Catégorie : Sciences Sociales

Tomates, piments, poivrons : la menace d’un nouveau virus

Un nouveau virus particulièrement dangereux, le Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV), s’attaque aux tomates, poivrons et piments. Alerté par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation émet des recommandations à l’attention des particuliers et des professionnels afin de prévenir le risque élevé d’introduction, de dissémination et d’impact pour les cultures.

Les plantes atteintes présentent des caractéristiques facilement identifiables : décoloration, taches, marbrures, déformations des fruits et des feuilles.

La dangerosité du virus provient de sa facilité de transmission par les semences, les plants et les fruits infectés, le contact avec un support contaminé (mains, outils de travail, vêtements, insectes pollinisateurs, oiseaux…). Le virus peut survivre longtemps sans perdre son pouvoir infectieux. Aucun traitement et aucune variété résistante n’existe aujourd’hui.

Tous les secteurs (filières professionnelles, productions familiales, maraîchers, jardiniers amateurs, jardineries…) et toutes les formes de cultures (agriculture conventionnelle, biologique, sous serre et plein champ…) peuvent être touchés.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a mis en place une surveillance renforcée sur l’ensemble du territoire, avec notamment un contrôle systématique des lots de semences et de plants de poivrons et de tomates originaires de pays dans lesquels la présence du virus est connue.

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C’est quoi, l’article 49, alinéa 3 ?

— par Yves-Léopold Monthieux —
Dans les régimes parlementaires, la prédominance du pouvoir législatif sur l’exécutif est naturelle car les assemblées élues représentent le peuple souverain. D’où la notion de démocratie représentative qui s’oppose à celle de démocratie directe, laquelle, sauf en de rares exceptions étroitement encadrées, est impossible à mettre en œuvre. Cependant, même ramenée à sa dimension représentative, la démocratie a encore besoin de mécanismes institutionnels qui rognent l’expression populaire, au profit de l’exécutif. Le déplacement du curseur peut conduire à la situation inverse : la prédominance de l’exécutif sur les assemblées. Cette primauté est généralement reconnue à la 5ème république, à l’inverse de ses devancières.
Avec la constitution de 1958, la légitimité du peuple est partagée entre le parlement et le président de la République, les deux institutions étant élues au suffrage universel direct. Plusieurs mesures destinées à réguler les rapports entre elles conduisent finalement à renforcer l’exécutif. Les plus connues sont le référendum, les pleins pouvoirs de l’article 16, les ordonnances de l’article 38 et l’engagement de la responsabilité de l’article 49 alinéa 3. Aucune de ces dispositions n’est appliquée sans soulever avec plus ou moins de force les réticences de l’opposition.

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Covid-19 : Plusieurs îles de la Caraïbe refusent d’accueillir des bateaux de croisière

La Jamaïque, Sainte-Lucie, les îles Caïmans… Ces îles anglophones ont refusé d’accueillir des bateaux de croisière, ces dernières heures. En raison de suspicion de cas de Coronavirus Covid 19 à bord.

Plusieurs îles de la Caraïbe, la Jamaïque, les îles Caïmans, ainsi que Sainte-Lucie ont choisi de nepas accueillir de bateaux de croisière.
Un navire de l’entreprise MSC Cruises, le Meraviglia s’est ainsi vu interdire d’accoster en Jamaïque, puis à Grand Cayman, mardi 25 février.

Des symptômes ressemblant au COVID-19
Arrivé à Ocho Rios, à la Jamaïque, en début de matinée, avec à son bord, 4 500 passagers et 1 600 membres d’équipage, le MSC Meraviglia a dû continuer sa route. La crainte des autorités, un membre d’équipage, placé en quarantaine, présentant des symptômes semblables à ceux soit du coronavirus COVID-19.
Dans un comuniqué, le gouvernement jamaïcain a indiqué que « ce membre d’équipage avait de la toux, de la fièvre et des douleurs musculaires, en plus d’un historique de voyage d’intérêt par rapport au COVID-19 ». Interrogé part le journal The Gleaner, Angenice Whyte, porte-parole de l’autorité régionale de la santé du nord-est de la Jamaïque, a expliqué que l’homme s’est rendu aux Philippines récemment.

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Saint-Pierre de la Martinique et son volcan meurtrier

De nos jours, lorsque nous, autochtones, nous traversons la ville de Saint-Pierre, si notre cœur se serre parce que nous pensons quelquefois à certains de nos ancêtres qui ont laissé leur vie en ces lieux, ce mémorable jour de l’éruption du 8 mai 1902 — personnellement nous y avons perdu une sœur de notre arrière-grand-mère maternelle —, nous ne pensons guère à cette grande capitale culturelle que fût la ville de Saint-Pierre. Nous traversons des ruines, nous apercevons des vestiges à peine ensevelis, nous voyons ce qu’est devenu le Théâtre, autrefois fierté des habitants et symbole de son rayonnement intellectuel. Et c’est tout. La vieille habitude, ajoutée à l’uniformité du temps qui passe, nous a rendus pratiquement indifférents. Comme pour nous réconcilier avec ce passé qu’il ne nous faut surtout pas oublier, l’ouvrage Saint-Pierre de la Martinique et son volcan meurtrier qui vient de paraitre aux Éditions Exbrayat, février 2020, sous les plumes de Jean-Claude Saint-Marc et André Exbrayat, nous restitue en image, ce que nous avons perdu. 

On découvre l’histoire du Trou Caraïbe. On admire des photos, comme celles du Mouillage, du lycée de Saint-Pierre, aussi La Fontaine Agnès, le Sémaphore sur la place Bertin, la Grande rue et bien d’autres, que les documents d’époque font revivre.

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Coronavirus : stop aux rumeurs en Martinique

— par l’ARS Martinique —

Des audios et des vidéos, circulent actuellement sur les réseaux sociaux en Martinique.

L’Agence Régionale de Santé de Martinique tient à rappeler qu’il n’y a actuellement aucun cas d’infection à coronavirus suspecté ou confirmé, ni patient hospitalisé au CHU de Martinique atteint de cette pathologie.

Elle précise que la semaine dernière, l’accostage d’un navire a été différé de quelques heures, au port de Fort de France. Après analyse complète de risque réalisée par l’ARS, la levée de la mesure est intervenue, avec autorisation de débarquer les véhicules contenus dans le bateau. Ce bateau a quitté la Martinique le jour même pour la Guadeloupe. A titre de précaution, l’équipage et les dockers ont été équipés de masques et de gants lors du transbordement.

Aucun cas d’infection à coronavirus n’était présent à bord

Ce type d’interventions entre dans le cadre des missions habituelles de contrôle sanitaire aux frontières de l’ARS, qui ont été renforcées pour le dispositif de surveillance appliqué au Coronavirus.

Se préparer pour anticiper le risque de Coronavirus nCoV sur notre territoire
A ce jour, aucun cas suspecté ou confirmé n’a été identifié en Martinique

Comme toutes les Agences Régionales de Santé, l’ARS Martinique est fortement mobilisée à la demande du ministère des Solidarités et de la Santé, pour renforcer les mesures de sécurité sanitaire et de prise en charge pour anticiper le risque de Coronavirus.

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« Déconseiller de venir en Italie, ça n’a aucun sens », dit le ministre des affaires étrangères

Luigi Di Maio est ministre italien des affaires étrangères depuis septembre 2019. Il a dirigé jusqu’en janvier le Mouvement antisystème 5 étoiles. Mais ce dernier accumule les revers électoraux depuis son accession au pouvoir en juin 2018, d’abord en coalition avec la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite), puis associé au Parti démocrate (Centre gauche). M. Di Maio a reçu Le Monde à la veille du sommet franco-italien de Naples, jeudi 27 février.

Dans le contexte du coronavirus, qu’attend l’Italie de ses partenaires, et en premier lieu de la France ?
Nous remercions le gouvernement français et Emmanuel Macron pour leur venue à Naples, en ce moment difficile. C’est un geste de proximité avec l’Italie, en même temps qu’un signal envers la communauté internationale.

Avant cela, il y a eu, mardi après-midi, la visite des ministres de la santé des pays voisins de l’Italie, à Rome, qui a permis d’expliquer tout ce que nous avons fait. Nous avons pu rappeler que le virus est en grande partie circonscrit à une zone de 47 000 habitants, dans la province de Lodi, plus un deuxième foyer en Vénétie, celui de Vo Euganeo.

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 En Guadeloupe, les falaises reculent, des familles s’accrochent

— Par Marion Briswalter —
En Basse-Terre, à cause d’éboulements sur le littoral qui menacent la vie d’habitants, une opération de relocalisation a démarré. Mais à Petit-Bourg, sur 60 foyers « prioritaires », seuls sept résidents ont accepté de partir. Reportage.

Guadeloupe, correspondance.– « J’ai 69 ans, j’ai travaillé toute ma vie, et à ma retraite ils me délogent. Je vois le danger, je le sens, mais je ne me sens pas prête à sortir », confie Roberte, en se tressant les cheveux debout sous l’auvent de sa maison. Cette habitante de la rue Bel-Air, dans la commune de Petit-Bourg en Basse-Terre, fait partie de ceux qui doivent quitter leur domicile à cause du risque d’effondrement de falaise.

Elle se souvient qu’an tan lontan (il y a longtemps) pour « se baigner » en contrebas de chez elle, elle cheminait à travers les amandiers, sur une pente douce. Désormais, c’est agrippée sur ce terrain accidenté et écumeux qu’elle gagne le contrebas. Le quartier Bel-Air, familial et convivial, qui a vu les enfants grandir et remonter les filets pleins de poissons, vit un vrai chamboulement.

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Histoire et usages politiques de l’esclavage

Comment restituer l’expérience de l’esclavage alors que si peu d’archives sont disponibles pour en témoigner directement ? Du fait de la condition des esclaves, les récits biographiques comme celui de Solomon Northup que Steve McQueen a adapté au cinéma dans « Twelve Years A slave » sont rarissimes. Esclavages et post-esclavages est le titre d’une nouvelle revue qui paraît en libre accès sur la plateforme Openedition. Au sommaire de ce premier numéro des contributions qui couvrent cette histoire aussi bien au Mexique, qu’au Chili, en Haïti, au Cameroun, qui traitent de la question des droits de la diaspora des travailleurs indiens et s’emparent d’un des points de vive discussion entre ceux qui élaborent cette histoire : comment restituer l’expérience des esclaves eux-mêmes alors que si peu d’archives sont à disposition qui en témoignent directement ? 

Une revue pluridisciplinaire

_Esclavages et post-esclavage_s promet de relater la vitalité des recherches en cours en affirmant que la notion de post-esclavage répond à un effacement contraint de cette histoire : puisque les esclaves étaient désormais libres, il n’était plus souhaitable d’en parler après l’abolition.

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Les Antilles lancent une banane bio pour en finir avec la malédiction du Clordécone

—Par Cécile Azzaro —

Issue d’un long partenariat avec des organismes de recherche, celle nouvelle banane baptisée « Point d’Or » se veut une contre-attaque face aux bananes « bio » extra-communautaires, venues par exemple du Brésil ou de République dominicaine. En effet, celles-ci obtiennent des « équivalences bio » en entrant sur le marché européen, alors qu’elles « ne sont pas aux normes d’un produit bio européen », affirme l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN).

Ils n’hésitent pas à parler de « révolution »: les producteurs de bananes antillais présentent au Salon de l’agriculture une nouvelle variété de banane, issue de 20 ans de recherche et qui ne nécessite plus de produits phytosanitaires pour sa production.

Issue « d’un long partenariat de recherche » entre l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), cette banane, baptisée « Pointe d’or », commencera à être commercialisée dès la semaine prochaine en Ile-de-France, a expliqué Pierre Monteux, directeur général de l’UGPBAN, lors d’une conférence de presse.

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Exhiber son sexe est-il un geste politique ?

— par Marie Piccoli-Wentzo —
Benjamin Griveaux a renoncé la semaine dernière à sa participation aux élections municipales de Paris en raison de la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo et de photos à caractère sexuel. L’incident n’est pas nouveau et plusieurs hommes politiques ont déjà subi les mêmes déboires : en 2011, l’Américain Anthony Weiner est contraint de démissionner du Congrès pour avoir publié sur son compte Twitter une photo de lui dénudé, puis en 2017, il est condamné à de la prison ferme pour avoir envoyé d’autres photos de son sexe à plusieurs jeunes femmes dont l’une seulement âgée de 15 ans Aujourd’hui connue par l’anglicisme « sexting », cette pratique n’est pourtant pas nouvelle.

Montrer sa force de frappe

Au XVIe siècle, le peintre florentin Bronzino exécute une commande passée par l’amiral de Gênes, Andrea Doria. Le condottiere vient alors de repousser les forces navales ottomanes, et c’est pourquoi il demande à être immortalisé sous les traits du Dieu de la mer Neptune. Bronzino s’exécute et peint l’amiral génois à mi-corps, muni du triton et posant fièrement devant un mât et une voile.

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Violences meurtrières entre policiers et militaires en Haïti

Des policiers en colère ont attaqué le QG de l’armée haïtienne à Port-au-Prince, dimanche. Les affrontements se sont soldés par des morts et des blessés. Le gouvernement a évoqué une « situation de guerre ».

En Haïti, des violences entre policiers mécontents et militaires ont fait deux morts et une dizaine de blessés dimanche 23 février à Port-au-Prince. Ces policiers manifestant pour de meilleures conditions de travail ont attaqué le quartier général de l’armée dans le centre de la capitale.

Dans un communiqué, le gouvernement a dit observer « avec préoccupation et consternation que la terreur a régné dans certaines artères de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ». « Afin d’éviter le bain de sang programmé (…), il a été décidé d’annuler le carnaval », a-t-il ajouté.

L’état-major militaire a décrit un assaut mené par des individus « encagoulés et munis d’armes à feu ». « Nous sommes assaillis. Nous sommes sous le feu d’armes de toutes sortes, de fusils automatiques, de cocktails Molotov, de gaz lacrymogènes », avait déclaré un peu plus tôt dans la journée le général des Forces armées du pays.

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D’ici à 2025, les lave-linge devront filtrer les microfibres en plastique

Les microfibres en plastique des vêtements peuvent représenter jusqu’à 31 % des plastiques qui se déversent chaque année dans les océans.

Chaque nouvelle machine à laver neuve vendue en France devra être pourvue, d’ici au 1er janvier 2025, d’un filtre qui récupère les microfibres de plastique qui se détachent des vêtements lors du lavage. La secrétaire d’État à la Transition écologique, Brune Poirson, doit d’ailleurs rencontrer les fabricants de lave-linge lundi 17 février pour évoquer avec eux cette mesure adoptée avec la loi pour l’économie circulaire. La France est le premier pays du monde à légiférer sur cette source de pollution.

« Les fabricants de machines à laver vont devoir innover pour s’adapter à ce nouveau standard », a indiqué Brune Poirson, destiné à empêcher le passage dans les eaux usées des fibres plastiques microscopiques. Les plastiques utilisés dans la confection (polyester, acrylique, élasthanne) libèrent des particules au lavage qui sont trop petites pour être filtrées dans les usines de traitement et se retrouvent dans l’environnement et notamment dans les océans. Les microplastiques représenteraient entre 15 % et 31 % des 9,5 millions de tonnes de plastiques déversées chaque année en mer, selon des chiffres de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).

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Journée des langues maternelles : « La norme française c’est le multilinguisme », explique l’association Dulala

Coline Rosdahl, responsable du matériel pédagogique de l’association Dulala, explique les vertus de l’usage des langues maternelles des enfants bilingues Depuis sa création en 1999 par l’UNESCO, la journée internationale des langues maternelles permet chaque année de promouvoir la diversité linguistique et l’éducation multilingue. Alors que la mauvaise réputation de la France en matière de maîtrise des langues étrangères n’est plus à faire, des associations et des écoles militent pour que le sacro-saint français laisse un peu de place aux autres langues maternelles des élèves.

L’association Dulala, fondée en 2009, propose des ressources et ateliers aux familles et personnels de l’éducation pour valoriser la diversité des langues et cultures chez les enfants. Coline Rosdahl, responsable du matériel pédagogique de Dulala a répondu aux questions de 20 Minutes.

En quoi consiste l’association Dulala ?

C’est un ensemble de ressources et de formations autour de l’éducation aux langues. Nous créons du matériel pédagogique, testé sur le terrain avec des enfants et des professionnels. Nous avons également un pôle de formation et de recherche, en lien avec des chercheurs qui font des études autour du plurilinguisme, de la didactique des langues, des neurosciences… Notre rôle c’est de créer des formations pour rendre accessibles tous ces concepts aux acteurs de l’éducation.

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Recyclage : quelle poubelle pour quel déchet ?

— par Geoffrey Lopes, —

Bouteilles en verre ou en plastique transparent, cartons de pizza, boîtes de conserves… Les centres de tri recyclent de plus en plus d’emballages. Mais attention, tout dépend des consignes du lieu de tri et des matériaux des contenants.

511 kilogrammes de déchets par an. Un Français moyen jette un peu moins d’un kilo et demi d’ordures par jour, d’après les chiffres de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) pour l’année 2018. Cela peut encore paraître beaucoup, mais cela représente déjà 32 kg de moins jetés par particulier qu’en 2008 (543 kg)

Les centres de déchets recyclent environ un tiers de ces ordures. Les 354 kg restant deviennent des ordures ménagères non traitables. Les centres de tri, de plus en plus automatisés, se perfectionnent et parviennent à identifier les différents emballages. Mais tout dépend des capacités du centre, de leur modernité et des recommandations des collectivités qui ne disposent pas toutes des mêmes règles de collecte des déchets.

→ À LIRE. « La Croix » lance ses premières « Rencontres de l’écologie » à Angers

Difficile donc de s’y retrouver entre les couleurs des poubelles et les conseils parfois contradictoires… Le site du ministère de la transition écologique affirme par exemple que les cartons souillés d’aliments ne se recyclent pas, alors que les centres de tri parviennent désormais à le faire.

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Les agriculteurs bio lancent un label équitable pour maintenir leur rémunération

Avec ce label « bio français équitable », qui garantit une rémunération juste à l’agriculteur, la Fédération de l’agriculture biologique veut se prémunir des risques liés à l’essor de l’agriculture biologique. Dont la guerre des prix et l’industrialisation de la production

Pour contrer la communication tous azimuts de la grande distribution sur les produits biologiques et tenter d’empêcher une chute des prix, les agriculteurs bio musclent leur offre avec un label équitable qui garantit la rémunération des producteurs.

Le label « bio française équitable » (BFE) lancé par la Fédération de l’agriculture biologique (Fnab) garantit aux consommateurs des légumes biologiques produits en France et un prix rémunérateur aux agriculteurs bio, reprenant ainsi les critères de la loi sur l’Economie sociale et solidaire de 2014, qui définit le commerce équitable
En collaboration avec le groupe de surgelés Picard

« Le marché biologique se développant, l’opportunité s’est présentée de construire des partenariats forts avec des entreprises de l’agro-alimentaire sur un bio qui corresponde à nos valeurs », indique Stéphanie Pageot, secrétaire nationale de la Fnab, citée mardi dans un communiqué.

Le label BFE est issu d’un travail avec le groupe de surgelés Picard qui expérimente le lancement à partir du 2 mars d’une gamme bio et locale distribuée dans ses magasins en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, avant de peut-être s’étendre.

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Ces « 40% » qui rendent fous !

— par Yves-Léopold Monthieux —

Cet article vient en réponse aux réactions suscitées par la chronique précédente : « Retraites : qu’en est-il des Non-fonctionnaires ? » Mais les évènements se bousculent et au moment où j’écris ces lignes, la boucle semble bouclée. Plus française que la France, la Martinique s’est érigée en chef de file des « gaulois«  contre la réforme de la retraite. Forte de cet intégrisme, elle pourrait atteindre sinon dépasser le record de durée de la grève du Cartel des fonctionnaires, en 1952. Il s’était alors agi de justice et de dignité tandis que le spectacle donné aujourd’hui à la télévision révèle de curieuses finalités et, plus encore, des méthodes singulières de solidarité.

De la majorité « silencieuse«  à la majorité « compréhensive« .

Sur le terrain, des grévistes du service public non enseignant sont assurés de conserver en toutes circonstances l’intégralité de leurs salaires. Cette assurance est renforcée et élargie à la veille d’élections municipales aux personnels d’activités périscolaires : la collectivité mettra la main à la poche. Par tous moyens, les grévistes protégés empêchent l’accès aux établissements scolaires : pas d’école ouverte, point d’enseignants grévistes déclarés, impossible de les distinguer des non-grévistes.

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Dans une tribune, mille scientifiques appellent à la désobéissance civile face à l’urgence climatique

Ils sont océanographes, biologistes, climatologues, sociologues, astrophysiciens, agronomes, économistes, psychologues… Jeudi 20 février, mille scientifiques issues de diverses disciplines ont signé une tribune, publiée dans Le Monde, pour dénoncer « l’inertie » des gouvernements face à l’urgence climatique

« Depuis des décennies, les gouvernements successifs ont été incapables de mettre en place des actions fortes et rapides pour faire face à la crise climatique et environnementale dont l’urgence croît tous les jours. Cette inertie ne peut plus être tolérée », écrivent-ils, pointant que « les catastrophes [environnementales] se déroulent sous nos yeux. » Une situation alarmante, d’autant plus que « l’objectif de limiter le réchauffement sous les +1,5 °C est désormais hors d’atteinte, à moins de diminuer les émissions mondiales de 7,6% par an, alors qu’elles ont augmenté de 1,5% par an au cours des dix dernières années. »

Une croissance « en contradiction » avec la lutte contre le changement climatique

« Notre gouvernement se rend complice de cette situation en négligeant le principe de précaution et en ne reconnaissant pas qu’une croissance infinie sur une planète aux ressources finies est tout simplement une impasse », poursuivent les signataires.

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« Pensée politique » par Roland Tell

Pensée Politique n°20

Ultime et dernier texte de « Pensée Politique », pour retrouver, dans la conscience collective des Martiniquais, la nouvelle éclosion de L’Antillanité, dans la fraîcheur unique du temps présent, et dans l’atmosphère maternelle du renouveau culturel.
Certes, retour nécessaire à l’antillanité, comme à une oeuvre humaine à réaliser enfin, après tous les paradoxes déjà mentionnés de la vie politique d’autrefois. En effet, par vouloir de dépassement, ou volonté de puissance politique, par ivresse révolutionnaire aussi, la négritude s’est longtemps trouvée être la valeur prépondérante, pour frapper les esprits, pour subjuguer le peuple. On l’a vu : écrits et discours ont appris à celui-ci l’art d’avaler le mot, certes, à l’époque, trop dur pour sa denture, en des temps, pourtant dits de l’Assimilation, dont la contingence politique demeurait hors de portée, hors de prise. Pourtant, au coeur même de la vie antillaise, se trouvait l’espérance la plus proche, la forme d’existentialisme philosophique et politique la plus vive, susceptible de dégager nos significations, et nos valeurs réelles de peuples, donc celles de l’antillanité.
Par ses aspirations, ses capacités, par l’appel obscur de sa destinée à devenir monde intermédiaire, et communauté d’existence, pour la vie commune de tous les Antillais, de nombreux citoyens l’appelaient déjà de leurs voeux, certes, pour donner sens à leur condition bâtarde d’alors, entre assimilation et négritude, mais surtout pour entraîner l’histoire antillaise à son véritable accomplissement.

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Un examen de conscience à la lumière de « L’Éthique » de Spinoza

par Michel Pennetier —

Si l’on entre dans « l’Éthique » de Spinoza, il est difficile d’en sortir tant cet ouvrage qui parle de la place de l’homme au sein de la Nature ( conçue comme la totalité infinie de ce qui est) et de la meilleure façon de s’y épanouir, est une architecture conceptuelle d’une rigueur rationnelle absolue enchaînant les propositions les unes aux autres d’un bout à l’autre de l’ouvrage. Voici quarante ans que je lis l’«éthique «, non pas de manière continue ! Mais parfois par lectures intenses, puis pendant des mois les idées font leur chemin dans mon esprit, puis une question se pose ( par exemple : comment passe-t-on du premier genre de connaissance par idées confuses, inadéquates au second genre de connaissance par idées adéquates c’est-à-dire vraies, étant donné que le libre-arbitre, la décision volontaire est une illusion ?). Et je reprends la lecture traquant les propositions et leur enchaînement.

J’ai été d’emblée conquis dès les premières pages de l’ouvrage, le livre I qui s’intitule « De Dieu » où Spinoza développe sa conception métaphysique : Dieu, c’est-à-dire la Nature dans laquelle l’homme est englobé.

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L’arrivée de Xavier Niel chez « France-Antilles » suscite espoir et interrogations

Le fondateur de Free a jusqu’au 2 mars pour présenter un plan de reprise du quotidien d’outre-mer, mis en liquidation judiciaire le 30 janvier.

— par Sandrine Cassini —
Quelle mouche a piqué Xavier Niel, actionnaire à titre personnel du Monde ? Depuis que le tribunal de commerce de Fort-de-France a dévoilé, mardi 18 février, l’intention de l’homme d’affaires de sauver le quotidien France-Antilles, présent en Guadeloupe, Guyane et Martinique, l’heure est à l’interrogation chez les salariés. « C’est politique. C’est en tout cas comme ça qu’on le perçoit. Ne pas avoir de quotidien dans ces territoires, c’est compliqué par rapport à tout ce qui circule sur les réseaux sociaux », tranche Caroline Bablin, la rédactrice en chef de France-Antilles Guadeloupe.

Une chose est sûre : la fermeture du seul quotidien des Antilles constituait « un sujet de préoccupation majeur » pour le gouvernement. Lors de ses vœux à la presse, le 15 janvier, Emmanuel Macron s’était ému de la situation. « Des mesures spécifiques seront prises pour la presse en outre-mer, particulièrement fragilisée », avait alors lancé le locataire de l’Elysée.

Depuis la mise en redressement judiciaire du quotidien, en juin 2019, l’Etat n’avait pas ménagé sa peine pour le sauver, se disant même prêt à investir.

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Conflit dans l’Éducation : Marcellin Nadeau propose des assises de l’éducation

Monsieur le président de l’association des Maires

Depuis bientôt trois mois, le monde de l’Éducation est entré dans un mouvement de lutte contre la réforme des retraites, contre la réforme du bac (notamment les E3C ) et contre les suppressions massives de postes. Cette crise majeure que nous vivons exige que des mesures urgentes soient prises et mises en œuvre tant en France qu’en Martinique.

En Martinique, l’alerte, la sensibilisation et la mise en action de tous se sont opérées par une mobilisation exemplaire du monde de l’Éducation. Exemplaire parce qu’il a su fédérer toute la Communauté Educative. Le combat a été mené par tous les personnels de l’Éducation et avec le soutien des parents d’élèves.

Ce conflit fera date car il a démontré la détermination, la cohésion et l’engagement des Martiniquais au service d’une cause juste.

Si ce conflit a reçu le soutien de la Martinique entière c’est par qu’il y a un sentiment partagé de la justesse de la cause. C’est tout un projet de société du gouvernement Macron qui est rejeté et en ce sens ce mouvement a gagné : les Martiniquais ont su dire non.

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De l’inconstance dans la vie politique

— par Michel Pennetier —

La «  Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen », l’ »Habeas Corpus » en Angleterre, la Constitution américaine, les lois sur la laïcité de 1905, le Manifeste du Parti Communiste de 1848, les lois sur la Sécurité Sociale de 1945, oui, tous ces textes ont une forme et un contenu, c’est du solide qui peut porter ses fruits pendant des siècles et qui marque une étape et un progrès dans l’histoire de l’humanité. Donc, ne me faites pas dire que la politique n’est qu’inconsistance ! Il arrive qu’une personnalité ou un groupe de personnes parviennent à faire passer une loi en dépit des criailleries de la presque majorité des représentants du peuple et du peuple lui-même parce que cette loi porteuse de raison et d’humanité finit par convaincre une partie des réticents. Ainsi en fut-il de la loi Weil sur l’interruption de grossesse en 1975.

Je respecte trop la politique qui comme disait Aristote est l’art suprême et le plus difficile, pour vouloir la mépriser et la jeter aux orties.

Mais à côté de ces sommets de l’histoire, combien de vallées d’esclavage et de cimetières ?

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L’avenir des banques aux Antilles présente un « risque systémique ».

— par Jean-Marie Nol, économiste —
Nous allons vers une reconfiguration totale de l’économie et du secteur bancaire en Martinique et Guadeloupe, car la banque est désormais à la croisée des chemins… . « La nécessité nous délivre de l’embarras du choix » disait Vauvenargues….
La refondation de l’économie et par voie de conséquence du secteur bancaire en Martinique et Guadeloupe semble tenir de cet adage. D’une part, la conjoncture commande de repenser le plan d’action lancé en 2015 par l’autorité bancaire représentée par l’IEDOM , qui se fondait sur l’insuffisante rentabilité de certains réseaux bancaires installés sur la place de Martinique et Guadeloupe . D’autre part, l’accroissement des contraintes imposées aux banques – et singulièrement aux banques locales qui sont des succursales de grandes banques nationales – par la réglementation va mécaniquement et sans doute durablement limiter leur capacité de prêt. Or, il semble évident que les besoins de financements du marché Antillais vont diminuer à un rythme soutenu dans un avenir proche, afin de coller à la réalité d’un marché en décroissance. Nous l’avons déjà dit et répété à satiété que la croissance est inéluctablement vouée à chuter en Martinique et Guadeloupe dans les prochaines années.

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Comment peut-on vivre dignement avec 560 euros par mois ?

— Par le collectif d’associations de lutte contre l’exclusion Alerte —

Face au décrochage des ménages les plus pauvres, le collectif d’associations de lutte contre l’exclusion Alerte appelle le gouvernement à une « revalorisation immédiate » du RSA et des APL

L’étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) rendue publique le 5 février éclaire douloureusement le débat sur l’impact sur le pouvoir d’achat des Français des mesures fiscales et sociales engagées depuis 2018.

Après un début de quinquennat marqué par une forte baisse de la fiscalité des plus aisés, les mesures prises dans le prolongement du mouvement des « gilets jaunes » ont majoritairement bénéficié aux classes moyennes et aux personnes en activité : augmentation significative de la prime d’activité, baisses des impôts sur le revenu et de la taxe d’habitation, défiscalisation des heures supplémentaires.

Cependant, l’analyse des effets de cette politique sur le budget des ménages situés aux extrémités de l’échelle des revenus est très inquiétante. Sur les 17 milliards d’euros de gains de pouvoir d’achat cumulés depuis 2018, 4 milliards ont été versés aux 5 % des ménages les plus aisés.

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Comment la réforme du bac ronge le lycée de l’intérieur

— Par Olivier Chartrain —

À travers l’exemple d’une discipline, les sciences économiques et sociales, une enquête révèle les effets délétères des mesures du ministre Blanquer dans le secondaire, pour les professeurs comme pour les élèves.

Mise en concurrence des disciplines, fragilisation des équipes, recul de l’interdisciplinarité, renforcement des inégalités sociales, territoriales et éducatives… C’est, à travers le sort d’une discipline parmi d’autres, un inquiétant tableau du lycée sous Blanquer, que brosse une enquête, réalisée par l’Association des professeurs de sciences économique et sociale (Apses) et publiée le 11 février par le média en ligne AOC. Elle met des données chiffrées, précises et factuelles, sur ce que l’on pouvait jusqu’ici percevoir seulement à travers des témoignages.

Premier enseignement : « La dégradation des conditions de travail des enseignants et des conditions d’enseignement des élèves » relève Igor Martinache, du bureau de l’Apses. Selon les 650  répondants (sur quelque 5 000 profs de SES) à l’enquête, le nombre moyen d’élèves par enseignant est passé de 170 à 203 entre 2018 et 2019. Conséquence pour les profs, « un alourdissement des tâches associées » : corrections, renseignement des livrets et des bulletins, rédaction d’avis pour Parcoursup, réunions d’équipe…

Les solidarités professionnelles volent en éclats

La réforme a « fragilisé les équipes pédagogiques », écrit l’Apses, et généré « de fortes tensions entre certaines disciplines » en organisant « une véritable mise en concurrence de celles-ci ».

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