Catégorie : Sciences Sociales

La démocratie malade des élections

— Par le CNCP —

Dans tous les pays dits « démocratiques », les taux d’abstention aux élections ne cessent d’augmenter. Concernant les élus, les sentiments exprimés majoritairement dans la population, ce sont  la désillusion et le dégoût ; ce que traduit la formule « tous pourris ». Ce phénomène est gentiment qualifié de « désamour » par les commentateurs autorisés.

Au dire des bien-pensants, les abstentionnistes déshonorent la « citoyenneté » et bafouent le droit de vote pour lequel des peuples se sont battus et dont certains pays ne bénéficient pas. A les en croire, une fois de plus, les coupables du dysfonctionnement se trouveraient au sein du peuple. Peut-on croire sérieusement que si les « citoyens » voyaient les élus tenir leurs promesses et répondre valablement à leurs attentes, ils se détourneraient si massivement des élections ?

La vérité c’est que les peuples sont de plus en plus conscients que le système électoral est complètement cadenassé par les classes dominantes, qu’il ne permet absolument pas de garantir le respect de leur volonté et que les élus de diverses obédiences qui assurent l’alternance à la tête des institutions ne remettent pas du tout en cause la politique néolibérale scélérate menée par les gouvernements.

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Quoi faire pour rénover l’école de la première chance ?

Par Roland Tell —

La société de croissance d’aujourd’hui est une société, où il y a accélération de la société globale vers une société scientifico-technique. Dans une société de ce type, les problèmes pédagogiques et politiques ne peuvent plus se poser dans des termes empruntés au passé, du fait que toute communauté humaine résulte d’une mutation considérable de l’idéologie et de la philosophie de l’existence. Une société de consommation n’est plus une société de production. L’entretien de la consommation exige la création de besoins et de désirs, et une mobilisation du psychisme vis-à-vis de la consommation elle-même, qu’entraînent d’ailleurs la publicité omniprésente, les mass média, et les formes nouvelles de conditionnement des masses.

Par ailleurs, la société de croissance détermine irrésistiblement une demande considérable d’enseignement, et de promotion culturelle. A cet égard, l’enseignement lui-même devient un produit de consommation, qu’il faut consommer par tous les moyens, et sous toutes les formes, pour la promotion sociale et culturelle, et pour la reconversion professionnelle.

Alors, à quoi bon continuer d’accorder une importance excessive à la première chance, et aux titres et aux diplômes obtenus par la formation initiale ?

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Les Affaires : une présomption générale d’irresponsabilité ne grandirait pas les Martiniquais.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Les suites données aux consultations populaires de janvier 2010 ont démontré qu’il n’est pas besoin d’obtenir l’accord du peuple pour modifier le parchemin institutionnel. Il suffit que le pouvoir le veuille, et que la presse et les juges se taisent. Les électeurs martiniquais avaient nettement exprimé leur attachement au département, c’était l’échec des élus évolutionnistes à convaincre le peuple. Nicolas Sarkozy est passé outre la volonté exprimée par les électeurs : le département a été supprimé.

S’affranchir des rigueurs du pouvoir régalien

Plus généralement, l’expérience des 20 dernières années prouve que le statut d’une collectivité peut changer de fait lorsque l’Etat renonce à exercer quelques-uns de ses pouvoirs. L’Etat a en effet compris que contrairement aux déclarations destinées à enfumer les Martiniquais («  la France conservera toujours le pouvoir régalien »), le véritable objectif des évolutionnistes est de s’affranchir des obligations envers ce pouvoir régalien. Le contrôle des actes administratifs des collectivités locales est l’une des prérogatives de l’Etat. Aussi, pour avoir renoncé à deux reprises à remplir cette mission, l’Etat s’est retrouvé complice des actes reprochés à l’ancien président de feue la Région Martinique.

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Jou tala… (Rip Rénato…)

— Par Daniel M. Berté —

Lalin, entjèt kon an tatjèt adan an finèt nèf, pa lévé
pou ba maléré an soufrans an ti dousin klerté…
An frè tonbé…
Jou movèzté…

Van lalizé fèmen djòl-i kon lanmen boug chis kon an mel
ki pa lé ba’y an sikdòj ajijéwè an akakwèl…
An frè péd zel…
Jou mòwtel…

Latè fann kon zékal tòti, piébwa pèd fèy, Zandoli rantré majòl-yo
èk arété pran glisad anlè fèy koko…
An frè pèd mo…
Jou bobo…

La riviè pèd fwa, pèd fòs, pèd dlo, èk tout krapolad tjannsé
ek fèmen djòl-yo di, a klé
An frè pèd pié…
Jou krazé…

Soley fann tèt Laviya ki fini fè djòlfò
An dènié laronn-a, i kapoté majò….
An frè mò…
Jou lanmò…

Piébwa ek zannimo, Lalin, Solèy, Latè,
Lalizé, Lariviè, ek tout moun an doulè…
An frè atè…
Jou malè…

Sé plis ki an tjè félé, plis ki an konba pèdi
Sé an vré bondamézanmi…
An frè pati…
Jou modi…

Jou tala, an frè spiriten ladjé-nou ek foukan o péyi san chapo
Eya!… Eya !… Eya ! pou Rénato …
An frè anlè do…
Jou pléré gro dlo…

Daniel M.

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1968-2018 : 50ème anniversaire de la mort de Martin Luther King

Martin Luther King Jr., né à Atlanta (Géorgie) le 15 janvier 1929 et mort assassiné le 4 avril 1968 à Memphis (Tennessee), est un pasteur baptiste afro-américain, militant non-violent pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis, pour la paix et contre la pauvreté.

Il organise et dirige des actions telles que le boycott des bus de Montgomery pour défendre le droit de vote, la déségrégation et l’emploi des minorités ethniques. Il prononce un discours célèbre le 28 août 1963 devant le Lincoln Memorial à Washington durant la marche pour l’emploi et la liberté : « I have a dream ». Il est soutenu par John F. Kennedy dans la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis ; la plupart de ces droits seront promus par le « Civil Rights Act » et le « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson.

Martin Luther King devient le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix en 1964 pour sa lutte non-violente contre la ségrégation raciale et pour la paix. Il commence alors une campagne contre la guerre du Viêt Nam et la pauvreté, qui prend fin en 1968 avec son assassinat officiellement attribué à James Earl Ray, dont la culpabilité et la participation à un complot sont toujours débattues.

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Apologie du terrorisme, gare à vos propos en public et sur les réseaux sociaux

Par les temps qui courent, donner son opinion au café, dans un lieu de culte, sur la toile et les réseaux sociaux suite à un acte terroriste est risqué. Ca peut être considéré comme apologie du terrorisme et non liberté d’expression. Explication.  Retour sur la condamnation de l’auteur des tweets se réjouissant de la mort du gendarme Arnaud Beltrame à un an de prison avec sursis.

Pourquoi ? Parce que, outre l’indécence des propos injurieux, user de ce mode d’expression par Internet et sur les réseaux sociaux ça craint.  Quand ça dérape dans le cas précis d’actes terroristes, ce n’est plus une simple opinion relevant de la liberté d’expression (comme l’a plaidée l’avocate du prévenu) mais de l’apologie du terrorisme qui est un délit comme l’a jugé le tribunal correctionnel de Lisieux

Nous ne débattrons pas dans cette rubrique « Vos droits » de la frontière entre liberté d’expression et apologie du terrorisme ni du transfert de ce délit de la loi sur la liberté de la presse dans le code pénal (*)

Nous attirons simplement votre attention sur les propos que vous pouvez tenir sur la toile, les réseaux sociaux, dans l’espace public… même pour rire ou sous l’emprise de l’alcool.

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Jazz et franc-maçonnerie, le lien fraternel

— Par Corinne Binesti —

Le jazz, qui a fêté son centenaire en 2017, est devenu patrimoine mondial de l’Unesco. S’il continue d’être joué partout sur la planète, ses créateurs étaient pour la plupart membres de la franc-maçonnerie. Celle-ci joua un rôle majeur dans l’émancipation du peuple noir américain et du jazz en particulier.

Duke Ellington, Louis Armstrong, William Count Basie, Cab Galloway,
Nat « King » Cole, Oscar Peterson, Lionel Hampton … Tous ces grands jazzmen ont été adeptes de la franc-maçonnerie américaine Prince Hall, du nom d’un esclave affranchi.

« Prince Hall et quatorze autres esclaves afro-américains furent initiés à la franc-maçonnerie le 6 mars 1775 par le général Gage, explique Yves Rodde-Migdal, pianiste, franc-maçon au Grand Orient de France et auteur du livre Jazz et Franc-Maçonnerie, une histoire occultée. Le paradoxe est que ce général avait été nommé par la couronne d’Angleterre pour réprimer les révoltes des insurgés américains qui combattaient les forces anglaises ».

Si cette franc-maçonnerie s’élabore dans une société marquée par des siècles d’esclavages et de ségrégation, elle contribue largement à la libération de nombreux esclaves.

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Ce qui change le 1er avril 2018

Allocations pour les familles, pensions d’invalidité, chèque énergie, tarifs du gaz, carnet de santé, relations avec les banques : retrouvez dans ce dossier une sélection des nouveautés prévues en avril 2018.

Carburants

  Au 1er avril 2018 à zéro heure, les prix sont les suivants :

Pour les carburants routiers :
Supercarburant sans plomb : 1,40 €/l soit – 1 cts/l par rapport à mars 2018 (1,41€/l).
Gazole routier : 1,20 €/l soit le prix identique à celui par rapport du mois de mars 2018.

La bouteille de gaz de pétrole liquéfié de 12,5 kg : le prix maximum est fixé à 21,47 €, soit une baisse de 33 centimes par rapport au mois de mars 2018.

À titre de comparaison, en France métropolitaine, le prix moyen qui a été constaté en mars 2018 est de 1,46 €/l pour le supercarburant sans plomb et de 1,37 €/l pour le gazole routier.

Allocations pour les familles

Allocations familiales, prestation d’accueil du jeune enfant, allocation de rentrée scolaire… Au 1er avril 2018, les prestations familiales sont réévaluées sur le fondement d’une revalorisation de 1 % de la base mensuelle de calcul des allocations familiales (BMAF).

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Parutions : nouveautés du 1er avril 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Mauritanie: 10 et 20 ans de prison pour esclavage

Trois personnes ont été condamnées cette semaine en Mauritanie à des peines de 10 et 20 ans de prison ferme pour pratiques esclavagistes, a appris l’AFP aujourd’hui de sources concordantes. Les ONG de défense des droits de l’Homme accusent la Mauritanie de « déni » et de « censure » face à la persistance de cette pratique, officiellement abolie en 1981. La Mauritanie s’est cependant dotée en décembre 2015 de trois tribunaux spécialisés dans les affaires d’esclavage, à Nouakchott, Nouadhibou (nord-ouest) et Néma (sud-est). Ce dernier avait prononcé une première condamnation en mai 2016, à l’encontre de deux hommes, qui avaient écopé de cinq ans de prison ferme.

Dans deux affaires distinctes, le tribunal de Nouadhibou a condamné mercredi une femme à dix ans de prison pour esclavage de trois soeurs, et à vingt ans un père, décédé avant le jugement, et son fils, a indiqué à l’AFP une source judiciaire. Dans cette seconde affaire, « le père Saleck Ould Oumar et son fils qui n’a pas assisté au jugement ont été condamnés par contumace pour avoir réduit en esclaves la famille Joumaa, de quatre membres, dont deux enfants », a précisé la même source.

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« Have Black lives ever matters ? » de Mumia Abu Jamal

— Par Rodolf Etienne —

Quoique publié en anglais, cet ouvrage mérite d’être signalé, compte tenu de la valeur de son auteur. Mumia Abu Jamal publiait en juillet dernier chez City Lights Editions « Have Black Lives ever mattered ? ». Un ouvrage qui n’est pas passé inaperçu du côté de l’Amérique et qui mérite son temps de lecture.
« Un livre incontournable pour tous ceux qui s’intéresse aux questions d’inégalités sociales et raciales, aux mouvements sociaux », affirme la critique américaine. Mumia Abu Jamal que l’on n’hésite pas à présenter comme « un prophète, un critique, un historien, un témoin… » ou encore « L’appel au clairon de Mumia pour la justice et pour plus de défi face à l’oppression étatique n’a jamais faibli, en dépit des décennies de geôle et de déni. ». L’Amérique verrait-elle en Mumia Abu Jamal son éclaireur vers de nouveaux horizons de paix et de sagesse ? En tout cas, voilà ce qui est encore dit de cet ouvrage remarquable : « Cette collection de courtes méditations, écrites depuis la cellule d’une prison, décrit les deux dernières décennies de brutalité policière, qui rendent compte d’une histoire profondément inscrite dans l’identité américaine.

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Thuram doute de la Fifa après les cris de singe

L’ex-international français Lilian Thuram a estimé jeudi auprès de l’AFP que la «réelle volonté de la Fifa» de résoudre le problème du racisme «se vérifiera par un arrêt de match», à la suite des cris de singe lors du match amical Russie-France (1-3), mardi dans le pays-hôte du Mondial-2018.

«Le plus important, c’est de remercier les photographes et les téléspectateurs qui ont dénoncé ces actes. Mais si cela arrive pendant la Coupe du monde, est-ce que l’arbitre va arrêter le match? J’ai des gros doutes. La réelle volonté de la Fifa se vérifiera par un arrêt de match», a dit le champion du monde 1998 et d’Europe 2000, joueur le plus capé de l’équipe de France (142 sélections).

«Y a-t-il une réelle volonté de la Fifa, de la Fédération russe et de la société en général de résoudre ce problème ? Comment expliquer que les choses ne changent pas radicalement? Depuis combien de temps on parle de racisme dans les stades? Quand est-ce qu’un arbitre a arrêté un match ou que tous les joueurs sont sortis du terrain quand il y a eu des manifestations de racisme?»,

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Anthropologie de l’anthropophagie

Du Goût de l’autre
Fragments d’un discours cannibale
Mondher Kilani

Depuis les premiers « témoignages » sur le cannibalisme au lendemain des Grandes Découvertes, l’idée qu’il existe quelque part des humains prêts à en manger d’autres fascine l’Occident. Confondant passé et présent et bousculant contextes culturels et rituels, les représentations de cette pratique juxtaposent les actes anthropophages qui font suite aux naufrages ou aux famines, les « festins cannibales » des « féroces sauvages » des mers du Sud, les cérémonies mortuaires où le meilleur tombeau pour le disparu est le ventre de ses descendants ou la délectation des serial killers pour le corps de leurs victimes…

Voir aussi : Eucharistie et cannibalisme

Cette approche indifférenciée alimente une longue tradition mythique comme l’incessant malentendu culturel qui a caractérisé la rencontre des Occidentaux avec les peuples exotiques. Elle manque surtout la dimension symbolique et métaphorique d’un phénomène évanescent, dont la réalité ne peut être appréhendée qu’imaginairement.

À la réflexion méthodique de l’anthropologie, cet ouvrage associe les productions littéraires, savantes et artistiques que la hantise d’être soi-même dévoré ou le fantasme d’assimiler l’autre ont inspirées.

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Est-ce la fin des militances culturelles ?

Par Roland Tell —

Quels éléments se mélangent dans ce qu’on qualifie aujourd’hui de « culturel »? Surtout, depuis que des puissances cachées dans le corps social s’approprient, de plus en plus, la culture opératoire, selon les règles établies par leurs groupes, propriétaires du véritable pouvoir économique. Quel changement structurel de la société martiniquaise, les dits groupes, sortant de leur passivité légendaire, parviendront-ils à mettre en oeuvre ? S’agit-il, en fin de compte, de créativité marginale, hors toute organisation de forces politiques ?

Le monde scientifique et technique des monopoles de production déporte de plus en plus la masse du travail humain vers le savoir culturel, telle une économie de ressources humaines, en vue d’investissements productifs, transformant le peuple martiniquais en public de masse de leurs représentations culturelles collectives. Ce faisant, il invite celui-ci à explorer des formes nouvelles d’épanouissement, voire d’autres styles de vie. Est-ce là vraiment la fin des militances culturelles ? Désormais, production économique et spectacle culturel se conjuguent, où l’on voit agir de grands patrons, convertis en agents culturels, ou pour dire mieux, en ingénieurs culturels !

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Les droits de la personne autiste handicapée

Samedi 31 Mars 2018 de 09H à 13H à l’Espace SONATE

À la veille de la sortie nationale du 4ème Plan Autisme, MARTINIQUE AUTISME souhaite informer le plus grand nombre de personnes sur :
Les droits de la personne autiste handicapée
9H00 Accueil
9H30 Allocution d’ouverture de Monsieur Éric BECHET Président de l’Association MARTINIQUE AUTISME
10H00 Intervention de Monsieur François LUBIN, Docteur en Droit, spécialiste de la législation dans le secteur social et médico-social : « La construction juridique du Handicap »
10H45 Intervention de Madame Denise DESORMEAUX, Directrice de la MMPH « A quels besoins des personnes autistes, la MMPH peut-elle répondre ? »
11H15 Pause
11H45 Intervention de Madame Marie-France ANATOLE, Conseiller Technique auprès du Recteur chargé l’ASH « Une Ecole Martiniquaise Inclusive : accueil et accompagnement des élèves avec TSA »
12H15 Questions / Débat
12H45 Clôture

L’association Martinique Autisme a été fondée le 22 juin 1999, suite à un vaste mouvement d’indignation de parents de personnes avec autisme pris en charge dans une institution belge.
Des faits de violences extrêmes d’éducateurs à l’encontre des enfants ont été révélés aux parents par voie de justice.

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Le Talisman de la présidente, le « roman » de la dernière présidence de l’UAG

— Par Michel Herland —

Corinne Mencé-Caster fut la dernière présidente de l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG). À la fin de son mandat, la Guyane ayant fait sécession, elle ne présidait plus qu’une Université des Antilles (UA) elle-même en proie à de fortes tensions internes. Son livre intitulé  « roman » sur la couverture mais dont tous les personnages sont reconnaissables par les initiés, est en réalité un plaidoyer pro domo qui vise à l’affranchir de toute responsabilité dans la situation dans laquelle elle a laissé l’université à son départ, marquée par la désaffection des étudiants.

Corinne Mencé-Caster (CMC dans le « roman » : on ne saurait être plus transparent) n’a jamais douté de ses qualités. « Bardée de diplômes » très jeune (p 48), chercheuse perfectionniste qui passe des « nuits blanches à refaire des articles déjà largement présentables » (p. 53), « promue au national » (p. 145) contrairement à ses collègues dont « les promotions ne traduisent nulle appétence à l’effort, mais un goût immodéré pour le siège des conseils d’administration et le partage arbitraire des promotions entre soi » (p.

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Il faut repenser la lutte contre le VIH outre-mer

— Par Patrick Yeni, président du Conseil National du SIDA —
Dans les Antilles françaises et en Guyane, les dispositifs de santé contre le sida et les infections sexuellement transmissibles ne correspondent ni aux territoires ni aux besoins des populations.

Le mouvement social guyanais du printemps 2017, puis le -passage de l’ouragan Irma qui a dévasté Saint-Martin il y a six mois, ont montré que l’offre de santé -demeure extrêmement fragile en Guyane et dans les Antilles fran-çaises. Pour autant, la santé n’est pas -devenue une priorité des politiques publiques, au-delà de la réponse -d’urgence apportée.

En matière de lutte contre le virus du sida (VIH) et les autres infections sexuellement transmissibles (IST), les politiques de santé ne sont adaptées ni aux territoires ni aux besoins des populations, alors que le niveau des épidémies demeure très préoc-cupant. Le taux de nouvelles infections par le VIH est dix fois plus élevé en Guyane et quatre fois plus élevé en Guadeloupe et à Saint-Martin que dans l’ensemble du territoire national. Aussi, la stratégie d’intervention des pouvoirs publics devrait-elle être revue dans plusieurs domaines.

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Hommage à Sœur Eulalie Roseaulin, auteure de : « Des fleurs pour mon Époux »

— Par Pierre Pastel —

Pierre Pastel, sociologue et psychothérapeute propose  un texte publié en 2008 (dans la revue Alizés) et qui a pour titre : Le BEAU1.

A partir de quelques exemples délicats, j’invite, subtilement, à être attentifs à ce qui nous ramène à nos profondeurs, à ce qui nous étonne agréablement, nous édifie intérieurement et qui nous pousse, parfois à notre insu, à soigner nos relations à nous- mêmes, aux choses et aux autres.

En filigrane, et à l’occasion du cent quarantième anniversaire du Couvent Notre Dame De La Délivrande du Morne Rouge en Martinique 2, il mettait en lumière la genèse de (et) l’œuvre de picturale de Sœur Eulalie Roseaulin qui vient de nous quitter ce dimanche 25 mars 2018 à l’âge de 97 ans.

 

LE BEAU

Le BEAU. Il est partout au rendez-vous de notre vie, il est souvent là où on ne l’attend pas. Il nous surprend, nous émeut ! Mais le voyons-nous, le reconnaissons-nous toujours ?

Nos interprétations quant à sa manifestation, ici ou là, dans notre présent, sont comme nos goûts et nos couleurs.

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Parutions : nouveautés du 24 mars 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Des moyens pour l’UFM !

— Par Culture Egalité –

Des moyens pour l’espace d’écoute de l’Union des Femmes de la Martinique et les associations de luttes contre les discriminations sexistes.

Les associations féministes sont contraintes d’assurer un service public qui normalement revient à l’État et aux collectivités : missions d’accueil, d’hébergement, de formation  et de solidarité envers les femmes victimes de violences.

Or, l’État ne donne pas à ces associations des moyens pérennes et réguliers pour fonctionner dignement. Aussi, elles sont obligées, par exemple, d’embaucher des employées en contrat aidé, lesquelles, de ce fait, se trouvent elles-mêmes dans des situations presqu’aussi précaires que les femmes qu’elles reçoivent.

De plus, aujourd’hui, malgré les effets d’annonce de l’ex-candidat Macron proclamant la violence faite aux femmes comme grande cause nationale, ces associations féministes voient leurs subventions arriver tardivement et être catastrophiquement réduites, de telle sorte qu’elles ont du mal à programmer leurs activités et à payer leurs charges.

Ainsi une association travaillant sur notre terrain,  l’UFM se trouve en difficultés financières, dans l’incapacité de rémunérer ses salariées.

Il est inadmissible que les associations féministes soient réduites à mendier des aides et des subventions et à faire appel à la charité publique.

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Le chien de Pavlov salive au coup de sonnette…

Par Roland Tell —

La Martinique est-elle en passe de devenir le meilleur des mondes politiques pour les agents des Collectivités publiques ? Non ! s’il faut en croire les mouvements de grêve de ceux-ci, pour leur liberté, pour leur dignité au travail, au sein des services, des organismes, ou des ateliers, relevant des dites collectivités. Depuis le conflit mémorable du Parc naturel Régional, c’est devenu un trait assez commun d’avoir recours à des revendications, voire même à des affrontements, comme à Plateau Roy, dans le but de mettre en cause la culture électoraliste planifiée de gestion des travailleurs, dans les organisations administratives et techniques de nos collectivités. Ne va-t-on pas jusqu’à parler de favoritisme, d’élitisme, de domination, d’abus de pouvoir, par l’entremise de supertechnocrates, substituts des présidences élues, se croyant intouchables, tels des monarques de droit électif ! Au nom de quelle compétence, et pour quel profit ?

Leur technologie du comportement apparaît comme un remède global aux maux d’un personnel hypertrophié, disparate, au gré d’élections communales ou territoriales, mais aussi comme des solutions techniques au problème du chômage, s’agissant alors de pouvoir social, et d’enjeu politique.

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Résidus de pesticides : lettre ouverte à nos parlementaires

Par Florent Grabin, PUMA

Au moment où le gouvernement a présenté le 18 janvier 2018 le projet de futur  »PLAN PESTICIDES », (dont la date limite de dépôt des propositions est fixée au 30 mars 2018), nous remarquons qu’aucune communication n’a été faite à ce sujet par les Services de l’État, contrairement à la surmédiatisation sur la molécule Chlordécone, savamment orchestrée en Martinique par nos médias.

Cette manipulation de l’opinion publique, n’est pas recevable et ne peut pas se poursuivre ; d’autant plus qu’au niveau national nous notons dans la Priorité 1 du plan pesticides :  »Il est nécessaire d’interdire rapidement l’usage de tous les pesticides de synthèse dont les substances actives sont les plus préoccupantes pour la santé et l’environnement les cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques certains, probables ou possibles ainsi que perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés ».

Depuis des années nous vous interpellons sur l’urgence de diminuer très rapidement l’utilisation des substances les plus préoccupantes pour la santé et l’environnement, que nous retrouvons dans l’eau du robinet dans certaines zones de notre département. Dans une étude faite par la Direction de la Santé et du Développement Social en 2008 (document joint), il est écrit :

 »En revanche, il est curieux d’observer la présence d’anthraquinone, diuron et monuron (toujours en dessous des seuils de potabilité) sur le réseau de distribution, puisque ces molécules ne sont pas retrouvées de façon usuelle au niveau de la ressource en eau brute (prise sur la rivière Lézarde ou la rivière Capot).

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Rompre avec la foi en l’inévitabilité historique du libéralisme

— Par Pierre Bourdieu —

Je suis ici pour dire notre soutien à tous ceux qui luttent, depuis trois -semaines, contre la destruction d’une civilisation, associée à l’existence du service public, celle de l’égalité républicaine des droits, droits à l’éducation, à la santé, à la culture, à la recherche, à l’art, et, par-dessus tout, au travail. Je suis ici pour dire que nous comprenons ce mouvement profond, c’est-à-dire à la fois le désespoir et les espoirs qui s’y -expriment, et que nous ressentons aussi ; pour dire que nous ne comprenons pas (ou que nous ne comprenons que trop) ceux qui ne le comprennent pas, tel ce philosophe qui, dans Le Journal du -dimanche du 10 décembre, découvre avec stupéfaction  » le gouffre entre la compréhension rationnelle du monde « , incarnée selon lui par Juppé – il le dit en toutes lettres –,  » et le désir profond des gens « .

Cette opposition entre la vision à long terme de  » l’élite  » éclairée et les pulsions à courte vue du peuple ou de ses représentants est typique de la pensée réactionnaire de tous les temps et de tous les pays ; mais elle prend aujourd’hui une forme nouvelle, avec la noblesse d’Etat qui puise la conviction de sa légitimité dans le titre scolaire et dans l’autorité de la science, économique notamment : pour ces nouveaux gouvernants de droit divin, non seulement la raison et la -modernité, mais aussi le mouvement, le changement, sont du côté des gouvernants, ministres, patrons ou  » experts  » ; la déraison et l’archaïsme, l’inertie et le conservatisme du côté du peuple, des syndicats, des intellectuels critiques.

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Situation financière dramatique de l’UFM. Appel à vos dons !

Aidez-nous !
C’est un cri d’alarme que nous vous lançons aujourd’hui, sur la situation financière dramatique de l’Union des Femmes de Martinique.
L’Union des Femmes de Martinique est une association qui oeuvre pour lutter contre les discriminations envers les femmes.
Elle agit au quotidien sur 3 champs :
 
1 – L’accueil et l’accompagnement des femmes victimes de violences
Nous assurons un accompagnement correct à des femmes victimes de toutes types de violences (majoritairement dans le couple), souvent perdues, déstructurées, traumatisées, et à partir de leur vécu, leur permettons d’être accueillies, accompagnées, et les aidons à se reconstruire, ainsi bien souvent que leurs enfants.
L’activité ne faiblit pas :
– en 2016, le nombre de passages est de 4 610 (appels téléphoniques et venues sur place), avec 400 nouvelles femmes venues.
– en 2017, le nombre de passages est de 4 620 (appels téléphoniques et venues sur place), 151 rendez-vous d’avocates, avec 405 nouvelles femmes venues.
Cette structure est la seule à exister en Martinique, depuis 2000 (pour l’Espace d’Ecoute) et 2008 (pour l’Accueil de Jour).
2 – Actions de formation et de prévention des comportements et des violences sexistes
Nous offrons à notre jeunesse et à des publics adultes des éléments de réflexion les amenant à faire évoluer des mentalités, seule condition pour rompre avec les discriminations et les violences envers les femmes, et de les éveiller par là-même à lutter contre les inégalités et les discriminations :
– des actions de sensibilisation dans les établissements scolaires avec jeunes et encadrant-es
Sur l’année scolaire 2016-2017, 1 560 élèves ont ainsi été sensibilisés dans 11 établissements sur toute la Martinique.

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Regard renouvelé et décomplexé.

— Marcel Luccin (*) —

Les affaires liées aux violences faites aux femmes plongent nos sociétés dans une sorte de panique morale, comme s’il s’agissait d’un phénomène récent. La parole libérée devrait plutôt nous inciter à revisiter notre histoire, à repenser les frontières entre différentes formes de violences en fonction des époques et à mettre fin à des invisibilités entretenues. A l’heure où les femmes osent susciter une défiance inédite, c’est aussi le moment ou jamais de mesurer la férocité de certains comportements actuels, d’apparence anodine et de se placer au cœur des changements en cours.

Quoi qu’il en soit, tout désir de changement est forcément alimenté par une quête d’égalité réelle. Dynamique qui apparaît comme le moteur du perfectionnement humain à utiliser avec discernement. A la question : Qui je suis ? Térence (poète) répond ; « Je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ». Plus près de nous, un autre poète confesse : « J’habite une blessure sacrée, j’habite des ancêtres imaginaires, j’habite un vouloir obscur, j’habite un long silence, j’habite une soif irrémédiable, j’habite un voyage de mille ans, j’habite une guerre de trois cents ans /…/.

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