Catégorie : Sciences Sociales

Lettre ouverte aux Parlementaires de Martinique, de Guadeloupe, de Guyane

— Par Gilbert Pago —

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

L’histoire et la géographie de nos territoires se conjuguent pour rendre selon nous évidente la mission pour vous qui découle de la brûlante actualité de notre partie du monde. Personne ne peut être sourd aux bruits de bottes que l’on entend poindre pour le Venezuela.

En tant que Parlementaires, vous pouvez goûter facilement aux amères délices de la fiction suivante.

Imaginez le Président de votre Assemblée Nationale ou de votre Sénat, soudain atteint par la folie du pouvoir ou gagné par le « dégagisme » qui s’exprime en ce moment dans les rues de nombreuses villes de France, depuis 14 semaines contre le Président en exercice, se déclare Président à sa place ( on appelle ça un  » président autoproclamé  » ) au motif , d’ailleurs vrai !, que celui-là n’a été élu que par une minorité du corps électoral français.

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Laos : Les hommes descendent des courges !

Carnet de route du Laos

— Par Roland Sabra —

Mes proches le savent : je m’étais toujours promis de retourner au Laos. J’ ai souvent raconté l’expérience de mon premier voyage en 1975 quelques semaines avant la prise officielle du pouvoir par le Pathet Lao, le bras armé du parti communiste. Le soir assis sur la terrasse du premier étage de l’hôtel de Paris à Vientiane, en sirotant une bière, j’assistais à l’arrivée tranquille mais déterminée des soldats du Parti Révolutionnaire du Peuple Lao. Trois par trois, vêtus à la chinoise dans des uniformes vert-olive, l’Ak47 en bandoulière, et trois grenades rondes, elles aussi de fabrication chinoise, à la ceinture. Deux ans auparavant un cessez-le feu général avait permis la mise en place, pour la forme, d’un gouvernement d’union nationale les communistes contrôlant 11 des 13 provinces. Il restait à prendre Vientiane, ce qui fut donc fait en 1975 en même temps que la démission forcée de tous les ministres non-communistes était obtenue sans difficultés. Et les révolutionnaires laotiens ont gardé le nom donné par le colonisateur français qui unifiait l’administration des différentes « principautés » ou minis royaumes qui se partageaient les territoires de son protégé et baptisait la nouvelle entité d’un nom unique « Laos ».

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Sophia : un service d’accompagnement pour les diabétiques

Informations sur la maladie, conseils pratiques, soutien personnalisé par des infirmiers… L’Assurance maladie propose le service « sophia diabète » pour vous aider à mieux vivre avec la maladie.

Le diabète est une affection métabolique caractérisée par une hyperglycémie chronique (taux de glucose dans le sang trop élevé) liée à une insuffisance ou à une mauvaise utilisation de l’insuline, hormone secrétée par le pancréas, ou même aux deux. Il existe différents types de diabète.

Cette maladie concerne plus de 3,5 millions de personnes en France et le nombre de personnes atteintes est en constante augmentation. Elle se développe souvent silencieusement au début et peut être à l’origine de complications sérieuses. Cependant, il est possible d’agir pour en limiter les conséquences avec un traitement adapté et de bonnes habitudes.
Qu’est-ce que sophia diabète ?

C’est un service proposé par l’Assurance maladie depuis 2008 pour aider les personnes diabétiques à mieux connaître et gérer leur maladie et à adapter leurs habitudes afin de limiter les risques de complications et d’améliorer leur qualité de vie.

Il offre des informations et des conseils qui permettent de connaître le suivi de la maladie et ses traitements, de mieux comprendre les résultats d’examens et l’importance de les faire régulièrement, d’identifier les risques de complications, d’adapter les habitudes de vie au quotidien, d’apprendre à surveiller la glycémie, de pratiquer une activité physique adaptée… Il donne aussi la possibilité d’échanger par téléphone avec un infirmier-conseiller en santé, en soutien des consultations avec le médecin traitant.

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Parutions : nouveautés du 17 février 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Guadeloupe : le développement en question(s)

— Sous la direction de Georges Combé —

La Guadeloupe est habituellement présentée comme un territoire développé de ce qu’on appelle « l’outre-mer français ». Elle est ainsi souvent perçue par de nombreux pays et/ou habitants de l’espace caribéen. Mais dans le meme temps, il ne manque pas de décideurs économiques, de responsables politiques, français comme guadeloupéens, pour évoquer selon leur propres termes, les « retards structurels de développement » du territoire. Comment appréhender ce paradoxe? Comment situer la Guadeloupe au regard des critères conventionnels du développement? Si ce n’est pas un pays développé, à quelles conditions peut-elle l’être? Ce numéro spécial d’Études guadeloupéennes présente des textes qui abordent toutes ces questions.
Ce n’est pas seulement l’économiste qui doit s’interroger sur la réalité et la nature du développement mais également le sociologue: ce n’est pas seulement le théoricien, mais également l’acteur de terrain ou encore l’homme de culture. Ce numéro spécial d’Études Guadeloupéennes a pris le parti d’une approche transversale avec un ensemble de contributions qui mettent en question le développement dans ses multiples dimensions. Elles font des propositions novatrices qui pourraient nourrir le débat nécessaire et inévitable sur le devenir de la Guadeloupe.

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14 février 1974

—Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Sur le plateau Chalvet
tous ensemble ils marchaient,
leur commune misère
d’étendard leur servant,
de cinq malheureux francs
désirant seulement
augmenter leur salaire
trop maigre au demeurant
afin que leurs enfants
ne meurent pas de faim
pour aller à l’école.
Ouvriers agricoles,
des coupeurs de banane
tous unis dans la grève,
par désespoir poussés
à cette extrémité.

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« Les tabous du foot » de Pierre Rondeau

Toutes les questions qui fâchent sur le foot à l’épreuve des faits scientifiques
Parce qu’ils sont devenus des stars internationales, les footballeurs sont érigés en modèles. Les moindres de leurs faits et gestes sont épiés, surveillés.

La cigarette, l’alcool, le sexe, le dopage, l’argent, l’homosexualité, le racisme, l’impartialité de l’arbitrage… autant de sujets qui, officiellement, ne posent aucun problème dans le foot, mais qui alimentent pourtant les fantasmes et les rumeurs incessantes.
Alors qu’en est-il vraiment ?
Ces clubs richissimes et ces joueurs millionnaires gèrent-ils si bien leur argent ? Le foot serait-il le seul sport à échapper au dopage ? Le mode de vie des joueurs est-il vraiment différent de celui des autres jeunes gens de leur âge ? Aucun gay dans le foot, est-ce crédible ?
Pour répondre à toutes ces interrogations, Pierre Rondeau a enquêté au-delà même des témoignages et s’est appuyé sur des études scientifiques (économiques, sociologiques ou médicales…). Battant en brèche les idées reçues, il montre que le football n’est pas ce modèle idyllique érigé derrière des tabous protecteurs.

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Haïti, une expérience acide

— Par Heidi Fortuné, magistrat, ancien ministre de la justice et de la sécurité publique —
Pendant que certains se battaient pour le poste, moi je suis arrivé là au hasard de la composition de l’équipe gouvernementale. Ma réputation de Magistrat intègre et compétent y était pour beaucoup. J’ai affronté des tempêtes, déjoué des complots et évité toutes sortes de pièges. J’ai fait face à des grèves téléguidées en cascades et jonglé avec des politiciens véreux. Enfin, je me suis heurté à certains collègues ou proches du Président sans oublier les parlementaires, pour la plupart, des mendiants arrogants dont le pays se seraient royalement passés tant ils sont nocifs et inutiles. Ceci, pour décrire l’expérience que j’ai vécue dans l’arène politique haïtien pendant treize longs mois (23 mars 2017 – 23 avril 2018).

Après avoir intégré le gouvernement Moise-Lafontant comme Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, j’ai vu un système judiciaire plein de talents et de dévouement mais aussi lent et corrompu, exactement comme je le connaissais. J’étais, par contre, surpris par la difficulté à passer aux réalisations, à livrer au fond ce que la population en général et les justiciables en particulier attendaient comme résultats parce qu’il y a toujours un manque de rapidité et de vivacité dans les démarches.

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A prézan, pak la CFTU blotjé !

— Par Manuéla Amable-Potiron, présidente de l’A.U.T.M. —

Plus de soixante dix jours de paralysie sur le réseau de la Cacem pour les usagers de Schoëlcher et Saint-Joseph !

Depuis deux jours cette paralysie s’est étendue sur tout le réseau.

A prézan, pak la CFTU blotjé !

Direktè la SOTRAVOM ka di société-a pé travay,

Sé anployé a ka di non !

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Non à la polarisation sur le chlordécone.

— Par Florent Grabin pour l’Asso P.U.M.A.— 

Plus de 4 millions de tonnes de pesticides sont utilisées chaque année dans le monde, mais certains pays ont la main particulièrement lourde. De trois millions de tonnes de pesticides utilisées dans le monde en 2001, nous sommes passés à quatre millions en 2016, soit une augmentation de 50 % en 15 ans. Avec 22,9 kg de pesticides utilisés par hectare de terre agricole, le Costa Rica est le champion du monde. Il en déverse pratiquement 10 fois plus sur ses cultures que la France, qui n’en utilise ‘’que’’ 3,7 kg par hectare. Le pays est un gros exportateur de fruits exotiques (banane, ananas, melon…) et de café, des cultures qui exigent une grosse quantité de fongicides et d’insecticides, utilisant ainsi 49 kg de pesticides par an et par hectare de bananes et 30 kg pour l’ananas.

Cette utilisation massive est à l’origine de nombreux problèmes environnementaux et de santé dans le pays : des centaines de cas d’intoxication au ‘’Paraquat’’, chaque année, sont ainsi recensés. Le Costa Rica tente depuis plusieurs années de limiter l’usage de ces substances chimiques avec des interdictions et en prônant de nouvelles pratiques agricoles.

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Guyane : la justice annule l’exploitation d’un projet de la société Montagne d’or

Cette annulation ne concerne pas le projet-phare de Montagne d’or, c’est-à-dire le plus important projet de mine d’or à ciel ouvert français à l’étude

Première victoire pour les associations de défense de l’environnement. Le tribunal administratif de Guyane a annulé, lundi, un arrêté préfectoral autorisant la société Montagne d’or à ouvrir des travaux d’exploitation d’or alluvionnaire en Guyane, en marge de son méga-projet industriel d’extraction aurifère, ont annoncé Guyane environnement et Maiouri nature Guyane, qui étaient à l’origine de cette procédure, mardi 12 février.

Communiqué de presse

Appelé à se prononcer sur deux requêtes des associations Guyane Nature Environnement et Maiouri Nature Guyane, le tribunal administratif de la Guyane a annulé l’arrêté en date du 13 décembre 2017 par lequel le préfet de la Guyane a autorisé la société Montagne d’Or à ouvrir des travaux d’exploitation d’or alluvionnaire dans la limite de la concession Paul Isnard située sur le territoire de la commune de Saint-Laurent du Maroni.
Le jugement en date du 11 février 2019 a retenu deux motifs d’annulation.
D’une part, le tribunal a estimé que les travaux d’exploitation d’or alluvionnaire autorisés par l’arrêté du préfet de la Guyane et le programme d’extraction industrielle envisagée dans le même secteur, connu sous le nom de « Montagne d’Or », situés à proximité immédiate l’un de l’autre, constituaient en fait un seul projet d’exploitation minière.

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Emmanuel Macron pourra-t-il échapper à la démission ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Le référendum est un procédé de consultation avec effet exécutoire et c’est ce caractère décisionnel qui le distingue de la consultation populaire du type de celles qui ont été organisées en Martinique en décembre 2003 et février 2010. De même qu’avait été finalement annulé le référendum envisagé par le général de Gaulle en 1968, il y a lieu de penser qu’il n’en sera pas proposé un pour résoudre la crise que connaît aujourd’hui la France. En échange, les analystes s’orientent en meute, comme pour le referendum délaissé, en faveur de la dissolution de l’assemblée nationale.
En 1968, le succès de la dissolution avait été possible parce que les partis politiques structuraient la vie politique. En face de la majorité UNR-UDT et RI (Républicains indépendants), il y avait une opposition parfaitement identifiée autour de discours portés par des partis et des leaders reconnus. La « chienlit » qui n’avait duré qu’un mois plein ne peut être comparée aux samedis jaunes (4 jours par mois et non perte de salaires). Hormis la brève parenthèse de François MITTERRAND qui, dans un instant d’égarement, s’était dit prêt à prendre le pouvoir – ce qui rappelle l’initiative du jeune adversaire de MADURO au Venezuela –, la démocratie représentative n’avait été remise en cause par aucun mouvement politique ni même par la rue.

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Tanzanie : des mariages entre femmes pour éviter les violences conjugales

— Par Laetitia Reboulleau —

En Tanzanie, 70 % de la population est entièrement dépendante de la terre pour pouvoir survivre. Or, selon la tradition, les femmes ne peuvent ni posséder ni hériter de terres. Pour s’affranchir de cette règle, les femmes du peuple Kuria, dans le nord du pays, utilisent une coutume baptisée Nyumba ntobu (« La maison des femmes »), c’est-à-dire le mariage entre femmes. Ainsi, elles peuvent conserver leur propriété et vivre en toute indépendance des hommes, dans un pays où 78 % des femmes ont été abusées sexuellement, physiquement ou psychologiquement par leur mari.

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Voir la vidéo « Vivre sans les hommes »

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Parutions : nouveautés du 10 février 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Politique et humanisme à la Martinique

Par Roland Tell —

Pour tout Martiniquais, qu’il soit noir, béké, indien, au-dessus du temps actuel, qu’on le veuille ou non, reste toujours l’esclavage des débuts historiques. Paraphrasant Nietzsche, on peut dire que c’est ce qui nous « meut et qui nous met en chaleur » dans la société d’aujourd’hui, en tous cycles d’évolution, comme en tous cycles de culture. Est-ce à dire qu’il est vain d’espérer un humanisme martiniquais, regroupant les races concernées, dans une dynamique historique d’émancipation politique ? Est-ce à dire qu’il est vain de vouloir faire peuple pour la liberté politique, et pour « l’ultime ivresse » de l’émancipation ?

Y aura-t-il un jour un humanisme martiniquais, un humanisme héroïque, transcendantal, se situant au-delà des intérêts sociaux et économiques, plus précisément dits de race et de domination ? Ici en Martinique, là où sont partout les amas d’ossements, à défaut d’ossuaires bien constitués dans nos villes principales, pour davantage fixer les martyrs dans la mémoire collective, et permettre ainsi bien des résurrections, par le témoignage et par le souvenir ! Par exemple, c’est en ignorante et en aveugle que la jeunesse martiniquaise, va, vient, quitte enfin l’île aux ossements dispersés – une île qui agonise aux yeux de tous, sans possibilités de travail, parce que l’économie du plus haut mal, celui de l’esclavage d’antan, des terres, des usines, des entreprises, attache désormais plus de prix à l’économie d’abondance dans sa production et l’exportation, qu’aux besoins et aux tendances de nos jeunes au chômage.

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Referendum : on met la charrue avant les bœufs

— Par Yves-Léopold Monthieux
Les analyses faites autour d’un possible référendum au terme du Grand débat ne paraissent pas relever d’un usage normal de ce mode de consultation. La nature du referendum est son caractère exécutoire. Le lendemain du vote, lorsqu’il est favorable, il doit entrer en vigueur. Il ne doit pas ressembler à un vote de confiance, sans effet décisionnel, suivant une déclaration de politique générale du gouvernement devant l’assemblée nationale.
Par ailleurs, le sujet à soumettre au vote précède toujours le choix du mode de consultation. Pour tous les référendums on a connu les textes avant de fixer la procédure de la consultation adéquate. Ainsi, en 2005, le texte du traité européen étant connu, on a tergiversé avant de choisir le referendum plutôt que le congrès à Versailles. Aujourd’hui, on veut faire un referendum mais on ne sait pas quelle(s) question(s) poser. Le principe du référendum étant retenu, le débat porte sur le texte à soumettre à l’électeur. On met la charrue avant les bœufs. Encore un essai d’instrumentalisation du referendum.
S’agissant du départ du général de Gaulle, en 1969, après le referendum perdu, l’opération est retenue comme un marqueur de la Vème République et comme l’exemple que tout président de la République devrait suivre.

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Transparence de Parcoursup : une bataille gagnée en Guadeloupe, mais pas la guerre…

— Par Alexandra Saviana —

L’université des Antilles doit communiquer le détail de ses critères de classement des candidats dans Parcoursup, selon une décision rendue par le tribunal administratif de Guadeloupe. Mais la transparence des algorithmes locaux est encore loin d’être acquise.

C’est une première victoire pour les avocats de la transparence de Parcoursup : le tribunal administratif de Guadeloupe a demandé, lundi 4 février, à l’université des Antilles de rendre publics les algorithmes locaux utilisés pour classer les candidats via la plateforme. L’établissement doit obtempérer dans un délai d’un mois, sous peine d’une astreinte de 100 euros par jour de retard. Le jugement a été salué par l’Union nationale des étudiants de France (Unef), à l’origine du recours, comme une victoire pour « rompre l’opacité » de la très critiquée procédure d’affectation post-bac Parcoursup, entrée en application en 2018. La transparence des algorithmes locaux de la plateforme est toutefois loin d’être acquise, alors que l’université des Antilles a déjà annoncé se pourvoir en cassation.

« Cette décision récompense le travail que nous menons avec l’Unef depuis un an et demi sur les algorithmes locaux, c’est une première victoire », savoure auprès de Marianne Pierre Ouzoulias, féroce partisan de la transparence de Parcoursup.

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Soldes et promotions : quelles différences ?

Alors que les soldes d’hiver 2019 se terminent bientôt, vous vous demandez peut-être en quoi les soldes se distinguent des promotions dont les consommateurs peuvent bénéficier tout au long de l’année. Retour sur les différences entre promotions et soldes avec l’Institut national de la consommation (INC).

Dans sa fiche pratique, l’INC rappelle en quoi les promotions se distinguent des soldes, par exemple :

  • il n’y a pas de définition légale pour les promotions ;
  • il est interdit d’utiliser le terme « soldes » quand il s’agit de promotions, on parle alors par exemple de ventes privées, de « black friday »… ;
  • le calendrier est libre pour les promotions qui peuvent se dérouler à tout moment de l’année à condition de rester occasionnelles et de courte durée ;
  • les promotions peuvent ne pas s’appliquer à toute la clientèle sans pour autant être discriminatoires ;
  • contrairement aux soldes, le réapprovisionnement est autorisé pour les promotions ;
  • la revente à perte est interdite pour les promotions, sauf exception.

Et aussi

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Pas…(Étit lespri févriyé dé-mil-nef ?) & Vendredi 6 mars 2019

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Pas…(Étit lespri févriyé dé-mil-nef ?)

Pas tan-an ka vin pou pep-la lévé doubout,
pas lavi an nonm two kout, fout !
kouté’y an lari-a palé épi an sel vwa
pou mandé tousa i ni dwa.
Pas mépri bétjé-a lévé kòlè pep-la,
pas nou té bon épi pwofitasion,
pas Gwadloup ek Matinik sé dé nasion,
pas lè ni an volonté ni an lawout,
pas nou vlé dinité nou épi sé tout,
pas lavi nou sé an konba ki pa jen bout,
pas sé solidarité ka pòté lespwa,
pas sé an kréyol i tan pou mwen di tousa,
divini ich nou ké plen épi lajwa !

Patrick Mathelié-Guinlet

Vendredi 6 mars 2019

Tous debout devant la Maison des Syndicats
malgré des lacrymos, l’épaisse, âcre fumée,
la marée rouge du fier peuple de Foyal
résiste à l’arrogance de l’armée coloniale,

scandant comme on le fait un hymne national :
« Yo armé, nou pa armé, sé pou la viktwa
nou ka alé ! » Ferveur d’une seule et même voix
en dansant tel en un vidé de carnaval…

Convaincus de leurs droits, au-delà de la peur,
sans armes, leurs mains nues levées avec ardeur,
ils font reculer à la force de leur chant
les gendarmes macoutes, armés, eux, jusqu’aux dents !

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Université des Antilles : le chaos était prévisible.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Le  renoncement de la Guadeloupe et de la Guyane à s’unir pour quoi que ce soit à la Martinique a connu sa première expression dans leur refus caractérisé de participer à la Grande région Antilles-Guyane envisagée il y a environ 50 ans. La Martinique y était seule favorable et elle avait raison, selon moi. La création de plusieurs institutions ou organismes régionaux pouvait paraître aller en ce sens. Mais il est évident que les autres collectivités craignaient que le statut de chef de file de la Martinique ne se prolonge dans la Grande région. Ce qui était d’autant plus insupportable que la conscience d’être des « pays » s’opposait à toute perte de souveraineté d’un DFA par rapport à l’autre. On a retrouvé le même réflexe quand se sont présentées les  dissensions à l’égard de l’académie et de l’université.
Il fallait être terriblement naïf et aveugle pour ne pas constater la volonté de la Guadeloupe d’avoir la haute main sur l’Université des Antilles et de se mettre en position de force pour créer sa propre université, au besoin par la mutilation du pôle Martinique.

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Le 4 Février 1794 la Convention signe le décret d’abolition de l’esclavage

4 février 1794: Toussaint Louverture obligea la France à signer la première abolition de l’esclavage

— Par Alain Foix —

Le 4 Février 1794 la Convention signe le décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises et confirme ainsi l’initiative à Saint-Domingue des commissaires civils Sonthonax et Polverel, contraints de le faire sous la pression du Général Toussaint Louverture et de son armée. Toussaint Louverture, ancien esclave devenu général de l’armée espagnole combattra les français jusqu’à ce qu’ils plient le genou et accordent l’abolition de l’esclavage contre son ralliement à la France pour combattre les Anglais qui assiègent Saint-Domingue.

Toussaint Louverture deviendra alors général français puis gouverneur de l’île après que le commissaire Sonthonax ait été obligé de rentrer en France où il fut fait prisonnier et manqua de passer sous la guillotine pour avoir pris cette initiative d’abolition contre le gré de la Convention un an plus tôt.

Cependant, le 4 février 1794, en présence de trois députés envoyés par le gouverneur Toussaint Louverture (un blanc, un mulâtre et un noir), la Convention signa finalement cette abolition.

Le député noir nommé Bailly parla à la tribune de la nécessité de la fraternité humaine, et l’Abbé Grégoire dirigeant, de l’association des Amis des noirs monta à son tour à la tribune et demanda que le mot fraternité soit inscrit au fronton de la république.

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À propos de la soi-disant « sur-rémunération  » des fonctionnaires

— Communiqué du SNUEP-FSU —

Le SNUEP-FSU, une nouvelle fois, condamne fermement les propos tenus vendredi par E. MACRON, cette fois-ci lors du débat sur l’outremer.

Le Président de la République a en effet choisi de continuer sa croisade contre la partie d’entre nous, qui, suite à des concours difficiles, a choisi d’embrasser la carrière de fonctionnaires. Ces derniers sont accusés-et manifestement le ridicule n’étrangle pas Président- d’être responsables de la « vie chère » en outremer.

Cette incroyable mise à l’index s’est déroulée devant un parterre de premiers édiles, préférant lâchement s’engoncer dans un mutisme impardonnable, feignant ne pas savoir qu’ils ont pour mission de défendre ceux qui les ont élus.
Ils participaient pourtant à un débat « à bâtons rompus où ils devaient dire les choses de façon directe » dixit le Président. Leurs réactions et réprobation étaient donc permises. Même les plus sanguines…Même les plus épidermiques… .

Personne n’est dupe de la politique stérile menée par E.MACRON et de ses tentatives pour braquer les Martiniquais les uns contre les autres.
Pendant ce temps, leurs problèmes restent entiers : Les sargasses, le chlordecone, le chômage, le démantèlement de son Ecole et de son Université, la cherté de la vie, le prix des billets d’avion…

Le SNUEP-FSU Martinique appelle les habitants de notre île à se saisir de toutes les initiatives prochaines, qui iront dans le sens de dénoncer et améliorer leurs mauvaises conditions de vie.

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Réseau de transports de la CACEM : les résultats de l’enquête!

— Par l’Association des Usagers de Transports de Martinique (‘A.U.T.M.)—

Résultats de l’enquête de satisfaction (anonyme) en ligne que AUTM a réalisé au mois de novembre 2018 sur le réseau de la Cacem. Nous vous remercions d’y avoir répondu.

L’enquête de satisfaction sera reconduite tous les ans.

Les objectifs des résultats sont dans l’intérêt général  afin de rendre plus efficace le service public. Il est nécessaire de mener une enquête de satisfaction pour parvenir à des solutions.

La direction de la CFTU aurait dû faire cette enquête comme cela est stipulé dans le contrat signé avec la Cacem et poursuivit par Martinique Transport pour s’assurer que les exigences des usagers soient respectées.  C’est un outil indispensable pour une entreprise qui s’engage dans une démarche de certification.

AUTM  fey !

Malheureusement les résultats sont très médiocres, d’où l’urgence d’un transport de qualité.

En prenant l’initiative de vous communiquer les résultats, vos préoccupations sont au coeur de notre engagement.

À  partir de cette enquête seront dégagées des actions d’amélioration qui permettront la  mise en place d’un plan d’action par la prochaine société de transport.

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L’inexorable expansion du « globish »

« Dans un salon consacré au livre, et à la littérature française, n’est-il plus possible de parler français ? »
Dans une tribune collective au « Monde », une centaine d’écrivains, d’essayistes, de journalistes et d’artistes s’indignent de voir le « globish », un sous-anglais, supplanter notre langue dans les médias, à l’université et jusqu’au prochain salon « Livre Paris ».
Tribune. « Pour la deuxième année consécutive, la littérature Young Adult est mise à l’honneur au salon Livre Paris », lit-on sur le site Internet de cette manifestation qu’on appela longtemps le Salon du livre, et qui se tiendra du 15 au 18 mars. A côté de la littérature jeunesse, qui dispose de sa propre « scène » au salon, il y en aurait donc une autre, cette fois « jeune adulte ». Passons sur le bien-fondé de cette catégorie qui remonte au succès commercial d’Harry Potter – et se distinguerait peut-être d’une littérature « adulte mûr » et d’une troisième, « vieil adulte ». Mais pourquoi doit-elle être dite en anglais ? Poursuivons notre lecture du site Internet [qui a été, depuis l’écriture de cette tribune, actualisé] : la « scène YA » accueillera « Le Live » (performances et lectures musicales), une « Bookroom » (un espace de rencontres), un « Brainsto » (discussion entre créateurs), un « Photobooth » (pour laisser une trace sur ses réseaux sociaux).

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« Violences contre les médias » : amalgames et mauvais procès

— par Frédéric Lemaire, Pauline Perrenot —

Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », une défiance s’exprime envers les médias dominants et s’est traduite par un certain nombre de discours critiques et d’initiatives, allant de l’organisation de manifestations devant des sièges de grands médias au blocage d’imprimeries. Elle s’est également exprimée par des agressions verbales et physiques contre des journalistes de terrain. Certains éditorialistes, directeurs de journaux ou prétendus « experts » ne se sont pas privés des mettre toutes ces expressions de la colère à l’égard des grands médias dans un seul et (trop) grand sac : celui de la haine des médias et de la démocratie. Retour sur ces amalgames et mauvais procès.

Dans la nuit du 26 décembre, une vingtaine de gilets jaunes se sont postés à la sortie de l’imprimerie du groupe Ouest-France, au sud de Nantes, pour bloquer l’acheminement de plusieurs titres. Quelques jours plus tard, l’Est Républicain a fait l’objet d’actions similaires ; le 10 janvier, la distribution de La Charente libre a été mise à mal et dans la nuit du 11 au 12 janvier, L’Yonne républicaine, le Journal du Centre ou encore La Voix du Nord ont vu leur diffusion empêchée par le blocage de leurs centres d’impressions.

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