Catégorie : Sciences Sociales

18 Novembre 1803 -18 Novembre 2019

— Par Emmanuel Ménard(*) —
216 ans que, cédant à une de ces pulsions rarissimes de l’histoire universelle, nos ancêtres décidèrent de se créer un drapeau. Expression de l’indispensable compromis entre des groupes foncièrement antagoniques et de la nécessité de présenter un front uni face aux puissances esclavagistes , le nouvel étendard devait galvaniser le 18 novembre 1803 à Vertières les énergies de nos sublimes va­nu-pieds et aboutir triomphalement à l’apothéose du Premier janvier 1804.
L’histoire, telle qu’elle est souvent contée par les hommes, est faite d’affirmations mensongères, de déclarations erronées et parfois d’oublis volontaires et calculés. Aussi, celle qu’on nous a écrite et dont les séquences remontent au 5 décembre 1492, n’est -elle qu’une vision eurocentrique méprisante qui tend à nier l’existence de nos grandes cultures antérieures, fruit d’un mélange incomparable et propre à Haïti. Notre pays appartient donc à une civilisation plus lointaine et plus vieille que celle que lui aura apportée Christophe Colomb qui a,en fait,découvert pour les européens une autre civilisation et une source intarissable de richesse. Au cœur de cette Amérique, Haiti doit fixer son identité en tant que Nation libre et offrir ses Héros comme modèles : Toussaint Louverture, le Précurseur, le génie de la race, créateur de notre premier drapeau (une bande d’étoffe de couleur blanche timbrée d’une tête de nègre), l’Empereur Dessalines , Fondateur de la Patrie, forgeur de liberté, Petion, Père du Panaricanisme et le Roi Christophe, le Grand Bâtisseur.

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La bataille de Vertières, 18 novembre 1803

Haïti ou le jour où le droit à l’afro descendance et à la citoyenneté a triomphé dans les Amériques
vertieres

Valmy, Austerlitz, Ulm, Waterloo… autant de batailles dont les noms nous sont familiers. Mais qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement spectaculaire et sanglant de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, le 18 novembre 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Ceux qui connaissent cette histoire sont peu nombreux, car la France vaincue s’est employée à effacer les traces de sa déconfiture dès la bataille terminée. Depuis 216 ans, Vertières est tour à tour occultée, à peine mentionnée ou encore mal datée, sans parler de l’argument encore prévalent selon lequel les soldats de l’armée indigène n’auraient pu triompher n’eussent été de la fatigue et du découragement des soldats français et de l’aide militaire de l’ennemi britannique allié à Jean-Jacques Dessalines. Pourtant, Vertières aurait dû faire date : son issue, désastreuse pour la puissance coloniale française, allait fissurer de manière irrémédiable les assises de l’esclavage et du colonialisme.

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Marche des tambours de la résistance des femmes

Lundi 25 novembre 2019

Après la stupéfaction, l’émotion et l’effroi qui ont fait suite à l’annonce du décès de la jeune Aurélia, victime de violences depuis des années,
En accord avec la famille, l’UFM propose de lui rendre un hommage et de l’exprimer le

lundi 25 novembre,
Journée internationale de lutte contre les violences envers les femmes
à la
Marche des tambours de la résistance des femmes

Nous invitons toutes les associations, structures, et personnes volontaires qui veulent participer à l’organisation de cette marche à une réunion
le Mercredi 20 novembre à 18h
Au siège de l’UFM 17 rue Lamartine

Nous devons être nombreux-ses à dire notre révolte et notre refus des violences !

La journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes est célébrée le 25 novembre et soutenue par l’Organisation des Nations unies.

La date du 25 novembre est récente. Cette célébration d’après l’OMS1 a pour source un événement particulier, l’assassinat le 25 novembre 1960 des sœurs Mirabal en République dominicaine.

Historique

L’assassinat le 25 novembre 1960 des trois sœurs Mirabal, militantes politiques dominicaines, commandité par le dictateur Rafael Trujillo, fut la principale raison qui a conduit la République dominicaine à proposer cette journée de lutte contre la violence faite aux femmes.

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Féminicides : un rapport de la justice reconnaît des failles dans le traitement des violences conjugales qui précèdent les crimes

Ce rapport confié à l’Inspection générale de la justice a examiné 88 dossiers d’homicides conjugaux et de tentatives d’homicides commises en 2015 et 2016 et définitivement jugés, afin d’identifier d’éventuels dysfonctionnements.

Dans un rapport commandé par le ministère de la Justice en juin dernier et publié dimanche 17 novembre, l’Inspection générale de la Justice (IGJ) note une vingtaine de dysfonctionnement dans la prise en compte en amont des féminicides, dans le retour d’expérience et le suivi des auteurs déjà condamnés. Il faut notamment, selon l’IGJ, améliorer « le repérage et le traitement » des violences conjugales qui précèdent le crime. Dans une interview parue dans Le Journal du dimanche du 17 novembre, Nicole Belloubet reconnaît que « la chaîne pénale n’est pas satisfaisante ».

Le rapport de l’IGJ (lien vers un document PDF) est basé sur des faits d’homicides commis durant les années 2015 et 2016, 88 dossiers criminels qui ont donné lieu à un procès aux assises. Ce qui en ressort, c’est que les alertes données par les victimes restent très souvent sans réponse. Dans les deux tiers des cas, les victimes avaient déjà subi des violences conjugales avant d’être tuées.

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Une nouvelle technique bientôt testée pour éradiquer chikungunya, dengue et zika

L’OMS, l’agence de l’ONU pour la santé, et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont travaillé sur une nouvelle technique de stérilisation des moustiques, notamment les moustiques tigres. Des tests à grande échelle vont être lancés dans une vingtaine de pays l’an prochain pour éradiquer la dengue, le zika et le chikungunya.

La technique de la stérilisation des insectes ne date pas d’hier. On l’utilise depuis la fin des années 1950 pour maîtriser les populations de certains ravageurs dans les cultures.

 Sur le papier, ça paraît simple : on élève des moustiques mâles en grande quantité. On les irradie pour les rendre stériles puis on les relâche au sol ou dans les airs par des drones pour qu’ils remplacent les autres mâles au moment de la reproduction. Plus de descendances, donc plus de maladies.

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Sciences sociales: nouveautés du 17 novembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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En France, les peuples de la forêt brésilienne appellent au secours

— Texte et photo de Sarah Leduc —

Une délégation de représentants des peuples indigènes du Brésil réalise une tournée européenne pendant un mois, appelant députés et syndicats agricoles à faire pression sur le gouvernement brésilien pour mieux protéger les droits des autochtones.

C’est un appel qui vient du fond des forêts brésiliennes. Parés de leurs coiffes traditionnelles, huit porte-parole des peuples autochtones ont fait le voyage jusqu’à Paris pour dénoncer les exactions perpétrées à leur encontre au Brésil.

Menacés par la déforestation, l’extension des terres agricoles et l’exploitation illégale des ressources naturelles (bois et minerais notamment), ces femmes et ces hommes font une tournée européenne pendant un mois pour rencontrer députés, syndicats agricoles et représentants du secteur agroalimentaire. Des interlocuteurs choisis dans l’espoir qu’ils fassent pression sur le gouvernement brésilien pour protéger les droits des peuples autochtones.

À lire : « Amazonie : sous la canopée, le drame indigène« 

« Nous sommes ici pour parler avec les représentants d’entreprise de l’importation de ressources exploitées sur nos terres. Nous voulons aussi dialoguer avec les parlementaires des lois pour interdire ces importations et avec la société civile pour qu’ils assument la responsabilité de leur mode de consommation », a déclaré lors d’une conférence de presse à Paris, le 12 novembre, Sonia Guajajara, coordinatrice exécutive de l’Articulation des peuples autochtones du Brésil (Apib).

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À propos de l’assassinat d’Aurélia : l’U.F.M. dit NON!

La liste des féminicides commis en Martinique ne doit plus s’allonger!

Une fois de plus et une fois de trop, nous disons non !

Non à la barbarie !

Non au machisme !

Non à la domination masculine !

Non au laxisme des autorités… !

Oui à la solidarité des familles, proches, voisin.e.s, collègues pour sortir nos filles et femmes des violences conjugales donc de l’emprise de leur bourreau !

Les violences dont aurait été victime depuis quelques temps, la jeune Aurélia âgée de 22 ans, sont inacceptables ; nous ne devons plus tolérer la banalisation de ces dernières, entraînant cette femme à la mort, dans des conditions effroyables…selon les propos relatés ! L’UFM transmet à sa famille et à ses proches tout son soutien en ces moments difficiles.

Dans l’attente des conclusions de l’enquête, à l’aube de l’ouverture de la 20ème campagne pour l’élimination des violences faites aux femmes et de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre prochain, nous invitons la population, filles et garçons, femmes et hommes à soutenir les actions de l’ensemble des partenaires mobilisé.e.s

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Les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes s’aggravent avec l’ancienneté

En dépit d’une plus grande participation des femmes au marché du travail, les inégalités de salaires sont encore plus criantes avec l’ancienneté. D’après une récente enquête de l’Insee, au bout de 11 ans de carrière, l’écart est d’environ 400 euros par mois, contre 100 euros en début de carrière.

Le fossé est loin de disparaître. Selon une enquête de l’Insee publiée ce mercredi 13 novembre, les écarts de salaires entre les hommes et les femmes ont tendance à s’aggraver avec l’ancienneté sur le marché du travail. Si l’accès des femmes à l’emploi s’est amélioré depuis plusieurs décennies, la parité est loin de s’appliquer au niveau des salaires malgré les efforts de communication déployés dans certains groupes et PME.

> Lire aussi : Les inégalités femmes-hommes persistent chez les jeunes diplômé.e.s
410 euros d’écart au bout de 11 ans d’ancienneté

L’un des résultats marquants de ce travail est que l’évolution des salaires pour les hommes est bien plus marquée que celle des femmes après seulement quelques années d’expérience. L’étude explique par exemple que « l’écart de salaire mensuel net médian s’élève à 100 euros pour les débutants (1.400 euros pour les jeunes femmes contre 1.500 euros pour les jeunes hommes), il atteint 410 euros à partir de 11 ans d’ancienneté (1.590 euros contre 2.000 euros) ».

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En Afrique du Sud, les Blancs gagnent en moyenne trois fois plus que les Noirs

Statu quo. Plus de trois décennies après la fin de l’apartheid, les Blancs gagnent en moyenne trois fois plus que les Noirs en Afrique du Sud, selon un rapport des statistiques nationales publié ce jeudi. 

Des recherches effectuées entre 2011 et 2015 sur cette question sensible montrent que les inégalités salariales se sont accrues en dépit de l’abolition du régime discriminatoire, en 1994, dans le pays le plus industrialisé d’Afrique. 

LIRE AUSSI >> Afrique du Sud : les autorités imposent des restrictions d’eau dans les grandes villes 

Le rapport précise que le salaire mensuel moyen des Noirs – qui représentent 80% de la population – s’établissait en moyenne pour la période considérée à 6899 rands (464 dollars, 422 euros), contre 24 646 (1.659 dollars, 1.506 euros) pour les Blancs. Les revenus restent « très dépendant de la race », selon l’organisme national des statistiques qui ajoute que les femmes gagnent 30% de moins que les hommes en moyenne. 

Pendant des décennies, le système d’apartheid a divisé les Sud-Africains en groupes de Blancs, Noirs, Indiens et « gens de couleur », un terme désignant les personnes considérées comme étant de race mixte, et les non-Blancs marginalisés. 

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La France se fracture dangereusement , et après !

— Jean-Marie Nol, économiste —
D’aucuns de mes lecteurs pourraient me taxer de pessimisme inopportun. Mon intention, en publiant cet article qui alerte sur les menaces sociétales pesant sur la société française, n’est qu’un état des lieux, vérifiable par tous les gens qui réfléchissent de manière pragmatique et rationnelle . Mon propos n’est nullement de décourager mon lectorat , mais essentiellement d’en informer une bonne partie de la réelle situation d’une société fracturée qui est aujourd’hui celle de la France et vers quoi cette dernière se dirige.

Sous des apparences de confort relatif, malgré les avatars qui submergent nos îles , les Martiniquais et guadeloupéens doivent prendre conscience des réalités et s’armer au moins moralement, car une guerre civile menace une France pleine de naïveté , affaiblie par le communautarisme , fracturée politiquement par l’immigration étrangère . Ce constat, je l’ai dressé depuis longtemps . Il est, depuis, entré dans le discours politique de façon émotionnelle : les français sont désormais exaspérés par le débat récurent sur l’islam et l’immigration. Constatons, pour l’instant, le remarquable comportement de la société civile, qui refuse le piège de la violence mimétique.

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La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage est créée

Sur proposition du Président de la République, Mme Dominique Taffin, conservatrice générale du patrimoine, ancienne directrice des archives de la Martinique, est nommée directrice de la Fondation.

Annoncée par le Président de la République Emmanuel Macron le 10 mai dernier, la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage a installé son premier conseil d’administration aujourd’hui à Paris.

 Une institution au service de la cohésion nationale Dix-huit ans après le vote de la loi de la loi Taubira qui a reconnu l’esclavage et la traite comme des crimes contre l’humanité, la création d’une fondation nationale dédiée à la transmission de cette histoire et à la valorisation de ses héritages multiples – culturels, politiques, humains – marque une nouvelle étape dans la reconnaissance par la France de ce passé. En veillant à réintégrer le passé esclavagiste dans l’histoire de la France, en rappelant comment la résistance à l’oppression et le combat pour l’abolition ont façonné nos valeurs, en montrant comment les outre-mer ont enrichi notre culture, la Fondation sera un instrument de compréhension de l’identité mondiale de la nation française, au service de la cohésion nationale.

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Perverse cohabitation avec la violence.

— Par Marcel Luccin —

Vues de l’extérieur les « outre-mer » semblent cristalliser la majorité des problèmes du monde contemporain, comme si par un de ces bégaiements, l’histoire les replonge dans un passé douloureux où la violence était au menu quotidien. Le lien entre les violences d’antan et celles du moment n’est pas évident pour ceux qui pensent que l’humanité se porte mieux que jamais. Un rapide diagnostique montre que dans nos sociétés ultramarines construites dans l’inhumanité, sur l’exploitation de la force du travail se côtoient défiance et antagonisme. Aujourd’hui, une insécurité inédite confirme l’inquiétude des résidants et le retour de l’individualisme. Dans cet esprit, Pierre Rosanvalon (historien) parlant de démocratie dit : « Le premier ennemi de la fraternité c’est la concurrence », même si l’on convient que dans certains cas, la concurrence stimule l’innovation.

Nos sociétés fonctionnent malgré tout, parce qu’une majorité d’hommes et de femmes cherche à mettre en avant ce qui peut rassembler, faciliter le vivre ensemble. Néanmoins, force est de constater que dans la plupart des cas, la violence prospère sur la désespérance des sociétés en panne de perspectives.

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Sauver l’hôpital!

La lettre adressée à Emmanuel Macron

M. le Président de la République Française

Palais de l’Elysée

55 rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris

« Monsieur le Président,

Le Grand débat que vous avez organisé a réclamé « plus de service public ». Il a mis au premier rang la Santé et l’Hôpital public.

Pourtant la situation sur le terrain est devenue réellement intenable : les difficultés d’accès aux soins s’accroissent, la qualité et la sécurité des soins se dégradent et nous observons l’épuisement et l’inquiétude des personnels hospitaliers.

Ces difficultés, les usagers de l’hôpital public les constatent tous les jours et en parlent dans les courriers qu’ils adressent aux directions hospitalières.

Des drames se produisent, touchant toutes les catégories professionnelles de l’hôpital mais également les patients. Ces pertes de chance liées au manque de moyens sont inacceptables. On ne peut plus, vous ne pouvez plus attendre de nouveaux drames pour mettre en œuvre un plan d’urgence pour sauver l’hôpital public.

Nous, usagers de la santé et citoyens, soutenons la demande des personnels hospitaliers d’un financement supplémentaire, nécessaire pour :

– Assurer l’ouverture de lits afin que les malades puissent être hospitalisés quand c’est nécessaire et qu’ils ne passent plus des heures voire des jours à attendre couchés sur des brancards ;

– Embaucher le personnel nécessaire dans tous les services pour assurer l’accueil, la sécurité, la qualité et la continuité des soins ;

– Revaloriser les salaires des personnels hospitaliers sachant que nous sommes en 26e position sur les 35 pays de l’OCDE pour le salaire des infirmières.

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Vous avez dit « surmenage » ? Un cadre sur cinq pense à son travail en faisant l’amour

Un sondage s’intéresse à la trop grande importance prise par la vie professionnelle

Un sondage Ifop pour Mooncard, dévoilé ce mercredi, montre l’emprise du travail sur la vie privée des cadres.
94 % des sondés reconnaissent penser à leur boulot le week-end.
20 % d’entre eux y pensent également en pleine relation sexuelle.

C’est le week-end, il fait froid dehors, et vous êtes sous la couette, en plein ébat avec votre partenaire. La température monte, le plaisir aussi, quand soudain ! Une pensée vous assaille : avez-vous bien pensé à envoyer ce mail pour le briefing de demain avec Bruno de la compta ? Si cette histoire vous dit quelque chose, sachez que vous n’êtes pas seul. Selon un sondage Ifop* réalisé pour Mooncard publié ce mercredi, 20 % des cadres interrogés ont reconnu qu’ils pensaient au travail en faisant l’amour.

C’est l’un des exemples de cette « charge mentale professionnelle » mise en avant dans le sondage, et qui empoisonne la vie de pas mal de monde. Ainsi, 95 % des cadres questionnés reconnaissent penser au travail le soir (60 % « souvent », 35 % « de temps en temps »).

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La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage est créée

Annoncée par le Président de la République Emmanuel Macron le 10 mai dernier, la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage a installé son premier conseil d’administration aujourd’hui ( 13/11/19) à Paris.

Une institution au service de la cohésion nationale

Dix-huit ans après le vote de la loi de la loi Taubira qui a reconnu l’esclavage et la traite comme des crimes contre l’humanité, la création d’une fondation nationale dédiée à la transmission de cette histoire et à la valorisation de ses héritages multiples – culturels, politiques, humains – marque une nouvelle étape dans la reconnaissance par la France de ce passé.
En veillant à réintégrer le passé esclavagiste dans l’histoire de la France, en rappelant comment la résistance à l’oppression et le combat pour l’abolition ont façonné nos valeurs, en montrant comment les outre-mer ont enrichi notre culture, la Fondation sera un instrument de compréhension de l’identité mondiale de la nation française, au service de la cohésion nationale.

Cette ambition nationale est consacrée par la reconnaissance d’utilité publique, accordée le

12 novembre 2019 par décret après avis du Conseil d’Etat (Journal Officiel).

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Décret du 12 novembre 2019 portant suppression du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage

Après 15 ans d’activités, le Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE) cesse d’exister. Il est remplacé par la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.
Instance consultative nommée par décret du Premier ministre, le Comité, composé de seize membres, peut se prévaloir d’un bilan riche de réalisations parmi lesquelles :
-Institution de la journée nationale de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions (décret n°2006-388 du 31 mars 2006) et de la journée nationale en victimes de l’esclavage (loi n°2017-256 du 28 février 2017).
-Contribution à l’organisation des cérémonies nationales en présence du président de la République, du président du Sénat et du Premier ministre. Création du prix de thèse.
-Organisation d’une exposition annuelle d’une quinzaine de panneaux.
-Création en 2014-2015 du concours pédagogique national « La flamme de l’égalité » (plus de 5 000 candidats cette année).
-Création d’un label, três sollicité par les organisateurs de manifestations mémorielles, et soutien aux associations.
-Organisation de rencontres scientifiques.
-Contribution à la création de la plateforme numérique Joconde qui recense, dans les musées nationaux, plus de mille œuvres d’art en relation avec l’esclavage.

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Supprimer le glyphosate aura un coût élevé, estime un rapport parlementaire

Le calendrier prévu de suppression du glyphosate sera difficile à tenir partout en l’état actuel des connaissances, et aura un coût élevé pour les agriculteurs, estime un rapport parlementaire demandant à l’Etat de préciser rapidement les cultures qui « bénéficieront d’une dérogation » d’utilisation en 2021.

Interrogée dimanche sur ce rapport, la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a affirmé que le gouvernement « reste résolu à sortir du glyphosate ». L’objectif est « de sortir de l’essentiel des usages au 1er janvier 2021, et de tous les usages au 1er janvier 2023 », a-t-elle assuré dans l’Emission politique de France Inter, France Télévisions et Le Monde.

La mission parlementaire chargée d’évaluer le plan de sortie du glyphosate – dont l’AFP a obtenu une copie du rapport avant sa présentation à la presse prévue mercredi – juge « inconscient d’attendre le 31 décembre 2020 » pour savoir « quelles situations culturales » devront obligatoirement cesser d’utiliser l’herbicide le 1er janvier 2021 et lesquelles pourront bénéficier d’un délai.

La « mission d’information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate », dirigée par les députés Jean-Luc Fugit (LREM) et Jean-Baptiste Moreau (LREM), demande que l’INRA et les instituts techniques agricoles précisent « au plus tard en juin 2020 » les situations « qui ne pourront supporter un arrêt du glyphosate le 1er janvier 2021 sans menacer la survie de l’exploitation ni son environnement »

« Il est crucial que le gouvernement clarifie son message à l’égard des agriculteurs, en premier lieu à l’égard de ceux qui seront soumis à l’interdiction du glyphosate dès le 1er janvier 2021 », ajoute le rapport en soulignant que la « transition » aura un « coût substantiel ».

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Bolivie : un coup d’état criminel de plus contre les peuples !

— Par Robert Saé (*) —
Une preuve de plus que nous sommes à l’heure d’un affrontement décisif entre les classes dominantes prédatrices et les peuples dominés, une preuve de plus de la duplicité des dirigeants étatsuniens et européens, c’est ce crime contre l’humanité qui se déroule en Bolivie.
Mener une offensive systématique pour chasser du pouvoir tous les gouvernements qui permettent à des dizaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté, d’accéder à la santé et à l’éducation, est bien un crime contre l’humanité. Cuba, Brésil, Venezuela, Bolivie : tous ces gouvernements ont en commun d’avoir mis fin au pillage des ressources de leurs pays et d’utiliser ses revenus au bénéfice de leurs peuples. Les impérialistes et leurs multinationales entendent anéantir tous ceux qui s’opposent à leur politique prédatrice. De surcroît, en Bolivie, l’oligarchie blanche ne pardonne pas à Evo MORALES d’avoir institutionnalisé le respect de la dignité et des droits des peuples amérindiens.
Le coup d’état orchestré par les oligarques boliviens, appuyés par la CIA, l’ambassade des USA, le Brésil, le Paraguay, la Colombie et le Chili fait partie de cet affrontement décisif qui opposent les Peuples à leur prédateurs.

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11 novembre 1831. Le jour où l’esclave rebelle Nat Turner est pendu en Virginie

Le 11 novembre 1831, l’esclave Nat Turner est pendu à un arbre. Quand son cadavre se balance enfin au bout d’une corde, une féroce clameur s’élève de la foule blanche. Des enfants s’approchent pour jeter des bananes… Des hommes surexcités décrochent le cadavre. Ils lui arrachent ses haillons. Certains commencent à l’écorcher. D’autres arrachent des lambeaux de chair qu’ils mettent à fondre dans un chaudron pour en tirer de la graisse. Au moyen d’un grand couteau, un homme découpe la tête avec laquelle il repart, fier comme Artaban.

Nathaniel dit Nat Turner, né le 2 octobre 1800 et mort pendu le 11 novembre 1831, est un esclave afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Cette insurrection sanglante d’esclaves entraîne une répression, légale et illégale, encore plus sanglante, et l’émergence de nouvelles lois dans les États du Sud, plus contraignantes encore pour les esclaves.

Enfance

Le 11 février 1831, voyant en une éclipse annulaire de soleil le signe divin qu’il attendait, il décide de mener une action contre les propriétaires d’esclaves. Initialement prévue pour le 4 juillet, jour de fête nationale, la révolte est repoussée pour des raisons d’organisation.

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« Le “philanthrocapitalisme” de Bill Gates n’est que du colonialisme »

OGM, perte de la biodiversité, chaos climatique… La militante indienne Vandana Shiva revient dans son dernier ouvrage sur les maux causés par notre système économique et le pouvoir des super-riches. Elle esquisse des chemins pour mener la bataille qui vient. Entretien.

C’est l’une des figures de l’altermondialisme. Depuis 35 ans, l’indienne Vandana Shiva a mené bataille sur tous les fronts. Elle rejoint d’abord le mouvement Chipko contre la déforestation. Elle se rendra célèbre dans la lutte contre les OGM et leur principal promoteur dans le monde, Monsanto. Privilégiant toujours le collectif et l’action de terrain, elle a créé Navdanya, un réseau de gardiens de semences, et un centre de formation agricole où 10 000 fermiers se sont approprié les méthodes de l’agroécologie. Starifiée par certains, elle n’en a cure et veut surtout faire passer un message : l’avenir de l’humanité est menacé par les 1 %, qui détruisent la planète et nous divisent.

Votre dernier ouvrage décrypte le pouvoir des super-riches, ce 1 %, qui a pris en otage l’économie mondiale, qui sont-ils ? Et comment se sont-ils imposés ?

En 2010, 388 milliardaires contrôlaient autant de richesses que la moitié la moins riche de l’humanité.

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Les grands patrons du CAC 40 gagnent en moyenne 5,8 millions d’euros par an

— Par Delphine Denuit —

La rémunération des dirigeants des groupes cotés à l’indice phare de la Bourse de Paris a augmenté de 12% en 2018. Deux patrons pèsent sur cette hausse : ceux de Dassault Systèmes et Kering.

Les rapports de Proxinvest se suivent et se ressemblent. Le dernier rapport de la société de conseil aux actionnaires sur la rémunération des dirigeants des grandes sociétés en 2018 ne déroge pas à la règle. L’année dernière, la rémunération moyenne des présidents exécutifs des groupes cotés au CAC 40 a grimpé de 12,4 % sur un an – c’est certes moins qu’en 2017 où la hausse avait été de 14 % – mais pour la première fois, elle atteint un record : 5,8 millions d’euros (M€) en moyenne, du jamais-vu depuis 2003.

L’équivalent de 277 smics

« C’est l’équivalent de 277 smics (en base 39 heures), souligne Jehanne Leroy, l’analyste responsable de l’équipe recherche France chez Proxinvest. Cette somme dépasse pour la deuxième année consécutive la rémunération maximale socialement acceptable définie à 240 smic (NDLR : soit 5 M€) par Proxinvest. » L’analyste souligne, par ailleurs, que « la rémunération des salariés des sociétés du CAC 40 a augmenté de 4,8 %, soit près de 3 fois moins que celle de leurs dirigeants ».

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Actualités sur le programme Sexe & Colonies

— Par Gilles Boëtsch et Fanny Robles —

Gilles Boëtsch, anthropobiologiste, directeur de recherche émérite au CNRS, membre de l’UMI 3189 Environnement, Santé, Sociétés à Dakar (Sénégal), spécialiste de la représentation et de la mise en scène des corps et Fanny Robles, angliciste, maîtresse de conférences en cultures des mondes anglophones à l’Université d’Aix-Marseille (LERMA, EA 853), spécialiste des spectacles ethnologiques, signent, ici, une tribune sur les différents travaux portés depuis deux ans par le Groupe de recherche Achac et la création du dernier programme Sexe & colonies. Le programme se poursuit avec la parution aux éditions CNRS, le 14 novembre, de Sexualités, identités & corps colonisés et le prochain colloque intitulé « Images, colonisation, domination sur les corps », organisé au CNAM, le 3 décembre 2019.

Lire aussi sur Madinin’Art: Autour de Sexe et Colonies 

À l’heure où l’on nous engage à lire les corps avec vigilance, pour en détecter les signes d’une altérité devenue suspecte, faire la généalogie de ce regard posé sur « l’Autre » paraît plus que jamais nécessaire. Six siècles d’histoire coloniale ont construit des imaginaires, des fantasmes et des pratiques, dans lesquels le rapport sexuel au corps colonisé tient une place centrale.

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Lancement des Mois de l‘Entrepreneuriat dans les Quartiers en Guadeloupe

Le 12 novembre 2019 au Collège Front de Mer à P-à-P

100 000 entrepreneurs, IMPACT partners et Bpifrance, lancent en Guadeloupe la quatrième édition des Mois de l’Entrepreneuriat dans les Quartiers. Cette opération de grande ampleur se déroulera le 12 novembre avec la participation du Conseil Régional de la Guadeloupe, lors d’un speed-meeting entre 8 entrepreneurs et 80 élèves du collège Front de Mer à POINTE-À-PITRE. En 2019-2020, plus de 20 000 jeunes des quartiers prioritaires ou isolés au sein de 16 régions pourront dialoguer avec des entrepreneurs à travers cette action.

La Guadeloupe est la troisième étape de ces Mois de l’Entrepreneuriat dans les Quartiers. Des entrepreneurs bénévoles viendront transmettre leur passion d’entreprendre à des jeunes issus de quartiers prioritaires ou isolés. Les objectifs des intervenants et des organisateurs sont clairs : sensibiliser les jeunes à l’entrepreneuriat, instaurer un dialogue intergénérationnel et élargir leurs choix d’orientations.

Les interventions sont organisées grâce au savoir-faire des équipes et à la plateforme de mise en relation de 100 000 entrepreneurs. Elles permettent l’interaction et le dialogue avec les collégiens et lycéens grâce à des témoignages individuels d’entrepreneurs d’une durée de 2 heures ou lors de speed-meeting réunissant dans ou hors les murs de l’école un public plus conséquent.

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Sciences sociales : nouveautés du 10 novembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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