Catégorie : Sciences Sociales

Le choc des valeurs traditionnelles et modernes au Burundi : la lutte contre le concubinage !

— Par Sabrina Solar —

À travers le monde, la collision entre les préceptes religieux et les comportements perçus comme non conformes génère de vifs débats. Des mouvements de droite à inspiration chrétienne aux États-Unis à l’essor de l’extrême droite en Europe, une quête de retour aux valeurs traditionnelles se manifeste avec force. Souvent ancrés dans des convictions religieuses, ces mouvements prônent une stricte adhésion aux doctrines morales et éthiques, entraînant une réévaluation des normes sociales et familiales.

Au Burundi, cette quête de conformité aux valeurs traditionnelles a pris une tournure particulière autour de la problématique du concubinage. Influencé par des convictions chrétiennes profondes, le gouvernement actuel, dirigé par un couple présidentiel fervent pratiquant, a lancé une campagne pour éradiquer cette pratique, vue comme un obstacle au développement national. Cette initiative a suscité des réactions variées au sein de la population, révélant les tensions sous-jacentes entre tradition et modernité.

L’intervention gouvernementale dans les provinces du Nord

Depuis janvier 2024, dans deux provinces du nord du Burundi, les autorités locales appliquent cette politique avec zèle. Après une phase initiale de sensibilisation en novembre 2023, elles ont commencé à séparer de force les couples non mariés.

→   Lire Plus

Réchauffement climatique : une accélération inquiétante et des conséquences dévastatrices

— Par Sabrina Solar —
Entre 2014 et 2023, le réchauffement climatique a connu une accélération alarmante, avec une augmentation de 0,26°C, le taux le plus élevé depuis le début des relevés. Cette hausse rapide est largement attribuée aux activités humaines, principalement les émissions de gaz à effet de serre provenant de la combustion des énergies fossiles. La planète n’a jamais été aussi chaude que durant cette dernière décennie, et l’année 2023 a été particulièrement marquée par une augmentation de température de 1,43°C, accentuée par le phénomène El Niño.

Un rythme sans précédent

Piers Forster, directeur du Priestley Center for Climate Futures à l’Université de Leeds, a souligné lors d’un rassemblement de 6 000 experts à Bonn que « les températures mondiales évoluent toujours dans la mauvaise direction… et plus rapidement que jamais ». Cette déclaration intervient alors que les préparatifs pour la COP29 à Bakou s’intensifient. La revue Earth System Science Data a récemment publié un rapport signé par plus de cinquante scientifiques renommés, confirmant que le réchauffement climatique causé par l’homme a atteint un « rythme sans précédent » dans les mesures instrumentales, atteignant 0,26°C entre 2014 et 2023.

→   Lire Plus

« Tax Wars », un documentaire de Hege Dehli & Xavier Harel

 Sur Arte, mardi 4 juin à 20h55

Chaque année, les multinationales privent les États de près de 600 milliards de dollars d’impôts légitimes, exacerbant les défis mondiaux tels que le réchauffement climatique, l’insécurité alimentaire, et les pandémies. Ces pratiques d’évasion fiscale créent un déséquilibre profond, notamment pour les pays en développement qui en sont les premières victimes. Face à cette situation, un groupe de figures influentes, comparables aux chevaliers Jedi, s’élèvent pour rétablir la justice fiscale.

Tax Wars, diffusé sur Arte, plonge dans l’univers complexe de l’évasion fiscale, s’inspirant de l’imagerie de Star Wars pour illustrer cette lutte. Le documentaire suit la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des entreprises (Icrict), formée en 2017 par des personnalités telles que Joseph E. Stiglitz, Thomas Piketty, Eva Joly, et Jayati Ghosh. Leur mission : combattre les pratiques d’optimisation et d’évasion fiscale qui échappent encore largement aux sanctions légales.

En retraçant l’histoire de la fiscalité mondiale et ses récents bouleversements, Tax Wars met en lumière des scandales tels que les LuxLeaks et les Panama Papers, et des événements clés comme la crise financière de 2008.

→   Lire Plus

Notre colère

— Par Koumbit Fanm Karayib, Culture Égalité, Forces ( Guadeloupe), #Nous Toutes Guadeloupe —

Mardi 28 mai 2024, une femme, une fille, une sœur, une mère, un(e) être humain(e), a été assassiné.e par son compagnon à Capesterre-Belle-Eau.

Elle a été tuée parce qu’elle est une femme et qu’elle avait décidé de lui échapper, après de multiples violences. Ce crime, lié au sexe, s’appelle un féminicide. Les violences conjugales ne sont pas des différends ; ce sont des atteintes à la dignité, à la sécurité, à l’intégrité et à la vie des femmes.

Être une femme en 2024, expose encore au risque de mourir parce que des hommes considèrent la femme (et son corps) comme leur propriété, leur objet, leur territoire qu’ils peuvent posséder, marquer, ravager, sacrifier, sur lequel ils ont un droit de vie ou de mort car on leur a appris que c’était possible de le faire : c’est un crime possessionnel, permis par le système patriarcal.

Le féminicide est le moyen le plus efficace du patriarcat pour maintenir le contrôle des femmes en les terrorisant et les sanctionnant quand elles veulent s’y soustraire.

→   Lire Plus

Airbags défectueux : Citroën dans la tourmente en Guadeloupe

—Par Sarha Fauré —

L’affaire des airbags défectueux de la marque Takata continue de provoquer des vagues, cette fois en Guadeloupe. Dix enquêtes ont été ouvertes, portant des chefs d’accusation d’« homicide » ou de « blessures involontaires », suite à des incidents graves impliquant des airbags de véhicules Citroën, Ford, Toyota et Nissan.

La genèse du scandale

L’affaire remonte à 2014, lorsque les autorités américaines ont confirmé que la détérioration d’un gaz dans les airbags Takata les rendait potentiellement dangereux, surtout dans les climats chauds et humides. En cas d’accident, le déploiement de l’airbag pourrait projeter des fragments métalliques, causant de graves blessures. Depuis, des millions de véhicules ont été rappelés mondialement.

Un déploiement chaotique en Guadeloupe

→   Lire Plus

Ce que le 22 mai nous rappelle…

Ce dimanche 2 juin 2024 sur RCI

— Par Antoine Maxime —

Dimanche dernier ma réflexion portait sur les différentes marches qui sont organisées dans notre pays spécialement à l’occasion du 22 Mai/ en soulignant que cela pouvait    signifier que la Martinique est un Pays en marche, en voie de construction, en mouvement, en changement. Nou po ko mo. A nous de reconnaître les pas que nous avons faits et    faisons. Rappelons nous qu’il n’y a pas de petit pas, comme le dit Césaire. Aux adultes d’aider nos enfants et petits enfants à savoir d’où nous sortons /et à reconnaître tout au long de notre histoire / de génération en génération/ le chemin parcouru/ avec ses tâtonnements, ses contradictions, ses échecs et ses avancées/    Le 22 Mai nous invite à nous remettre en mémoire/ que nos ancêtres étaient réduits à l’état d’ esclaves/ n’étaient pas reconnus comme des personnes/ mais considérés comme des « objets »sans âme »/ comme des machines à fournir du travail/ obligés de se soumettre à la volonté de maîtres auxquels ils appartenaient/Avec la plupart du temps la complicité d’un clergé qui,    prêchait « l’obéissance et la soumission à ces maîtres »en    promettant une récompense éternelle dans un autre monde.

→   Lire Plus

La crise actuelle en Nouvelle-Calédonie : un rappel douloureux de la colonisation française

— Par Jean Samblé —

La crise actuelle en Nouvelle-Calédonie ravive profondément les mémoires de la colonisation française. Depuis la prise de possession de l’archipel par la France en 1853 jusqu’à la circulaire de Pierre Messmer en 1972, les Kanak ont constamment lutté contre la domination et les tentatives de marginalisation dans leur propre terre. La crainte des Kanak de devenir minoritaires est ravivée par la politique actuelle du gouvernement français visant à élargir le corps électoral pour les scrutins provinciaux, remettant ainsi en question l’accord de Nouméa de 1998 et la parole donnée aux aînés.

Les premiers habitants de la Nouvelle-Calédonie

Les Kanak habitent la Nouvelle-Calédonie depuis environ trois mille ans. Originaires du Sud-Est asiatique, leurs ancêtres ont migré d’île en île pour atteindre cet archipel mélanésien, qui comprend également la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon, le Vanuatu, et une partie des îles Fidji. En 1774, lorsque le navigateur britannique James Cook accoste sur la Grande Terre, l’archipel est habité par environ 100 000 personnes. Les Kanak, horticulteurs par tradition, sont profondément enracinés dans leur terre mais aussi mobiles, s’adaptant au rythme des jachères.

→   Lire Plus

Maltraitance et violence dans les écoles haïtiennes

— Par Dr Charles Tardieu, Ph.D.,  Ex Ministre de l’éducation —

Port-au-Prince le 30 mai 2024

Bonjour aux éducatrices et éducateurs d’Ayiti.

Je suis un enfant des années 1950-60. Un adolescent des années 1965.

Aujourd’hui, on observe une recrudescence des actes de violence physique et de maltraitance dans le système éducatif à travers le pays. On signale aussi une recrudescence de la violence sexuelle sur les filles dans les écoles un peu partout dans notre pays. Ces pratiques de violence semblent se multiplier et les ministères y répondent par des sanctions ciblées contre les contrevenants et des communiqués informant le public.

Qui aime bien châtie bien !

Notre génération, parents et éducateurs, adultes aujourd’hui, nous avons bien appris, pour les avoir vécues, les deux vérités sur l’arsenal disciplinaire, répressif, à la disposition des responsables chargés de notre éducation. Nous avons tous entendu parler des pratiques encore plus sévères peu avant notre époque :

– qui aime bien châtie bien, et

– ti nèg se ak baton ou leve sa.

Dans les années 1976-80, à la faveur de la « Réforme Bernard », de grandes dispositions, mesures et campagnes ont été adoptées et mises en œuvre pour contrer ces pratiques répressives largement utilisées en guise de méthodes disciplinaires dans le système éducatif.

→   Lire Plus

Pour la planète, pour nos vies, l’écologie!

Souvenez-vous : depuis toujours, les écologistes ont été les seuls à dire la vérité sur la crise environnementale, les seuls à avertir des dangers que le modèle économique dominant faisait courir à la planète et à l’humanité, et les seuls à proposer de le changer.

Aujourd’hui, le pacte vert européen, arraché par notre mobilisation, est en danger. Il est attaqué par les populistes de droite et d’extrême droite, qui aimeraient nous faire croire que face au chaos climatique, il faudrait ne rien changer, voire même revenir en arrière. Ce recul serait terrible.

Le vivant se meurt. Inondations, sécheresses, feux de forêt : nous vivons tous les jours les conséquences du dérèglement climatique. Nous devons changer de modèle et nous adapter. La guerre en Ukraine a montré notre dépendance énergétique. Pour retrouver notre autonomie géopolitique et sauver le climat, nous devons absolument sortir du pétrole et du gaz.

Ne regardons pas ailleurs. Nous sommes à l’heure des choix. Plus verte, l’Europe sera plus juste. Ce n’est pas aux plus modestes de payer la note d’un système absurde et destructeur. Face aux crises sociale et environnementale, cibler les plus fragiles ou casser les services publics est une impasse.

→   Lire Plus

La 23e édition du Concours Talents des Cités : les inscriptions sont ouvertes !

— Par Jean Samblé —

La 23e édition du Concours Talents des Cités vient d’être lancée, portée par le secrétariat d’État chargé de la Ville et de la Citoyenneté et Bpifrance. Ce concours prestigieux vise à mettre en lumière l’énergie entrepreneuriale des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) en récompensant une trentaine de créateurs d’entreprises exemplaires.

Un soutien inestimable pour les entrepreneurs des quartiersprioritaires

Doté de 456 millions d’euros sur quatre ans, le programme Entrepreneuriat Quartiers 2030 se concentre sur l’inclusion économique et sociale au sein des QPV. Il soutient les initiatives qui favorisent la création d’emplois et le renforcement du lien social dans ces quartiers. Ce programme s’articule autour de deux catégories :

  • Jeune pousse : pour les entrepreneurs en activité immatriculés depuis moins d’un an.
  • Création : pour les entrepreneurs en activité immatriculés depuis plus d’un an et moins de trois ans.

Modalités de participation

Qui peut participer ?

Le concours est ouvert aux candidats résidant ou ayant installé une entreprise dans un quartier prioritaire de la ville, et suivis par un organisme d’accompagnement ou de financement à la création d’entreprise.

→   Lire Plus

La délicate équation du changement

— Par Georges Trésor —

Depuis décembre 2000, la loi d’orientation pour l’Outremer ouvre la possibilité pour la Guadeloupe, en sa qualité de département d’outremer, de changer de statut en s’affranchissant du carcan institutionnel que représentait l’article 73 de la Constitution. La révision constitutionnelle du 28 mars 2003 relative à l’organisation décentralisée de la République précise les modalités juridiques d’une telle possibilité. Depuis, les Conseils départemental et régional ont enfilé les Congrès sur le thème de l’évolution institutionnelle, sans réellement parvenir à éveiller l’intérêt des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens pour le sujet.

La question du changement est posée en Guadeloupe depuis les années 50. À l’époque, sous un angle essentiellement politique. Elle divisait les départementalistes et les « progressistes » sur les thèmes de l’assimilation et de l‘émancipation. À partir des années 80, l’élément nouveau est l’introduction de la dimension gestionnaire dans la problématique du changement. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que l’indifférence du public à l’égard des projets d’évolution institutionnelle soit directement liée à la difficulté pour les citoyens de maîtriser les subtilités techniques de ces projets. Elle s’expliquerait plutôt par le fait qu’il est impossible dans l’imaginaire commun en Guadeloupe, d’isoler la dimension gestionnaire d’une interrogation sur ses conséquences sur l’avenir politique de notre pays.

→   Lire Plus

Serge Letchimy imprime grave : il n’est pas homme de moratoire.

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Rarement en Martinique des personnalités politiques de premier rang auront autant suscité la controverse qu’Alfred Marie-Jeanne et Serge Letchimy. C’est le premier rapprochement entre les deux premiers présidents du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique (CTM). Au cours d’une rencontre organisée dans le cadre d’élections législatives, l’adversaire du candidat Alfred Marie-Jeanne avait voulu embarrasser ce dernier en l’affublant, pour dénoncer ses méthodes autoritaires à la Région, du titre de « roi de Plateau Roy ». Il s’était produit l’effet inverse : rougissant d’aise, le Président avait répondu que cette référence suprême lui convenait parfaitement. Au cours de la récente interview accordée à Martinique-la-Première au Premier Martiniquais, on pouvait croire à une variante de cette anecdote. Sur le ton de la connivence, le nouveau président traduisit à son avantage l’embarras de la journaliste : “Si tu veux m’appeler président de Martinique, je ne vais pas me sentir insulté”. On ne peut mieux dire que Serge Letchimy et Alfred Marie-Jeanne se sont retrouvés au même niveau d’hubris.

Ainsi, celui qui se laisse appeler au dehors Président de la Martinique souhaite sans fausse modestie se voir nommer officiellement “Président de la collectivité territoriale de Martinique”.

→   Lire Plus

Le défi de la mort invisible du modèle social de la départementalisation en Guadeloupe 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’Intelligence Artificielle va bouleverser le socle du financement du modèle social de la départementalisation en Guadeloupe, mais personne n’ose encore parler. C’est le modèle économique et social de la Guadeloupe qui est menacé dans ses fondements. L’intelligence artificielle est en train de s’imposer en Guadeloupe dans beaucoup d’activités en modifiant profondément l’organisation du travail, mais l’IA va aussi nous obliger à changer profondément la fiscalité, ce dont personne ne parle. L’arrivée très rapide de l’intelligence artificielle dans les entreprises, les services de l’administration et la vie quotidienne a déjà alimenté une multitude de débats sur les mutations que cette technologie va entraîner dans l’organisation du travail notamment. Les activités très répétitives sont déjà impactées parce que les robots et les logiciels d’IA peuvent très bien faire une grande partie du travail. C’est vrai dans l’industrie et les commerces. Ce sera très rapidement le cas dans les services : la banque, l’assurance, la comptabilité, le travail juridique… un secteur tertiaire notamment très développé en Guadeloupe depuis la départementalisation de l’île en 1946. Chaque jour nous apporte l’état de cette invasion technologique.

→   Lire Plus

Emploi : « Le marché du travail reste inégal, en particulier pour les femmes », constate l’O.I.T.

— Par Jean Samblé —

En 2024, le taux de chômage mondial devrait légèrement diminuer, selon le rapport « Perspectives sociales et de l’emploi dans le monde » de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Le taux de chômage global s’établira à 4,9 %, contre 5,0 % en 2023, une révision à la baisse par rapport aux prévisions antérieures qui estimaient ce taux à 5,2 %. Toutefois, cette tendance à la baisse devrait se stabiliser en 2025.

Malgré cette diminution, le rapport met en lumière des inégalités persistantes sur le marché du travail, en particulier pour les femmes dans les pays à faible revenu. Gilbert F. Houngbo, Directeur général de l’OIT, souligne les défis importants qui subsistent : « Malgré nos efforts pour réduire les inégalités dans le monde, le marché du travail reste inégal, en particulier pour les femmes. » Le déficit d’emplois, qui mesure le nombre de personnes sans emploi mais souhaitant travailler, atteindra 402 millions en 2024, dont 183 millions de chômeurs.

Les femmes sont particulièrement touchées par ce manque d’opportunités. Dans les pays à faible revenu, le déficit d’emplois pour les femmes est de 22,8 %, contre 15,3 % pour les hommes.

→   Lire Plus

Crise de l’eau : plus jamais çà !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Les autorités, Préfet compris, prétendent que la pénurie d’eau qui frappe, avec la dureté que l’on sait la population martiniquaise, serait essentiellement due à des conditions climatiques exceptionnelles de sécheresse ; cette explication qui se voudrait lapidaire est à l‘examen fort peu satisfaisante. Si comme le proclame une célèbre maxime :« gouverner, c’est prévoir»! Le moins que l’on puisse dire, c’est que les donneurs d’ordres que sont la CTM et les EPCI et leurs opérateurs techniques, les fermiers, n’ont rien vu venir; la raison en est évidente : l’absence totale d’anticipation qui caractérise leur gestion de ce précieux liquide. Aucun plan pluriannuel ne vise ni à accroître la ressource disponible en fonction des besoins prévisibles ni à en sécuriser la distribution. En particulier, l’état déplorable des canalisations qui laisse fuir dans la nature plus de 40% de l’eau provenant des captages ne fait l’objet d’aucun programme opérationnel de grande ampleur visant à y remédier. C’est d’autant plus inadmissible que d’une part les usagers paient régulièrement sur leur facture une taxe destinée précisément à l’entretien des réseaux, d’autre part des fonds importants actuellement disponibles restent inutilisés, lesquels en outre pourraient être significativement abondés par les fonds européens.

→   Lire Plus

Un modèle de financement des services d’eau et d’assainissement à bout de souffle

Intercommunalités de France, la FNCCR et la FP2E dressent aujourd’hui le constat d’un modèle de financement des services d’eau et d’assainissement à bout de souffle. La sobriété hydrique et le renforcement de la réglementation conduisent les collectivités à faire face à un véritable mur d’investissements. Dans ce contexte, il est essentiel de garantir la soutenabilité économique des services, en veillant à concilier efficacité environnementale, équilibre économique et équité sociale. Pour y parvenir, Intercommunalités de France, la FNCCR et la FP2E remettent 25 propositions concrètes, appuyées sur les témoignages des élus et les retours d’expérience des collectivités.

L’équation impossible des services d’eau et d’assainissement dans le contexte de sobriété

Alors que la ressource en eau est désormais sous tension, notamment sous l’effet du changement climatique, les Français se déclarent de plus en plus préoccupés par le risque de pénurie et témoignent d’inquiétudes autour de la qualité de l’eau. Dans ce contexte de prise de conscience collective, les élus font part de leurs préoccupations : avec un retard d’investissements de 15 milliards d’euros par an à rattraper sur cinq ans, liés à la modernisation des réseaux et des infrastructures, la France doit accélérer pour adapter ses services d’eau au changement climatique.

→   Lire Plus

Dans moins de vingt années la Martinique aura perdu près de 10 % de son territoire

Une proposition de loi signée, entre autres, par Marcellin Nadeau, soumise au vote ce jeudi

Le député (GDR) de Martinique, Marcellin Nadeau, et quelques autres(*) soumet ce jeudi au vote de ses collègues de l’Assemblée nationale une proposition de résolution « visant à adapter nos politiques publiques au changement climatique », notamment en ce qui concerne le recul du trait de côte.

Madinin’Art présente l’exposé des motifs et résume la proposition de loi.

Dans un article de mars 2022, Tahiti-infos rapporte les propos d’une habitante de Hao, un atoll des Tuamotu en Polynésie française : « J’habite en bord de mer, j’ai connu des montées de lagons, des fortes houles ou des vents forts, c’est normal une ou deux fois par an… Mais depuis quelques années, cela s’est accéléré, environ tous les deux mois, nous subissons une montée de la mer. Le sable de la plage n’a plus le temps de revenir, la mer envahit tout l’espace et creuse sous les racines des arbres ». Les effets des changements climatiques, notamment pour les villes côtières et insulaires, ne sont donc plus une fiction mais une réalité à traiter en urgence.

→   Lire Plus

Amnesty rapporte un nombre record d’exécutions dans le monde depuis 2015

En 2023, le nombre d’exécutions a atteint un niveau inédit depuis une décennie, selon le rapport annuel d’Amnesty International. L’organisation de défense des droits humains, basée à Londres, a recensé 1 153 exécutions, marquant une hausse de plus de 30 % par rapport à 2022, où 883 exécutions avaient été enregistrées. Cette augmentation est principalement attribuable à l’Iran, qui représente à lui seul 74 % des exécutions mondiales avec 853 mises à mort, soit près de 50 % de plus qu’en 2022.

« Les autorités iraniennes ont fait preuve d’un mépris total pour la vie humaine, multipliant les exécutions pour des délits liés à la drogue », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. Cette situation met en lumière les effets discriminatoires de la peine capitale en Iran, affectant particulièrement les groupes de population marginalisés, notamment la minorité baloutche.

Outre l’Iran, la Chine se classe en deuxième position, bien que les chiffres exacts des exécutions y soient classés secret d’État. Amnesty International estime que ces chiffres se comptent par milliers. De même, le Vietnam et la Corée du Nord recourent massivement à la peine de mort, souvent pour punir des crimes mais aussi des actes dits dissidents.

→   Lire Plus

Les B.A.D (Brigades Anti-Discriminations) se donnent en spectacle !

Des élèves prennent en main la lutte contre les discrimination et s’adressent à leurs camarades

Au programme, 3 minutes « d’interpellation théâtrale « 

sur le thème des discriminations en tous genres.

3 minutes durant lesquelles des élèves interpellent leurs camarades sur la pression du conformisme et sur les discriminations et maltraitances qui en découlent.

Qui sont les BAD ? Des élèves volontaires du LP Jeanne Catayée (ex.LP Chateaubœuf) et du LPO de Bellefontaine.

L’objectif des BAD ? Combattre toutes formes de discriminations – sociales, sexistes, raciales, validistes, écologiques…

L’arme des BAD ? Le théâtre, l’humour, l’empathie et l’écoute

Les lieux d’intervention vendredi 31 mai :

–       De 8h à 8h30 au LPO de Bellefontaine

–       De 9h15 à 9h45 au LP Lumina Sophie

–       De 10h30 à 11h00au LP de Chateauboeuf

–       De 11h30 à midi LGT Joseph Gaillard

Les soutiens des BAD :

→   Lire Plus

Climat : victoire « historique » des États insulaires devant le tribunal maritime de l’ONU

— Par Sabrina Solar —

Le Tribunal International du Droit de la Mer a rendu, mardi 21 mai 2024, une décision historique en faveur de plusieurs petits États insulaires. Ces nations, incluant Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Saint-Kitts-et-Nevis, et Sainte-Lucie, ont intenté une action en justice pour renforcer les obligations climatiques des États signataires de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (UNCLOS). Cette décision pourrait avoir des implications significatives pour les litiges climatiques futurs.

Une révision inédite de la pollution marine

La juridiction basée à Hambourg, en Allemagne, a statué que les émissions de gaz à effet de serre (GES) doivent être considérées comme une forme de pollution marine. Ce jugement s’appuie sur la définition de la pollution marine dans la Convention de l’ONU, qui inclut toute « introduction par l’homme, directement ou indirectement, de substances ou d’énergie dans le milieu marin (…) qui entraîne ou est susceptible d’entraîner des effets délétères ». Le tribunal a ainsi clarifié que les émissions de GES relèvent de cette définition, en raison de leurs effets sur le réchauffement climatique et l’acidification des océans.

→   Lire Plus

Le mirage calédonien à l’épreuve du feu

— Par Guy Pollier —

Fort de mon expérience d’acteur et d’observateur, dès les années 70 dans les 3 océans, la vie a voulu que je sois en ce moment le témoin d’une semaine de déferlement de violence, mettant à terre 30 années de pacification et de concorde. Tout est allé très vite et je n’ai toujours pas compris ! C’est avec un peu de recul que je vous partage ce témoignage. Partant du principe que toute impression hâtive peut être source de mauvaise interprétation. Je dirais aujourd’hui :

Stupeur et tremblements

Devant ce point de basculement dans un accès de fièvre dévastatrice et incontrôlable. Et surtout à l’allure bien orchestrée ! En moins de 5 jours tout ce qui avait été construit en activité économique durant des décennies était à terre ! Dans les larmes et dans le sang.

Je n’avais pas ressenti de signes avant-coureurs dans ma grande proximité d’homme de terrain. Au contact d’interlocuteurs que ce soit dans l’entreprise ou dans mes nombreuses visites dans les commerces à l’observation du marché, à l’écoute des consommateurs, ou dans la vie courante.

→   Lire Plus

Les Écologistes en Outre-mer : replaçons les enjeux locaux au centre des décisions nationales et européennes !

Pendant 10 jours, Marine Tondelier, Secrétaire nationale du parti les Écologistes, s’est rendue dans les départements d’Outre-mer. Entre la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, les Écologistes sont allé•es à la rencontre des différent•es acteurs et actrices de la transition écologique. 

« L’objectif de notre visite en Guadeloupe, en Martinique puis en Guyane, c’est non pas pour aller donner des leçons ni pour asséner des solutions comme ça vu de haut mais pour venir écouter. Je viens avec beaucoup d’humilité. »

Avec les élu•es du territoire, les pêcheur•euses, les agriculteur•rices, les associations, les syndicats et les populations autochtones, le groupe a échangé et débattu sur les enjeux du territoire mais surtout sur les solutions apportées. 

Guadeloupe

Premier jour, l’équipe a retrouvé un ami écologiste de longue date, Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre. Iels ont évoqué les réalisations écologiques concrètes de la ville. L’écologie est belle et bien une solution globale au divers problèmes du territoire. 

Ensuite, lors du deuxième jour, Marine Tondelier a eu l’occasion de rendre visite à la coopérative d’Yvelle Athalys, une des pionnières de l’agriculture bio en Guadeloupe !

→   Lire Plus

Contre la loi d’orientation agricole (PLOA)

— Communiqué de Johnny Hajjar —
Le mardi 28 mai 2024, notre groupe socialistes et apparentés et moi-même avons voté contre la loi d’orientation agricole (PLOA) du Gouvernement.

En effet, cette loi déconnectée de nos réalités territoriales et françaises ne prend pas non plus en compte les enjeux à relever pour aujourd’hui et demain. Elle ne répond ni à la colère exprimée par les agriculteurs notamment face à la faiblesse de leurs revenus, à la concurrence déloyale, aux problématiques foncières, ni à leur inquiétude face aux défis majeurs auxquels ils sont confrontés aussi bien en France continentale qu’en Outre-Mer.

Aucune réponse de fond n’a été apportée face :

• Aux changements climatiques majeurs à l’impact dramatique

• À l’accaparement et la pollution des terres aggravées par des difficultés de mise à disposition, d’exploitation et de transmission des surfaces agricoles

• Aux importations massives et au grave déficit démographique de la profession.

De notre point de vue, il n’y a pas de souveraineté alimentaire et de transition écologique sans renouvellement des générations agricoles. Cette relève, est elle-même impossible sans justice foncière. Cette loi ferme hypocritement les yeux sur le mouvement de dérégulation qui s’aggrave en appauvrissant nos agriculteurs, mais aussi la Martinique et les Outre-Mer sur les plans économiques, sociaux et écologiques.

→   Lire Plus

Moi, Yvon Joseph-Henri je vote le 8 juin pour Max Orville !

  • Parce que c’est mon ami

  • Le seul homme politique qui ne cherche pas le pouvoir

  • L’un des rares hommes politiques qui cherche à faire

  • Il aime son prochain et la vie sociale car c’est un humaniste !

Aimer la vie, croire en l’avenir – et non au passé ! -, par ses valeurs profondes, Max Orville cultive une sérénité lucide en toute circonstance, un optimisme de but, une clairvoyance de moyens. Il cultive le futur parce que c’est un professeur né, et que les enfants et la jeunesse représentent l’avenir, là où porte son regard.

Max Orville est jovial, rayonnant de joie, quand autour de lui, trop de femmes et d’hommes politiques se montrent aigris, sur la défensive de peur qu’on leur vole leur os.

Max Orville a des convictions : casser ce qui fonctionne pour construire d’hypothétiques chimères est une bêtise. Prenons l’exemple du débat sur le POSEI : La banane antillaise constitue une filière agricole fragile qui mène avec succès d’homériques combats contre les multinationales américaines. C’est une filière courageuse qui, avec le rhum, porte haut les couleurs d’excellence de nos territoires.

→   Lire Plus

Haïti : deux tiers des ménages de Port-au-Prince ne mangent pas assez

Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM)

Alors que plus de 40 % des ménages de la région métropolitaine de la capitale haïtienne ont subi un choc lié à l’insécurité, l’Agence alimentaire des Nations Unies s’est inquiétée, lundi, de l’insécurité alimentaire parmi la population, relevant que deux tiers des ménages de Port-au-Prince ne mangent pas assez.

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), 65% des ménages de la région métropolitaine de Port-au-Prince n’ont pas une consommation alimentaire suffisante pour « satisfaire leurs besoins en macro et micro-nutriments ».

« Les communes de Cité Soleil, Croix des Bouquets et Carrefour étant les plus touchées en mai », a détaillé l’agence onusienne basée à Rome dans son dernier rapport de situation consacré à ce pays des Caraïbes. 

Les résultats de leur étude montrent que deux ménages sur trois dans la région métropolitaine de la capitale haïtienne ont eu une consommation alimentaire insuffisante. Selon le PAM, le faible niveau de consommation alimentaire est principalement dû à une pénurie de denrées alimentaires importantes, notamment la viande et le poisson, mais aussi les produits laitiers et autres denrées de première nécessité.

→   Lire Plus