L’émancipation des femmes est l’oeuvre des femmes elles-mêmes!
— Par Rosa Moussaoui —
Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi à Tunis pour exiger que soit inscrite dans la loi l’égalité entre hommes et femmes devant l’héritage.
Elles ont défilé de Bab Saadoun, à l’orée de la vieille ville, jusqu’au Bardo, sous les fenêtres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Plusieurs milliers de femmes ont manifesté samedi, à Tunis, pour exiger que l’égalité successorale soit inscrite dans la loi.
Jusqu’ici, en Tunisie, malgré l’adoption en 1956 du Code du statut personnel (CSP), le plus progressiste du monde arabe, la succession est toujours régie par un usage coranique qui prévoit que la part d’héritage dévolue à la femme représente la moitié, seulement, de la part de l’homme. L’égalité successorale est une vieille revendication du mouvement féministe tunisien et, depuis la fin des années 1990, elle fait l’objet d’âpres luttes. En 2005, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (Afturd) lançaient une vase campagne pour mettre fin au privilège masculin dans la répartition de l’héritage.