— Par Jean-Marie Nol, économiste —
L’idée d’autonomie pour la Guadeloupe est souvent présentée comme une solution aux problèmes locaux, mais cette perspective est largement critiquée pour son manque de réalisme et ses dangers financiers et économiques.Bien que la souveraineté politique locale soit un concept en vogue, elle doit être abordée avec prudence. La réalité est que le mot « autonomie » reste chargé de connotations négatives pour beaucoup, souvent associé à l’indépendance. Les récentes discussions au congrès des élus guadeloupéens montrent une volonté d’explorer l’autonomie de l’article 74 de type Nouvelle-Calédonie, mais cette voie de l’article 74 qui semble être la panacée pour nos élus est parsemée de risques et d’incertitudes. En vérité les élus ont vendu du vent parsemé de juridisme trompeur aux guadeloupéens. Non, tenons nous le pour dit,il ne s’agissait pas d’une simple réforme administrative de la fusion des deux assemblées comme annoncé précédemment par certains thuriféraires. Déjà que la CTM en Martinique avec sa collectivité unique est assailli de demandes financières de tout ordre qu’elle est dans l’incapacité de satisfaire notamment pour ce qui est du BTP qui réclame à cor et à cri plus de commande publique.