Catégorie : Sciences Sociales

« Dictionnaire universel de l’éducation à l’amour » de Obrillant Damus

— Préface d’Aurélia Gaillard, professeure de littérature française du XVIIIe siècle à l’université Bordeaux Montaigne —

Lecteur, si vous cherchez des définitions, des limites aux mots et aux notions, un savoir sur l’amour, un enseignement sur l’amour, passez votre chemin, ceci n’est pas un livre pour vous. Ceci, même s’il est aussi un livre de savoir, avec des études réflexives, des bibliographies critiques, est d’abord un livre pour promeneur et curieux, non pas pour amateur plutôt que connaisseur, même si d’amateur il est forcément question dans un dictionnaire sur l’amour, mais pour la connaissance qui surgit de l’innutrition et de la méditation, pour un enseignement de l’amour et non sur l’amour, pas tant un savoir, donc, qu’une éducation. Le titre d’ailleurs affiche la couleur : Dictionnaire universel de l’éducation à l’amour, l’amour s’éduque donc – nous éduque tandis que nous nous éduquons à l’amour.

Un célèbre tableau de la Galleria Borghese à Rome, intitulé L’Éducation de l’Amour (1565) par Titien, présente Vénus en train de nouer un bandeau sur les yeux du dieu Amour. Pour Titien comme pour une large part de l’iconographie du thème à la Renaissance, il s’agit d’abord d’affirmer la dimension sacrée et pas seulement profane de l’amour, sa nécessaire élévation du plan charnel au plan spirituel.

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Avignon 2018 : « Les femmes se font baiser »

— Par Carole Thibaut —

Carole Thibaut, directrice du centre national dramatique de Montluçon (Théâtre des Îlets – CDN de Montluçon), vient de refuser un #Molière au #FestivalAvignon2018, dans un discours contre le sexisme, et la domination masculine !
Voici le texte écrit et lu par Carole Thibault à Avignon :
« Je vous remercie pour ce Molière.
Probablement le seul Molière que je recevrai jamais.
Ce n’est pas une question de talent, il n’est pas question ici de talent.
Je suis désolée. J’avais commencé à écrire un truc rigolo.
Un de ces trucs pour lesquels on fait appel à moi de temps en temps.
Oh tiens si on invitait Thibaut. Elle est rigolote Thibaut. C’est une excitée rigolote. Elle nous casse bien un peu les coucougnettes avec ses histoires d’égalité femmes-hommes, mais elle est rigolote. Elle pique des gueulantes rigolotes, bien brossées. Et puis elle met des jolies robes. Elle porte bien. Elle fait désordre policé.
On devient vite le clown de service. Le bouffon du roi.
Et ici le roi, comme ailleurs, c’est la domination masculine.
Il a beau faire GENRE, le roi, il est et reste la domination masculine.

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Parutions : nouveautés du 21 juillet 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Derrière l’algorithme de Parcoursup, un choix idéologique

— Par Hugues Bersini —

DISSENSUS. Cessons de penser que les algorithmes prennent des décisions ; ils ne font qu’exécuter les choix de ceux qui les ont écrits, rappelle le chercheur Hugues Bersini.

Parcoursup est-il un modèle de la méritocratie républicaine ou, au contraire, un instrument de discrimination sociale, et l’un des modèles du genre en France ? Hugues Bersini (*) propose à « l’Obs » une lecture de la conception politique et économique utilitariste inscrite au cœur même de la formule algorithmique de Parcoursup. Docteur en génie nucléaire et professeur en programmation et en intelligence artificielle à l’Université libre de Bruxelles, il est l’un des inspirateurs du projet France IA (Intelligence Artificielle) et a été consultant d’Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du Numérique et de l’Innovation sous la présidence de François Hollande.

La répartition des étudiants entre les universités et les filières est un problème complexe puisqu’elle s’effectue sur base d’un conflit massif entre l’offre et la demande : on dénombre plus de 880.000 candidats pour un total (à raison de 10 vœux possibles par candidat) de quelques 7.000.000 de vœux de formation [810.000 ont in fine validé leurs voeux, NDLR].

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Wouéééééé ! « Les Bleus » ont gagné !

Les fans étaient déchainés dans les centres commerciaux  qui, certainement par amour des clients, avaient installé chaises et grand écran. Ce même amour qui avait conduit des chefs d’entreprises, tellement peu conciliants le reste du temps, à assurer que leurs salariés puissent suivre les matchs sur le lieu de travail.

Source Illustration : Courrier International

« Les Bleus » ont gagné ! On a pu voir nos compatriotes- supporters, bardés de « bleu-blanc-rouge », sillonner les rues en klaxonnant et en brandissant des pancartes « vive la France ! » Certainement, se comptaient parmi eux, beaucoup qui, chaque jour que fait la vie, protestent contre l’escroquerie aux prix pratiquée par la grande distribution, accusent les lois françaises inadaptées et les impôts injustes d’écraser leurs petites entreprises et d’entrainer le vol de leurs terrains, se plaignent que les banques et les logeurs discriminent leurs enfants étudiants en France, s’opposent à leur affectation arbitraire en France et à la nomination d’européens sur des postes dont devraient bénéficier leurs fils et filles plus méritants au pays.

Ceux d’en haut ont, sans nul doute, marqué des points grâce à leur tapageuse offensive assimilationniste.

Mais, qu’est-ce qui a vraiment motivé les fans, l’amour de la France, l’amour du football ou le chant des sirènes ?

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Lapenn vo! (ça vaut la peine)

— Par Frantz Succab —

Je n’ai pas le colonialisme français et les faiseurs de pwofitasyon au bout du fusil. De fusil je n’en ai pas.
Je n’ai aucun talent d’artificier. De bombes je n’ai que quelque bomba de Boriquén du temps-longtemps d’avant le zouk, parmi mes vieux disques remisés.
Je voudrais bien marcher, marcher, des kilomètres et des années, jusqu’au Grand Soir. De jambes, je n’en ai plus de bien vaillantes, j’ai gaspillé mon pas dans des courses fanfaronnes.

Il me reste l’écriture. J’assume cet art sans culpabilité, sans contournement ni retournement sur ma pauvre figure des mauvaises consciences de l’ordre musculaire. L’écriture ne me fait montre que d’un seul besoin : que je la pratique sans vergogne, en toute liberté, sans aucune retenue sensuelle, sans aucune censure intellectuelle, sans le moindre sens du devoir (ni politique, ni idéologique, ni moral – surtout pas!), sans concession à l’égard de l’infinité des possibles sur laquelle ouvre l’aventure des mots; leur beauté et leur puissance renversante, pourvu que je n’en perde pas la clé.

Trop souvent égaré dans des querelles volatiles de pit-a-kòk, j’ai perdu assez de plumes.

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Roger Bellemare : progressiste, syndicaliste, féministe….

Après la mort de Roger Bellemare, beaucoup de ses élèves, ses collègues, ses camarades syndicaux et politiques lui ont rendu hommage.

Je voudrais les remercier tous et toutes et ajouter à leurs témoignages que Roger était soucieux avant tout de l’émancipation des peuples opprimés et des classes exploitées. S’il a fait du syndicalisme, c’était, bien sûr, parce qu’indigné par la situation des Maîtres Auxiliaires, taillables, corvéables et déplaçables à merci, mais c’est surtout aussi avec l’espoir d’entraîner les enseignants martiniquais dans la solidarité avec les autres travailleurs de leur pays.

Par ailleurs, un aspect de sa pensée et de son action a été souvent passé sous silence, même par lui, ce sont ses profondes convictions pro-féministes. Élevé, avec ses cinq frères, par une femme deux fois veuve, extrêmement courageuse et dynamique, il a toujours eu un grand respect des femmes. Plus tard, même quand il a commencé à douter un peu de ses contemporains, à se dire, comme beaucoup d’entre nous, que la révolution ne serait peut-être pas pour tout de suite, il a toujours exprimé beaucoup d’admiration pour cette éclosion dans notre pays de jeunes femmes universitaires, artistes… et c’est d’elles surtout qu’il espérait un renouveau pour la Martinique !

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Harcèlement de rue en Martinique : un sujet qui mérite débat ?

18 juillet, à 18 heures, à Un Œuf

— Par Géraldine de Thoré, membre de Culture Égalité —

Lundi 9 juillet a eu lieu au Cénacle un débat sur « le harcèlement de rue ». Le sujet polémique, mais intéressant touche à notre conception des relations à l’autre et plus précisément aux rapports entre les sexes. Malheureusement, il a été très rapidement escamoté.

D’abord par la journaliste et essayiste Peggy Sastre. Selon elle, le vrai sujet est les violences subies par les femmes dans le cercle familial et la diminution des violences sexistes en général, le harcèlement de rue étant une création des féministes radicales et non une réalité. Son attaque en règle des positions féministes sur ledit harcèlement a donc interdit d’aborder un sujet devenu nul et non avenu. Ensuite, par la psychiatre et psychanalyste Jeanne Wiltord qui explique le passage en quelques décennies du « simple pssit » à la violence verbale et sexuelle par le fait que notre société coloniale a privé les colonisé·es de « parole », fragilisant les hommes dans leur virilité, c’est-à-dire dans « leur capacité à parler en leur nom propre ». Les Martiniquais·es éprouveraient donc de la « difficulté à faire confiance à la parole » et lui préférait le « passage à l’acte ».

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Retraites : Pas d’autre voie que de toucher à la répartition des richesses !

— Par Max Dorléans pour le GRS —

C’est parce qu’il n’est pas question de toucher à l’actuelle répartition des richesses dans un sens défavorable aux nantis et aux plus puissants, que Macron et cie – après tous les gouvernements qui les ont précédés depuis une quarantaine d’années – poursuivent , sous couvert de sauver la Sécu, l’entreprise de démolition de cette institution fondamentale née en 1945 – et plus largement le système de protection sociale – ainsi que les autres acquis sociaux gagnés ultérieurement.
Une démarche qui n’a pas d’autre objectif que de privatiser la Sécu et la santé, pour leurs seuls intérêts financiers. Une démarche malheureusement en bonne voie, avec la diminution des cotisations sociales d’un côté, et le recours à l’épargne individuelle, c’est-à-dire aux assurances, banques et mutuelles de l’autre pour se garantir – ceux qui peuvent – une retraite satisfaisante.
Pourtant, malgré les retraites modestes servies par les régimes obligatoires de base, notre régime de retraites qui est un régime par répartition, dérange. Parce qu’il est fondé sur la solidarité, et que son admirable ambition, à savoir fournir légitimement à tous les retraité/es, une base de revenu leur permettant, après leur période de vie active, de vivre dignement, est inadmissible pour ces dominants.

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L’école est finie ..

 — Par Roland Tell —

L’interprétation de la situation des vacances scolaires reste variable pour les élèves et pour les enseignants. Restent, d’un côté, la crise du savoir scolaire des transmetteurs que sont les professeurs, de l’autre, celle du savoir-être des élèves, de leur entrée dans la vie morale, sociale, civique. Particulièrement lourde en est la pression sur les uns et sur les autres, après un troisième trimestre d’évaluations et d’examens de toutes natures, du Cours Préparatoire aux classes de baccalauréat. D’une étape à l’autre, le recommandation pédagogique n’est-elle pas de mettre à jour les connaissances et les méthodes, aussi bien pour apprendre à lire en zone prioritaire, que pour enseigner les connaissances nouvelles dans les lettres, les sciences, les techniques, en classes de collèges et de lycées ?
A tous les niveaux, l’explosion des savoirs éveille en chaque enseignant une résonance plus profonde que les formations du passé. Ne s’agit-il pas de recourir à la science des synthèses, à un travail personnel inventif, à une certaine perfection des vertus pédagogiques. Nombreux sont ceux qui y réussissent, à force d’intelligence et de maîtrise de soi, pour d’heureuses journées passées en classe, selon une bonne hygiène de culture, conséquente à des recherches personnelles sur des sites internet et dans des revues scientifiques.

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Parutions : nouveautés du 8 juillet 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Diversité dans les médias : « Il faut s’interroger sur la division genrée et raciale du travail journalistique »

La question soulevée par le journal « Libération » sur la diversité des profils au sein de sa rédaction met en lumière l’homogénéité de toute la profession, estime la chercheuse Marion Dalibert.

LIl n’existe, à ce jour, quune seule étude statistique sur la diversité ethnique et sociale des journalistes. Menée en 2009 par la commission « Médias et diversités » mise sur pied par le ministère de la culture, elle rencontra d’ailleurs un relatif échec : sur 117 entreprises de presse contactées, seules 40 avaient répondu aux questions. Le taux de réponse le plus faible est venu de la presse écrite (20 %), bien loin derrière la télévision (42 %) et la radio (78 %), plus actives sur le sujet depuis le début des années 2000.

Lire aussi, en 2010 : Les médias ne sont toujours pas le reflet de la société française

La quasi-absence de débat public concernant la diversité des profils dans les rédactions de presse écrite rend la démarche de Libération, le 3 juillet, tout à fait inédite. Un journaliste y a raconté, dans un article intitulé « La rédaction de “Libé” est-elle “blanche” ?

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Nou ni asé ! Sa nou pé fè pou lé usajé ni an transpo korek ?

Une offre de transport qui ne répond pas aux attentes des usagers. Comment pourrions-nous augmenter la fréquence des bus afin d’améliorer la mobilité pour les usagers ? C’est la préoccupation des citoyens.
Martinique Transport est l’autorité organisatrice de transport et est compétente en matière de transport en commun. AUTM pense qu’un débat public doit avoir lieu sur ce sujet. Ni lontan nou ka atan sa !
Ki manniè nou pé pa ni an transpo ki ka maché ? Pourtant Mozaïk ka di nou : « An nou vansé ansanm » !
La Martinique rêve d’avoir des milliers de voyageurs, alors que le transport en commun c’est un zéro pointé. Les usagers des communes de la Cacem sont en souffrance quotidiennement. NOU NI ASÉ ÉPI ASÉ !
Les usagers réclament un transport en commun à la hauteur de leurs attentes.

Malgré un état des lieux effectué sur la période de mai et de juin, la société Mozaïk n’a toujours pas trouvé de solutions. AUTM souhaite que la CFTU prenne ses responsabilités. Nous pensons qu’il est urgent de solutionner les graves insuffisances du transport en commun de passagers en Martinique.

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Esclavage en Mauritanie: lettre ouverte au président Emmanuel Macron

— Par Martin Mateso —
A l’occasion du déplacement d’Emmanuel Macron à Nouakchott pour le sommet de l’Union africaine, le mouvement anti-esclavagiste mauritanien interpelle le chef de l’Etat français sur la question de la traite d’êtres humains dans son pays. Il rappelle qu’en Mauritanie «l’esclavage, le racisme anti-noir et l’extrémisme religieux constituent les facettes d’une même oppression».

C’est par une lettre ouverte que le mouvement anti-esclavagiste mauritanien (IRA) s’est adressé au président Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat français doit rencontrer le 2 juillet à Nouakchot les dirigeants africains réunis pour le 31e sommet de l’Union africaine. Un tête-à-tête est également prévu avec son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.

«Vous allez rencontrer un homme d’Etat, témoin d’une tentative d’épuration ethnique contre les autochtones noirs, de 1986 à 1991», écrit le chef du mouvement abolitionniste mauritanien, Biram Odeid.

Et de rappeler que cette épuration visait l’anéantissement, sinon l’expulsion, des ethnies d’ascendance africaine, tels que les Wolofs, les Bambaras et les Soninkés de Mauritanie.

«L’opération s’est soldée par des dizaines de milliers de déportés et d’exilés, des pogroms, la banalisation de la torture, des assassinats collectifs, des spoliations de bétail et de terre», peut-on lire dans cette lettre ouverte.

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La suppression du mot « race » dans la Constitution…

Après la suppression du mot « race » de la Constitution française, les réalités économiques et sociétales changeront-elles pour autant ?

–Par Emmanuel Argo¹ & Lucien Cidalise Montaise² —

Le contexte politique est absorbé par ce qui est appelé « la crise migratoire ». L’Europe doit sortir d’une impasse qui repose sur les désaccords des membres de l’Union Européenne à accueillir des migrants. La France, comme à son habitude, est en équilibre sur cette question : assumer ce qui fait les valeurs universelles de sa République, et tenir compte de partis politiques dont le fonds de commerce est pour certains « la peur migratoire », cette angoisse à accueillir une « horde noire » de mendiants affamés que l’on dit prête à tout et pas catholiques, c’est sûr.

Ainsi, après avoir dit qu’il n’est pas question « d’accueillir toute la misère du monde » puisque « la France n’est pas un Eldorado« , après avoir rendu visite au défenseur papal, que nous apprécions des victimes de la pauvreté dans le monde, il fallait trouver l’action symbolique qui puisse concilier deux positions contraires et poursuivre cet exercice d’équilibriste politique.

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Environnement: le chlordécone, un scandale sanitaire sous-estimé

— par RFI —

Comme un serpent de mer, le scandale du chlordécone réapparaît, cette fois, à l’occasion de l’arrivée à Paris de la « marche des cobayes » (ou « marche Vérité et justice pour la santé environnementale ») partie le 1er juin de Fos-sur-Mer (sud de la France). Le chlordécone est un insecticide toxique inscrit dans la convention de Stockholm comme « polluant organique persistant ». Il est interdit aux Etats-Unis depuis 1978, mais les autorités françaises en ont autorisé l’utilisation dans les Antilles françaises jusqu’en 1993, pour lutter contre le charançon du bananier. Aujourd’hui, la Guadeloupe détient le record mondial de cancers de la prostate ; le chlordécone est mis en cause.

La responsabilité du chlordécone dans les maladies neurologiques, les cancers de la prostate et les troubles du développement infantile, est reconnue depuis des années, mais les citoyens antillais ont du mal à faire entendre leur voix. Harry Durimel, avocat des associations, s’en plaint : « Voilà douze années que nous avons déposé une plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui, administration de substances nuisibles et quand on dit X, on visait les préposés de l’Etat, les ministres et autres qui sont passés outre les avis négatifs donnés contre l’utilisation de ce pesticide chlordécone.

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Sécu et santé : an vèglaj nommé « reste à charge zéro » !

— Par Max Dorléans —

Grève à l’Ehpad du Carbet ; grève à Mangot-Vulcin ; grève à l’hôpital Louis Domergue à Trinité ; mobilisation de plus de 2000 personnes le 12 juin à Fort de France pour défendre le CHUM, l’hôpital public et la santé ; fermeture le 17 mai dernier du centre de santé de Basse-Pointe ouvert en 2015…Voilà, rapidement dit, quelques unes des dernières ripostes au plan de démolition du service public de santé décidé par Macron et cie, à la suite de Hollande, Sarkozy et autres.
Et pourtant, on n’a pas fini de voir, puisque le contenu de sa réforme du système de santé doit être annoncé dans les semaines à venir par Macron et Buzyn, pour notamment répondre aux difficultés dans les hôpitaux.
Et déjà, non seulement la couleur est annoncée, mais encore elle est renforcée. Ainsi, au congrès de la Mutualité le 13 juin, c’est un Macron respectueux de ses promesses électorales, qui a claironné sur le « reste à charge zéro », c’est-à-dire sur ce qu’il présente comme une « conquête sociale essentielle », à savoir le remboursement intégral, dans certains cas, des frais de lunettes, de prothèses dentaires et auditives.

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Un drapeau-emblème régional ou un drapeau national martiniquais ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ressurgit l’idée d’un drapeau martiniquais. Encore un sujet de préoccupation majeur comme la Martinique les aime. Mais ceux qui s’y adonnent ne sont pas si chimériques que cela. Une conception généralement admise milite pour la création d’un drapeau-emblème qui permette de distinguer la Martinique dans les cérémonies régionales. Lorsque les sportifs participent à des rencontres de la Caraïbe, il peut paraître curieux, aux yeux des Etats, que ce soit le drapeau français qui représente la Martinique. Surtout si la Guadeloupe et la Guyane sont présentes à ces évènements.

Il n’est pas difficile de convaincre les Martiniquais du rejet de l’emblème martiniquais aux 4 serpents. Ces animaux étant loin de bénéficier de la côte d’amour des Antillais, les détracteurs de cet insigne marchent sur du velours. Il est vrai que ces reptiles n’ont pas bonne presse dans l’animalerie martiniquaise, même si l’image de ces reptiles n’a pas toujours véhiculé que des références négatives. En renvoyant cet emblème à son origine coloniale, ces contre valeurs prennent une signification politique. Et pour ceux qui veulent sa suppression, l’objectif n’est pas de substituer un emblème à un autre, mais de remplacer un drapeau national par un autre drapeau national.

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Troubles du voisinage : match de foot et barbecue

Foot à la télé : que faire si votre voisin est un fan très bruyant ?

Votre voisin aime le football et regarde chaque soir les rencontres de la Coupe de monde de football avec une certaine passion qui s’exprime de façon assez bruyante ? Et sans vouloir empêcher votre voisin de vivre les huitièmes de finale entre la France et l’Argentine, vous aimeriez pouvoir passer des moments plus calmes chez vous ? Que faire ? Retour avec Service-public.fr sur les règles à connaître en matière de troubles de voisinage.

Sachez d’abord que sur la question des troubles de voisinage et de bruits de comportement , les nuisances sonores liées à ce type de bruit (son d’un téléviseur, cris, chants…) peuvent être sanctionnées dès lors qu’elles troublent de manière anormale le voisinage (de jour comme de nuit).

Et, dans tous les cas, il est recommandé successivement :

  • de s’entretenir avec l’auteur du bruit pour l’informer des désagréments ;
  • de demander à la mairie s’il existe un arrêté sur le bruit en cause et, si l’immeuble est en copropriété, de vérifier le règlement de copropriété qui peut limiter ou interdire certains bruits ;
  • d’adresser à l’auteur du bruit un courrier simple, puis recommandé avec avis de réception si la gêne persiste ;
  • de recourir à une tierce personne pour tenter de régler le conflit (syndic de copropriété par exemple) ;
  • de faire appel à un huissier si les nuisances se répètent en vue d’une éventuelle action en justice.

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Macron dévoile ses priorités pour les Outre-mer

Emmanuel Macron a dévoilé jeudi 28 juin à l’Élysée ses priorités pour l’Outre-mer, avec la présentation d’un Livre bleu, qui va définir la politique du gouvernement sur le quinquennat.
Devant un parterre d’élus ultramarins, de responsables associatifs et économiques, et d’une large partie du gouvernement, le chef de l’État a évoqué « l’archipel de France » pour définir un pays qui fait partie « des puissances qui ont le plus d’îles au monde », et assuré aimer « chacun de vos territoires ».

Dans un discours de 50 minutes, Emmanuel Macron a évoqué certaines mesures présentées par la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, qui a dévoilé le « Livre bleu outre-mer », synthèse des « Assises des Outre-mer ». Au total 26.000 personnes ont participé à cette consultation de terrain lancée en octobre, sur 2,7 millions d’ultramarins, pour faire remonter « des projets concrets » répondant à des besoins « diagnostiqués territoire par territoire ».

Mayotte, France Ô et l’ouragan Irma

Sur un plan politique, il a défendu la limitation du droit du sol à Mayotte, confrontée à une très forte immigration clandestine.

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Antilles. Chlordécone, les victimes refusent d’oublier

— Par Alexandra Chaignon —
L’affaire du chlordécone, ce pesticide ultra-toxique à l’origine de lourdes pathologies, revient sur le devant de la scène, avec en toile de fond le passé colonial de la France…

Partie de Fos-sur-Mer le 1er mai, la Marche des cobayes s’achèvera ce samedi 30 juin à Paris, avant une ultime étape à Bruxelles, la semaine prochaine. Pendant deux mois, ses militants ont sillonné la France pour dénoncer les méfaits de la malbouffe, de la pollution ou des produits toxiques sur l’environnement et la santé. Le tour d’horizon serait resté incomplet sans le débat organisé, ce vendredi, sur le chlordécone. « Un scandale sanitaire qui ne peut rester impuni », estime Michèle Rivasi, députée européenne (EELV), une des organisatrices de la marche. « On a sacrifié la santé de plus de 800 000 personnes depuis quarante ans pour les intérêts économiques de quelques planteurs ! » résume Jean-François Deleume, médecin et représentant d’Eau & Rivières de Bretagne, à l’initiative de cette étape à laquelle participera également le député européen de la France insoumise Younous Omarjee.

Mais de quoi parle-t-on exactement ?

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Guyane : « Montagne d’or, une aberration qui n’aurait jamais lieu en métropole »

— Par Mahaut Landaz —

Créer des emplois ou éviter de défigurer l’Amazonie ? C’est le dilemme auquel ce « mégaprojet » de mine d’or confronte les Guyanais.

Accepte-t-on en Guyane ce qui ne pourrait jamais avoir lieu en métropole ? Difficile d’imaginer une fosse d’extraction d’or grande de 32 stades de football en Bretagne. Pourtant, à 8.000 kilomètres, mais toujours en France, un projet d’extraction minière appelé « Montagne d’or », divise la population.

D’un côté, les défenseurs du projet, qui ont les élus locaux de leur côté, reprennent les chiffres du consortium russo-canadien à la manoeuvre : 750 emplois directs créés, 3000 emplois indirects. Il faut dire que le taux de chômage est deux fois supérieur à la métropole. De l’autre, tout une galaxie d’associations, de populations locales et une partie des Amérindiens de Guyane y sont vigoureusement opposés.

Drainage acide, rupture de digues : la Montagne d’or va t-elle dévaster la Guyane ?

Pour Christophe Yanuwana, porte-parole de la jeunesse autochtone, Montagne d’or est une « aberration » qui « n’aurait jamais pu voir le jour en métropole ».

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Guérir les fièvres de la vie migrante..

Par Roland Tell —

L’une des orientations vicieuses du monde politique moderne, c’est le populisme ! De Washington à .. Fort-de-France, en passant par Prague,Varsovie, Budapest, Vienne, Rome, une sorte d’avilissement de la démocratie se fait jour, avec pour corollaire la glorification de l’égo présidentiel. Ce qui se manifeste, en effet, c’est le mutuel emmêlement de la volonté du pouvoir et des profondeurs intérieures de l’esprit populaire, s’agissant tout particulièrement, en Europe, des étrangers et des migrants. Comment donc la démagogie ne serait-elle pas à l’affût d’une telle politique ?

Pour paraphraser Sartre, les inconnues du problème des migrations, c’est ce qui n’existe aucunement pour les peuples européens ! Elles doivent donc rester dans l’obscurité de l’imaginaire, comme enracinées au plus profond du psychisme humain, là où croît et se développe le racisme. Les « autres », qui viennent d’ailleurs, ne sont pas seulement différents par la couleur de la peau, mais ne seraient-ils pas aussi inférieurs, dégénérés, maudits, et donc condamnés aux fièvres de la migration ? Les peuples de race blanche, qui en subissent actuellement la présence envahissante en Europe, manifestent, en dépit de leur mentalité hiérarchique, la peur – une grande peur, parce que les migrants constituent des menaces potentielles pour leur mode de vie, leurs projets, leur travail, leur profit, leur absolutisme culturel, leurs traditions.

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« Quand j’ai entendu l’expression “délit d’hospitalité”… »

— Par Jacques Derrida —

L’an dernier [en 1995], je me rappelle un mauvais jour : j’avais eu comme le souffle coupé, un haut-le-cœur envérité, quand j’ai entendu pour la première fois, la comprenant à peine, l’expression ­ « délit d’hospitalité ». En fait, je ne suis pas sûr de l’avoir entendue, car je me demande si quelqu’un a jamais pu la prononcer et la prendre dans sa bouche, cette expression venimeuse, non, je ne l’ai pas entendue, et je peux à peine la répéter, je l’ai lue sans voix, dans un texte officiel.

Il s’agissait d’une loi permettant de poursuivre, voire d’emprisonner, ceux qui hébergent et aident des étrangers en situation jugée illégale. Ce « délit d’hospitalité » (je me demande encore qui a pu oser associer ces mots) est passible d’emprisonnement. Que devient un pays, on se le demande, que devient une culture, que devient une langue quand on peut y parler de « délit d’hospitalité », quand l’hospitalité peut devenir, aux yeux de la loi et de ses représentants, un crime ?

(…) Les frontières ne sont plus des lieux de passage, ce sont des lieux d’interdiction, des seuils qu’on regrette d’avoir ouverts, des limites vers lesquelles on se presse de reconduire, des figures menaçantes de l’ostracisme, de l’expulsion, du bannissement, de la persécution.

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Équipe de France : d’excellents joueurs mais pas d’équipe

— Yves-Léopold Monthieux —
Alors que les équipes qualifiées pour le deuxième tour de la Coupe du monde seront bientôt connues, osons faire quelques commentaires des Martiniquais, certes incomplètes, sur l’évènement et l’approche qu’en ont les Martiniquais. D’abord, le championnat d’Europe des clubs champions tend à devenir la plus importante sur le plan sportif que la Coupe d’Europe des nations et la Coupe du Monde. Les grands joueurs y son meilleurs. En effet, il y a en Europe cinq ou six clubs de niveau européen qui feraient plus que rivaliser avec les sélections de leurs nations respectives. Ils sont en Espagne, en Allemagne, en Italie et en Angleterre où, à de rares exceptions, les joueurs ne quittent pas leur pays. Les joueurs français qui, grâce à la qualité de ses écoles de formation, sont parmi les meilleurs du monde, sont dispersés hors de la France, incapable de les garder. Ils n’ont pas de club français à leur mesure, mais, convoqués en sélection, ils ne font pas équipe. En effet, l’Equipe de France est formée de joueurs issus d’une dizaine de clubs qui, à deux ou trois unités près, sont des clubs étrangers.

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