— Par Luc Bronner, directeur de la rédaction du « Monde » —
L’état de la planète est critique et nous en sommes responsables, nous rappelle Greta Thunberg. Du haut de ses 16 ans, elle dit à voix haute ce que nous ne voulons pas entendre collectivement et individuellement, analyse Luc Bronner, directeur de la rédaction du « Monde ».
Nous sommes comme des lapins pris dans les phares d’une voiture. Alors que brûle la planète, les polémistes et une partie des hommes et femmes politiques du monde entier s’interrogent sur une adolescente de 16 ans, parce qu’elle dit à voix haute ce que nous ne voulons pas entendre collectivement et individuellement. Nous sommes comme les lapins pris dans les phares d’une voiture, comme saisis de panique, incapables de penser et d’agir rationnellement, concentrés sur le visage, les mots et l’attitude d’une jeune fille.
Greta Thunberg inquiète ? Sa radicalité dérange ? Attendez les générations suivantes, leurs angoisses et leurs colères face à l’irresponsabilité des hommes et des femmes qui les ont précédées dans la destruction systématique de la planète.