Catégorie : Sciences Sociales

Violences infligées aux femmes : « Nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie »

Tribune. Un collectif de 100 personnalités demande au président d’augmenter le budget alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes.

Samedi 25 novembre, Emmanuel Macron l’a juré, les femmes seront bien la grande cause nationale de son quinquennat. Il a également annoncé son plan d’action pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Un discours qui se voulait symboliquement fort et promeut plusieurs mesures nouvelles, telles dix unités de psycho-traumatologie dans les centres hospitaliers ou l’augmentation des délais de prescription pour les mineurs, et reprend également des mesures existantes, comme la formation des professionnels (inscrite dans la loi depuis 2014), l’interrogation des pratiques des professionnels de santé (protocole du 5 novembre 2014) ou l’arrêt des bus de nuit à la demande (juillet 2015). Sauf que ces mesures ne sont accompagnées d’aucun financement supplémentaire.

Le budget du secrétariat d’Etat sera « sanctuarisé à son plus haut niveau », 30 millions d’euros. En 2017, il était de 29,81 millions d’euros. Les féministes mesurent l’effort sans précédent… Les crédits interministériels dédiés à l’égalité femmes-hommes passent de 400 millions à 420 millions d’euros.

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La Martinique et la Catalogne

— Par Michel Herland —

À l’exception des Écossais, les responsables politiques de tous bords condamnent à qui mieux mieux les aspirations des Catalans à l’indépendance. Que les chefs d’État européens et le président de leur Conseil se montrent opposés à une telle volonté d’émancipation se comprend aisément : ils redoutent qu’une Catalogne indépendante n’encourage des mouvements séparatistes à l’intérieur de leurs propres frontières. Les États centralisés sont hostiles par nature à une autonomie un tant soit peu poussée ; même les États fédéraux (comme l’Allemagne) n’ont aucune envie que leur territoire se réduise, ni même de déléguer à l’échelon inférieur davantage de compétences que celles qui sont déjà les siennes. La règle, en l’occurrence, est simple : nul ne souhaite la diminution de ses pouvoirs. En France, l’enchevêtrement des compétences entres les différents niveaux de la puissance publique (départements, régions, État, pour s’en tenir à quelques-uns !) illustre bien l’impossibilité d’une véritable décentralisation dans un pays dont la tradition est à l’opposé. Ainsi, alors que la construction et l’entretien des bâtiments des établissements d’enseignement sont de la compétence des autorités locales, le ministère de l’Éducation « nationale » demeure une administration tentaculaire (le « mammouth ») et toute puissante.

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CTM : les appels au secours en direction du Préfet

— Par Yves-Léopold Monthieux —
La récente intervention de la police nationale pour dégager les locaux de la CTM occupés par des grévistes vient illustrer une réflexion que j’avais soumise aux lecteurs martiniquais en 2 ou 3 tribunes. Celles-ci m’avaient été inspirées par 2 déclarations de chefs de partis indépendantistes, le PALIMA et le MIM.
Alors que, autour de l’année 2000, les partis indépendantistes se ralliaient sans le dire à l’idée d’autonomie, Francis Carole déclarait qu’il n‘était pas possible d’envisager l’autonomie sans les pouvoirs de police et de justice. Ces propos avaient paru incohérents à certains. On pouvait également penser, de la part d’un indépendantiste, à une note de réserve destinée à atténuer son rétropédalage idéologique. Pour ma part, j’avais trouvé de la pertinence dans cette déclaration qui, par ailleurs, à l’aune de l’exemple de la région autonome de Catalogne, pouvait parfaitement se concevoir. En effet, la province autonome d’Espagne a sa propre police et sa propre justice.
La seconde déclaration, qui conforte la précédente, fut celle du président de la région Alfred Marie-Jeanne qui, alors que s’enlisait une grève sur le port, déclara à la télévision qu’il ne serait pas celui qui demanderait au préfet de donner de la troupe.

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En France le salaire des hommes est 31% supérieur à celui des femmes

En 2015, les femmes ont gagné un quart de moins que les salariés masculins.

L’écart salarial entre hommes et femmes reste conséquent dans l’Hexagone, selon une étude de l’Insee portant sur les revenus salariaux de 2015 parue ce vendredi.

17 740 euros nets par an pour les femmes, contre 23 260 euros pour les hommes. En 2015, les femmes salariées ont eu en moyenne une rémunération inférieur de 24% à celle de leurs collègues masculins. C’est le triste constat que révèle une étude de l’Insee publiée ce vendredi.

[1 – (17 740 / 23 260)] X100 = 24 =>

[(23 260 / 17 740) – 1 ] x 100 = 31

LIRE AUSSI >> L’égalité salariale entre femmes et hommes évolue « beaucoup trop lentement »

Deux facteurs expliquent cette différence: des salaires moyens moins élevés et un temps de travail moyen moins important. Ainsi, l’écart de revenu salarial moyen entre femmes et hommes s’explique pour plus des deux tiers par des écarts de salaire en équivalent temps plein (EQTP) et pour moins d’un tiers par des différences de volume de travail.

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« Macron, les femmes et l’Afrique : un discours de sélection sexuelle et de triage colonial »

— Par Elsa Dorlin —

La philosophe Elsa Dorlin répond au président français sur sa rhétorique « féministe », qu’elle estime douteuse, et sur ses préjugés sur la surnatalité du continent.

Les propos sur la natalité en Afrique tenus par Emmanuel Macron lors du sommet du G20 à Hambourg, le 8 juillet, ont été quasi unanimement qualifiés de racistes. Le président français s’est-il ressaisi au Burkina Faso le 28 novembre ? Non, il a sciemment abordé de nouveau le sujet, sous une autre forme, et il s’agit ici de comprendre pourquoi ; pourquoi aurait-il été trop coûteux de renoncer à parler des « femmes africaines », qui ne sont qu’un butin rhétorique cher à la politique française ?

Les termes utilisés à Hambourg par le chef d’Etat pour appréhender cette question étaient marqués d’un passé impérial qui continue d’imposer l’ordre du discours sur « l’Afrique ». En parlant de « défi civilisationnel », Emmanuel Macron comprenait les enjeux de la « transition démographique » et, en la matière, il rendait hommage à l’un de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy, qui, dans l’amphithéâtre de la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar, s’était senti totalement légitime d’expliquer à « l’homme africain » comment s’extraire du temps cyclique de la nature, où il n’y a pas de place ne serait-ce que pour « l’idée du progrès ».

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Un cynisme indécent !

— Par Robert Saé —
«Discours fondateur!», « Propos prudents et habiles », « Il a tendu la main au Ghana », etc. la flagornerie a été sans limite à l’occasion de la tournée du Président Français en terres africaines. Il a fallu que les dénonciations fusent sur les réseaux sociaux pour que les médias se résignent à évoquer le départ du Président Burkinabé pendant le discours d’Emmanuel MACRON. Même là, ce qui relève de la faute diplomatique et de la suffisance colonialiste s’est trouvé paré de qualités : « nouveau style lié à sa jeunesse, à sa franchise et à sa modernité ! ». Lors du discours du Président Français face aux étudiants à Ouagadougou, les images d’applaudissements ont opportunément permis d’éclipser les contestations à l’intérieur ; les manifestations significatives des mouvements citoyens dénonçant la politique de la France, à l’extérieur, n’ont pas fait l’objet de reportages. Tout juste quelques images accompagnées de phrases lapidaires du style «  des opposants se sont faits entendre de façon violente ».
Mais écoutons cette déclaration inqualifiable du Président Français que ses médias ont cherché à banaliser :
« Qui sont les trafiquants ? Ce sont les Africains mon ami (…) Arrêtez de dire que le problème c’est l’autre !

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Journée Mondiale de Lutte contre le Sida : 1er décembre 2017

Chaque année, la communauté internationale commémore la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre. Cette journée est l’occasion de rendre hommage à celles et ceux qui ont perdu la vie à cause du virus, de communiquer notre engagement continu à aider les personnes infectées par le VIH oet celles à risque, et de rendre également hommage au personnel soignant, et aux familles, amis et communautés qui les soutiennent.

Le droit à la santé, c’est le droit de chacun de jouir du niveau de santé physique et mentale le plus élevé que l’on peut atteindre, inscrit dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966. Il inclut le droit de chacun, y compris des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus, à la prévention et au traitement des problèmes de santé, le droit de prendre ses propres décisions concernant sa santé et le droit d’être traité avec respect et dignité et sans discrimination.

Chaque personne a droit à la santé, quels que soient son identité et son lieu de résidence, et ce droit dépend également d’installations sanitaires et d’un logement adéquats, de l’accès à une alimentation nutritive, de conditions de travail saines et de l’accès à la justice.

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Le VIH/SIDA

Signes possibles : A partir de 15 jours après la contamination : fièvre, éruption cutanée, fatigue, diarrhée, puis ces signes disparaissent. Quelques mois à quelques années après la contamination, après une longue phase sans signe apparent, ces symptômes réapparaissent (ils témoignent de l’affaiblissement immunitaire).

Diagnostic : par un prélèvement de sang (auto-test vendu en pharmacie, prise de sang, test rapide de dépistage et d’orientation)

Complications graves : évolution possible vers le sida ; atteinte du nouveau-né si la mère est infectée et non traitée.

Traitement : à ce jour, aucun traitement n’élimine le virus VIH. On ne peut donc pas en guérir. Mais on peut bloquer l’évolution de l’infection en associant plusieurs médicaments. Aujourd’hui les traitements du VIH sont à vie. S’ils sont bien suivis, ils permettent aux personnes séropositives de mener une vie presque normale, de travailler, d’avoir une vie amoureuse, des projets, des enfants.

Pas de vaccin

VIH et Traitement Post-Exposition (TPE)

En cas de rapport non ou mal protégé, il existe un traitement d’urgence pour se protéger du VIH/sida appelé traitement post-exposition. Il dure 4 semaines et réduit considérablement le risque de contamination.

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Le nombre de cas de SIDA a augmenté en 2016 dans la Caraïbe

Caraïbes

En 2016, il y avait 310 000 [280 000 – 350 000] personnes vivant avec le VIH dans les Caraïbes,

En 2016, il y avait selon les estimations 18 000 [15 000 – 22 000] nouvelles infections par le VIH dans la région,

Dans les Caraïbes, 9400 [7300 – 12 000] personnes sont mortes de maladies liées au sida en 2016,

– Entre 2010 et 2016, le nombre de décès liés au sida dans la région a chuté de 28 %,

La couverture thérapeutique en 2016 était de 52 % [41 – 60 %] chez les personnes vivant avec le VIH dans les Caraïbes,

Il y avait moins de 1000 [< 1000 – 1000] nouvelles infections par le VIH chez les enfants dans les Caraïbes en 2016,

  • Lire aussi Sur Martiniqque 1ère: Le nombre de cas de SIDA a augmenté en 2016 dans la Caraïbe

Se protéger des Infections Sexuellement Transmissibles ( IST )

Les IST ne sont pas une fatalité, il existe des gestes simples pour les éviter et stopper leur transmission.

1/Pour se protéger et protéger l’autre, utiliser un préservatif pour chaque rapport sexuel et avec chaque partenaire dont on ne connaît pas le statut en termes de contamination par le VIH ou les autres IST.

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Peau blanche et masque noir ….

Par Roland Tell —

Le surréalisme politique, à la tête de la Collectivité Territoriale de la Martinique, a rompu avec toute raison idéologique, à travers l’alliance nationale-droitiste. En même temps, la politique est devenue, pour le Président de la Collectivité, un pur instrument de culte de la personnalité, et de prospection électorale. Elle est de plus en plus mise au service de toutes les ambitions personnelles de celui qui se croit, dans les puissances sauvages de l’inconscient, le « Président des Martiniquais », ou le « Président de la Martinique ».

En effet, son élection à la tête de la Collectivité a créé une névrose institutionnelle, une mise en liberté totale, à l’abri de tout contrôle démocratique, de toute activité directrice de l’intelligence politique, où l’on se croit autorisé à licencier par automatisme psychique de patron d’habitation esclavagiste, à se calfeutrer dans la Caverne de Plateau Roy, lors des assemblées dites plénières, sous la garde de gros bras, armés de molosses aux crocs puissants. C’est là le rejet de toute raison politique, c’est une totale rupture avec la démocratie, c’est enfin le lâchage des puissances infinies de l’irrationnel, au sein même du Conseil Exécutif, et sur les bancs des élus majoritaires, où des servants et des suivants s’activent aux chantiers de la démagogie.

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Glyphosate : les leçons d’un scandale européen

— Par Jean-Jacques Régibier  —

Tandis que les réactions scandalisées à la ré-autorisation du glyphosate se multiplient, le vote des Etats membres, lundi, met à nu le fonctionnement d’une Union européenne soumise aux intérêts des multinationales, et qui fait fi aussi bien de l’avis de ses citoyens, que de leur santé.

Le vote du glyphosate, après celui du CETA, sera-t-il le vote de trop, celui qui va mettre à mal durablement, la crédibilité déjà bien entamée d’une Union européenne réduite à défendre becs et ongles les intérêts privés d’une multinationale dont on sait qu’elle a dépensé des fortunes en lobbying, pour forcer une décision qui lui attribue aujourd’hui l’un des marchés les plus juteux du siècle ?

Lire aussi : Le glyphosate prolongé pour 5 ans par l’Union européenne

Lire aussi : Glyphosate : un composant cancérigène vendu en Martinique dans les produits domestiques

A écouter les réactions de colère qu’a suscité le vote prolongeant pour 5 ans l’autorisation d’emploi du glyphosate, beaucoup le pensent.

« En accordant un sursis supplémentaire à Monsanto, Bayer et compagnie, la Commission européenne balaie le principe de précaution et la santé du revers de la main, » dénoncent ensemble les ONG « Générations futures », « Foodwatch » et « la Ligue contre le Cancer », qui remarquent que pourtant « tout convergeait vers une interdiction : la pression des citoyens qui réclamaient la sortie du glyphosate, de nombreuses organisations dont des associations d’anciens agriculteurs malades, des députés français et européens, le scandale des Monsanto’s Papers, la polémique autour de l’évaluation scientifique, etc… »

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Grève du PNRM : deux communiqués et les derniers développements

Communiqué CDMT et CGTM du PNRM.                    

Le communiqué du président de l’exécutif de la CTM ne fait que jeter de l’huile sur le feu d’un conflit de 45 jours au PNRM. Ce que Mr Marie-Jeanne appelle l »invasion » de la CTM par les salariés et leurs syndicats n’est que l’entrée dans l’enceinte publique de la CTM pour tenter d’obtenir une rencontre avec des responsables de la CTM compte tenu du refus par monsieur Boutrin de toute médiation pour sortir du conflit.

Après une journée de réclamation d’un interlocuteur notre camarade Philippe Pierre-Charles a été reçu par un élu : Mr F. Carol, le DGS : Mr Mercan et un avocat : Mr Edmond-Mariette.

Aucun accord n’est sorti de cette rencontre. La CTM refuse l’annulation du licenciement du DGS au profit d’une future rencontre avec le président de l’exécutif en personne en vue d’un autre poste, refuse l’intervention de l’ARACT pour aider au rétablissement d’un climat de travail apaisé au PNRM au profit d’un éventuel organisme dont nous ne savons rien et renvoie les garanties réclamées pour un management humain du personnel à une rencontre ultérieure de Alfred Marie-Jeanne avec Louis Boutrin.      

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La transition énergétique : Sommes-nous prêts ?

— Par  Florent Grabin, président de l’association PUMA —
La transition énergétique désigne une modification structurelle profonde des modes de production et de consommation de l’énergie. C’est l’un des volets de la transition écologique. Elle résulte des évolutions techniques, des prix et de la disponibilité des ressources énergétiques, mais aussi d’une volonté politique des gouvernements et des populations, entreprises, etc. qui souhaitent réduire les effets négatifs de ce secteur sur l’environnement.
La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) publiée au Journal Officiel du 18 août 2015, ainsi que les plans d’action qui l’accompagnent visent à permettre à la France de contribuer, plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique et à la préservation de l’environnement, ainsi de renforcer son indépendance énergétique, tout en offrant à ses entreprises et ses citoyens, l’accès à l’énergie à un coût compétitif.
En Martinique, nous avons différents plans qui ont été mis en place, donnant lieu à de très nombreuses manifestations, pour tenter d’interdire ces programmes et dans le même temps, ce sont ces mêmes personnes qui réclament en permanence, l’arrêt du fossile et le respect de la transition énergétique.

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Que les trafiquants d’êtres humains soient interdits de séjour dans l’U.E !

Le CNMHE propose que la France prenne l’initiative de porter au niveau européen un projet d’interdiction de séjour, sur le territoire communautaire, de toute personne ayant profité du trafic d’êtres humains.

—Communiqué de presse du CNMHE —

Dénoncer la traite et l’esclavage colonial, commémorer leurs abolitions, c’est aussi rester vigilant face aux formes contemporaines de mise en servitude de l’être humain et poursuivre le combat en faveur des droits de l’Homme. La situation actuelle en Libye nous rappelle cette sombre réalité et exige une mobilisation en conséquence. Les images de vente aux enchères d’esclaves en Libye mettent sur le devant de la scène médiatique l’obscénité et l’actualité de l’esclavage. La route de la traite transsaharienne est toujours empruntée par de nouveaux marchands du commerce infâme. Les migrants, qui souhaitent échapper à la guerre ou à la misère, sont pris dans la nasse libyenne, tant il est devenu difficile de quitter ce pays pour l’Europe.
Le CNMHE a pour mission d’éclairer l’action publique sur l’histoire et la mémoire de l’esclavage et de dénoncer les formes d’esclavage moderne. Aujourd’hui, selon l’ONU, 21 millions de personnes subissent le travail forcé.

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Parutions : nouveautés du 25 novembre 2017

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dot

atur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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La re-étatisation ou l’autonomie à rebours

— Yves-Léopold Monthieux —
Dans sa lettre adressée récemment au président de la république, où il avait dit son souci de voir disparaître toutes les dépendances, usant ainsi des mots de l’indépendantisme pour dire sa volonté d’autonomie, Serge Letchimy avait dit vouloir que soit mis de l’ordre dans le vocabulaire utilisé pour définir les rapports entre la France et ses territoires éloignées, la Martinique, en particulier. Plusieurs vocables avaient été cités, comme « outre-mer » ou « métropole » qu’il fallait éradiquer. Le député martiniquais s’inscrivait ainsi dans une conception nombriliste, sans trop s’attarder sur ce que pourrait penser d’autres territoires français d’outre-mer qui ont des préoccupations autres que de nature sémantique. La Martinique aurait donc vocation à se retrouver plutôt au centre qu’à la périphérie, d’où le caractère horripilant, aux yeux de certains, des expressions décriées. Métropole ? Oui, à la rigueur, mais c’est elle qui serait accrochée à la Martinique, pas le contraire. Et outre-mer n’aurait qu’un sens : vu de la Martinique.
On sait ce que cette tentation centraliste, qui a pu être partagée par d’autres partis nationalistes, coûte à la Martinique, notamment dans ses rapports avec la Guyane et la Guadeloupe, et même avec d’autres pays de la Caraïbe, qui, tous, n’y voient qu’arrogance à nos comportements.

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Le tabou de la traite négrière arabe

— Par Karim Akouche, écrivain algérien, auteur de La Religion de ma mère, roman, éd. Écriture (groupe L’Archipel), octobre 2017 —

La traite négrière est triple : l’occidentale (la plus dénoncée), l’intra-africaine (la plus tue) et l’orientale (la plus taboue). On y dénombre plus de 40 millions d’esclaves. La plus longue, la plus constante aussi, est l’orientale. A-t-on le droit de le dire ? A-t-on la liberté de l’écrire sans se faire taxer de néocolonialiste ?

Que les révolutionnaires de canapé soient rassurés ! Je ne recycle pas les clichés de Saint-Arnaud. Je ne repasse pas les chemises de Cavaignac ou les culottes de Bugeaud. Je ne suis pas atteint du syndrome du colonisé. Je ne suis pas non plus rongé par la haine de soi ou je ne sais par quel autre complexe.

Entre le Moyen Âge et le XXe siècle, les Arabes et les Ottomans ont vendu plus de 17 millions. C’est un fait. Ils approvisionnaient en zengis aussi bien les foyers des familles influentes arabes et turques, les palais, les souks, les fermes, les champs et les harems que les terres sous contrôle musulman à l’époque, comme la Péninsule Ibérique, l’Andalousie, la Sicile, les Balkans.

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« Le geste de la Lybie met à nu nos échec »

La situation en Libye n’a pas fini d’indigner les africains, au rang desquels des intellectuels. Et parmi eux, l’écrivain et ancien ministre de la culture, Makhily Gassama qui a fait une analyse lucide de la situation pour en tirer  la conclusion selon laquelle: «Ce qui se passe en Libye n’est qu’une répétition d’un passé sans gloire, un passé triste et ignoble ». Et de renchérir : «le geste de ce pays membre de l’Union Africaine, est un signe précieux : il met à nu nos échecs ». Dans cet entretien accordé à Sud, il déclare que ce n’est pas «la cruauté de l’Afrique arabe qui l’émeut”, mais «c’est l’indifférence coupable de nos chefs d’Etat et de nos organisations sous régionales qui me bouleversent», dit-il.

 En août 2017, CNN a pris connaissance d’une vidéo tournée quelque part en Libye sur laquelle on peut voir des subsahariens vendus aux enchères comme des esclaves. Certains migrants sont cédés à 1 200 dinars libyens, soit l’équivalent de 800 dollars. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
 
Une lecture simple et évidente ; la «situation» est riche d’enseignements: l’échec de toutes nos politiques de développement ; l’échec de nos élites, qu’elles soient politiques – surtout politiques –  intellectuelles  et économiques depuis la proclamation de nos fameuses indépendances.

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L’onde de choc #metoo secoue les Etats-Unis

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, samedi 25 novembre,  » Le Monde  » décrypte les répercussions de l’affaire Weinstein, qui a déclenché une cascade de révélations dans le monde du spectacle, des médias et de la politique

La chaîne CBS s’est voulue exemplaire. Quelques heures après la parution des premières accusations de comportement déplacé portées par huit femmes dans le Washington Post, elle suspendait Charlie Rose, le présentateur vedette de son journal du matin. Dès le lendemain, le journaliste était licencié. Dans leur première émission sans leur partenaire, mardi 21 novembre, ses deux coprésentatrices, Norah O’Donnell et Gayle King, ont affiché un professionnalisme sans faille, bien que l’affaire les affecte personnellement.

 » Soyons parfaitement clairs, a dit la première. Il n’y a aucune excuse pour ce comportement supposé. C’est inacceptable. Point à la ligne.  » En moins de vingt-quatre heures, Charlie Rose, quarante-trois ans de carrière, véritable icône du journalisme de télévision aux Etats-Unis, était tombé du piédestal où il trônait depuis une vingtaine d’années.

Aussitôt, les féministes ont dressé la liste des successeurs potentiels de l’homme -déchu.

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En Suède, le mouvement anti-harcèlement est comparé à l’obtention du droit de vote par les femmes

— Par Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale) —

« L’impact mondial de l’affaire Weinstein », 4/7. Après les actrices et les comédiennes, qui ont dénoncé la violence, des milliers de femmes sortent du silence.
Un « tsunami », une « révolution », un virage « historique ». En Suède, aucun mot ne semble trop fort pour qualifier la gigantesque déferlante qui balaie le royaume scandinave, depuis plus d’un mois, sans le moindre signe d’essoufflement, emportant tout sur son passage : les violences faites aux femmes, les agressions sexuelles, le harcèlement, mais aussi le machisme et le sexisme, ces blagues lourdes qui ne font rire que ceux qui les prononcent, les sifflements dans la rue et toutes ces manifestations quotidiennes de la domination masculine… Certaines n’hésitent pas à comparer le mois de novembre 2017 à l’obtention du droit de vote par les femmes en 1919.

Si l’affaire Harvey Weinstein a fait jaillir l’étincelle mettant le feu aux poudres, l’explosion s’est produite le 9 novembre, quand 456 actrices (désormais 703) signent une tribune dans le quotidien Svenska Dagbladet, où elles dénoncent collectivement le harcèlement et les violences dont elles sont victimes et la « culture du silence » qui règne sur les plateaux de cinéma et les planches des théâtres.

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Esclavage en Libye: « tout le monde savait », dénoncent ONG et analystes

Dénoncés aujourd’hui à hauts cris par les dirigeants occidentaux et africains, les viols, les tortures et l’esclavage de milliers de migrants africains en Libye étaient pourtant connus de longue date, soulignent ONG et analystes qui tirent la sonnette d’alarme depuis des mois.

Les images furtives d’une vente aux enchères nocturne de jeunes Africains dans la région de Tripoli, filmées en caméra cachée et diffusées le 14 novembre sur CNN, ont suscité une onde de choc, en se propageant comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux.

Face au tollé, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « horrifié », le président de l’Union africaine Alpha Condé « indigné », l’Union européenne « révoltée » et la France a réclamé une réunion « expresse » du conseil de sécurité de l’ONU.

« Hypocrisie », car « à part le citoyen lambda, tout le monde savait, les gouvernants, les organisations internationales, les leaders politiques », assène le Sénégalais Hamidou Anne, analyste du think tank « L’Afrique des idées ».

« Les prises d’otages, les violences, la torture, les viols, sont monnaie courante en Libye, et l’esclavage, on en parle depuis longtemps », renchérit Alioune Tine, directeur Afrique de l’ouest et du centre d’Amnesty international basé à Dakar.

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Dénonciation de harceleurs: juste un début, selon une responsable de l’ONU

L’avalanche d’allégations de harcèlements sexuels qui secoue Hollywood, les médias américains et d’autres pans de la société à l’étranger ne fait que commencer, estime dans un entretien à l’AFP la responsable de la condition féminine à l’ONU, Phumzile Mlambo-Ngcuka.

Selon elle, les comportements vont changer après que de nombreuses femmes ont brisé le silence pour révéler des affaires ou crier leur volonté de voir les abus cesser.

« Cela ne fait que commencer, je pense que nous allons voir beaucoup plus de femmes prendre la parole », souligne la responsable de l’ONU. « Elles vont s’exprimer de plus en plus ».

L’ancienne vice-présidente sud-africaine, qui défend l’égalité des sexes à l’ONU depuis 2013, considère dans le même temps que le point de basculement vers un changement radical de comportement n’a pas encore été atteint.

« Il n’y a pas encore assez de gens pour penser » que ces abus représentent « un profond traumatisme et une douleur sans fin pour beaucoup de femmes », juge-t-elle.

Au cours des dernières semaines, des centaines de femmes ont dénoncé des comportements passés ou actuels d’hommes puissants, parfois contraints à la démission ou licenciés, dans les milieux du cinéma, de la politique ou encore du journalisme.

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Quel mythe politique nouveau pour la Martinique ?

— Par Roland Tell —

Comment sortir de la vieille volonté d’autorité, de puissance, de fermeture, qui, à Plateau Roy, paralyse actuellement toute évolution de la Martinique ? Comment satisfaire la soif de mieux-être des Martiniquais ? Comment améliorer le sort humain de la jeunesse ? Où sont les vrais leviers du progrès, pour aller vers un futur de libération complète des désirs, des attentes, et des rêves du peuple martiniquais ? Enfin, quel mythe collectif moderne faut-il créer, hors le culte de la personnalité, aujourd’hui tant exalté à la Collectivité Territoriale, hors l’exploitation de classe, toujours mise en avant pour expliquer les formes de l’économie locale, et pour exprimer aussi les structures sociales, d’où celles-ci sont produites ?
Autant de questions, qui nous obligent, tous ensemble, à créer un mythe nouveau, susceptible de provoquer l’adhésion générale des femmes et des hommes de la Martinique. L’utopie refondatrice, chère au poète, et homme politique, Aimé Césaire, sous-entend-il quelque processus révolutionnaire ? Ou s’agit-il plutôt de tout ce qui concerne en propre la réalisation totale de l’homme martiniquais, en son origine assumée ?

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Mort du jazzman Jon Hendricks

Al Jarreau était un de ses admirateurs, Bobby McFerrin fut un de ses élèves: le chanteur et compositeur américain Jon Hendricks, une des toutes premières voix qui ont compté dans le jazz chanté, est mort mercredi à New York à 96 ans, a annoncé jeudi sa fille Michele. Jon Hendricks, un des précurseurs du « vocalese » qui consiste à mettre en paroles et en voix des solos instrumentaux de jazz, s’est éteint dans un hôpital de New York, a ensuite indiqué son agent publicitaire, sans préciser la nature du décès.

Spécialiste du scat, il s’était rendu célèbre dans les années 1950 avec le trio Lambert, Hendricks & Ross et l’album « Sing A Song Of Basie » (1957), une version vocale du big band de Count Basie. Fils de pasteur, né à Newark (New Jersey) le 16 septembre 1921, il a grandi à Toledo (Ohio), où il interprétait des spirituals et des hymnes à l’église. Vocaliste hors pair, il a 11 ans lorsqu’il chante à la radio avec le pianiste Art Tatum.

Engagé pendant la Seconde guerre mondiale, il participe au débarquement en Normandie le 12 juin 1944.

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Qu’est-ce qu’on attend pour agir ?

— Par Emmanuel Argo(1)

La traite des êtres humains prend plusieurs formes, les plus courantes étant la prostitution, l’esclavage et le travail forcé …
Le 14 novembre 2017, toujours victimes de notre faculté d’oubli, de notre indifférence ou immergés dans nos propres difficultés, nous découvrons, abasourdis par la nouvelle, que des libyens pratiquent le commerce d’êtres humains pour l’esclavage, profitant d’une manne d’hommes, de femmes et d’enfants qu’ils retiennent sur leurs côtes afin d’éviter leur traversée jusqu’en Europe. Kadhafi n’était-il pas maintenu au pouvoir pour ces mêmes services ? La pratique sévit toujours, seulement cette fois-ci c’est peut-être une affaire d’échelle et comme nous sommes conditionnés à ne réagir que sur le fait probant du quantitatif, là, nous nous offusquons !
Mais ce n’est pas tout. Sans l’accréditation de cette information par Amnesty international dont personne n’oserait remettre en question la crédibilité, nous sommes « autorisés » à exprimer notre révolte. L’information tous azimuts qui nous tient seconde après seconde informés sur l’état du monde nous oblige à hiérarchiser les horreurs alors, qu’au même titre que la Shoa, les goulags et autres génocides européens, africains, asiatiques… la marchandisation des êtres humains est un crime contre notre humanité et nous sommes d’autant responsables que nous ne pouvons pas dire cette fois-ci : je ne savais pas.

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