

Nous savons votre agenda chargé. Vous n’avez pourtant pas pu passer à côté. Depuis des jours, plusieurs centaines de milliers de messages sont apparus sur les réseaux sociaux pour témoigner de l’ampleur des violences sexuelles que subissent les femmes en France.

1 femme sur 2 a déjà été victime de violences sexuelles. Certaines ne sont plus là pour signer cette tribune, mortes sous les coups. Certaines sont plus particulièrement concernées parce qu’elles sont en situation de handicap, lesbiennes ou subissent le racisme.

L’avez-vous en tête lorsque vous vous déplacez, rencontrez des citoyennes et citoyens, présidez une réunion ou un dîner officiel ? Une sur deux.

Monsieur le Président, les premières signataires de cette lettre ont été, comme tant d’autres, harcelées, agressées ou violées. Comme tant d’autres, elles ont souvent du faire face au déni de leurs entourages, à l’absence de prise au sérieux par les services de l’État, à la tentative de notre société de leur faire croire que ce n’était pas si grave ou qu’elles avaient bien dû faire quelque chose pour en arriver là.

Toutes et tous, nous sommes témoins du silence vertigineux de notre société.

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Assises de l’outre-mer : Et si la France ne veut plus payer la facture !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Depuis l’avènement de la crise des finances publiques, les collectivités territoriales évoluent dans un univers financier très difficile. Aujourd’hui, la quasi intégralité des communes de la Guadeloupe et de la Martinique sont dans le rouge. La cour  des comptes pointe des « négligences graves » dans les finances des communes des deux îles. Et un haut fonctionnaire de la cour des comptes de s’indigner : «Arrêtons de perdre du temps et de l’argent sur les DOM TOM, cela fait des années que cela dure. Et tout ce que j’entends est qu’ils veulent plus d’argent mais qu’ils rechignent à faire des réformes statutaires pour changer la donne actuelle d’une économie perpétuellement sous perfusion financière de la France. Qu’ils fassent leurs réformes et qu’ils en assument les conséquences !» On ne pourrait être plus explicite du nouvel état d’esprit qui prévaut dans les hautes sphères de la politique et de l’administration française. Après avoir vu leur situation financière se dégrader dès 2012 avec la baisse des dotations, les administrations locales vont devoir faire face à une période qui s’ouvre avec le président Macron, bien plus contraignante, en raison de la raréfaction des fonds publics.

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Le calvaire des victimes d’esclavage moderne au Brésil

Ismauir de Sousa a passé trente ans dans des fermes du nord du Brésil, sous-alimenté, soumis à des journées de travail harassantes, dormant sous des bâches en plastique et buvant la même eau que les animaux.

Son cauchemar a pris fin en 2003, mais ses souvenirs sont à fleur de peau, en pleine polémique autour d’une ordonnance du gouvernement qui assouplit les normes régissant la lutte contre l’esclavage moderne.

« Les conditions de travail étaient si mauvaises que la souffrance commençait dès que je sortais de chez moi », confie Ismauir, 58 ans, lors d’entretien à l’AFP par téléphone.

L’ordonnance, publiée le 16 octobre, redéfinit le concept d’esclavage moderne, le limitant presque exclusivement aux situations de privation de la liberté.

Mais le texte ne prend plus en compte les notions de conditions dégradantes, ce qui placerait les fermiers chez qui travaillait Ismauir hors d’atteinte des sanctions.

Son application a été suspendue par une juge de la Cour suprême la semaine dernière, après une avalanche de critiques aussi bien au Brésil que de la part de institutions internationales, comme l’ONU et l’OIT.

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Soutien à notre consœur Nadia Daam harcelée en ligne et menacée

Depuis quelques jours, notre consœur Nadia Daam est assiégée par des nervis abrités dans l’anonymat d’Internet, sur Twitter, Discord ou sur les forums de discussion 18-25 de la plateforme jeuxvidéo.com.

Attaques contre ses comptes électroniques, injures pornographiques, menaces de mort, menaces de viol, menaces sur son enfant, tentative d’intrusion à son domicile au milieu de la nuit.

Voilà ce que subit une journaliste pour avoir dénoncé, dans une chronique diffusée sur Europe1, le sabotage d’un numéro de téléphone destiné à aider les femmes victimes de harcèlement de rue par des activistes issus de ce forum 18-25, lieu d’une parole libre qui parfois dérape dans une violence faussement ludique.

Ce qui arrive à Nadia Daam depuis cette chronique lui donne tragiquement raison.

Nous, femmes et hommes, consœurs et confrères de Nadia Daam, et pour certains ses amies et amis, voulons simplement dire aux brutes qui la persécutent qu’elle n’est pas seule, que nous pensons, comme elle, qu’ils sont des êtres lâches, minables et méprisables, et que nous attendons patiemment, mais avec confiance, que la justice et la communauté même du web les mettent hors d’état de nuire.

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C’est ici le pays mort pour les jeunes et pour les vieux…

— Par Roland Tell —

Une grande somme de force et de courage est actuellement demandée aux jeunes et aux vieux de la Martinique. En effet, les uns et les autres ne sont plus redevables des politiques de leurs beaucoup-trop-nombreuses collectivités, s’agissant des possibilités offertes de travail et de sépulture. N’est-ce pas symptomatique de l’inertie de certains élus majeurs, dont l’égo, centré sur leur personne, crée délibérément l’émigration hors du pays martiniquais ?
Dans la phase d’évolution où nous sommes, le sens du travail et de la mort entre dans un processus d’expatriation, à la recherche de structures extérieures, pour imprimer décidément sur chacun, qu’il soit jeune ou vieux, la marque de son individualité, de sa personnalité, de sa vie humaine. En effet, l’élu est plus soucieux de construire sa propre image, comme exemplaire de « fonctionnaire » de collectivité au jour le jour, préférant donc utiliser ses prébendes de maire , de conseiller, ou de président, à la libération d’obsessions de pouvoir personnel, qu’à l’entretien du progrès collectif, pour le bien-être de ses mandants. Donc, tout ce désordre dans la gestion commune, tous ces glissements, toutes ces déviations vers le culte de la personnalité, entraînent tout naturellement le départ massif des jeunes en quête d’emploi, la misère morale de la condition des vieux, en quête de cimetières extérieures pour mourir, et être inhumés.

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Après sa Une sur Tariq Ramadan, Charlie Hebdo sous le feu des menaces

Depuis mercredi, le journal satirique e Hebdo est de nouveau violemment attaqué et menacé sur les réseaux sociaux pour sa Une sur l’islamologue Tariq Ramadan.
« J’espère que vous allez encore mourir ! », « …venez pas pleurer quand y’aura vos corps en morceaux »… Des messages comme ceux-ci on en compte des dizaines, voire des centaines sur les réseaux sociaux depuis mercredi et la sortie de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Ce dernier a fait sa Une du 1er novembre avec une caricature de Tariq Ramadan. On y voit l’islamologue, accusé par plusieurs femmes de viol, représenté avec un immense sexe en érection qui déclare « Je suis le 6e pilier de l’islam » accompagné d’une étiquette « viol ».

Il n’en fallait pas plus pour que des torrents de violence se déchaînent contre l’hebdomadaire satirique, beaucoup de réactions provenant de membres de la communauté musulmane qui y voient un affront contre l’islam. Pour beaucoup, l’hebdomadaire fait de l’islam une obsession alors qu’entre 2005 et 2015 seulement 38 unes sur 523 mettaient la religion en première place· Seulement sept concernaient l’islam et 21 le christianisme (source : Le Monde

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À partir du 3 novembre à 11h 44 les femmes travaillent gratuitement

Pourquoi le #3novembre11h44 ?

Eurostat, organisme de statistiques de l’Union Européenne, a actualisé les chiffres concernant la différence de la moyenne horaire brute de rémunération entre femmes et hommes, tous secteurs économiques confondus (industrie, construction et services, à l’exception de l’administration publique). L’organisme vient de publier les chiffres en se basant sur l’année 2015 : les femmes gagnent 15,8% de moins que les hommes. Nous avons adapté ce rapport au nombre de jours ouvrés en 2017 (253), ce qui nous a donné 39,658 jours ouvrés. Cette méthode nous a ainsi permis d’arriver à la date du 3 novembre 2017 à 11h44 et 9,7 secondes.

Il y a un recul de l’égalité salariale en France. Cet écart de rémunération est plus important que celui de la dernière étude d’Eurostat (données de 2010). Les femmes ne travaillent plus « bénévolement » à partir du 7 novembre 16h34 comme l’année dernière mais quatre jours plus tôt.

D’autres modes existent pour calculer ces inégalités.

Pour marquer l’événement, Les Glorieuses ont lancé une pétition en ligne et un hashtag : #3Novembre11h44. Plusieurs facteurs expliquent ces inégalités salariales, selon une étude des Glorieuses : « La sphère privée influe sur la sphère publique, une répartition genrée au niveau des études supérieures, des métiers et des postes à responsabilité une internalisation des stéréotypes, des inégalités devant les négociations salariales. 

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« Ouvrir la voix » : faire entendre les femmes noires de France

— Par Julia DUMONT —

Dans son documentaire « Ouvrir la voix« , Amandine Gay interroge 24 femmes noires sur leur identité. La réalisatrice souhaite constituer une archive sur la condition des femmes noires en Europe au XXIe siècle.

Pendant deux heures, ces femmes racontent la manière dont elles ont découvert qu’elles étaient noires, les remarques salaces sur leur sexualité, la pression de la communauté noire pour répondre à certains canons de beauté ou encore les discriminations à l’éducation et à l’embauche. Le résultat est un documentaire fort et touchant, au cinéma depuis le 11 octobre.

France 24 : Quelle était votre intention en réalisant ce documentaire ?

Amandine Gay : Mon objectif était de réaliser un documentaire qui tienne lieu d’archive. Quand j’étais plus jeune, j’étais très critique envers les [femmes noires françaises] plus âgées. Je leur reprochais de ne nous avoir rien laissé. Quand on regarde le Black feminism [féminisme noir] américain, à partir des années 1970, il y a une explosion de livres. En France, les filles noires, si elles ne sont pas anglophones, n’ont pas accès à des écrits de femmes noires sur leur expérience, leur histoire.

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Parité : les progrès mondiaux de ces 10 dernières années marquent un coup d’arrêt en 2017

Régression : en 2017, les progrès mondiaux enregistrés ces dix dernières années en matière de parité des genres marquent un coup d’arrêt

• Une mauvaise année après une bonne décennie : le Rapport mondial 2017 sur la parité entre hommes et femmes révèle que le fossé entre les genres dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la politique et de l’emploi se creuse pour la première fois depuis le début des statistiques, en 2006.

• À l’heure où 68 % du fossé entre les genres est aujourd’hui comblé à l’échelle de la planète, le renversement de la tendance étant mû par la baisse de l’égalité des genres sur le lieu de travail et en matière de représentation politique.

• Certains pays, dont la France et le Canada, ont réalisé de grands pas vers la parité au cours de l’année écoulée. L’Islande peut s’enorgueillir d’être la nation la plus avancée en termes d’égalité hommes-femmes, tandis que les États-Unis perdent quatre points pour tomber à la 49è place
 place de l’Indice mondial de l’écart entre les genres.

• Accédez à l’intégralité du rapport, avec les infographies, les vidéos et bien plus encore en cliquant ici.

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Carte grise : toutes les démarches en ligne à partir du 6 novembre 2017

Vous souhaitez refaire votre carte grise ou simplement modifier l’adresse mentionnée dessus ? Vous achetez un véhicule d’occasion ? À partir du 6 novembre 2017, toutes les démarches de certificat d’immatriculation (ex carte grise) se feront en ligne et non plus aux guichets des préfectures.

Pour effectuer ces démarches dans les meilleures conditions, il vous faut donc être équipé d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone, d’une connexion internet et d’un dispositif de copie numérique (scanner, appareil photo numérique…).

À partir de là, vous devrez soit créer un compte sur le site internet de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) , soit utiliser votre connexion France connect sachant que certaines démarches nécessiteront obligatoirement de passer par France connect.

Comme cela est possible actuellement en cas d’immatriculation d’un véhicule neuf par exemple, vous pourrez continuer à passer par un professionnel de l’automobile habilité pour effectuer certaines démarches à votre place.

Attention :

Si vous n’êtes pas équipé ou si vous éprouvez des difficultés dans l’usage de ces nouveaux outils numériques, des points d’accueil seront mis en place en préfecture où des médiateurs pourront vous aider dans vos démarches en ligne.

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« Mon quotidien est proche de celui d’un médecin » : à quoi ressemble le métier d’exorciste ?

— Par Lison Verriez —

Les yeux déments et le visage en sang, une petite fille éructe des insultes à un prêtre, se déplace à quatre pattes, crache du sang et vomit de la bile. Qui n’a pas tremblé devant la vision de Regan MacNeil, cette petite-fille possédée par le démon dans le film L’Exorciste de William Friedkin ? Un spectacle terrifiant, pourtant loin de la réalité rencontrée par les prêtres exorcistes. Certains ont accepté de raconter leur quotidien à franceinfo.

Loin de l’image du prêtre en croisade contre les démons, armé d’un crucifix, d’une Bible et d’eau bénite, « mon quotidien ressemble plutôt à celui d’un médecin », constate Georges Berson, l’un des deux prêtres exorcistes exerçant en Ile-de-France. Difficile d’imaginer les prêtres de L’Exorciste passer la journée au téléphone, à convenir de rendez-vous dans un bureau de la paroisse. Le tout, entouré d’une équipe de fidèles et de sœurs, chargée d’écouter et organiser les rencontres.

Et pourtant… « L’exorciste qui travaille seul ? Non, ça n’existe pas. C’est fait au grand jour, en équipe et c’est gratuit », explique un jeune prêtre exorciste fraîchement nommé, qui a souhaité garder l’anonymat.

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« Viens chez moi, j’habite chez un fantôme » : enquête sur les maisons hantées

— Par Marie-Adélaïde Scigacz —
Du Nord à la Bretagne, j’ai passé quelques jours et quelques nuits avec des victimes de phénomènes étranges et des « enquêteurs du paranormal » qui tentent de les aider. Et, oui, il m’est arrivé de claquer des dents.
« Ils se prennent en photo devant, comme si c’était le château de Dracula »

«Hé, je sais ! On devrait ouvrir une buvette devant chez eux ! On se ferait pas mal d’argent. » A l’entrée d’un bistrot vide, tout près de la place où se dresse un modeste monument aux morts, deux hommes plaisantent. L’un d’eux vit à 500 m de là, tout près de « la » maison hantée de Villers-Outréaux (Nord). La scène se déroule début septembre. Au cœur de l’été indien, la petite ville de quelque 2 150 âmes, première étape de mon enquête, commence à se lasser de voir journalistes et curieux se presser dans ses rues paisibles pour « la voir ».

« Vous savez où se trouve la maison ? » demande-t-on désormais, en baissant la vitre de notre voiture.

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Le choix délicat des musiques au crématorium

— Par Thierry Dubillot —

La musique accompagne tous les moments de la vie, mais aussi celui de la mort. Au moment de l’ultime au revoir, tous les styles de morceaux sont diffusés. Pas seulement les classiques.

Choisir une musique pour une cérémonie au crématorium n’est pas un acte anodin. Généralement ce sont les familles qui apportent des chansons et morceaux appréciés par le défunt. Fabrice, maître de cérémonie au crématorium de La Roche-sur-Yon en Vendée depuis onze ans, a entendu de tout.

Lire aussi : Crémation : ce qui se passe derrière la vitre

Quatre temps

Pour bien comprendre, quatre temps composent une cérémonie au crématorium. L’entrée de la famille, qui se retrouve autour du cercueil ; le recueillement, quand le maître de cérémonie invite les personnes présentes à penser au défunt ; le geste d’hommage, durant lequel les personnes présentes s’approchent du cercueil et enfin la fermeture des portes, où le cercueil disparaît à la vue de tous.

Quatre temps, quatre morceaux de musique. « Si les familles n’ont rien prévu, nous pouvons proposer de la musique classique, qui convient dans ces circonstances, comme l’Adagio d’Albinoni ou l’Ave Maria de Gounod, commente Fabrice.

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« Contribution à la description des particularités lexicales du français régional des Antilles » et autres nouveautés

Etude d’un corpus de littérature contemporaine : le roman L’Homme-au-Bâton (1992) de l’auteur antillais Ernest Pépin

Teodor-Florin Zanoaga

Coll. Langue et parole – Recherches en Sciences du Langage

Cet ouvrage veut contribuer à l’étude des régionalismes lexicaux de l’aire caraïbe, un domaine de la lexicographie francophone peu exploré jusqu’à il y a quelques années, à travers un corpus de littérature guadeloupéenne contemporaine. Ce texte s’adresse non seulement aux linguistes, mais aussi aux passionnés de littérature antillaise.

348 pages • 36 euros• novembre 2017

EAN : 9782343104607

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Les cimetières sont des lieux laïcs

Il y a lieu de distinguer l’espace public et l’espace privé qui se résume aux concessions. Sur les pierres tombales de celles-ci :

– les emblèmes ou signes religieux peuvent y être apposés comme les croix, statuettes, autres (article L2223-12 du code général des collectivités territoriales),

– les plaques, épitaphes et inscriptions autres que la plaque disons d’état-civil du ou des défunts (nom, prénom, dates de naissance et de décès), doivent faire l’objet d’une autorisation du maire (article R2223-8 du code général des collectivités territoriales). En général, les maires accordent cette autorisation, après s’être assurés l’absence de trouble public et le respect dû aux lieux.

Dans l’espace public du cimetière, passages inter-tombes compris, tous signes, emblèmes et statues sont interdits par l’article 28 de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat. Alors pourquoi, il en existe dans tous les cimetières ? Parce qu’ils ont été implantés avant l’application de la loi de 1905 ou font l’objet de tolérance des élus locaux au nom des traditions et du laxisme.

On l’oublie mais les cimetières sont des lieux laïcs depuis la loi du 14 novembre 1881 codifiée aux articles L2213-7 et L2213-9 du code général des collectivités territoriales.

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« L’art humain est le petit-fils de Dieu » ( Citation de Dante )

Par Roalnd Tell —

La Martinique aime-t-elle l’art ? Le Conservatoire des Arts attend toujours sa deuxième pierre, quelque part à Fort-de-France. Hélas, il en va ici différemment de ce qui est à créer, et de ce qui est l’action de créer ! Voilà près de trente ans, que le projet en question attend de venir à l’existence. Si l’art relève du faire, la politique ne relève guère de l’agir. Aujourd’hui, à la Martinique, ne se nourrit-elle pas uniquement de projets, sans jamais produire d’œuvre propre ? Alors, le Conservatoire des Arts continue d’habiter dans l’esprit collectif, tel un mirage, auquel se livrent, d’année en année, les artistes martiniquais. Tout cela est vrai pour la peinture, la sculpture, l’architecture, mais aussi, en général, pour la culture et l’histoire. Où se trouve ici, pays natal du chantre de la négritude, quelque Mémorial Act, susceptible de rendre témoignage de notre mémoire collective ?

Aucune oeuvre de maçonnerie, aucun marbre de haute postérité, parfois même aucune statue, ne veillent aujourd’hui sur les heures et sur les temps de notre vie humaine. Comment questionner l’histoire, autrement que dans les livres ?

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Que fait-on pour la santé de notre population ?

— Par Florent Grabin de l’association écologique PUMA —

La santé publique peut être définie de diverses manières. En effet, on peut la présenter comme l’étude, des déterminants physiques, psycho-sociaux et socio-culturels de la santé de la population, d’une part ; d’autre part, comme des actions en vue d’améliorer la santé de la population ; ou encore, comme une activité organisée de la société visant à promouvoir, à protéger, à améliorer et, le cas échéant, à rétablir la santé de personnes, de groupes ou de la population entière.

Qui n’a pas dans sa famille, dans ses relations diverses, une personne victime de maladie, qui vit très difficilement un cancer ; ou est malheureusement décédée après de longues souffrances ?

Pour répondre à cette inquiétude, P.U.M.A. s’est fait accompagner de scientifiques et autres intervenants spécialisés dans le domaine médical et dont la renommée internationale n’est plus à démontrer. À notre demande, certains se sont rendus en Martinique et se sont faits traiter de tous les noms d’oiseaux, pour avoir tenté de nous montrer d’où venait notre mal.

Aujourd’hui où en sommes-nous ?

Tous les rapports scientifiques sont là pour attester que notre population n’est pas en bonne santé et nous continuons à organiser des rencontres pour faire l’état des lieux de cette situation, en conviant assez souvent, différentes associations comme faire valoir pour conforter nos œuvres ; mais, la morbidité et la mortalité continuent à progresser avec leur cortège exponentiel de victimes.

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Parutions : nouveautés du 30 octobre 2017

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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#Me Too, dans la vraie vie – Guadeloupe

Dimanche 29 octobre 2017 à 14h Pointe-à-Pitre

Des rassemblements sont organisés ce dimanche dans plusieurs grandes villes françaises, pour que la condamnation du harcèlement aille au-delà des réseaux sociaux.

« Dimanche 29 octobre, #MeToo sortira du web 2.0 pour aller à la rencontre de la vraie vie. » Sur son blog, la journaliste française Carole Galand a lancé, il y a dix jours, l’idée d’une mobilisation dans la rue pour que la condamnation du harcèlement ne s’arrête pas à des mots sur les réseaux sociaux.
« J’ai pensé qu’il fallait faire de ce mouvement plus qu’un hashtag, explique-t-elle. Tout le monde n’est pas sur les réseaux sociaux, notamment les anciennes générations, qui ont comme nous des histoires à raconter. »

Le mot-dièse #MeToo (« Moi aussi ») s’est répandu sur les réseaux avec l’affaire Harvey Weinstein. En France, #balancetonporc a aussi été beaucoup repris par des femmes souhaitant partager leur expérience.

À la question « à quoi peut servir cette manifestation », Carole Galand répond sur son blog :

«À au moins une chose, je l’espère du fond du cœur : à ouvrir les yeux des hommes qui se disent respectueux des femmes, scandalisés de découvrir (de découvrir ???

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Bordeaux dans les méandres de son passé négrier.

La polémique resurgit régulièrement. Une statue qu’on déboulonne, une enseigne qu’on retire, un nom de rue qu’on interroge… Et de part et d’autre de l’Atlantique, la question de la mémoire de l’esclavage et du commerce triangulaire toujours vive et encombrante. À Bordeaux, qui a bâti sa richesse sur le négoce avec les Antilles, cette histoire a encore bien du mal à s’afficher dans l’espace public. Et les liens entre la municipalité et les fortunes locales n’arrangent rien.

Hugues Martin bout rien que d’y penser.  » J’en ai plus que des boutons.  » Onze ans que ça gratte. À l’époque du  » scandale « , survenu le 10 mai 2006, première Journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage, il est maire de Bordeaux par intérim – condamné dans l’affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris, Alain Juppé a posé ses casseroles au Québec. À ce titre, c’est à lui, l’ex-premier adjoint, qu’incombe la tâche d’organiser les célébrations. Hugues Martin a rendez-vous avec l’Histoire. Ce n’est pas tous les jours, alors autant faire les choses bien. Il commande une plaque dont le texte indique sobrement que  » la Ville de Bordeaux honore la mémoire des esclaves africains déportés aux Amériques au mépris de toute humanité « .

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« Les sensibilités religieuses blessées », un ouvrage de Jeanne Favret-Saada

Depuis la parution des Versets sataniques de Salman Rushdie en 1988, nous nous sommes habitués aux accusations islamiques de blasphème contre des productions artistiques, ainsi qu’aux redoutables mobilisations qui les accompagnent. Or elles ont été préparées, dans l’Europe et les États-Unis des années 1960 à 1988, par celles de dévots du christianisme (dont parfois leurs Eglises) contre des films dont ils voulaient empêcher la sortie. Ils en ont successivement visé quatre, qui font aujourd’hui partie du répertoire international : Suzanne Simonin, La Religieuse de Diderot (Jacques Rivette, 1966) et Je vous salue, Marie (Jean-Luc Godard, 1985) ; Monty Python : La vie de Brian (1979) ; et La Dernière tentation du Christ (Martin Scorsese, 1988).
En se fondant notamment sur des archives inédites, ’Jeanne Favret-Saada propose une suite de récits qui relatent les ennuis de chacun d’entre eux, et la modification progressive de l’accusation de « blasphème » en une « atteinte aux sensibilités religieuses blessées ». Ce sont autant de romans vrais, qui retracent à eux tous un moment unique de l’histoire de la liberté d’expression.
EAN : 9782213671093
EAN numérique : 9782213673172
Code article : 3634953
Sciences humaines
Parution : 06/09/2017
544pages
Format :153 x 235 mm

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Harcèlement de rue. Faut-il une loi spécifique?

— Par Nadège Dubessay —

Faut-il, comme le propose Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’égalité, une loi spécifique sur le harcèlement dans la rue, différente des textes qui existent déjà ? Faut-il le distinguer des agressions sexuelles au travail ou au domicile ? Ou le gouvernement, ainsi, ne se défausse-t-il pas dans le débat ouvert par les témoignages de milliers de femmes ? Quitte, une nouvelle fois, à montrer du doigt « les quartiers difficiles »…
Du jamais-vu. Depuis début octobre, l’affaire Weinstein provoque une onde de choc et a déclenché une libération spectaculaire de la parole sur les réseaux sociaux, aux États-Unis et ailleurs. Des milliers de femmes victimes de harcèlement, d’agressions, voire de viol, témoignent. Des paillettes d’Hollywood à la rue, aucun milieu, aucun espace n’est épargné. Et le scénario est souvent le même. Ce que la société avait longtemps réprouvé mais toléré devient inacceptable. Pourquoi maintenant ? « Parce que ça finit par s’accumuler ! » tempête la sociologue Marie Duru-Bellat, auteure de « la Tyrannie du genre » (1). « Au travail, le problème était identique au début du siècle dernier, dans les usines.

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À propos de l’écriture inclusive

Déclaratipon de l’Académie Française sur l’écriture dite « inclusive » adoptée à l’unanimité de ses membres dans la séance du jeudi 26 octobre 2017

Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs.

Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures.

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