Catégorie : Sciences Sociales

Dolor Ravi nous a quittés

Dolor Ravi, pianiste martiniquais de renom et ancien élève de Manu Dibango et Boncana Maïga à l’Institut national des Arts d’Abidjan, est décédé à l’âge de 62 ans.

Reconnu sur la scène internationale pour son talent et sa créativité, il a marqué le jazz caribéen par un style alliant rythmes africains, latins et antillais. Parmi ses œuvres, on retiendra des albums comme Foyal Blues, Lounge Kreyol et Yako, véritable hommage à la résilience et à ses racines ivoiriennes. En 2011, il avait reçu le Prix SACEM pour le meilleur album Jazz et Recherche.

Dolor Ravi a également collaboré avec de nombreux artistes internationaux et de la diaspora, laissant derrière lui un héritage musical riche et diversifié.

En parallèle de sa carrière artistique, il a mené une vie professionnelle remarquable en tant que cadre et consultant, occupant notamment des fonctions à la préfecture et comme délégué général d’HEC Zone Antilles.

→   Lire Plus

Plaidoyer pour une Martinique attractive

— Antoine Delblond —

Attractif, « qui a la propriété d’attirer ». Appliquer aujourd’hui ce qualificatif à la Martinique peut sembler irréaliste, rêveur, voire réfractaire à l’évidence. Pourtant, une Martinique attractive est non seulement une ambition réaliste, mais une nécessité, qui mérite un plaidoyer. Pas n’importe lequel, ni à n’importe quel prix. Il faut une raison, une stratégie, des moyens.

Quelles raisons de rechercher une Martinique attractive ? Au vu des événements récents, d’abord et avant tout pour la cohésion sociale. Paradoxal, direz-vous ? Pas du tout. La Martinique ne sera attractive que par la convergence de toutes ses forces vives, de toutes les composantes de sa société, sans distinction d’origine, de race, de milieu social. Attractive pour l’extérieur bien sûr, mais surtout pour elle-même, dans l’estime de soi et la cohabitation bienveillante. Ces deux dimensions sont intimement liées. Il serait illusoire de déployer tous les programmes imaginables d’attractivité si certaines personnes ont le sentiment d’être laissées pour compte de cette action et d’autres considérées comme les éternels boucs émissaires des maux de notre société. Attirer les familles, les entreprises, les salariés, les talents, sur un territoire, c’est développer des dynamiques sociales plurielles, valorisantes pour tous.

→   Lire Plus

De sombres prévisions et perspectives incertaines pour l’économie des Antilles en  2025

— Par Jean-Marie Nol —

L’économie antillaise se trouve aujourd’hui à un tournant critique pour ne pas dire à la croisée des chemins en 2025, marquée par des perspectives économiques peu encourageantes et un environnement social profondément affecté par la lutte contre la vie chère .
La Martinique et la Guadeloupe, déjà confrontées à des défis structurels persistants, voient leurs horizons s’assombrir davantage face à une conjoncture mondiale et nationale difficile. Les indicateurs économiques peignent un tableau préoccupant : une croissance atone, un chômage galopant, une précarité croissante, et une consommation freinée par une inflation toujours élevée et un pouvoir d’achat en berne.

Les dernières enquêtes économiques, notamment celle de l’Institut d’Émission des Départements d’Outre-Mer (IEDOM), font état d’un climat des affaires marqué par un pessimisme généralisé. Les acteurs économiques locaux expriment leurs inquiétudes quant à un avenir économique incertain, aggravé par des contraintes spécifiques à ces territoires insulaires. Le taux de chômage, officiellement annoncé autour de 14 et 18 %, masque une réalité encore plus sombre où sous-emploi, travail non déclaré et départs massifs de jeunes qualifiés viennent exacerber les tensions sur le marché du travail.

→   Lire Plus

Pour le renouveau d’une Droite Martiniquaise avachie

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Face aux autonomo -indépendantistes, aucune voix ne s’élève pour faire entendre l’opinion de la majorité silencieuse qui rejette massivement, en son for intérieur, la volonté séparatiste clairement affichée par cette mouvance, avec la complicité active des médias à leur solde. Cette situation ne peut s’expliquer que par la démission, pour ne pas dire la trahison des ex-leaders de la Droite qui, à l’instigation du défunt Pierre PETIT, se sont progressivement alignés sur les revendications statutaires du PPM. Le résultat de cette orientation contre-nature a été la complète démobilisation de l’électorat de la Droite qui ne sait plus à quel saint se vouer et s’enfonce dans un brouillard idéologique profitant à ses adversaires pourtant minoritaires dans la population; aux élections de 2021 à la Collectivité Territoriale de Martinique 55,17 % des électeurs s’étaient abstenus, soit plus de la moitié des votants, et l’actuel Président du Conseil Exécutif quant à lui ne totalisait sur son nom que 16,35% des suffrages ( source Ministère de l’Intérieur).Dans ces conditions, il est stupéfiant d’entendre ce même personnage annoncer, sans que cela ne provoque aucune réaction d’indignation de la part des membres de l’assemblée territoriale ( au moins de ceux qui ont été élus avec les voix des partisans du maintien dans la France !),

→   Lire Plus

La Jamaïque en route vers la république : un projet de loi pour remplacer le roi Charles III par un président jamaïcain

— Sabrina Solar —

La Jamaïque se prépare à franchir une étape historique en annonçant son intention de devenir une république, un projet qui pourrait signifier la fin de la monarchie constitutionnelle après plus de six décennies. Le 5 décembre 2024, le gouvernement jamaïcain a présenté un projet de loi visant à abolir la monarchie et à remplacer le roi Charles III par un président jamaïcain en tant que chef d’État. Ce changement, longuement débattu, marque une volonté forte de la part des autorités jamaïcaines de se détacher définitivement de la couronne britannique, un processus qui s’inscrit dans une dynamique de républicanisme croissante dans les Caraïbes.

Un changement mûri et symbolique

Bien que la monarchie en Jamaïque soit un rôle essentiellement cérémonial, son maintien est perçu par de nombreux citoyens comme un vestige du colonialisme britannique. Depuis l’indépendance du pays en 1962, la Jamaïque conserve le monarque britannique comme chef d’État, un arrangement souvent jugé incompatible avec l’idéal d’une nation pleinement souveraine. La ministre des Affaires juridiques et constitutionnelles, Marlene Malahoo Forte, a expliqué que la présentation de ce projet de loi répondait à une volonté populaire exprimée chaque année lors des célébrations de l’indépendance.

→   Lire Plus

Une nouvelle ère de la colonisation s’ouvre :  alors bis répétita pour les Antilles et autres territoires ?

— Par Jean-Marie Nol —

L’histoire de la colonisation , qui de tout temps a été associée à des épisodes de guerres de conquête , est étroitement liée à l’appropriation des ressources et à l’exploitation des richesses naturelles, souvent en réponse aux besoins des puissances dominantes à des moments clés de leur développement économique ou technologique. Bien que jouissant d’une plus grande antériorité dans l’histoire de l’humanité, le fait colonial débute à l’ère moderne avec les grandes inventions et les grandes découvertes qui marquent la fin du Moyen Age. Christophe Colomb met pied en Amérique le 12 octobre 1492. C’est alors que l’Europe à cette époque , et elle seule, va s’étendre, conquérir, dominer et coloniser.Il commence au XVe siècle pour s’achever au cours de la seconde moitié du XXe. A son apogée, vers 1938, l’Europe colonisatrice étend sa domination sur plus de 40 % du monde habité. La Grande-Bretagne et la France possèdent, à elles seules, à la veille de la seconde guerre mondiale, 85 % du domaine colonial existant. Au point qu’on estime que 70 % des habitants actuels de la planète ont un passé colonial, soit en tant qu’anciens colonisateurs, soit comme ex-colonisés.(

→   Lire Plus

Libérez Le R !

Halte à la répression judiciaire et au mépris colonial !

— Communiqué de Combat Ouvrier —

Toutes et tous au rassemblement, Palais de justice de Fort de France, lundi 30 décembre 2024 dès 13H

Voilà un mois que Rodrigue Petitot, leader du RPPRAC et du mouvement contre la vie chère a été kidnappé sur son lieu d’habitation par la police, puis jeté derrière les barreaux de la prison de Ducos.

Petitot n’a pas volé. Il n’a tué ni blessé personne. Ce n’est ni un empoisonneur, ni un criminel !

Il a été jeté en prison le 26 novembre dernier suites aux déclarations dans lesquelles il exigeait le départ du préfet de Martinique et demandait aux maires de fermer les mairies en soutien.

Son crime est d’avoir parlé « d’attaques politiques » dans une vidéo.

Une incarcération pour des déclarations, au mépris du plus élémentaire droit d’expression, c’est de la discrimination et de l’acharnement ! Parce que Petitot est un « petit colonisé », exploité, noir et contestataire du pouvoir colonial !

L’Etat et ses représentants, préfet et procureure en tête, au service des grands possédants, ont recours à des méthodes répressives rappelant celles employées aux Antilles contre les militants anticolonialistes ou simplement jugés rebelles dans les années 60 : Ordonnance de 1960 et mesures d’éloignement contre des militants communistes ; Procès contre les militants de l’OJAM en 1963.

→   Lire Plus

Mayotte : l’urbanisation au cœur des vulnérabilités face au cyclone Chido

— Collectif (*) —

Les notions de vulnérabilité et de risque sont fortement liées : elles sont le composé de l’aléa cyclonique et de la fragilité de l’organisation sociale de Mayotte. Si les médias font souvent la comparaison entre le cyclone Chido et Dicel de 1934, la force des vents et les dégâts ne sont pour autant pas du tout comparables. Entre 1934 et aujourd’hui, le paysage mahorais a considérablement changé : il s’est urbanisé, artificialisé, littoralisé et densifié. En moins de quarante ans, la population de l’île a plus que quintuplé.

À la vulnérabilité géographique de l’île dans cette zone de l’océan indien s’ajoute donc une vulnérabilité sociale construite : les adaptations sociales aux variations climatiques et démographiques ont eu des effets importants sur le paysage et les ressources naturelles (sols, plantation, urbanisation, eau, forêts…), qui, conjuguées au faible engagement des pouvoirs publics dans la résorption de la crise écologique et démographique ont conduit à une vulnérabilisation générale qui interdit d’opposer catastrophe naturelle et catastrophe non naturelle.

D’un paysage rural à un paysage urbanisé

Il y a encore une cinquantaine d’années, le paysage mahorais était rural.

→   Lire Plus

« Nouvelle-Calédonie : l’invraisemblable verdict»,  par Olivier Pighetti

Hienghène, 5 décembre 1984 : Massacre, procès et mémoire d’une tragédie calédonienne

Disponible jusqu’au 29/12/2024 sur FranceTV

Le 5 décembre 1984, dans la vallée de Hienghène, un drame sanglant bouleversa la Nouvelle-Calédonie et marqua durablement les mémoires. Dix Kanaks, militants indépendantistes, furent abattus dans une embuscade tendue par un groupe de caldoches. Ce massacre, véritable paroxysme des tensions politiques et ethniques de l’époque, cristallisa les divisions au sein de l’archipel et précipita une série d’événements violents qui marquèrent la fin des années 1980.

Un contexte explosif : tensions politiques et fractures sociales

Au début des années 1980, la Nouvelle-Calédonie est le théâtre d’un affrontement entre deux visions irréconciliables : l’indépendance pour les Kanaks, portée par le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), et le maintien de l’archipel dans le giron français, défendu par les Européens, majoritairement caldoches. À cette époque, les Kanaks revendiquent non seulement leur souveraineté, mais aussi la reconnaissance des injustices historiques subies depuis l’instauration de la colonisation française en 1853.

Dans ce climat déjà tendu, les élections territoriales prévues pour le 18 novembre 1984 deviennent un catalyseur de violence.

→   Lire Plus

Rue Oudinot, le Petit Matignon des Outremers

— Par Yves-Léopold Monthieux 

La question se pose régulièrement de savoir pourquoi il y a un ministre des Outremers (ex-DOM – TOM) puisque nous sommes Français ? Autrement dit, une bonne administration des pays dits des Outremers ne peut elle pas se passer d’un organe de liaison ? La coordination de la gestion de l’outremer par un même département ministériel serait-elle intellectuellement inepte et techniquement inopérante ? En réalité, pour ceux qui conceptualisent cette idée, elle est politique. Même si le bon sens apparent conduit de nombreux candides à y adhérer.

Dès lors, faudrait-il supprimer l’étape du ministère pour permettre aux représentants de l’Outremer de traiter des affaires de leurs pays respectifs directement avec les ministères thématiques ou directement avec le Premier ministre ? En réalité, placé auprès du Premier ministre, ce cabinet ne serait-il pas l’équivalent du ministère des Outremers, qu’il soit hébergé à Matignon ou à la rue Oudinot ?

→   Lire Plus

Mayotte meurtrie ! Mayotte humiliée, Mayotte en colère !

Le n° 376  de « Révolution Sociliste », journal du GRS —

Les images sont terribles, et on n’en a aucune du reste des Comores. La solidarité doit aller à toutes les victimes de l’archipel. La réflexion, elle, doit aller audelà de l’urgence immédiate qu’il faut, bien sûr, traiter en priorité. Le geste par la CTM du vote d’une solidarité financière d’urgence, serait utilement suivi d’une coordination avec les autres territoires coloniaux.

On pourrait gloser sans fin sur le côté artificiel du rattachement de nos destins réciproques, en arguant de la géographie. Mais, la réalité réelle est que nous sommes légitimement touchés par la tragédie vécue par un peuple que la France a décidé de garder sous sa tutelle coloniale, malgré les décisions internationales. Et nul n’ignore que, par la logique des dynamiques historiques et administratives, un nombre non négligeable de Martiniquais, de Guadeloupéens vivent, provisoirement ou pas, dans ce lointain territoire.

La goujaterie de Macron, humiliant les Mahorais·e·s avec des propos suffisamment commentés pour qu’on ait besoin de les répéter ici, ignore cette règle élémentaire : le pays qui a décidé de s’adjoindre un autre, quelle que soit l’opinion que l’on a du consentement des habitant·e·s de l’endroit, peutil s’exonérer des obligations découlant de cette annexion ?

→   Lire Plus

Valls , ministre des outre-mer : une « sinistre » nouvelle !

— Communiqué de la CGTM —

Après la désignation de Manuel Valls comme ministre des outre-mer

Vendredi 13 décembre 2024, Bayrou a été désigné Premier Ministre. Il remplace Michel Barnier après le vote de censure qui a fait tomber le gouvernement de ce dernier le 4 décembre 2024.

Lundi 23 décembre 2024, Bayrou a désigné comme ministre des outre-mer Manuel Valls, un aventurier politique depuis ses différents échecs pour être président de la république, maire de Barcelone, député et membre à part entière du parti de Macron. Valls est le 8ème ministre des outre-mer de Macron !

Cette désignation n’est pas un honneur fait aux populations de ces différents pays. Elle montre plutôt le mépris que Macron et Bayrou témoignent à leur égard en nommant un homme ayant un tel parcours politique. La seule et unique préoccupation de Valls est son intérêt personnel.

Manuel Valls a été ministre de l’Intérieur durant le mandat de François Hollande. A ce poste, ses prises de position n’avaient rien à envier à celles de Retailleau dont il est maintenant le collègue.

Manuel Valls a ensuite été le Premier Ministre de François Hollande et son ministre de l’économie était un certain … Emmanuel Macron.

→   Lire Plus

MIBI n° 6 : Corps et parole

« Mibi » en langue caraïbe signifie lien, liane.
Après la rencontre avec le monde européen, le concept s’enrichit d’une nouvelle classe d’objets : la corde. Par-là s’ouvrait l’interpénétration possible de deux mondes culturels. L’histoire s’est écrite autrement.

Notre voeu est que Mibi soit un lien entre les chercheurs des sciences humaines, entre les psychologues, entre le lecteur et nous…

Lè ou ka mofrazé lang sé kwayib la, « Mibi » lé di lyann, lyannaj. Apré moun pa koté Lérop débatjé, pawol la wouvè pou i pran sans sa yo ka kriyé kòd. Dé modèl kilti épi tradision té pé mawot pou
aliansé. Mé an vérité sé pa kon sa sa pasé adan listwa.
Nou té ké lé Mibi divini an lyannaj pou moun ka fè richach adan espésialité sians pou tout moun asi latè, pou lé espikolog, pou tout moun ka li èk pou nou épi yo…

Corps et parole
Revue MIBI numéro 6
Ont participé à la présente édition de MIBI :
Laury BEAUBRUN EN FAMILLE DIANT, Marie-Laure BERNARD, Annabelle BEZO, Yan BYLON, Mickaël Bernard CARUGE, Dominique FLORET, Kevin GROGUENIN, Victor Martine LINA, Paulette LUBIN, Edwige MILLIEN, Julie OSTAN-CASIMIR, Catiana SAINT-AMOUR, Tony WARD.

→   Lire Plus

L’urgence d’un nouveau modèle économique de développement…

…face à des déséquilibres croissants aux Antilles.

— Par Jean-Marie Nol —

L’Outre-mer français, en particulier la Martinique et la Guadeloupe, traverse une période qui pourrait à terme devenir critique , car marquée par une crise économique et financière latente, mais profondément enracinée dans un processus de mal développement . Ces territoires, déjà fragilisés par des faiblesses structurelles, subissent durement les effets d’une dette publique nationale vertigineuse, d’une conjoncture économique défavorable et d’une gestion des ressources parfois inefficace. La Martinique, en particulier, illustre avec acuité les défis d’un territoire en proie à un déclassement progressif, malgré les efforts soutenus de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM). Lors de la récente séance plénière du 19 décembre 2024, les élus martiniquais ont adopté un budget primitif pour 2025 s’élevant à 1,457 milliard d’euros, dont 378 millions dédiés à l’investissement. Bien que solidaire et responsable, ce budget révèle les limites imposées par des contraintes budgétaires et sociales croissantes.

La CTM a conçu ce budget dans un contexte d’incertitudes économiques majeures, marqué par une baisse des dotations de l’État, l’absence de compensation pour des charges sociales toujours plus lourdes, et l’alourdissement des dépenses structurelles.

→   Lire Plus

Médecin généraliste, pédiatre, psychiatre… : le prix des consultations augmente

À partir du 22 décembre 2024, une visite classique chez le généraliste coûtera 30 €, contre 26,50 € actuellement. Cette augmentation concerne le montant des consultations chez le médecin généraliste et la plupart des spécialistes. C’est ce que prévoit l’accord signé entre l’Assurance maladie et les médecins libéraux le 4 juin 2024. Cet accord vaut pour une durée de 5 ans.

Quel sera le tarif d’une consultation chez un généraliste à partir de décembre ?

L’arrêté du 20 juin 2024 portant approbation de la convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie a été publié au Journal officiel du 21 juin 2024.

À partir du 22 décembre 2024, une visite chez le généraliste coûtera 30 €, contre 26,50 € actuellement. Pour les enfants de moins de 6 ans, la consultation passera à 35 €, contre 31,50 € jusqu’à présent.

Depuis le 15 mai 2024, la participation forfaitaire, c’est-à-dire la contribution du patient qui ne fait l’objet ni de remboursement de l’Assurance maladie ni de la complémentaire santé, a doublé pour passer de 1 à 2 €.

→   Lire Plus

Les urgences de Martinique sous tension : Adoptons les bons réflexes !

— Communiqué de presse de l’ARS Martinique —

En Martinique, le système de santé connait depuis ces dernières semaines de fortes tensions impactant particulièrement les services d’urgences dans un contexte de circulation active de la grippe saisonnière, associée à une augmentation significative des infections chez les nourrissons et jeunes enfants. La Martinique demeure en phase épidémique de bronchiolite, avec un nombre de passages aux urgences en hausse : 39 cas enregistrés en semaine 49, contre 26 cas de la semaine 45 à 48.

Face à cet afflux de patients et dans la perspective des fêtes de fin d’année, l’Agenñe Régionale de Santé, le Centre Hospitalier Universitaire de Martinique et les professionnels de santé se mobilisent pour limiter les effets de ces tensions, faciliter l’aññès aux soins de tous et garantir la qualité des prises en charge.

A compter du 16 décembre, les personnes ne relevant pas des urgences seront réorientées par celles-ci vers une prise en charge appropriée.

Les urgences, c’est pas automatique : J’appelle mon médecin, j’appelle le 15 !

Les services d’urgenñes ont vocation à prendre en charge, d’aord et en priorité, les urgences vitales nécessitant une réponse immédiate en termes de soins médicaux et de moyens.

→   Lire Plus

L’Outre Mer vers une ornière avec l’équation impossible de la crise des finances publiques ?

— Par Jean-Marie Nol —

La Martinique et la Guadeloupe, comme l’ensemble des territoires d’outre-mer à l’exemple de la Nouvelle Calédonie et Mayotte , se trouvent confrontées à une situation économique et financière particulièrement complexe, dans un contexte national marqué par de profondes incertitudes. Alors que la France métropolitaine peine à résoudre l’équation du redressement de ses finances publiques, les répercussions sur les économies insulaires sont de plus en plus visibles, aggravées par des fragilités structurelles du fait de la crise de la dette et une conjoncture économique et financière défavorable.
En moins de dix ans, la dette publique a grimpé de plus de 1000 milliards d’euros. Elle atteint 113,7% du PIB fin septembre et a augmenté de plus de 71 milliards d’euros en trois mois. Aujourd’hui, la dette de la France atteint le niveau stratosphérique de 3303 milliards d’euros. En effet, la dette publique de la France a encore gonflé au troisième trimestre 2024.
La crise du Covid et le «quoi qu’il en coûte» sont bien sûr passés par là, cependant il faut signaler que la France est le seul pays d’Europe qui n’a pas réduit sa dette depuis, a rappelé en guise d’avertissement le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau .

→   Lire Plus

Les montants du bonus écologique évoluent (à la baisse!)

Un nouveau barème est entré en vigueur le 2 décembre 2024 concernant les montants du bonus écologique versé pour l’acquisition ou la location d’une voiture peu polluante. Cette aide s’élève désormais au maximum à 4 000 €, contre 7 000 € précédemment. Pour les autres types de véhicules (camionnettes, 2 ou 3 roues à moteur…), le bonus écologique est supprimé. D’autres dispositifs d’aide à l’acquisition d’un véhicule peu polluant ont évolué le 2 décembre 2024.

Le bonus écologique est une aide financière que vous pouvez solliciter lorsque vous achetez ou louez une voiture neuve peu polluante. Son montant est de 27 % du coût d’acquisition du véhicule. Depuis le 2 décembre 2024, le montant de l’aide qui vous est versée ne peut pas être supérieur à :

  • 4 000 €, si votre revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 16 300 € ;
  • 3 000 €, si votre revenu fiscal de référence par part est supérieur à 16 300 € et inférieur ou égal à 26 200 € ;
  • 2 000 €, si votre revenu fiscal de référence par part est supérieur à 26 200 €.

→   Lire Plus

Courriers et colis non reçus : quels recours ?

Vous rencontrez des problèmes avec les services postaux ou de livraison privée. Vous ne recevez pas vos courriers ou vos colis ? En cette période de fin d’année, synonyme de forte activité, On vous informe sur les démarches possibles

Non-réception d’un courrier ou d’un colis via La Poste

Plusieurs actions sont possibles en cas de non-réception de votre courrier :

  • lettre suivie ou recommandée : consultez le suivi en ligne de La Poste (renseignez le numéro de suivi ou d’avis de passage) ;
  • courrier classique : il est plus difficile de retrouver une lettre sans suivi, vous devez faire une réclamation. Vous pouvez également contacter le service client de La Poste au 3631 ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 19h et le samedi de 8h30 à 13h.

À savoir  

Si un courrier n’est pas distribué pour une quelconque raison (adresse inexacte, incomplète ou illisible, boîte aux lettres non accessible…), s’il n’est pas retourné ou s’il a été perdu par La Poste, sachez qu’il reste 15 jours en bureau de poste. Localisez votre bureau de Poste pour vous renseigner.

→   Lire Plus

La déconsommation est déjà en marche aux Antilles pour  2025.

— Par Jean-Marie Nol —

Dans la droite ligne de notre précédent article portant sur les mutations climatiques , technologiques et les conséquences attendues sur l’économie de la Martinique et de la Guadeloupe , nous jugeons nécessaire présentement de susciter la réflexion de nos lecteurs sur le processus quoiqu’on en dise inquiétant de déconsommation en cours aux Antilles. Récession, pas récession en Martinique et Guadeloupe pour l’année prochaine ? Depuis la chute du gouvernement Barnier, le 4 décembre, les inquiétudes sur la conjoncture française s’accumulent et provoquent l’incertitude aux Antilles . D’après la banque de France, l’investissement des entreprises souffre de « l’incertitude politique et fiscale ». L’économie détruirait 40.000 emplois en 2025.
Si, en cette fin d’année, l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique n’a pas vraiment basculé dans le rouge à l’instar de la France hexagonale , elle est sur le fil , mais la déconsommation, phénomène observé en France hexagonale , touche également les Antilles. Martinique et Guadeloupe se trouvent au cœur d’une tourmente économique et sociale exacerbée par des contextes locaux , nationaux et internationaux incertains qui vont à brève échéance faire chuter la consommation , un des éléments clés de la croissance avec l’investissement .

→   Lire Plus

Aidons nos frères et sœurs de Mayotte

Le cyclone Chido a laissé derrière lui des dégâts immenses : des morts, des blessés, des maisons détruites, des familles déplacées, et des milliers de personnes dans l’urgence absolue. Nos frères et sœurs Mahorais ont besoin de nous, ici et maintenant.

En tant qu’habitants de la Martinique, nous savons combien les catastrophes naturelles peuvent bouleverser des vies. Nous savons aussi combien l’élan de solidarité peut faire une différence. C’est pourquoi nous invitons chacun d’entre vous à répondre à cet appel, en soutenant les actions de la Croix-Rouge, qui est mobilisée sur place pour apporter aide et réconfort aux sinistrés.

Un don, même modeste, peut offrir un abri, de la nourriture, des soins médicaux, et surtout, l’espoir d’un avenir meilleur. Vous pouvez faire un geste en ligne directement sur le site de la Croix-Rouge.

JE DONNE POUR MAYOTTE

Soyons à la hauteur de nos valeurs : unis, solidaires, fraternels. Ensemble, faisons briller cette flamme du vivre-ensemble qui nous anime, et tendons la main à ceux qui en ont désespérément besoin.

Pour Mayotte, pour la vie, pour l’espoir : mobilisons-nous.

Dorothée de Reynal et Gérard Dorwling-Carter, co-présidents de Tous Créoles

→   Lire Plus

Pesticides dans les fruits et légumes non bio : 62 % contiennent des résidus dangereux pour la santé, alerte Générations futures

— Par Sabrina Solar —
En 2022, une analyse menée par l’ONG Générations futures a révélé que la majorité des fruits et légumes non bio vendus en France contenaient des résidus de pesticides, dont certains présentent des risques avérés pour la santé humaine. Cette étude, basée sur l’examen de 1 996 échantillons de 35 aliments provenant du plan de surveillance nationale des aliments, montre que 62 % des fruits et légumes non bio testés étaient contaminés par au moins un résidu de pesticide. Cette contamination était particulièrement marquée chez les fruits, où 80 % des échantillons contenaient des résidus, contre 48 % pour les légumes.

Au total, l’analyse a détecté la présence de 137 substances actives différentes, dont certaines sont classées comme cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR). En particulier, 56 % des fruits non bio et 23 % des légumes non bio présentaient des résidus de pesticides classés comme CMR, selon les classifications européennes et internationales. Ces substances, connues pour leur potentiel à provoquer des cancers, des mutations génétiques ou des troubles de la fertilité, soulignent les risques graves associés à l’exposition régulière à ces produits chimiques présents dans l’alimentation.

→   Lire Plus

Crise et appel à solidarité : la lutte pour le financement de l’U.F.M.

L’Union des Femmes de la Martinique (UFM), forte de ses 80 ans d’existence, traverse une période financière particulièrement difficile. En raison d’une diminution de ses financements, l’association lance un appel aux dons afin de pouvoir poursuivre ses actions en faveur des femmes en difficulté.

Si l’UFM fête son anniversaire cette année, cet événement se déroule dans un contexte préoccupant. L’association déplore en effet une « situation financière très critique ». À ce jour, fin décembre, l’UFM n’a reçu aucune réponse de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), son deuxième financeur, malgré de multiples relances. Aucun des reliquats des subventions précédentes ni la demande de financement pour 2024 n’ont été honorés.

Réduction brutale du budget
L’UFM fait face à d’autres difficultés majeures : « Notre premier financeur, la CAF, a réduit de manière significative notre subvention pour 2024, avec une coupe d’un tiers. Cette diminution drastique de notre budget nous place dans une situation de trésorerie préoccupante, avec des difficultés à honorer les salaires de nos salariées et à garantir la continuité de nos actions à la fin de l’année 2024 et au début de 2025 », précise l’association.

→   Lire Plus

« Le désir d’exister », un film de Laure Martin Hernandez et Catherine Farges

Jeudi 19 décembre – 18h30 | Tropiques-Atrium
Entrée libre (sur réservation au : 0696 38 15 25)
Places limitées

Le désir d’exister est un documentaire poignant réalisé par Laure Martin Hernandez et Catherine Farges. Ce film retrace le parcours exceptionnel de Madeleine de Grandmaison, une figure incontournable de la Martinique, dont l’histoire se confond avec les luttes sociales, politiques et culturelles de son époque. À 85 ans, Madeleine de Grandmaison fait une rétrospective de sa vie à travers ses carnets, dans lesquels elle a consigné ses souvenirs et réflexions personnelles tout au long de sa vie.

Ce documentaire offre un regard intime et profondément humain sur sa trajectoire, de ses modestes origines dans le nord de la Martinique coloniale, à sa montée en puissance en tant que militante, puis à son engagement politique comme députée européenne. En se plongeant dans ses écrits, le film met en lumière les valeurs qui ont guidé son action : la justice sociale, la défense de la condition féminine, l’écologie, et l’importance de la culture.

Lire sur Madinin’Art : L’inacceptable démantèlement de notre système éducatif — Par Madeleine de Grandmaison —

À travers ses mots, Madeleine de Grandmaison révèle ce qui l’a animée tout au long de son parcours : un « désir d’exister », de se faire entendre et de transformer la société.

→   Lire Plus

Soutenir l’association Clowns Doktè

Cette association martiniquaise, créée en 2018, accompagne une équipe de huit artistes formés au clown en milieu de soins, en organisant leurs venues en pédiatrie, à la M.F.M.E. et au C.H.N.C. Le clown d’accompagnement est un allié thérapeutique. La légèreté et la fantaisie qu’offre le clown permet aux petits patients ainsi qu’à leurs familles d’échapper aux situations anxiogènes liées à la maladie. L’artiste clown transforme les séjours hospitaliers des enfants en une expérience où le rire et le rêve ont leur place, et offre aux malades et leurs familles une escapade poétique et joyeuse. Le clown stimule les compétences psychosociales des patients pour atténuer l’angoisse et la douleur. Par le rire, il augmente les hormones du plaisir, essentielles au processus de guérison. En cette fin d’année 2024, l’association a décidé de mener une action de grande ampleur pour faire connaître l’association et récolter des fonds, permettant de prolonger les visites des clowns à l’hôpital. Pour soutenir nos actions, faites un don !
https://www.helloasso.com/associations/association-clowns-dokte/formulaires/2
La campagne se poursuit avec de nouveaux temps forts :

Jeudi 19 décembre à 10h
Intervention de deux clowns à la MFME en partenariat avec la chocolaterie LAUZÉA.

→   Lire Plus