Catégorie : Sciences Sociales

Résolutions de l’Assemblée générale de la CGTM des 30 et 31 janvier 2020

1 – Chlordécone

La CGTM réunie en assemblée générale les 30 et 31 janvier 2020 au Lamentin, face à l’empoisonnement au Chlordécone reconnu par les services de l’état, exige des autorités compétentes des mesures urgentes et immédiates.

La CGTM Santé exige une prise en compte des conséquences sur la population, un dépistage gratuit pour tous et un suivi pour les personnes contaminées, avec une reconnaissance en maladie professionnelle.

2 -Soutien aux militants anti-chlordécone

La CGTM santé réunie en assemblée générale au Lamentin les 30 et 31 janvier 2020 apporte son soutien indéfectible aux militants anti-chlordécone qui, pour avoir effectué un travail de conscientisation se sont vus bafouer et réprimander par les services de l’Etat le 13 janvier dernier.

D’ores et déjà, nous CGTM Santé appelons nos membres et les travailleurs à se rendre le 3 juin prochain à 8h au tribunal pour soutenir et exiger la relaxe des 7 militants attaqués.

3 – Retraite par point

La CGTM santé réunie en assemblée générale au Lamentin les 30 et 31 janvier 2020 dénonce le système par point des retraites qui entrainerait une régression sociale et qui nous priverait de nos acquis sociaux.

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Sciences sociales : nouveautés du 9 février 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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La Banque mondiale recommande de taxer certains aliments pour lutter contre l’obésité

Le surpoids compte parmi les trois principales causes de décès dans le monde, avec 4 millions de morts chaque année.

La Banque mondiale appelle les pays pauvres et en développement, les plus concernés par le surpoids et l’obésité, à taxer les aliments mauvais pour la santé, car trop gras, trop sucrés ou trop salés, selon un rapport publié jeudi 6 février. Ce rapport « met en lumière l’importance d’une politique fiscale forte, par exemple une taxation des produits alimentaires mauvais pour la santé », souligne l’institution de Washington dans un communiqué.

La Banque mondiale enjoint également les gouvernements à développer des mesures de prévention et d’éducation (obligation d’étiqueter les aliments transformés, de réduire sel et boissons sucrées, d’investir dans des programmes de nutrition pour la petite enfance), ainsi qu’à déployer des aires de jeux dans les écoles et des voies piétonnes et cyclables.

L’obésité, qui n’est plus seulement un problème des pays riches, a triplé depuis 1975 à l’échelle de la planète, et les coûts qui y sont liés explosent pour les pays concernés. Or, les trois quarts des adultes, et 80% des enfants touchés, vivent désormais dans des pays à revenu faible ou moyen, particulièrement an Amérique latine.

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Quel avenir économique et fiscal pour la Martinique et la Guadeloupe de demain ?

« Celui dont la pensée ne va pas loin verra ses ennuis de près.«  Confucius.

—Jean-Marie Nol, économiste —
La crise de la dette de l’État français et le projet libéral consistant à réduire dans les prochaines années l’intervention du secteur public dans l’économie nous oblige à demeurer très vigilant sur la question des ressources d’une future collectivité autonome notamment celle des dotations de l’Etat au risque de se retrouver avec une coquille vide ou d’avoir à augmenter les impôts locaux sans commune mesure.

En effet tout laisse accroire que la Martinique ainsi que la Guadeloupe seront dotées de collectivités autonomes dans la décennie actuelle. Ce fait acquis, selon nous, n’est pas sans poser quelques questions concernant la viabilité future d’une telle institution, et ce dans un contexte économique et social difficile de la France hexagonale . Depuis quarante ans, la France n’a pas voté un budget à l’équilibre et a choisi de privilégier un modèle social protecteur, quitte à être l’un des pays les plus endettés d’Europe. Pourtant, alors que 58% du PIB est consacré à la dépense publique, la colère sociale gronde depuis la crise des gilets jaunes et s’amplifie en ce début de l’année 2020 avec la réforme des retraites .

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Davi Kopenawa, chaman et chef indigène : « Les Blancs détruisent l’Amazonie parce qu’ils ne savent pas rêver »

— Propos recueillis par Nicolas Bourcier —
Alors que s’ouvre à la Fondation Cartier la rétrospective de la photographe Claudia Andujar, qui a consacré son œuvre à la défense du peuple Yanomami, au Brésil, le leader indigène alerte sur les nouvelles menaces.

Entretien. Il a l’autorité naturelle d’un pape ou d’un prince, en beaucoup plus simple. A 54 ans, silhouette bonhomme, mains costaudes, Davi Kopenawa, chaman et leader du peuple indigène yanomami du Brésil, est un homme en colère. Face à la destruction de la forêt et à l’avancée meurtrière sur ses terres des trafiquants de bois et autres « garimpeiros », les orpailleurs clandestins, il sonne l’alarme aux quatre coins du monde.

En décembre 2019, à Stockholm, il a reçu le Right Livelihood Award, connu comme le « prix Nobel alternatif ». A la Fondation Cartier pour l’art contemporain, à Paris, le 30 janvier, il a ouvert la formidable rétrospective consacrée à la photographe Claudia Andujar aux côtés de l’artiste-activiste et de l’anthropologue Bruce Albert.

Lire la critique : Avec ses photographies, Claudia Andujar donne une voix aux Indiens

C’est avec eux qu’il parvint à faire démarquer, en 1992, la Terra Indigena Yanomami, un territoire de 96 650 kilomètres carrés, soit une superficie légèrement supérieure à celle du Portugal.

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Retraites : « Les femmes ont tout bonnement disparu des cas types présentés dans l’étude finale »

— Par Mathilde Guergoat-Larivière, économiste —

L’étude d’impact de la réforme des retraites « vient sérieusement mettre en doute la thèse » du gouvernement disant que les femmes feraient partie des gagnantes, déplore, dans une tribune au « Monde », l’économiste Mathilde Guergoat-Larivière.

Selon le gouvernement, les femmes font partie des « grands gagnants » de la réforme des retraites. Le système universel est censé mieux prendre en compte les carrières heurtées et donc favoriser les femmes, dont les trajectoires professionnelles sont plus morcelées, en raison des naissances d’enfants.

La publication de l’étude d’impact vient pourtant sérieusement mettre en doute cette thèse. Les femmes ont tout bonnement disparu des cas types présentés dans l’étude finale ! De même que leurs éventuels enfants… Les six cas types présentés pour les salariés du privé correspondent ainsi à des trajectoires typiquement… masculines : cinq carrières complètes et une « carrière heurtée » caractérisée par un chômage de longue durée à partir de 42 ans. On est très loin des carrières féminines caractérisées par des interruptions d’activité de plus en plus longues en fonction du nombre d’enfants, de reprises d’emploi, souvent à temps partiel, des passages par le chômage, etc.

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Divorce et séparation : comment réviser le montant d’une pension alimentaire ?

Le montant d’une pension alimentaire évolue dans le temps. Sa révision est prévue à la date mentionnée dans le jugement du juge aux affaires familiales ou bien dans la convention. Son montant peut augmenter ou bien diminuer selon l’indice des prix à la consommation. Comment calculer cette réévaluation ?

Le simulateur de révision des pensions alimentaires de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), accessible en ligne sur Service-public.fr, vous permet de calculer le nouveau montant de la pension avec quelques éléments :

  • la date de votre jugement ;
  • le type d’indice des prix à la consommation sur lequel est indexée la pension (ensemble des ménages ou ménages urbains) ;
  • la date de révision de la pension ;
  • le montant de la pension alimentaire à réévaluer.

Ces informations sont inscrites dans le jugement ou l’ordonnance de divorce ou de paiement. En général, elles se trouvent dans les dernières pages du jugement, dans le paragraphe « par ces motifs », la date du jugement étant le plus souvent portée en 1re page. Le simulateur vous propose 2 cas :

  • cas A : vous souhaitez revaloriser votre pension alimentaire par rapport à l’année dernière ;
  • cas B : vous avez divorcé en 1971 ou après et vous n’avez pas revalorisé régulièrement votre pension alimentaire.

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«Il est temps de donner de la voix !» : la tribune des champions français contre les violences sexuelles

Des sportifs de haut niveau, dont l’ancienne patineuse Nathalie Péchalat, Teddy Riner, Marie Martinod et Astrid Guyart s’engagent dans une tribune que nous publions pour que les violences sexuelles ne soient plus un tabou.

« Violences sexuelles : il est temps de donner de la voix ! »

Enfin, une première percée dans le mur du silence. Les révélations récentes d’agressions sexuelles subies par plusieurs jeunes sportifs font trembler le système et réveillent notre colère. Nous, athlètes français de haut niveau, nous nous sentons révoltés. Révoltés, mais malheureusement pas si étonnés que ça… Une fois dévoilée au grand jour, la vérité devient glaçante : le cas isolé devient multiple, les monstres omniprésents. Combien de victimes demeurent blotties dans la honte et la peur ? Combien auraient pu être évitées ?

Merci aux journalistes qui ont pris le temps de l’investigation, qui ont su d’abord croire les victimes pour mieux les écouter. Merci à ces athlètes dont les témoignages puissants montrent la force d’âme que le sport nous a appris à développer. Ils n’abîment pas l’image du sport, ils la font grandir.

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La politique économique d’Emmanuel Macron profite d’abord aux actifs et aux plus aisés

« Les perdants se trouvent parmi les plus modestes, les chômeurs et les retraités. Les 5 % de Français les plus pauvres devraient voir leur niveau de vie se réduire d’environ 240 euros par an alors que les 5 % les plus riches devraient voir le leur grimper de 2 905 euros par an », selon l’OFCE.

— Par Audrey Tonnelier —

Le début du mandat d’Emmanuel Macron lui avait valu l’étiquette de « président des riches ». Près de trois ans plus tard, celle-ci risque de continuer à lui coller à la peau, à en croire l’Obervatoire français des conjonctures économiques (OFCE), un cercle de réflexion classé à gauche.

Dans une étude publiée mercredi 5 février, les économistes ont passé au crible les mesures fiscales et sociales des trois premiers budgets de l’ère Macron, et leurs conséquences sur le pouvoir d’achat des Français. Leurs conclusions sont sans appel : « Sur les 17 milliards d’euros distribués aux ménages depuis le début du quinquennat, plus du quart (environ 4,5 milliards d’euros) est allé soutenir le revenu disponible des 5 % de ménages les plus aisés », indiquent-ils.

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Mort de Pierre Guyotat, l’écrivain qui racontait les corps dans la guerre et la guerre des corps

En 1970, Éden, Éden, Éden avait été interdit de publicité et avait manqué le Médicis. Il recevra ce même prix en 2018 pour L’Idiotie.

L’écrivain Pierre Guyotat, lauréat du prix Médicis en 2018, est mort dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 80 ans, a annoncé sa famille vendredi à l’AFP. Il est décédé «dans la nuit de jeudi à vendredi» à l’hôpital, a indiqué à l’AFP son neveu Florent Guyotat.

Premier à réagir, l’ancien ministre de la Culture Jack Lang a fait part de son «immense chagrin» après la disparition de son «très cher ami». «Cet orfèvre des lettres, véritable virtuose, poète possédé par les mots, était un artiste unique, déterminé et exigeant», a posté Jack Lang sur ses comptes Twitter et Facebook.

Préférant la discrétion à la lumière, l’écrivain restera comme l’auteur de deux œuvres majeures de la littérature française du XXe siècle: Tombeau pour cinq cent mille soldats (1967), peut-être le plus grand livre sur la guerre d’Algérie (adapté par Antoine Vitez à Chaillot en 1981) et Éden, Éden, Éden (1970), livre jugé pornographique par les autorités françaises de l’époque, interdit de publicité, d’affichage et de vente aux mineurs.

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Les Contes extraordinaires de Madinina

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Avertissement aux lecteurs: ce conte n’est qu’une fiction, toute ressemblance avec des situations ou des personnages existants ne saurait être que pure coïncidence, totalement fortuite.

Il était une fois un peuple d’eunuques si tellement lâche qu’il devait faire appel à des activistes venant de lointaines contrées pour soulager ce qu’il considérait comme “son oppression”.
Ceux qui criaient le plus fort étaient les plus lâches , ils n’arrêtaient pas d’évoquer la période de l’esclavage dont ils semblaient en vérité inconsolables ; leur désir le plus grand ,bien que secret, était de trouver un nouveau maître.
Il advint qu’un vieillard qui passait par là d’un pas chancelant , les entendit; il avait cependant la vue très basse ,d’où sa difficulté à concevoir des actions et projets ambitieux.
Son caractère ,fort ombrageux d’autre-part, faisait qu’il ne s’exprimait que par foucades et oukases, sur un ton des plus comminatoires
Sa principale qualité – car il en avait!-, était de savoir compter et il ne se privait pas de contempler la hauteur de son épargne, grossissant jours après jours à proportion de son inaction ; il se délectait à l’avance à imaginer la mine déconfite de ses détracteurs découvrant l’ampleur du magot qu’il pourrait présenter fièrement aux générations futures ,comme témoignage irréfutable de sa bonne gestion.

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Guadeloupe : Une grève dans l’éducation paralyse les établissements scolaires depuis plus d’un mois

Les organisations syndicales ont appelé jeudi soir à la suspension du mouvement de grève

Portes cadenassées, colle dans les serrures : nombreux sont les parents qui trouvent porte close à leur arrivée le matin devant l’école. Depuis le 5 décembre, « 90 % et 70 % des établissements du second et du premier degrés » sont bloqués en Guadeloupe en raison d’une grève des enseignants, indique le syndicat SNES-FSU Guadeloupe. Une situation qui devrait enfin toucher à sa fin, après l’annonce ce jeudi soir, de la suspension du mouvement.

En plus de la mobilisation contre la réforme des retraites et de la réforme du bac, les professeurs protestent contre la réduction des moyens alloués à l’éducation et la suppression de 72 postes (53 dans le secondaire et 16 dans le primaire) à la rentrée prochaine, annoncée en décembre dernier. Ils demandent, en outre, la classification de la Guadeloupe en Zone d’éducation prioritaire.

La situation est aussi tendue en Martinique, où la suppression de 73 postes (25 dans les écoles et 48 dans le secondaire) a été annoncée et une motion de défiance a été déposée par cinq syndicats contre le recteur de l’académie du département, Pascal Jan.

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La Cour des comptes dresse un constat d’échec des politiques publiques de réduction des pesticides

En dépit de trois versions successives et des 400 millions d’euros engagés, les plans Ecophyto se sont soldés par une augmentation des quantités de produits chimiques utilisées.
— par Par Martine Valo —

Gros retards, imbroglio administratif, absence de résultats et manque de transparence : voilà en substance le bilan dressé par la Cour des comptes de dix années d’action gouvernementale, impuissante à sortir l’agriculture française de sa dépendance aux pesticides. Le premier ministre, à qui ce référé en forme de constat d’échec a été adressé le 27 novembre 2019, disposait d’un délai de deux mois pour y répondre avant que ce texte ne soit rendu public mardi 4 février. Matignon a rédigé une défense in extremis lundi. Son argumentaire recense des mesures censées encourager les agriculteurs à avoir la main moins lourde sur les produits chimiques, mais ne dit pas pourquoi les programmes de mobilisation et les millions d’euros dépensés depuis 2009 se sont jusqu’à présent soldés par une augmentation continue des quantités de produits vendues aux agriculteurs.

 Lire aussi « Jusqu’ici, les agrochimistes ont défini eux-mêmes les modalités de l’évaluation environnementale de leurs produits »

La Cour rappelle qu’en 2008, poussée par l’élan d’optimisme du Grenelle de l’environnement, la France ambitionnait de réduire de 50 % l’usage des pesticides en dix ans, d’atteindre 50 % d’exploitations engagées en certification environnementale vers 2012 et 20 % de surfaces agricoles en bio en 2020.

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Faut-il passer du régime omnivore au flexitarien, voire plus ?

— Par Gérard Le Puill —

Pour être en bonne santé, nous avons besoin de consommer des protéines en quantités raisonnables. On les trouve dans une grande quantité de productions végétales mais aussi dans toutes les productions animales. Toutefois, continuer de consommer des productions animales en grandes quantités accentue le réchauffement climatique. Ne plus en consommer pose aussi d’autres questions concernant le devenir des animaux d’élevage dont on ne consommerait que les produits laitiers et les œufs si on suivait les préconisations des végétariens

Lire aussi : Ne creusons pas la tombe de nos enfants avec nos dents 

Dans son « État des lieux », la Fondation Française pour l’Alimentation et la Santé (FFAS) se livre à une explication du rôle essentiel des protéines dans notre alimentation en ces termes : « Les protéines sont un constituant majeur du corps humain, dont la composition moyenne pour un adulte est de 62% d’eau, 17% de protéines, 14% de lipides, 6% de sels minéraux et 1% de glucides…». Concernant les protéines le texte ajoute : « D’une durée de vie limitée, elles doivent être renouvelées en permanence pour maintenir leur intégrité structurelle et fonctionnelle.

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Le cancer est en forte progression dans le monde

Au rythme actuel, prévient l’OMS, le nombre de cas pourrait augmenter de 60 % dans les deux prochaines décennies, avec les pays en développement comme principales sources de nouveaux cas.

Le cancer poursuit sa progression dans le monde, mais de meilleures mesures de prévention pourraient ralentir sa course et sauver plusieurs centaines de milliers de vies chaque année, en particulier dans les pays en développement et les pays émergents. Voilà, en substance, les messages clés de deux volumineux rapports rendus publics, mardi 4 février, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Le premier constat est celui d’une forte augmentation de l’incidence du cancer au niveau mondial. Selon le rapport du CIRC, 18,1 millions de nouveaux cas ont été diagnostiqués en 2018 dans le monde. L’agence ne produit pas de comparaison avec les données de son précédent rapport, rendu en 2014 et qui s’appuyait sur les chiffres estimés pour l’année 2012. Ceux-ci indiquaient un nombre total de nouveaux cas de cancers de 14 millions mais, au contraire des estimations annoncées pour 2018, excluaient certains cancers de la peau.
En corrigeant cette différence entre les deux analyses, dit-on au CIRC, l’augmentation d’incidence serait de l’ordre de 20 % entre 2012 et 2018.

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Hygiène alimentaire : encore des progrès à faire dans les DOM-TOM

Alim’confiance est un dispositif qui permet aux consommateurs d’accéder aux résultats des contrôles sanitaires réalisés depuis le 1er mars 2017 et ce, dans tous les types d’établissements impliqués dans la chaîne alimentaire. Ces contrôles concernent aussi bien les restaurants que les rayons des supermarchés ou encore les établissements agroalimentaires de transformation et de stockage. On note également la présence des différents commerces de proximité tels que les boucheries, poissonneries, traiteurs et boulangeries.

Télécharger l’enquête

Pour le consommateur…

Le consommateur peut consulter les résultats de ces contrôles et vérifier le niveau d’hygiène des établissements de la chaîne alimentaire avant de s’y rendre pour manger ou faire ses courses. C’est un gain de transparence notable que la CLCV souhaitait depuis longtemps. L’espoir nourri par la CLCV a toujours été d’inciter les professionnels à faire des efforts sur le plan sanitaire et donc de rétablir la confiance des consommateurs envers le secteur alimentaire.

Les établissements les mieux notés

Parmi les établissements les mieux notés, il y a les établissements de « pêche et vivier », de transport et d’entreposage des denrées alimentaires, de gestion des œufs et les entreprises de transformation de produits alimentaires (produits de la pêche, viande, fromage, lait et produits laitiers).

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Ne creusons pas la tombe de nos enfants avec nos dents

— Gérard Le Puill —

Les incendies qui ont brûlé les forêts et les récoltes agricoles ces derniers mois dans plusieurs régions du monde sont des signes précurseurs de ce qui nous attend au cours des prochaines décennies. Ils doivent aussi nous interroger sur notre manière de manger. Avec une population mondiale qui aura quadruplé entre 1950 et 2050, consommer moins de protéines d’origine animale devient impératif. C’est ce que suggère un « Etat des lieux » effectué récemment par le « Fonds Français pour l’Alimentation et la Santé » dont nous rendons compte dans quatre articles successifs cette semaine .

Lire aussi : Faut-il passer du régime omnivore au flexitarien, voire plus ?

Le début de l’année est souvent utilisé pour prendre de bonnes résolutions diététiques, lesquelles sont parfois abandonnées en cours de route. En cette année 2020 une décision portant sur la modification de son régime alimentaire ne doit pas seulement viser une perte de poids, comme c’est souvent le cas. Nous vivons sur une planète qui compte 7,5 milliards d’habitants aujourd’hui contre 2,5 milliards en 1950. Nous pourrions approcher les 10 milliards en 2050, soit un quadruplement de la population mondiale en un seul siècle.

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2020, toujours pas d’amélioration sur le réseau  Cacem

— Par Manuéla Amable-Potiron, Présidente de l’AUTM —

AUTM pousse un « grand coup de gueule » contre la CFTU, pour les inviter  à aller au terme de leur engagement à servir les usagers.
Restez professionnel jusqu’au bout de la Délégation de service public !
Depuis janvier 2020, les usagers du réseau de la Cacem  n’en peuvent plus.
Pas de trafic régulier sur  de nombreuses lignes : pannes techniques et  droit de retrait, toujours les mêmes secteurs touchés. Les usagers  sont réduits à l’impuissance car  les informations  sur l’état du service restent partielles et très insuffisantes.  Le service varie selon les humeurs des uns et des autres  co et sous traitants.
 Nous exigeons le respect des  obligations des uns et des autres  découlant de votre contrat. Mèsi an pil !

Un  service public jusqu’au bout, jusqu’au terme du contrat.
Un  service à la population toujours.

Respectez nous « tout moun sé moun ».

La présidente
Manuéla AMABLE-POTIRON

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Inégalités :un fossé abyssal, une bombe à retardement à mèches multiples.

En 2019, les plus riches ont capté plus de richesses que 4,6 milliards de personnes. Les inégalités explosent sur toute la planète. Ce creusement n’a rien de fatal, il est le résultat de politiques néolibérales dictées depuis le sommet des États.

La bourse, nous dit-on, a battu tous ses records en 2019. Du coup, millionnaires et milliardaires poussent comme des champignons. Et ces braves gens créent des emplois et payent des impôts, leur richesse ruisselle sur le reste du monde. Il faut s’en réjouir et saluer aussi la belle santé de l’industrie du luxe. N’est-ce pas là le signe que le pouvoir d’achat des classes moyennes se porte mieux à travers le monde, notamment en Asie, et que la pauvreté recule ?

Commentaires simplistes et pour le moins trompeurs que ces raccourcis dégainés par la presse de droite à la suite de la publication du rapport annuel de l’ONG Oxfam sur les inégalités dans le monde, à la veille du Forum de Davos (1). Les médias des hommes d’affaires et des riches regardent sans surprise la planète sous un prisme enchanteur.

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Alerte rouge aux particules fines en Guadeloupe et en Martinique

Les deux îles ont été placées en alerte rouge aux particules fines. La faute notamment aux sables venus des déserts africains.
La Martinique et la Guadeloupe ont été placées lundi en alerte rouge pour la qualité de l’air, en raison d’une concentration de particules fines liée notamment à un passage de brumes de sables sur les Antilles, ont indiqué les deux préfectures.

En Guadeloupe, « la concentration en particules fines PM10 (catégorie de particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, ndlr) dans l’air a dépassé les 80 ?g/m3 en moyenne sur 24h, valeur correspondant au seuil réglementaire d’alerte », explique la préfecture.

Des brumes de sables provenant d’Afrique

La pollution est liée au passage des brumes de sables sur l’archipel guadeloupéen, mais également à l’activité humaine (combustion d’énergie fossile, moyens de transport, activités industrielles,…), précise le réseau de surveillance Gwadair.

La procédure d’alerte a également été enclenchée en Martinique, a indiqué la préfecture. Ce sable provient des déserts africains et plus particulièrement du désert du Sahara. Ce phénomène est visible surtout en mai et juin et a tendance à se renforcer d’année en année, avec une récurrence de plus en plus importante, selon les spécialistes.

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Philippe Descola : « La nature, ça n’existe pas »

L’anthropologue Philippe Descola nous a fait reconsidérer l’idée de nature. Sa pensée a profondément influencé l’écologie, et dessine la voie d’une nouvelle relation entre les humains et le monde dans lequel ils sont plongés. Reporterre a conversé avec lui : voici son interview, à écouter en podcast et/ou à lire.

Philippe Descola est titulaire de la chaire d’Anthropologie de la nature au Collège de France et directeur du Laboratoire d’anthropologie sociale (ENS/EHESS). Il est l’auteur des Lances du crépuscules (Plon, 1993) et de Par delà nature et culture (Gallimard, 2005).

Écoutez l’émission, enregistrée au Ground Control, à Paris     • Lien du podcast ici

Reporterre – Philippe Descola, vous êtes un penseur ‘cardinal’ dans l’évolution de la pensée écologique depuis 20 à 30 ans. Jeune étudiant, dans les années 1970, vous êtes parti au fin fond de l’Amazonie, entre l’Equateur et le Pérou, à la découverte des Achuars. Vous y avez passé deux à trois ans en immersion et plus tard plusieurs séjours. Comment avez-vous vécu chez ce peuple, que s’est-il passé ?

Philippe Descola – Je suis parti parce que j’avais de l’intérêt pour la façon dont les sociétés entretiennent des liens de diverses sortes avec leur environnement.

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Sciences sociales : nouveautés du 04 février 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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La grève de Février 1900

Vendredi 7 février 2020 – 19 H : Représentation théâtre amateur. Terrain de l’Usine – François Municipalité du François

Samedi 15 février 2020 – 19 H : Swaré bèlè Salle des fêtes du François AM 4

Télécharger le dossier de la CTM, transmis par Marie-Hélène Léotin

Il y a 120 ans, la Martinique était touchée par le premier mouvement de grève générale dans le pays. Il s’agissait d’une grève des ouvriers de la canne, principale force productive à cette époque. Après la lutte des esclaves pour la liberté en mai 1848, la lutte des paysans pauvres pour la terre et la dignité en septembre 1870, la classe ouvrière martiniquaise entamait la longue lutte pour l’amélioration de ses conditions de travail.
Tous les gros centres sucriers ont été touchés. Cette grève fut marquée par l’épisode tragique de la fusillade du François qui eut un retentissement international. Le dirigeant russe Lénine eut l’occasion d’évoquer «La Martinique, le pays des vaillants ouvriers du François».

LA CRISE SUCRIEREE
La grève de février 1900 se situe dans le contexte de crise sucrière de la fin du XIXe siècle.

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Retraites, bâtiments vétustes, manque d’eau : en Guadeloupe, profs et élèves bloquent les écoles pour dire leur ras-le-bol

Depuis le mois de décembre, plusieurs établissements scolaires de Guadeloupe n’accueillent plus d’élèves : leurs portes sont fermées, parfois cadenassées. Les enseignants, nombreux à participer à ce mouvement de contestation, diversifient leurs actions pour faire entendre des revendications, qui vont de la réforme des retraites aux difficultés de l’école propres à ce département français d’Outre-mer.

De nombreux établissements scolaires tournent au ralenti. Chaque matin depuis le début du mois de décembre, les entrées des écoles, collèges et lycées se retrouvent obstruées par des poses de cadenas ou des chaînes sur les grilles, comme en témoignent plusieurs images publiées en ligne.

Le 29 janvier, le syndicat FSU, fédération majoritaire dans l’Éducation nationale, comptabilisait ainsi plus « 90 % d’établissements bloqués dans le premier et le second degré tout au long du mois de janvier”. En Martinique, l’île voisine, les tensions sont également fortes et de nombreux blocages sont organisés. Jeudi 23 janvier, 100 % des collèges et lycées étaient fermés, selon le Syndicat national des enseignements de second degré (Snes). 

En Guadeloupe, ces blocages, souvent organisés par le personnel éducatif, ont pour certains commencé dès le 5 décembre, date du début du mouvement de contestation sociale en France contre la réforme des retraites.

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Nous sommes en responsabilité ou en irresponsabilité de notre devenir 

 —-Par Marie-Laurence Delor —
 Nous sommes en risque sanitaire systémique. Il serait temps que les politiques et les collectivités martiniquaises le comprennent. Il serait temps que la société civile (associations, syndicats et autres groupes d’influence) s’en préoccupent. Il serait temps que les médias et les intellectuels s’y intéressent. Le risque sanitaire systémique peut s’entendre, dans le cas martiniquais, comme un effet cumulé de pollutions délétères (chlordécone, sargasse, brume de sable…) dans un contexte de faillite des structures de traitement des déchets de toutes sortes et de crise des politiques publiques de santé. La question de la chlordécone s’inscrit dans cette configuration globale d’urgence sanitaire.  
 
Une urgence pour laquelle il faut d’abord compter sur l’intelligence collective des martiniquais et pour laquelle le message à délivrer à l’État doit être simple et clair: nous exigeons d’être les principaux acteurs et d’être financièrement accompagnés pour la recherche et la mise en place des solutions que nous estimons possibles à court, moyen et long terme. C’est dire que nous sommes, société civile et société politique, en responsabilité ou en irresponsabilité de notre devenir.

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