Catégorie : Sciences Sociales

Un modèle de financement des services d’eau et d’assainissement à bout de souffle

Intercommunalités de France, la FNCCR et la FP2E dressent aujourd’hui le constat d’un modèle de financement des services d’eau et d’assainissement à bout de souffle. La sobriété hydrique et le renforcement de la réglementation conduisent les collectivités à faire face à un véritable mur d’investissements. Dans ce contexte, il est essentiel de garantir la soutenabilité économique des services, en veillant à concilier efficacité environnementale, équilibre économique et équité sociale. Pour y parvenir, Intercommunalités de France, la FNCCR et la FP2E remettent 25 propositions concrètes, appuyées sur les témoignages des élus et les retours d’expérience des collectivités.

L’équation impossible des services d’eau et d’assainissement dans le contexte de sobriété

Alors que la ressource en eau est désormais sous tension, notamment sous l’effet du changement climatique, les Français se déclarent de plus en plus préoccupés par le risque de pénurie et témoignent d’inquiétudes autour de la qualité de l’eau. Dans ce contexte de prise de conscience collective, les élus font part de leurs préoccupations : avec un retard d’investissements de 15 milliards d’euros par an à rattraper sur cinq ans, liés à la modernisation des réseaux et des infrastructures, la France doit accélérer pour adapter ses services d’eau au changement climatique.

→   Lire Plus

Dans moins de vingt années la Martinique aura perdu près de 10 % de son territoire

Une proposition de loi signée, entre autres, par Marcellin Nadeau, soumise au vote ce jeudi

Le député (GDR) de Martinique, Marcellin Nadeau, et quelques autres(*) soumet ce jeudi au vote de ses collègues de l’Assemblée nationale une proposition de résolution « visant à adapter nos politiques publiques au changement climatique », notamment en ce qui concerne le recul du trait de côte.

Madinin’Art présente l’exposé des motifs et résume la proposition de loi.

Dans un article de mars 2022, Tahiti-infos rapporte les propos d’une habitante de Hao, un atoll des Tuamotu en Polynésie française : « J’habite en bord de mer, j’ai connu des montées de lagons, des fortes houles ou des vents forts, c’est normal une ou deux fois par an… Mais depuis quelques années, cela s’est accéléré, environ tous les deux mois, nous subissons une montée de la mer. Le sable de la plage n’a plus le temps de revenir, la mer envahit tout l’espace et creuse sous les racines des arbres ». Les effets des changements climatiques, notamment pour les villes côtières et insulaires, ne sont donc plus une fiction mais une réalité à traiter en urgence.

→   Lire Plus

Amnesty rapporte un nombre record d’exécutions dans le monde depuis 2015

En 2023, le nombre d’exécutions a atteint un niveau inédit depuis une décennie, selon le rapport annuel d’Amnesty International. L’organisation de défense des droits humains, basée à Londres, a recensé 1 153 exécutions, marquant une hausse de plus de 30 % par rapport à 2022, où 883 exécutions avaient été enregistrées. Cette augmentation est principalement attribuable à l’Iran, qui représente à lui seul 74 % des exécutions mondiales avec 853 mises à mort, soit près de 50 % de plus qu’en 2022.

« Les autorités iraniennes ont fait preuve d’un mépris total pour la vie humaine, multipliant les exécutions pour des délits liés à la drogue », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. Cette situation met en lumière les effets discriminatoires de la peine capitale en Iran, affectant particulièrement les groupes de population marginalisés, notamment la minorité baloutche.

Outre l’Iran, la Chine se classe en deuxième position, bien que les chiffres exacts des exécutions y soient classés secret d’État. Amnesty International estime que ces chiffres se comptent par milliers. De même, le Vietnam et la Corée du Nord recourent massivement à la peine de mort, souvent pour punir des crimes mais aussi des actes dits dissidents.

→   Lire Plus

Les B.A.D (Brigades Anti-Discriminations) se donnent en spectacle !

Des élèves prennent en main la lutte contre les discrimination et s’adressent à leurs camarades

Au programme, 3 minutes « d’interpellation théâtrale « 

sur le thème des discriminations en tous genres.

3 minutes durant lesquelles des élèves interpellent leurs camarades sur la pression du conformisme et sur les discriminations et maltraitances qui en découlent.

Qui sont les BAD ? Des élèves volontaires du LP Jeanne Catayée (ex.LP Chateaubœuf) et du LPO de Bellefontaine.

L’objectif des BAD ? Combattre toutes formes de discriminations – sociales, sexistes, raciales, validistes, écologiques…

L’arme des BAD ? Le théâtre, l’humour, l’empathie et l’écoute

Les lieux d’intervention vendredi 31 mai :

–       De 8h à 8h30 au LPO de Bellefontaine

–       De 9h15 à 9h45 au LP Lumina Sophie

–       De 10h30 à 11h00au LP de Chateauboeuf

–       De 11h30 à midi LGT Joseph Gaillard

Les soutiens des BAD :

→   Lire Plus

Climat : victoire « historique » des États insulaires devant le tribunal maritime de l’ONU

— Par Sabrina Solar —

Le Tribunal International du Droit de la Mer a rendu, mardi 21 mai 2024, une décision historique en faveur de plusieurs petits États insulaires. Ces nations, incluant Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Saint-Kitts-et-Nevis, et Sainte-Lucie, ont intenté une action en justice pour renforcer les obligations climatiques des États signataires de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (UNCLOS). Cette décision pourrait avoir des implications significatives pour les litiges climatiques futurs.

Une révision inédite de la pollution marine

La juridiction basée à Hambourg, en Allemagne, a statué que les émissions de gaz à effet de serre (GES) doivent être considérées comme une forme de pollution marine. Ce jugement s’appuie sur la définition de la pollution marine dans la Convention de l’ONU, qui inclut toute « introduction par l’homme, directement ou indirectement, de substances ou d’énergie dans le milieu marin (…) qui entraîne ou est susceptible d’entraîner des effets délétères ». Le tribunal a ainsi clarifié que les émissions de GES relèvent de cette définition, en raison de leurs effets sur le réchauffement climatique et l’acidification des océans.

→   Lire Plus

Le mirage calédonien à l’épreuve du feu

— Par Guy Pollier —

Fort de mon expérience d’acteur et d’observateur, dès les années 70 dans les 3 océans, la vie a voulu que je sois en ce moment le témoin d’une semaine de déferlement de violence, mettant à terre 30 années de pacification et de concorde. Tout est allé très vite et je n’ai toujours pas compris ! C’est avec un peu de recul que je vous partage ce témoignage. Partant du principe que toute impression hâtive peut être source de mauvaise interprétation. Je dirais aujourd’hui :

Stupeur et tremblements

Devant ce point de basculement dans un accès de fièvre dévastatrice et incontrôlable. Et surtout à l’allure bien orchestrée ! En moins de 5 jours tout ce qui avait été construit en activité économique durant des décennies était à terre ! Dans les larmes et dans le sang.

Je n’avais pas ressenti de signes avant-coureurs dans ma grande proximité d’homme de terrain. Au contact d’interlocuteurs que ce soit dans l’entreprise ou dans mes nombreuses visites dans les commerces à l’observation du marché, à l’écoute des consommateurs, ou dans la vie courante.

→   Lire Plus

Les Écologistes en Outre-mer : replaçons les enjeux locaux au centre des décisions nationales et européennes !

Pendant 10 jours, Marine Tondelier, Secrétaire nationale du parti les Écologistes, s’est rendue dans les départements d’Outre-mer. Entre la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, les Écologistes sont allé•es à la rencontre des différent•es acteurs et actrices de la transition écologique. 

« L’objectif de notre visite en Guadeloupe, en Martinique puis en Guyane, c’est non pas pour aller donner des leçons ni pour asséner des solutions comme ça vu de haut mais pour venir écouter. Je viens avec beaucoup d’humilité. »

Avec les élu•es du territoire, les pêcheur•euses, les agriculteur•rices, les associations, les syndicats et les populations autochtones, le groupe a échangé et débattu sur les enjeux du territoire mais surtout sur les solutions apportées. 

Guadeloupe

Premier jour, l’équipe a retrouvé un ami écologiste de longue date, Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre. Iels ont évoqué les réalisations écologiques concrètes de la ville. L’écologie est belle et bien une solution globale au divers problèmes du territoire. 

Ensuite, lors du deuxième jour, Marine Tondelier a eu l’occasion de rendre visite à la coopérative d’Yvelle Athalys, une des pionnières de l’agriculture bio en Guadeloupe !

→   Lire Plus

Contre la loi d’orientation agricole (PLOA)

— Communiqué de Johnny Hajjar —
Le mardi 28 mai 2024, notre groupe socialistes et apparentés et moi-même avons voté contre la loi d’orientation agricole (PLOA) du Gouvernement.

En effet, cette loi déconnectée de nos réalités territoriales et françaises ne prend pas non plus en compte les enjeux à relever pour aujourd’hui et demain. Elle ne répond ni à la colère exprimée par les agriculteurs notamment face à la faiblesse de leurs revenus, à la concurrence déloyale, aux problématiques foncières, ni à leur inquiétude face aux défis majeurs auxquels ils sont confrontés aussi bien en France continentale qu’en Outre-Mer.

Aucune réponse de fond n’a été apportée face :

• Aux changements climatiques majeurs à l’impact dramatique

• À l’accaparement et la pollution des terres aggravées par des difficultés de mise à disposition, d’exploitation et de transmission des surfaces agricoles

• Aux importations massives et au grave déficit démographique de la profession.

De notre point de vue, il n’y a pas de souveraineté alimentaire et de transition écologique sans renouvellement des générations agricoles. Cette relève, est elle-même impossible sans justice foncière. Cette loi ferme hypocritement les yeux sur le mouvement de dérégulation qui s’aggrave en appauvrissant nos agriculteurs, mais aussi la Martinique et les Outre-Mer sur les plans économiques, sociaux et écologiques.

→   Lire Plus

Moi, Yvon Joseph-Henri je vote le 8 juin pour Max Orville !

  • Parce que c’est mon ami

  • Le seul homme politique qui ne cherche pas le pouvoir

  • L’un des rares hommes politiques qui cherche à faire

  • Il aime son prochain et la vie sociale car c’est un humaniste !

Aimer la vie, croire en l’avenir – et non au passé ! -, par ses valeurs profondes, Max Orville cultive une sérénité lucide en toute circonstance, un optimisme de but, une clairvoyance de moyens. Il cultive le futur parce que c’est un professeur né, et que les enfants et la jeunesse représentent l’avenir, là où porte son regard.

Max Orville est jovial, rayonnant de joie, quand autour de lui, trop de femmes et d’hommes politiques se montrent aigris, sur la défensive de peur qu’on leur vole leur os.

Max Orville a des convictions : casser ce qui fonctionne pour construire d’hypothétiques chimères est une bêtise. Prenons l’exemple du débat sur le POSEI : La banane antillaise constitue une filière agricole fragile qui mène avec succès d’homériques combats contre les multinationales américaines. C’est une filière courageuse qui, avec le rhum, porte haut les couleurs d’excellence de nos territoires.

→   Lire Plus

Haïti : deux tiers des ménages de Port-au-Prince ne mangent pas assez

Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM)

Alors que plus de 40 % des ménages de la région métropolitaine de la capitale haïtienne ont subi un choc lié à l’insécurité, l’Agence alimentaire des Nations Unies s’est inquiétée, lundi, de l’insécurité alimentaire parmi la population, relevant que deux tiers des ménages de Port-au-Prince ne mangent pas assez.

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), 65% des ménages de la région métropolitaine de Port-au-Prince n’ont pas une consommation alimentaire suffisante pour « satisfaire leurs besoins en macro et micro-nutriments ».

« Les communes de Cité Soleil, Croix des Bouquets et Carrefour étant les plus touchées en mai », a détaillé l’agence onusienne basée à Rome dans son dernier rapport de situation consacré à ce pays des Caraïbes. 

Les résultats de leur étude montrent que deux ménages sur trois dans la région métropolitaine de la capitale haïtienne ont eu une consommation alimentaire insuffisante. Selon le PAM, le faible niveau de consommation alimentaire est principalement dû à une pénurie de denrées alimentaires importantes, notamment la viande et le poisson, mais aussi les produits laitiers et autres denrées de première nécessité.

→   Lire Plus

L’Origine de la radicalisation politique en Outre-Mer : Analyse et décryptage !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’expression d’un malaise profond se fait de plus en plus ressentir dans les régions d’outre-mer françaises, notamment en Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Polynésie et Nouvelle-Calédonie. Les causes de ce malaise sont multiples, mais elles trouvent leur origine principalement dans une société en mutation, une insatisfaction politique, une économie déséquilibrée, une violence en hausse et une gestion controversée de l’immigration. Ainsi un récent incident au large de Bouillante en Guadeloupe, où un voilier transportant 29 clandestins haïtiens a été arraisonné, soulève des questions sur la politique d’immigration en France. Malgré les efforts des autorités pour expulser les migrants, des obstacles juridiques ont retardé le processus, suscitant ainsi le mécontentement de la population locale.

Le mécontentement généralisé concernant la politique gouvernementale, notamment la question de la rigueur budgétaire inhérente à la crise de la dette, la réforme de l’assurance chômage qui fragilise les jeunes et les personnes les plus précaires, ajoute à la tension sociale. Les discours politiques promettent des changements, mais la réalité persiste dans un déni de l’injustice structurelle. Il est impératif de s’attaquer au cœur du problème : la structure par trop déséquilibrée de l’économie.

→   Lire Plus

Haïti : Garry Conille comme nouveau Premier ministre intérimaire

— Par Sarha Fauré —

Le 28 mai, le Conseil présidentiel de transition en Haïti a unanimement désigné Garry Conille comme nouveau Premier ministre intérimaire, remplaçant Ariel Henry après sa démission en mars due à l’escalade de la violence des gangs. Âgé de 58 ans, Conille, qui a déjà dirigé le gouvernement haïtien pendant six mois entre 2011 et 2012, occupe actuellement le poste de directeur régional du Fonds des Nations unies pour l’enfance pour l’Amérique latine et les Caraïbes depuis janvier 2023.

Sa nomination intervient dans un contexte de crise profonde. Haïti est en proie à des troubles politiques, sécuritaires et humanitaires sans précédent. Port-au-Prince, la capitale, est contrôlée à 80 % par des bandes criminelles accusées de multiples exactions, incluant meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon. La situation sécuritaire déplorable a conduit à une grave crise humanitaire, exacerbée par des pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres produits essentiels. Le système de santé, déjà au bord de l’effondrement, est maintenant menacé par l’étranglement de la chaîne d’approvisionnement, selon l’Unicef.

Les violences ont culminé fin février avec des attaques coordonnées des gangs sur des sites stratégiques de la capitale, visant à renverser le gouvernement de Henry.

→   Lire Plus

Le déni de réalité de l’injustice persistante de la structure actuelle de l’économie de la Guadeloupe

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis des décennies, la Guadeloupe s’efforce de briser les chaînes de l’injustice structurelle ancrée dans son économie, mais les promesses de changement semblent se dissiper dans un océan de déni et d’indifférence. C’est le système néo colonial en place qui se joue de l’intérêt bien compris d’un modèle productif en Guadeloupe.

Le débat sur la pertinence de la « main invisible » de l’économiste de renommée internationale Adam Smith révèle les failles du libéralisme économique face à une économie encore de type coloniale.

En se concentrant uniquement sur le changement des institutions, on détourne le regard de la nécessité de modifier l’infrastructure même de l’économie.La promesse de promouvoir des cadres supérieurs locaux d’origine antillaise reste lettre morte, alors que les décisions officielles sont souvent monopolisées par des responsables métropolitains, ignorant ainsi les besoins et les aspirations de la population locale à un nouveau modèle de développement moins inégalitaire . Malgré les discours politiques promettant une promotion des cadres antillais et le développement des entreprises locales de production , une étude récente révèle des écarts abyssaux dans les opportunités entre les natifs guadeloupéens et leurs homologues métropolitains.

→   Lire Plus

Parutions : les nouveautés du 28 mai 2024

parutions_sciences_socL’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

→   Lire Plus

La Guadeloupe : le mirage de l’assemblée unique , un ersatz de l’autonomie politique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le vent du changement semble vouloir souffler sur l’archipel guadeloupéen, et avec lui, une proposition audacieuse : la fusion du département et de la région pour former une assemblée unique. Cependant, derrière cette idée en apparence prometteuse de simplification administrative se cachent des enjeux complexes de mise en œuvre d’une véritable autonomie de la Guadeloupe et des incertitudes profondes sur le maintien en l’état des transferts financiers de la France hexagonale qui devrait alimenter un débat polarisé de la sortie du cadre départemental au sein de la population lors du congrès des élus de juin prochain. En effet en aucun cas l’assemblée unique ne peut trouver de justification en dehors d’un processus d’autonomie de la Guadeloupe dans le cadre de l’actuel article 74 de la constitution. Vouloir faire croire que nous serions en présence d’une simple réforme administrative, c’est tromper la vigilance de la population Guadeloupéenne ( chat an sak ).

Depuis la réforme constitutionnelle de 2003, la Guadeloupe navigue entre les eaux troubles de son statut de département et de région d’outre-mer, régi par l’article 73 de la Constitution.

→   Lire Plus

CPF et permis de conduire : les conditions changent

Les conditions pour s’inscrire au permis de conduire via le compte personnel de formation (CPF) évoluent à compter du 19 mai 2024. Vous ne pouvez plus utiliser votre CPF pour financer une formation de conduite si vous êtes déjà titulaire d’un permis vous permettant de conduire un autre type de véhicule. Par exemple, si vous avez déjà le permis voiture vous ne pouvez pas financer votre permis moto avec votre CPF.

Depuis le 12 janvier 2024, vous pouvez utiliser votre compte personnel de formation pour financer une préparation aux épreuves théoriques et pratiques du permis de conduire de toutes les catégories de véhicules terrestres à moteur. Vous pouvez ainsi, depuis le début de l’année, financer une formation pour un permis permettant de conduire :

  • des motos légères ou puissantes ;
  • des voiturettes ;
  • des véhicules légers tractant des remorques lourdes.

Un décret publié au Journal officiel le 19 mai 2024 précise que si vous souhaitez utiliser votre compte CPF pour financer une préparation aux épreuves théoriques et pratiques d’un permis de conduire, vous ne devez pas posséder un autre permis de conduire en cours de validité sur le territoire français.

→   Lire Plus

La Nouvelle-Calédonie face à l’impasse : entre antagonismes et espoirs de sortie de crise.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise en Nouvelle-Calédonie persiste, avec des antagonismes entre les acteurs qui semblent insurmontables. L’histoire complexe de l’archipel a laissé des cicatrices profondes, exacerbées par les inégalités persistantes et le manque d’éducation, entre autres facteurs. Oui sans aucun doute la France a œuvré au fil du temps pour que les kanaks restent prisonniers des criantes inégalités et d’une certaine absence d’érudition , d’où le piège de la manipulation du pouvoir central et les dommages collatéraux du recours des jeunes kanaks à la violence pour exprimer leurs frustrations et colères.

La France, souvent accusée de maintenir ces inégalités, a contribué à un climat propice à la frustration et à la colère, conduisant parfois à des actes de violence parmi la jeunesse kanake.

Cependant, la responsabilité ne repose pas uniquement sur les épaules françaises. Les dirigeants indépendantistes kanaks ont également commis des erreurs politiques graves, en ne tenant pas compte des nouveaux défis économiques et géopolitiques mondiaux. Nous sommes bien en présence d’un manque total de discernement sur les évolutions de la problématique économique avec la quatrième révolution industrielle de l’automatisation ( ex: industrie du nickel) et technologique de l’intelligence artificielle et surtout une erreur coupable d’appréciation sur les nouvelles problématiques géopolitiques et géostratégiques, avec l’émergence depuis quelques années de blocs antagonistes qui se disputent le partage des richesses du monde.

→   Lire Plus

Eau : un déni climatique et démocratique

Sécheresse et distribution d’eau : Un déficit structurel annoncé face à un déni climatique et démocratique

— — — Le n° 350 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Une histoire désagréable qui se répète pour les victimes…

La sécheresse est persistante, on la dit « exceptionnelle », quand elle n’a pourtant, rien d’une surprise. Les niveaux historiques de déficit relevés dans les principales zones de captage, sont cruellement très bas, dans ce rude carême. Est-ce toutefois une nouveauté ? Par contre, tout un chacun sait que nos gestionnaires et nos politiques n’ont pas géré ces énormes fuites d’eau dans les tuyaux de distribution allant de 30 à 40% de pertes : cela dure depuis des dizaines d’années.

Les associations (Comité Citoyen du Sud, Dlo Môn ) alertent la presse pour relayer colère, indignation, incompréhension, « coups de gueule » de la population, victime des multiples et parfois intempestives coupures d’eau etc…

Déjà en 2020, au cours de cette même période de carême et de sécheresse, la population manifestait fortement contre l’imprévoyance des gestionnaires de l’eau. Elle constatait que « la classe politique n’était pas à la hauteur ».

→   Lire Plus

À 16 ans, pensez au recensement citoyen !

Tous les citoyens français âgés de 16 à 25 ans doivent obligatoirement effectuer leur recensement citoyen, en ligne ou en mairie. Il doit être fait dans les 3 mois qui suivent le 16e anniversaire.

Le recensement citoyen est obligatoire. Il permet d’obtenir une attestation de recensement, d’être convoqué à la Journée défense et citoyenneté (JDC) et d’être inscrit automatiquement à 18 ans sur les listes électorales.

L’attestation de recensement permet de s’inscrire à un examen (brevet d’études professionnelles, baccalauréat, etc.) ou un concours administratif en France avant l’âge de 18 ans.

Vous pouvez faire ce recensement à la mairie de votre commune ou en ligne. Il faudra dans les 2 cas fournir les documents suivants :

  • carte nationale d’identité ou passeport valide ;
  • livret de famille à jour ;
  • justificatif de domicile (dans le cas d’une inscription en mairie uniquement).

À noter

si vous êtes mineur, l’un de vos parents peut faire votre recensement à votre place et en votre absence.

Quand faut-il faire son recensement ?

Le recensement citoyen est obligatoire et dépend de votre situation :

  • un jeune né français doit se faire recenser dans les trois mois qui suivent son 16e anniversaire ;
  • un jeune devenu français entre 16 et 25 ans doit se faire recenser dans le mois qui suit l’obtention de la nationalité française.

→   Lire Plus

Bilan de la situation et enjeux de conservation pour la faune de Martinique

15 espèces ont déjà disparu, 62 sont en danger et 56 autres menacées

— Par Sabrina Solar —

Située au cœur d’un point chaud de la biodiversité mondiale, la Martinique présente un patrimoine naturel remarquable mais fortement menacé. Avec un taux d’endémisme de 13 %, de nombreuses espèces animales uniques contribuent à la richesse biologique particulière de l’île.

État des Lieux

Mené dans le cadre de la Liste rouge nationale, l’état des lieux réalisé porte sur 427 espèces indigènes, dont près de 15 % apparaissent menacées. Les analyses concernent des espèces vertébrées et invertébrées dans les milieux marins, d’eau douce et terrestres, incluant notamment les oiseaux, les mammifères, les reptiles, les amphibiens, les mollusques, les poissons et macro-crustacés d’eau douce, les libellules, les papillons de jour et certains coléoptères. Au total, 15 espèces ont déjà disparu, 62 sont menacées et 56 autres sont quasi menacées.

La destruction et la fragmentation des habitats par l’urbanisation et les aménagements représentent les principales menaces pour les espèces animales de Martinique. Les milieux forestiers, particulièrement les forêts semi-humides du Sud, sont les plus touchés. Ces forêts sont l’unique habitat de nombreuses espèces, telles que le Pleurodonte déprimé, un escargot classé “En danger critique”, et les coléoptères xylophages comme le longicorne Dendrobias maxillosus, classé “Vulnérable”.

→   Lire Plus

La baisse des émissions de gaz à effet de serre en France : entre progrès et défis

— Par Sabrina Solar —

En 2023, la France a enregistré une réduction significative de ses émissions de gaz à effet de serre (GES), marquant une baisse de 5,8 % par rapport à l’année précédente, selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (CITEPA). Cette performance fait suite à une diminution de 2,7 % en 2022 et représente la troisième année avec la baisse la plus marquée depuis le début des relevés. Ces résultats témoignent d’un progrès notable dans les efforts de la France pour lutter contre le changement climatique.

Les facteurs de la réduction des émissions

Le rapport du CITEPA souligne une contribution inédite de tous les grands secteurs émetteurs, incluant l’énergie, les transports, les bâtiments et l’agriculture, à cette baisse des émissions. Cette convergence de réductions sectorielles a été facilitée par plusieurs facteurs conjoncturels. Un hiver doux, le ralentissement économique dû à l’inflation, la réduction de certains vols internes et le redémarrage de réacteurs nucléaires ont tous joué un rôle dans la diminution des émissions de CO2.

Les objectifs et les défis restants

Malgré ces avancées, la France n’est pas encore sur une trajectoire assurée vers ses objectifs climatiques de long terme.

→   Lire Plus

Colloque Caribbean Mundus : le programme

Les 23 et 24 mai 2024 sur le campus de Schœlcher
Les 25 mai 2024 au Domaine de la Pagerie des Trois-Ilets

Parce que le monde a déjà traversé de semblables marécages, nous traverserons cette nouvelle épreuve, nous atteindrons une autre rive où, au moins pour un temps, le même monde se fera plus juste, plus vigilant, plus fraternel. Non qu’il s’agisse d’un cycle, obéissant à une vision mécanique comme celle qui réédite les inépuisables frayeurs millénaristes d’invasions barbares et de grands remplacements. Il s’agit de la combativité de celles et ceux qui ne renoncent jamais à façonner la vie, à se charger du monde, à inventer l’avenir.

Nous habitons la Terre, Christiane Taubira.

Récemment renommée autour des grands axes de recherche portés par ses équipes (Pouvoir, Histoire, Environnement, Esclavage, Atlantique, Caraïbe), l’Unité Mixte de Recherche PHEEAC (UA, CNRS, UMR 8053) organise le symposium international Caribbean Mundus en collaboration avec le Centre de développement durable de l’Université de la Havane et de l’Université des West Indies. Cet évènement scientifique bénéficie des financements du programme de recherche et innovation de l’Union européenne H2020 Connected Worlds: The Caribbean, Origin of Modern World (ConnecCaribbean) par le biais de la convention Marie Sklodowska Curie Nº 823846.

→   Lire Plus

Se laver les mains… à sec !

— Par Yan Monplaisir —

Nous sommes très nombreux à ne pas accepter le fatalisme que voudrait nous imposer la plupart de nos dirigeants.

Tout serait la faute au changement climatique contre lequel nous ne pouvons rien, sinon changer notre mode de vie et nos habitudes…

Il serait inutile de chercher ailleurs les causes de cette situation scandaleuse et catastrophique, qui prive d’eau : nos hôpitaux, nos personnes âgées, nos entreprises, voire quasiment toute la population, dans un territoire où la ressource existe et où on peut même convenir qu’elle est abondante.

Ma culture d’entrepreneur et mon sens des responsabilités me commandent de ne pas accepter ce fatalisme coupable.

Les Martiniquais n’auraient jamais dû subir cette épreuve. Si « les spécialistes des affaires des Martiniquais », acceptaient enfin d’assumer leurs responsabilités.

Le fait d’être reconnu responsable, en politique ne vise ni à soumettre le coupable à un rituel expiatoire, ni à fustiger, tel ou tel élu, voir tel ou tel parti.

Cessons, pour des motifs inavouables, de nier la réalité et de prolonger dans des missions, où ils se sont prouvés défaillants, des Martiniquais dont le seul mérite serait d’appartenir à un groupe politique, à la famille ou au cercle des amis de ce parti.

→   Lire Plus

Lettre ouverte du collectif des ouvriers (ères) agricoles empoisonnés (es)…

…par les pesticides au  peuple martiniquais

— Par Yvon Sérénus, pour le collectif —

Le Collectif des Ouvriers (ères) Agricoles Empoisonné(e)s par les Pesticides s’est constitué en décembre 2019 pour défendre les droits des milliers de victimes du crime d’empoisonnement. Ceux qui, alors qu’ils étaient en première ligne dans l’épandage des produits toxiques, décimés par de nombreuses et lourdes pathologies, étaient totalement ignorés, avaient décidé de s’organiser pour obtenir Justice et Réparation.

Le combat mené aux côtés d’autres organisations et avec un soutien quasi unanime de la population et des élus a permis quelques avancées, comme le dépistage gratuit du chlordécone et la création du CRPPE (Centre Régional de Pathologie Professionnel et Environnemental). La médiatisation internationale concernant le «scandale du chlordécone» et la dénonciation du non-lieu prononcé par la justice dans cette affaire ont contraint le Gouvernement à reconnaître sa part de responsabilité et à proposer des dispositifs d’indemnisation à une petite partie des victimes au titre de maladies professionnelles.

Notre collectif tient à dénoncer les manœuvres scandaleuses de l’État et de ses administrations visant à empêcher une véritable réparation des préjudices subis par les victimes.

→   Lire Plus

C’est bien le 22 mai 1848 et à la lutte héroïque de nos ancêtres que nous devons notre liberté !

— Par Marie-Hélène Léotin, historienne —

J’ai dit et je répète qu’au mois de Mai 1848, personne en Martinique ne connaît l’existence du décret du 27 avril 1848 signé par le Gouvernement Provisoire de la République française et pris à l’initiative de Victor Schoelcher. L’acte fondateur de la Liberté pour nos ancêtres est l’arrêté du gouverneur Rostoland du 23 Mai 1848, signé aux lendemains de l’insurrection du 22 Mai à Saint-Pierre. Ce jour-là, tous les esclavisés martiniquais se sont réveillés libres !

Bien sûr qu’on est au courant qu’un décret ou une loi doivent être votés. Le processus historique qui mène à l’abolition est un cheminement long qui répond à un certain nombre de conditions. Les historiens parlent du « siècle des abolitions » entamé dès la première abolition en 1793 en Ayiti. Après l’Abolition Act en Angleterre en 1833, le gouvernement français lui aussi met en place une Commission chargée de préparer l’émancipation, dès l’époque de la Monarchie de Juillet. Les rumeurs d’abolition ne datent ni de 1848, ni de la République. On n’a pas attendu la République pour réfléchir à la question de l’abolition de l’esclavage.

→   Lire Plus