— Par Roland Tell —
La notion de bonne gestion politique est-elle une utopie à la Martinique ? Voilà bien la question essentielle ! C’est le noeud du débat actuel, qui consiste à savoir si la gouvernance de la Collectivité est un produit passif de la classe politique, ou si elle agit efficacement, pour transformer la vie culturelle et sociale du citoyen martiniquais, et, en même temps, développer les conditions de travail et de redistribution, nécessaires à l’oeuvre commune, à laquelle s’appliquent les entreprises. C’est à ce titre d’idéal politique, qu’il importe précisément de s’interroger..
Avant tout, il est primordial de retenir la notion d’alliance politique à la tête de la gouvernance, dans sa valeur morale, dans sa fonction éxécutive, compte tenu du processus historique actuel de la Martinique. N’est-ce pas, en ce cas, un processus artificiel, sans fondement idéologique, monté à la hâte, entre deux tours de scrutin, par des carriéristes de la politique, soucieux de se maintenir comme élite gestionnaire de la Martinique ? Quelles peuvent être les justifications de cette élite ? N’est-il pas possible d’y voir une sorte de recrutement, fait nuitamment, de manière expresse, pour la montée au pouvoir – la gouvernance cherchant de justification dans l’impasse de l’idéologie ?