— Par Aurélien Soucheyre —
De tout temps, les femmes ont écrit. Formidablement. Les noms et les œuvres restent pourtant méconnus. Chercheurs et éditeurs tentent aujourd’hui d’y remédier.
Peut-on se contenter de l’histoire de la littérature telle que nous l’avons apprise ? Certainement pas, vu la très faible place attribuée aux femmes. Qui a pourtant écrit le premier texte littéraire connu ? Une femme : Enheduanna, princesse mésopotamienne, née il y a 4 300 ans ! Qui a signé le premier roman connu ? Une femme : Murasaki Shikibu, dignitaire à la cour impériale du Japon, avec le Dit du Genji vers l’an 1 000 ! Gageons que si ces pionnières étaient nées hommes, leurs noms seraient aujourd’hui bien plus connus du grand public. « Dans des sociétés patriarcales, où les hommes dominent les femmes et leur assignent une place définie, tout était organisé pour interdire, stigmatiser, discriminer, décourager, et au final se réserver l’exercice de la littérature. Les femmes ont malgré tout signé nombre de textes. Forcément, la qualité a été au rendez-vous. Les œuvres et les noms ne manquent pas.