— Par Roland Tell —
Parler d’injure à propos de la politique est courant à la Martinique, même hors périodes électorales. En effet, sans l’injure qu’adviendrait-il du politicien ? Qu’adviendrait-il de la politique ? En effet, n’est-ce pas le goût de l’insulte qui met en ordre aujourd’hui le monde politique martiniquais ? C’est du fait du président de la Collectivité Territoriale que les offenses graves et délibérées font désormais irruption au sein même de la gouvernance de la Martinique. Récemment, en effet, c’est contre ses alliés de droite, redevenus en un jour ses meilleurs ennemis, que la hache de guerre est déterrée, toujours, comme ailleurs, selon la théorie du complot permanent. Quelle cause à venir pour cette nouvelle guerre ?
En vue de baliser le tracé des ambitions, menant aux lointaines élections régionales, le Président se rapporte volontiers à cette doctrine, qu’en adepte éminent de l’invective -ce qui fait sa distinction, sa plus « digne » attitude politique, telles que maintes fois révélées et formulées, au cours de sa carrière, sur les tréteaux de bataille électorale. « Les querelles de bas étage », voilà ce qui, étant entendu, plaît au peuple !