Depuis ce printemps 2018, les personnels des hôpitaux psychiatriques se mobilisent un peu partout en France. Leurs revendications se rejoignent : avoir les moyens d’accueillir et de soigner dignement les patients, l’amélioration des conditions de soins devant entraîner l’amélioration des conditions de travail.
Sous l’emprise gestionnaire contemporaine, les soins psychiatriques se trouvent vidés de leur sens et les pratiques sont déshumanisées : le patient et sa famille deviennent des usagers sans que leur parcours de vie ni leur expérience personnelle ne soient pris en compte comme ils devraient.
Les réponses à nos différentes luttes sont inégales, lorsqu’il y a réponse. Des embauches en CDD par-ci, une avance budgétaire par-là… Mais les ARS ou Agnès Buzyn, ministre de la Santé, ne reconnaissent jamais la spécificité de nos pratiques et le traitement singulier qu’elles impliquent. Nous, intervenants
en psychiatrie, nous sentons régulièrement méprisés face à une telle incompréhension.
Et surtout, les patients et leurs familles subissent.