Un collectif de journalistes, de scientifiques et d’organisations signataires de la charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique plaide, dans une tribune au « Monde », pour que l’écologie reste un sujet central sur les chaînes et les antennes publics.
Nous, journalistes, scientifiques, organisations de la société civile et citoyens, sommes alarmés par la disparition annoncée, ou la modification importante, de plusieurs programmes phares sur l’écologie dans le service public : « Nowu » [France Télévisions et la Westdeutscher Rundfunk], « Vert de rage » [France 5], « La Terre au carré » [France Inter], « Planète Bleu » [France Bleu], « C’est bientôt demain » [France Inter]… Alors que le bouleversement climatique s’accentue et que l’eau potable vient à manquer, engendrant une foule de conséquences désastreuses pour le vivant et une aggravation des inégalités sociales, le rôle des médias, en particulier des médias de service public, est crucial. Il doit être défendu et renforcé.
En septembre 2022, les services audiovisuels publics avaient annoncé un « tournant environnemental » bienvenu : des plans de formation ont été lancés, un « journal de la météo et du climat » a été créé sur France 2 et France 3, et des émissions et chroniques ont vu le jour sur Radio France.