— Par Ali Babar Kenjah —
Katjil asou péyi a…
Comme de nombreux Martiniquais j’ai suivi avec attention le lancement du nouveau parti, Péyi-a, co-présidé par J-Ph. Nilor et M. Nadeau. Non seulement avec attention, mais également avec bienveillance parce que la Martinique est véritablement en attente de relève, d’une nouvelle énergie de mobilisation. C’est donc porté par un préjugé favorable que je partage avec le pays ces quelques réflexions mitigées. Car l’attente, sans doute trop empressée, s’est trouvée déçue par une série de détails qui ne s’amalgament pas pour faire sens, mais qui s’entêtent à me poser question. Deux points attirent mon attention plus particulièrement, le premier mineur et l’autre plus sérieux.
1. Le premier point qui me gratte dans la démarche amorcée, c’est son timing. Que personne n’essaie d’argumenter la bonne foi et le hasard du calendrier : l’agenda proposé est un agenda électoraliste ! Cette démarche est lancée anba fèy depuis un certain temps, des mois, voire des années, pourtant elle s’est volontairement inscrite dans ce timing-là comme si de rien n’était ! C’est ignorer le degré de lassitude du peuple face à la perversion de la politique, et la finesse de sa compréhension globale.