Catégorie : Sciences Sociales

Concurrence des mémoires : position du CNMHE du 4 juin 2019

Le Comité national pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage (CNMHE) s’oppose à toute forme de concurrence des mémoires des crimes contre l’humanité.

La notion de crime contre l’humanité est affirmée dans le décret d’abolition de l’esclavage, le 27 avril 1848 qui qualifie l’esclavage comme un « attentat à la dignité humaine ». Le fait de posséder des esclaves est alors puni de la peine de déchéance de la citoyenneté. Ces dispositions législatives ont été oubliées et la loi Taubira a remis en avant ce concept en 2001. Le procès de Nuremberg a qualifié de crime contre l’humanité, « l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile ».
L’esclavage colonial et les entreprises d’extermination nazies ont été commis dans des contextes historiques, politiques, juridiques, sociaux, économiques et idéologiques très différents. Vouloir les hiérarchiser relève de l’ignorance.

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Les concours de Miss sont sexistes : ils transforment les femmes en objet

—Par Sylvie Morin(*) —

[…] Le problème majeur avec les concours de beauté, c’est l’objectification de la femme. Dans ces compétitions, on juge la femme comme un objet, puisqu’on la juge avant tout selon son apparence physique. On renforce donc cette image de femme-objet déjà trop présente dans la société et dans les médias.
Une étude récente (Bernard et al., 2012), publiée dans Psychological Science, suggère d’ailleurs que les femmes sexualisées sont perçues comme des objets, mais pas les hommes sexualisés, qui eux sont toujours vus comme des personnes.
De plus, de nombreuses études laissent croire que l’objectification de la femme pourrait contribuer à des problèmes qui touchent majoritairement les femmes, tel que les troubles alimentaires (p. ex. anorexie), une faible estime de soi et la violence.
D’autres études ont même démontré que les femmes parlent moins lorsqu’elles sont objectifiées et qu’elles sont en présence d’hommes, alors que ce n’est pas le cas des hommes objectifiés.
Ainsi, le fait de mettre l’accent sur le corps de la femme fait en sorte qu’elle n’ose pas exprimer les autres aspects de son individualité, tels que sa personnalité et ses idées.

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« La Haine des clercs, L’anti-intellectualisme en France », un essai de Sarah Al-Matary

 « Une forme perverse et pernicieuse d’anti-intellectualisme »

Essai. La Haine des clercs, L’anti-intellectualisme en France Sarah Al-Matary Seuil, 400 pages, 24 euros
Sarah Al-Matary est chercheuse, enseignante spécialiste de littérature et autrice de la Haine des clercs. Elle revient sur la genèse de ce travail et ses échos dans l’actualité sociale et politique.

L’idée qu’il existe en France une caste d’intellectuels coupés de la réalité, éloignés du peuple, fait périodiquement surface dans le débat d’idées. Dans un pays qui se dit « aimant les idées », un argumentaire anti-intellectuels est régulièrement utilisé. Qui vise-t-il ? De quand date-t-il ? On s’imagine parfois que c’est l’affaire Dreyfus qui a mis en place une fois pour toutes à la fois le modèle de l’intellectuel engagé et la rhétorique qui veut le disqualifier. Sarah Al-Matary, dans son essai qui suit à la trace cette question depuis les débuts de la révolution industrielle jusqu’aux plateaux télévisuels d’aujourd’hui, nous montre que ce débat ne se réduit pas à un affrontement droite-gauche ou peuple-élite. On y découvre aussi que ce combat oppose très souvent les intellectuels entre eux.

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Pollution : Martinique ! Réveil !

— Par André-Laurent Labonne —
L’on vous fait connaître,depuis des années que le chlordécone atteindra non seulement votre environnements, c’est à dire déjà votre économie mais encore votre santé et vous restez coi ! L’on vous informe que l’on questionne, compte tenu du chlordécone, la potabilité de l’eau du robinet, obligation légale, et vous restez immobile ! Si vous aviez agit de manière responsable et organisé vous auriez pu éviter bien des violences ou démontrer la violence de l’état sur un sujet qui devrait faire corps.

Vous sentez vous impuissant ? Seriez vous plein de préjugés négatifs contre vous-même, pour laisser quelques dizaines de personnes dire leur mal être face au chlordécone ? Attendez vous de ces dizaines de personnes des résultats positifs pour vous, sans même que vous ayez à quitter votre lit ?

Cette attitude, si elle était vraie, a un qualificatif ! Ou bien attendez vous un échec de ces personnes afin que vous vous en repaissiez, sans vous doutez qu’en réalité c’est votre échec, celui de ceux qui ont peur de leur ombre et restent dans l’incapacité d’appeler un chat par son nom !

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« Le pouvoir sur scènes » de Georges Balandier

Pas de pouvoir sans  sa théâtralisation

— Par André Akoun —
L’ouvrage que nous donne Georges Balandier a deux intérêts : un intérêt théorique nous rappelant, à propos du pouvoir, que les faits sociaux ne sont. jamais des faits de nature, c’est-à-dire de simples rapports de force, mais des faits de communication et de langage, . des faits symboliques ; un intérêt conjoncturel,’ en nous rappelant, en cette période de campagne électorale (mais y a-t-il des périodes hors campagne électorale dans nos sociétés) ? le lien qui unit intimement pouvoir et spectacle.
Le livre veut montrer qu’il n’y a pas de pouvoir — jamais et nulle part — qui n’implique une théâtralisation, une mise en scène, un apparat ; qu’il n’y a pas de pouvoir nu et muet. Mais il -faut aller plus loin et’ refuser ce qu’une tradition politique veut croire : le pouvoir ne se réduit jamais au rapport de domination entre dominants et assujettis. Le « théâtre » qui l’accompagne n’est jamais un habit qui s’ajoute à la réalité du pouvoir pour la dissimuler. L’effet de pouvoir résulte de la théâtralisation elle-même.

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Réforme des retraites

— Communiqué de la CGTM —

Amplifions la mobilisation pour le retrait définitif du projet

Edouard Philippe a donc rendu public ce mercredi 11 décembre 2019 les principaux points de sa réforme des retraites.
• Il faudra travailler faire travailler plus longtemps, au moins jusqu’à 64 ans.
• De vagues promesses que la valeur du point sera gérée par les « partenaires sociaux » et ne pourra pas baisser. Mais il sera sous le contrôle du Parlement, donc du gouvernement. Avec le système à points et un calcul de la pension sur toute la carrière, les travailleurs pauvres deviendront des retraités pauvres.
• Les salaires des enseignants n’augmenteront pas, mais il y aurait des primes à partir de 2021.
• La réforme ne s’appliquera qu’aux salariés nés après 1975. C’est une piteuse tentative de diviser les travailleurs. Ce gouvernement qui parle de … solidarité propose d’introduire une disposition qui conduirait à abandonner une génération.
Après avoir beaucoup tergiversé, le gouvernement repousse la date d’entrée en vigueur de la réforme parce qu’il y a les élections municipales l’année prochaine, mais surtout à cause de la mobilisation.

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La France va retirer la moitié des produits à base de glyphosate

L’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a annoncé lundi 9 décembre le retrait de 36 produits sur les 69 à base de glyphosate. Le gouvernement a décidé d’interdire cet herbicide à partir de 2021.

Nouvelle étape vers la sortie du glyphosate. Lundi 9 décembre, l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a annoncé le retrait de 36 produits sur 69 contenant cet herbicide. « Ils vont être retirés du marché et ne pourront plus être utilisés à compter de fin 2020, en raison de l’insuffisance ou de l’absence de données scientifiques permettant d’écarter tout risque génotoxique » (susceptible d’endommager l’ADN et de provoquer des mutations génétiques, NDLR), indique l’Anses. Ces 36 produits représentaient en 2018 « près des trois quarts des tonnages de produits à base de glyphosate vendus en France », selon l’agence.

Le glyphosate, un herbicide encore massivement utilisé

Dans la liste on retrouve notamment 4 références de la marque Roundup, qui appartient aujourd’hui à Bayer après le rachat de Monsanto. Une requête d’Europe Écologie-Les Verts réclamant au tribunal administratif de Lyon l’annulation de la mise sur le marché du Roundup 720 avait été rejetée le 20 novembre pour un motif de procédure soulevé par Bayer.

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C’est un petit retraité de 63 ans qui s’adresse à vous…

— Par Jean-Jacques Rey —

Depuis trente ans au moins, il y en a qui nous rebattent les oreilles avec le fait (statistique) que nous vivons de plus en plus vieux et qu’en conséquence, « inévitablement », il faudra augmenter la durée et les montants de cotisations; reculer -encore- l’âge légal de départ à la retraite (jusqu’à 70 ans pour certains !) diminuer le taux des pensions, etc.

Mais ces oiseaux de malheur oublient soigneusement de reconnaître que beaucoup d’entre nous ne vivons pas assez longtemps (quand ce n’est mourir avant !) pour profiter significativement de notre retraite, notamment dans les catégories sociales, modestes : avec de fréquents revenus minables et métiers ingrats et/ou pénibles ; sans parler des situations de détresse et des exclus de toutes sortes : je rappelle quand même qu’un quart grosso modo de la population française est maintenant en-dessous du seuil de pauvreté…

La vision de société de ces esprits chagrins qui veulent tout soumettre à leur économisme, même les rouages de la Vie sur Terre, est catastrophique. Elle découle de valeurs bourgeoises qui se sont imposées au fil des siècles en modèle par défaut, au prix souvent de méthodes extrêmement brutales comme « l’industrialisation » de l’esclavage : véritable origine de la mondialisation économique, affublée du manteau « libéral », quant à lui étiqueté de préférence en langue occidentale… Tout ça : tout ce tralala savant, pour justifier de bas instincts et du vice (comme l’exploitation éhontée de sociétés humaines, entières, à l’échelle d’un continent) etc.

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Émeutes de décembre 1959 : une présentation scandaleuse de l’Histoire.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ainsi donc, en ce mois de décembre 2019 une série de commémorations a commencé. Recommence donc la répétition d’une série d’ « arrangements » avec l’histoire, alors que les faits réels auraient, à eux seuls, mérité qu’on les enseigne à nos enfants. Mais nos politiques sont obnubilés par leur soif de raconter leur roman à leur convenance, en lieu et place des historiens. Et ils n’ont de cesse de déplorer que cette histoire trafiquée ne soit pas inscrite dans les manuels scolaires.

Notons que la grande presse, surtout l’audiovisuelle, étant tenue d’une main de fer au profit de l’histoire fabriquée, jamais, sans l’Internet, la vérité historique, ci-dessous rapportée et qui peut n’être contestée par personne, n’aurait pu être portée à la connaissance des Martiniquais. Mais rien n’est gagné face à une malhonnêteté intellectuelle quasi indéracinable.

D’abord, le crash aérien de décembre 1969 a conduit le parti communiste martiniquais, qui s’était montré jusqu’alors discret, à organiser une enquête en vue, dit-il, de rechercher les vraies causes de la catastrophe. Une enquête ? Il fallait faire quelque chose après les initiatives du parti frère de Guadeloupe qui avait perdu dans l’affaire son secrétaire général.

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« Primitivismes; une invention moderne « 

— Par Philippe Dagen —

Dans un moment où l’histoire des cultures est en cours de réécriture et ne peut plus être réduite à la chronique des avant-gardes occidentales, et alors que les études postcoloniales ont plusieurs décennies d’ancienneté, une notion est demeurée jusqu’ici à l’abri de toute révision critique : primitivisme. Le mot est d’usage courant dans la langue de l’histoire de l’art autant que dans celle de la critique et du marché de l’art actuel. La notion dont il est dérivé, primitif, ne saurait plus être employée. Mais primitivisme résiste, fort de l’autorité qu’acheva de lui conférer une exposition célèbre du MoMA de New-York en 1984 et les noms de ses plus fameux artistes – Gauguin, Matisse, Picasso, Kirchner, Nolde, Kandinsky, Klee, Miró, Giacometti, etc. – et de ses plus illustres écrivains – Jarry, Apollinaire, Cendrars, Tzara, Breton, Éluard, etc. Aussi est-il nécessaire de mettre à nu tout ce qu’il contient de sous-entendus et de stéréotypes depuis que primitif, dans le dernier tiers du XIXe siècle, est une notion centrale de la pensée occidentale. Premier constat flagrant : le colonialisme des puissances européennes, avec ce qu’il suppose de racisme et de conquêtes, est la condition nécessaire du développement de l’ethnologie, de l’anthropologie et des musées.

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Guyane : 400 familles expulsées d’un bidonville

Une vaste opération préfectorale de destruction d’un quartier d’habitat informel, accompagné d’expulsions, a débuté lundi en Guyane, dans la commune balnéaire de Rémire-Montjoly a annoncé lundi la préfecture de Guyane. Dans le quartier dit «Les Manguiers», sont édifiées parfois «depuis 50 ans», «400 habitations abritant environ 2.000 personnes, pour la plupart de nationalité française ou en situation régulière» a affirmé lundi un communiqué de l’association droit au logement (DAL).

Cette action «sur décision judiciaire» a nécessité la présence de «120 gendarmes», de la police nationale, et des sapeurs pompiers, a indiqué la préfecture. Lundi soir, «la moitié des habitations» de ce bidonville avait été détruite, le «reste de l’opération» reprendra «après Noël» de même source.

Cette décision controversée intervient 15 jours avant le réveillon de Noël et alors que la «saison des pluies» a débuté pour plusieurs mois dans ce territoire français d’Amérique situé à l’équateur et caractérisé par une très forte pluviométrie. Alors que les destructions d’habitats informels se multiplient en Guyane, douze organisations humanitaires avaient interpellé dans une lettre ouverte la ministre des Outre-mer, Annick Girardin en novembre. Selon ces organisations, les expulsions «non accompagnées» mènent à la «sur-précarisation de populations déjà vulnérables».

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Le parquet national financier ouvre une enquête préliminaire sur le Mémorial ACTe de Pointe-à-Pitre

Les magistrats s’appuient sur un signalement de la Cour des comptes concernant les conditions de réalisation de ce centre pour la mémoire de la traite et de l’esclavage inauguré en 2015.

Le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire, sur la base d’un signalement de la Cour des comptes, sur les conditions de réalisation du Mémorial Acte (MACTe), également dénommé Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage, inauguré le 10 mai 2015 par François Hollande. Cet impressionnant ensemble architectural – un enchevêtrement de racines d’argent posé sur un bloc de granit incrusté d’éclats de quartz symbolisant les âmes des esclaves morts – érigé dans la zone portuaire de Pointe-à-Pitre est né en 2004 de la volonté du président du conseil régional de la Guadeloupe de l’époque, Victorin Lurel, figure emblématique du Parti socialiste guadeloupéen, qui en a attentivement suivi l’évolution tout au long des travaux.

Lire aussi Victorin Lurel, homme fort de la gauche en Guadeloupe

Par un courrier du service d’enquêtes judiciaires des finances de Fort-de-France en date du 28 novembre, dont Le Monde a pris connaissance, le PNF demande au conseil régional de la Guadeloupe de lui fournir tous les documents nécessaires.

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Le journée des droits humains avec Culture Égalité

Mardi 10 décembre de 18H à 21h à l’habitation la Fontane, 151 route de Balata. 

Depuis sa création, l’association culture égalité, marque d’une façon ou d’une autre cette journée essentielle pour nous : la journée des droits humains.
 
Notre dénomination Culture égalité, signifie que nous luttons pour une égalité dans tous les espaces de la société et de la planète. Nous combattons toutes les discriminations qu’elles soient de race, de classe, d’orientation sexuelle, d’handicaps… En plus les droits des femmes sont des droits humains. 

Une femme peut-être discriminée parce-qu’elle femme mais parce-qu’elle est une femme noire, ou/et homosexuelle, ou/et porteuse d’un handicap, ou et obèse, ou/et voilée, ou/et migrante et; ou/et de classe sociale modeste, ou/et pauvre.. nous en passons…..

Pour cette journée du 10 décembre, des associations se sont jointes à nous pour marquer cette journée des droits humains : Amazones, ASSOKA, Culture Egalité, ESA, KAP Caraïbe, Ma Tété, Mouvement du Nid, Konbit. 
  Elle se déroulera mardi 10 décembre de 18H à 21h à l’habitation la Fontane, 151 route de Balata. 
 

Elle se déroulera en deux parties : 
 
1ere partie : les associations présentes diront pourquoi l’objet de leur association concerne la défense des droits humains et pourquoi elles sont là aujourd’hui
 
L’ASSOKA exposera plus longuement la situation des migrants et migrantes dans notre pays (8 minutes)
 
Intervention de Serge Chalons,  : « Ecologie et droits humains, la place des femmes, leur implication et l’impact sur la santé »
 
2e partie : Culture Egalité remettra un prix qu’elle a créé : le prix des droits humains et des droits des femmes, à une de ses militantes »
L’an dernier elle l’avait remis à Danièle Magloire, féministe, sociologue Haïtienne.

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Autonomie politique pour la Guadeloupe et la Martinique : Gare aux désillusions à venir ! –

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Le 20 décembre 2019 se tiendra le congrès des élus en Guadeloupe afin de se prononcer sur l’évolution statutaire de la Guadeloupe. A lire certains partisans de l’autonomie, les guadeloupéens et Martiniquais peuvent croire que le changement de statut pourrait solutionner tous les problèmes de la Guadeloupe et tout autant que de la Martinique. Certes prenons en l’augure, car à mon sens, le changement statutaire est déjà acquis pour la Guadeloupe et le congrès des élus n’aura d’autre choix que d’entériner l’autonomie ou quelque chose qui lui ressemble. Le statu-quo n’étant pas possible et encore moins envisageable tant la quête identitaire est forte de nos jours aux Antilles. C’est là une réalité incontournable, la Guadeloupe disposera bientôt d’un statut de collectivité territoriale autonome et la Martinique devrait suivre le courant à brève échéance. Ce constat est incontournable et point besoin d’en rajouter ! Et pourtant ce changement statutaire pourrait se révéler être à l’avenir une grande supercherie. C’est dans le contexte difficile de la France, que les hommes politiques de la Guadeloupe et la Martinique demandent à l’Etat plus de pouvoir de gestion et des compétences plus larges pour gérer au mieux les pays Guadeloupe et Martinique.

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Pisa 2018 : les résultats des élèves français évoluent peu

Publiés le 3 décembre 2019, les premiers résultats de l’enquête Pisa 2018 placent la France entre la 15e et la 21e place des 79 pays participants aux enquêtes de l’OCDE. Légèrement au-dessus de la moyenne des 36 pays membres de l’OCDE, ses résultats sont stables par rapport à 2015.

Mathématiques et français à l’école
Si l’écart de performance selon l’origine sociale des élèves est en baisse par rapport aux enquêtes précédentes, il reste néanmoins conséquent.

Depuis 2000, tous les trois ans, l’évaluation PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) apprécie les compétences des élèves de 15 ans dans trois domaines : la compréhension de l’écrit, les mathématiques et la culture scientifique. En 2018, 600 000 élèves représentatifs des quelques 32 millions d’élèves âgés de 15 ans scolarisés dans les 79 pays participants, ont passé les épreuves dont les premiers résultats viennent d’être publiés(nouvelle fenêtre).

Deux notes d’information(nouvelle fenêtre) du ministère de l’Éducation nationale reviennent sur les résultats spécifiques pour la France.

Des résultats stables depuis 2012 mais loin derrière les pays les plus performants

En France, 6 300 élèves issus de 252 collèges et lycées ont été testés.

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Faut-il rééquilibrer le jeu démocratique en France ?

Référendum d’initiative citoyenne, revalorisation du rôle du Parlement, participation de citoyens non élus aux processus décisionnels, nouvelle vague de décentralisation… Quelles réponses apporter aux revendications pour plus de proximité et de participation ? Débat entre Bastien François et Philippe Raynaud.

Par Bastien François – professeur des universités, Paris 1, Panthéon-Sorbonne et Philippe Raynaud – professeur de science politique, université paris 2, Panthéon-Assas

La démocratie représentative est mise en cause : les représentants du peuple, au niveau national, seraient trop éloignés des préoccupations quotidiennes des citoyens.
Devrait-on donner plus de pouvoir aux collectivités locales au détriment des instances nationales et, éventuellement, réduire le nombre de parlementaires, voire supprimer le Sénat ?
Réponse de Bastien François :

C’est une curieuse idée de vouloir réduire le nombre des représentants, voire de supprimer une chambre parlementaire, au moment où certains jugent les représentants trop éloignés des citoyens ! Il faudrait plutôt réfléchir aux causes de cet éloignement. De ce point de vue, on ne s’intéresse pas assez à la composition sociale des instances représentatives. Le renouvellement de l’Assemblée nationale en 2017 s’est accompagné d’une forte augmentation de la proportion de femmes (38,8% contre 26,9% en 2012), mais aussi d’une quasi-disparition des représentants issus des milieux populaires.

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Un million de signatures : les opposants à la privatisation d’ADP demandent à Macron de déclencher le RIP

Ce 4 décembre, le Conseil constitutionnel annonce que la barre du million de signatures a été franchie dans le projet de référendum sur la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris). Le RIP, référendum d’initiative partagée, tant réclamé par les « gilets jaunes » notamment, va-t-il avoir lieu ?

des partisans du référendum contre la privatisation d’ADP sur la place de la République a Paris (30 novembre 2019) © Maxppp / Sadak Souici / Le Pictorium

C’est un chiffre historique. Le projet de référendum d’initiative partagée, ou RIP, sur la privatisation d’Aéroports de Paris, a franchi ce mercredi le cap du million de soutiens. 1 000 500 signatures exactement, ce 4 décembre, selon le Conseil constitutionnel.

De quoi parle-t-on ? 

Lancé à la mi-juin, le projet de RIP entend empêcher la privatisation d’Aéroport de Paris, actuellement détenu à 50,6 % par l’État. Sa privatisation figure au rang des cessions d’actifs prévus dans le projet de loi Pacte, et doit prendre la forme d’une concession limitée à 70 ans. Le RIP est soutenu par des députés et sénateurs de l’opposition (socialistes, Insoumis, Les Républicains…), des ONG et des citoyens qui craignent que la privatisation ne prive l’État d’une manne financière et d’un contrôle sur les orientations stratégiques d’ADP. 

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Littératures : nouveautés du 9 décembre 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Sciences sociales : nouveautés du 8 décembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Fêtes de fin d’année : comment éviter les mauvaises surprises ?

Étiquetage des produits, conformité des jouets, sécurisation des objets connectés… La DGCCRF fait le tour de toute la réglementation en vigueur concernant les fêtes de fin d’année.

Comment lire une étiquette ? Qu’est-ce qu’un label de qualité ? Comment installer une guirlande en toute sécurité ? Quelle est la réglementation pour les coffrets cadeaux de séjours ? Comment choisir une trottinette ? Quelles sont les consignes de sécurité pour les jouets électriques ? Que faut-il vérifier avant d’acheter un jeu vidéo, un objet connecté ? Que faire des appareils en fin de vie ? Comment saisir la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en cas de problème ?

Le guide Fêtes de fin d’année 2019 vous conseille sur les pièges à éviter, la réglementation en vigueur et les recours en cas de déconvenue concernant les produits alimentaires festifs du réveillon (saumon, huîtres, foie gras, dinde, truffes, champagne…), les sapins et décorations ainsi que les cadeaux (jeux, produits multimédia).

Les principaux conseils de la DGCCRF

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Qu’est-ce que parler veut dire ?

— Par Victor Martine Lina(*) —

Ki sa ou fini di la-a ?

Il assez commun que nombre de personnes vivent l’expérience suivante : Par exemple s’adressant à quelqu’un d’autre, ils se rendent compte, avec surprise, dans la seconde qui suit la fin de leur phrase, de l’équivoque de leur propos.

Ainsi, il arrive qu’ils tentent de mieux se faire comprendre en disant : ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Cependant ce qui a été dit en premier n’est pas passé inaperçu chacun l’a bien entendu.

Pour nombre d’entre-nous ce phénomène n’a pas lieu de retenir notre attention. Il s’agirait d’une simple erreur provenant de notre manque d’attention ou de concentration. Circulez, il n’y a rien à entendre.

Lire aussi :Violence et lien social – Étude en milieu carcéral en Martinique de Victor Lina

Je sais très bien ce que je dis !

Le sujet et la plupart d’entre nous, tendent à croire qu’ils savent exactement et complètement ce qu’ils disent.

Certes, en faisant attention à ce que chacun de nous dit ou entend quotidiennement, nous sommes, ou nous devrions être, amenés à conclure qu’il n’en est rien puisque les méprises et malentendus ne manquent pas.

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Violence et lien social – Étude en milieu carcéral en Martinique

Une étude de Victor Lina

Auteur : Victor M. LINA, préface de Mareike WOLF-FÉDIDA
Année : 2019
Collection : Criminologie et Anthropologie

Description :

La violence est une expérience qui nous trouble dans le quotidien. Impossible de s’en défaire. Réprouvée, dénoncée, rejetée, à l’aune des sentiments et des réactions qu’elle tend à provoquer, la violence demeure attachée à notre état social et à son progrès. La punition la plus forte est la prison. Donc, il est courant de considérer que le milieu pénitentiaire se prête tout naturellement à son étude. Théoriquement, pense-t-on, la violence doit y trouver son remède, sa solution.

Mais sur le terrain, le milieu pénitencier n’est pas singulièrement pensé pour être le lieu privilégié du traitement de la violence. Car il se passe beaucoup de choses en prison dont on en soupçonne difficilement l’ampleur. L’étendue de l’expérience carcérale ne se laisse pas réduire à la violence et il serait tendancieux voire vraisemblablement une erreur, d’en conclure qu’il s’agit du lieu principal de sa production.

Cette étude propose au lecteur une introduction à la question de la violence et à son articulation au lien social, issu d’une recherche menée au fil du temps dans le cadre d’un service médico-psychologique régional, le S.M.P.R.

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Le climat : une profonde rupture

— Par Emmanuel Le Roy Ladurie – normalien, agrégé d’histoire et docteur ès lettres, spécialiste de l’histoire du climat —
Le réchauffement climatique constitue une préoccupation croissante dans le monde. De la première description de l’effet de serre en 1824 jusqu’aux derniers rapports alarmants du GIEC, les alertes se multiplient. Le phénomène actuel s’inscrit dans le temps beaucoup plus long de l’histoire générale du climat.

À quand remonte, selon vous, une approche rationnelle et scientifique des phénomènes climatiques ?

Le climat a longtemps fait l’objet d’une approche religieuse ou mystique. Il était fréquent de prier pour obtenir du beau temps ou de la pluie, voire même d’organiser des processions tout spécialement consacrées, comme en Espagne. À la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, des centaines de sorcières ont été brûlées en Allemagne, notamment à la suite de gelées ayant détruit les raisins et dont elles étaient tenues pour responsables.
Les débuts de l’approche rationnelle sont intimement liés à des considérations agricoles et en particulier viticoles. Dès l’an mil, les agriculteurs récoltant le blé observaient avec sérieux la pluie et l’ensoleillement.

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I Poko Two Ta Matnik : un jour sans moteur!

Dimanche 8 décembre 2019 à 9h 30 RV Savane de FdF

Le collectif I Poko Two Ta Matnik appelle à une mobilisation placée sous le thème du « sans moteur », le dimanche 8 décembre dans les rues de Fort de France. Pour cette édition spéciale « Journée mondiale du climat », rejoignez-les munis de vos vélos, skateboards, rollers, patins à roulettes, trottinettes sans moteur, de vos baskets, chevaux… pour un cortège très fun et sans pollution !

L’occasion de découvrir le centre-ville sans circulation, klaxons ni gaz d’échappement ; une utopie de ville mobilisée autour d’une autre façon de circuler.

I Poko Two Ta Matnik réaffirme à cette occasion l’importance que devrait avoir le vélo et les moyens doux dans les politiques publiques (voies cyclables, piétonisation, garages à vélos, parcs, etc.).

Le départ est prévu le dimanche 8 décembre à 9h30 place de la Savane et suivra un parcours délimité et sécurisé. Email : ipokotwotamatnik@gmail.com

⚠️Dimanche 08 décembre 2019 🕤 à 09h30 🕤 📍sur la Savane à Fort de France, AGAPE SE BOUGE POUR LE CLIMAT #nature #écologie #juslocaux #marchepourleclimat

🚨🌳🦋Pour cette édition spéciale «Journée mondiale du climat »🌳, rejoins- la avec ton vélo 🚴🏿‍♀, ton 🛹 skateboard, tes roller, ta trottinette🛴, tes basket👟 , ton cheval🐎, ..

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Annulation du séjour par le voyagiste : séjour de substitution ou indemnité ? Il faut choisir

Lorsqu’un voyagiste annule un séjour touristique la veille du départ, l’acheteur ne peut pas à la fois accepter un voyage de substitution et réclamer une indemnité de résiliation.

C’est ce qu’a confirmé la Cour de cassation dans son arrêt du 14 novembre 2019. Dans cette affaire, l’acheteur avait réservé et intégralement payé un séjour au Maroc pour 4 personnes. La veille du départ, le vendeur annule le séjour et propose un séjour de substitution en Égypte dans un club offrant des prestations supérieures que le client accepte. À l’issue du voyage, l’acheteur assigne le vendeur en indemnisation.

Le code du tourisme prévoit en effet que lorsque, avant le départ, le vendeur d’un séjour ou d’un voyage touristique annule le voyage, il doit rembourser l’intégralité des sommes versées et payer une indemnité au moins égale à la pénalité que le voyageur aurait dû payer si lui-même avait annulé à cette date.

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