Catégorie : Sciences Sociales

Pêche durable : une étude révèle pourquoi la taille du bateau ne fait pas tout

— Par collectif (*)

Toutes les flottilles de pêche n’ont pas les mêmes impacts environnementaux, ni les mêmes performances économiques et sociales. Il est ainsi courant d’opposer les gentils petits pêcheurs artisans, et les grands méchants industriels. Mais qu’en est-il exactement ? Dans cette analyse récemment publiée, nous évaluons les empreintes environnementales et les performances socio-économiques des flottilles de pêche françaises opérant dans l’Atlantique Nord-Est. En fonction de la taille des navires et des engins de pêche utilisés, 42 flottilles sont identifiées. Elles agrègent 2 700 navires et débarquent en moyenne 386 000 tonnes de produits de la mer par an, soit près des trois-quarts de l’ensemble des pêches françaises. Pour chacune d’elles, les bases de données européennes publiques permettent de calculer :

  • cinq empreintes environnementales : la surexploitation des ressources naturelles, la capture de poissons juvéniles, l’abrasion des fonds marins, le risque de captures d’espèces sensibles (mammifères et oiseaux marins) et les émissions de CO2 ;
  • cinq indicateurs de performance économique et sociale : l’emploi direct, les salaires, la valeur ajoutée (qui mesure la richesse créée), l’excédent brut d’exploitation (qui mesure la rentabilité), et les subventions (dont la détaxe gasoil).

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Mobiliser l’épargne locale est une action vertueuse de développement économique.

— Par Jean-Marie Nol —

Mobiliser l’épargne locale pour bâtir l’avenir économique de la Guadeloupe  est une action vertueuse, un acte « patriotique » économique qui répond à une nécessité stratégique. Il est possible d’évaluer l’épargne locale en Guadeloupe en s’appuyant sur plusieurs sources de données économiques et financières. Voici les principales approches :
Les dépôts à vue et les livrets d’épargne : Selon les données des banques et de l’IEDOM (Institut d’Émission des Départements d’Outre-mer), les dépôts des ménages guadeloupéens dans les banques locales atteignent plusieurs milliards d’euros. Pour affiner l’estimation de l’épargne locale en Guadeloupe, nous pouvons nous appuyer sur les données les plus récentes disponibles :
Encours des actifs financiers et épargne des ménages:
Fin 2021 : L’encours total des actifs financiers en Guadeloupe était de 8,9 milliards d’euros, en hausse de 3 % par rapport à l’année précédente. Sur ce total, l’épargne des ménages représentait 6,4 milliards d’euros, augmentant de 2,8 % par rapport à 2018.

Fin 2022 : Les encours de crédits aux ménages ont atteint 4,2 milliards d’euros, avec une progression de 1,0 % en 2023, après une hausse de 9,0 % en 2022.

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21 mars 2025 : Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

L’action des syndicats pour combattre l’extrême droite
— Communiqué de la Confédération syndicale internationale —

Cette année, notre appel à l’action est plus urgent que jamais. Dans le monde entier, nous sommes confrontés à une montée inquiétante des idéologies d’extrême droite et à une normalisation croissante de la rhétorique raciste dans les discours politiques.

Les mouvements d’extrême droite exploitent l’incertitude économique et les craintes sociales pour propager la division et la haine, en ciblant généralement les migrants, les communautés racialisées et les minorités. Ces événements récents constituent des menaces importantes pour les valeurs démocratiques, les droits des travailleurs et la cohésion sociale.

Face à ces défis, les syndicats du monde entier ont redoublé d’efforts pour lutter contre la discrimination raciale et la montée de l’extrême droite. Au niveau national, nos organisations affiliées ont élaboré et mis en œuvre une série d’outils et d’initiatives:

  • boîte à outils sur la lutte contre le racisme sur le lieu de travail: le Trades Union Congress (TUC, Angleterre et Pays de Galles) a élaboré une boîte à outils « La lutte contre le racisme sur le lieu de travail » destinée à aider les représentants syndicaux à identifier et à combattre le racisme systémique dans les cultures du lieu de travail.

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Quid de la déclaration de Manuel Valls aux Antilles :  « l’État providence c’est fini ! »

— Par Jean-Marie Nol —

Cette déclaration intervient dans un contexte où la Guadeloupe, est en quête de boussole dans une ère d’incertitude internationale, nationale et locale. L’annonce de Manuel Valls lors de sa récente visite en Martinique sur la « fin de l’État-providence » marque un tournant pour les territoires d’outre-mer, en particulier la Guadeloupe et la Martinique, qui reposent depuis des décennies sur un modèle économique largement soutenu par les transferts publics et surtout sociaux . En déclarant que « ce n’est pas l’État qui est responsable de la crise structurelle aux Antilles » et que les Antillais doivent désormais « se prendre en main », le ministre envoie un signal fort : l’ère de l’assistance systématique touche à sa fin. Cette déclaration intervient dans un contexte de rigueur budgétaire où le gouvernement cherche à réduire drastiquement le déficit public, notamment en annonçant aujourd’hui le gel de 9,1 milliards d’euros de crédits pour l’État et la Sécurité sociale. Une telle politique, appliquée sans distinction aux territoires ultramarins, risque cependant d’avoir des conséquences majeures sur leur stabilité économique et sociale.

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Le Sidaction 2025 : Sensibiliser, briser le silence et agir pour la prévention et l’accompagnement des seniors face au VIH

Du 21 au 23 mars 2025, Action Sida Martinique, dans le cadre du Sidaction s’engage une nouvelle fois dans la lutte contre le VIH, avec un focus particulier sur les seniors. Longtemps perçue comme une maladie touchant principalement les jeunes, l’épidémie de VIH touche de plus en plus de personnes âgées, notamment aux Antilles où 28 % des nouvelles infections concernent les 50 ans et plus. Le Sidaction représente une opportunité essentielle de sensibiliser, de briser le silence et de soutenir les actions de prévention et d’accompagnement de cette population trop souvent oubliée.

Le VIH chez les seniors : Un enjeu de santé publique

L’étude “Contexte sexualité des Français, 2024” révèle des comportements inquiétants chez les seniors. Alors que 49,4 % des femmes et 52,6 % des hommes utilisent un préservatif lors d’un premier rapport avec un·e partenaire rencontré·e dans l’année, cette pratique chute drastiquement après 60 ans. À cet âge, seulement 25 % des hommes et aucun des 19 femmes de 69 à 89 ans interrogées ne déclarent en utiliser un lors d’une nouvelle relation. Ces chiffres sont particulièrement préoccupants car, selon Santé publique France, en 2021, 23 % des nouveaux diagnostics de VIH concernaient des seniors.

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L’Apocalypse d’un poète. Hommage à Anthony Phelps (1928-2025)

— Par Joël Des Rosiers —

Le poète Anthony Phelps fut une voix supérieure à la manière du peintre québécois Jean-Paul Riopelle qualifié de « trappeur supérieur » par André Breton, le premier admirateur du premier Césaire. Céramiste, chimiste de formation, potier autant que poète, Phelps rencontra dans les contrées boréales des héritages artistiques et culturels autochtones qui ne purent que vivifier son œuvre. Le souffle phelpsien fut happé par les territoires nordiques, vastes espaces qui fournissaient une cohérence continentale américaine à l’insularité caraïbe. Écopoétique où le poète de l’exil manie « une langue de sel / sur des peaux de cartographe ».

Si Phelps prie désormais aux pieds des « Arbres de glace / Blanches morsures / têtes caraïbes sous le coupe-coupe du froid », il chante aussi les nouvelles réjouissances de l’épluchette de blé d’Inde, l’autre nom du maïs sucré au Québec. Ce sont des épis aux cheveux blonds dont les feuilles vertes font l’objet d’un effeuillage au cours d’un rassemblement traditionnel sous la lumière du mois d’août. Or cette céréale, originaire de l’Amérique du Sud, était cultivée depuis 3000 ans par les Autochtones, hommes et femmes de maïs de la Caraïbe :

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L’avenir du cacao : il y a urgence à préserver un trésor millénaire

— Par Christian Cilas (*) —

Riche et complexe, l’histoire du cacaoyer remonte à environ 3500 av. J.-C. Les Olmèques, l’une des premières civilisations mésoaméricaines, sont souvent considérés comme les premiers à l’avoir cultivé. Ils utilisaient les fèves pour préparer une boisson amère, qui était fréquemment agrémentée d’épices et de piments. Des recherches encore plus récentes indiquent que le recours aux fèves de cacao existait déjà dans la haute Amazonie (actuellement l’Équateur et le Pérou) aux alentours de 5000 av. J.-C.. Les premières plantations organisées, néanmoins, semblent avoir été réalisées dans la région de Soconusco par les Aztèques et les Mayas, parfois avec des systèmes de drainage et d’irrigation.

Le cacao tenait chez les Mayas une place centrale : ils y voyaient un don des dieux et s’en servaient dans des cérémonies religieuses, souvent mélangé avec de l’eau, du miel et des épices pour créer une boisson festive, appelée “xocolatl”. Les fèves de cacao étaient également utilisées comme monnaie, ce qui témoigne de leur valeur économique. Les Aztèques, qui ont succédé aux Mayas, bien que les deux civilisations aient coexisté pendant plusieurs siècles, ont continué cette tradition.Lorsque

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Antilles : Chyen maré sé pou lapidé

Par Mireille Pierre-Louis (Contribution à titre personnel) —

Sommaire

Retour sur le désengagement budgétaire de l’Etat des finances locales

Une Martinique aux finances locales exsangues

Une poudrière sociale qui fait le lit du populisme

L’Etat souffle sur la braise

Des alliés moyenâgeux (comme l’Octroi de mer) devenus encombrants ?

Une instrumentalisation de la misère sociale

Une diversion par rapport à la colonisation de peuplement

Octroi de mer : un nouveau séisme budgétaire en vue

Sans changement de cap de l’Etat français : Maré rin nou !

EXPOSE DES MOTIFS

La « vie est chère » en Martinique, nul ne saurait le contester, mais les prix des produits alimentaires ne sont pas responsables du marasme dans lequel les Antilles s’enfoncent inexorablement depuis une quinzaine d’années. Et, justement, en imposant la « vie chère » comme l’alpha et l’oméga des difficultés de la Martinique aujourd’hui, et même de l’Outremer, l’Etat réussit à détourner l’attention de ses propres manquements dans ces territoires, et plus grave, instrumentalise la misère sociale pour in fine appauvrir les populations, avec la prise de l’Octroi de mer et sa refonte dans une TVA nationale inflationniste.

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Réunion de l’Observatoire des Prix, des Marges et des Revenus (OPMR)

— Déclaration de la CGTM

Monsieur le Ministre,

Après la Kanaky, après Mayotte, la Réunion, vous poursuivez votre tournée et vous voilà depuis samedi dans les Caraïbes, et aujourd’hui en Martinique.

Dans le programme communiqué par la préfecture, il est indiqué : « 16.45 : Séance plénière de l’OPMR à la préfecture suivie d’un discours sur la vie chère ». Nous y sommes donc.

Monsieur le Ministre, vous n’êtes pas un inconnu.

Vous avez été membre du Parti socialiste, ministre de l’Intérieur, Premier ministre, et cela sous la présidence de François Hollande, un président dit socialiste. Et vous aviez eu au gouvernement un collègue à la tête du ministère de l’économie et des finances, M. Emmanuel Macron, dont vous êtes depuis quelques mois le ministre en charge des Outre-mer, expression employée pour désigner tous ces territoires loin de la France hexagonale.

Durant le mandat de François hollande, mais aussi avant lui, celui de Jospin, un de vos prédécesseurs et camarades, les travailleurs ont trinqué. D’un Jospin qui a déclaré que « l’Etat ne peut pas tout », à un Hollande qui a déclaré que « son véritable adversaire, c’était le monde de la finance » (Bourget en janvier 2012), on a vu comment cela s’est traduit : le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE), l’Accord National Interprofessionnel (ANI) avec la réduction du délai de prescription en matière de salaires, passé de 5 ans à 3 ans, le barème des indemnités en cas de licenciement abusif, la loi travail, dite loi El Khomri, la réforme Touraine portant sur les retraites.

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Chlordécone : culpabiliser la population ou prendre les mesures nécessaires ?

—Le n° 387 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —

Dans une interview au journal Libération, Edwige Duclay, chargée de mission de l’État sur la question du chlordécone, lève le voile sur le fond de la politique officielle à ce sujet.

Si l’on considère la faiblesse des moyens mis en œuvre par l’État en comparaison avec d’autres affaires de pollution majeure, tant en France que dans d’autres pays, on doit dire que le maître mot de cette politique est « communication ». Et, toute la stratégie est basée sur la culpabilisation de la population couplée au dédouanement de l’État.

La chargée de mission parle bien « des colères de la population », mais ces colères sont présentées comme autant de freins à l’action ! Elle comprend que l’on pose la question de l’impunité, mais c’est pour affirmer immédiatement après que cela ne sert à rien de revenir sur le passé, puisque ce n’est pas ça qui nous donnera à manger !

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Le délitement de la société antillaise, conséquence de la crise existentielle en France hexagonale !

— Par Jean-Marie Nol —
Le délitement de la société antillaise trouve aujourd’hui son explication dans un phénomène insidieux et profondément enraciné : le vide existentiel qui s’installe  de manière progressive en France hexagonale . Près de 80 ans après la départementalisation, la Guadeloupe et la Martinique traversent une mutation sociale majeure découlant de la transformation disruptive de de société française , marquée par une crise du sens, une montée des addictions, une violence accrue et un exil massif des jeunes générations. Ce constat alarmant n’est pas un simple phénomène conjoncturel, mais le résultat d’une évolution lente et complexe, où se mêlent modernité, individualisation et effritement des liens sociaux.

La départementalisation, promulguée en 1946, a marqué un tournant dans l’histoire des Antilles françaises. Elle a amorcé une transformation profonde de la société, rompant en partie avec les structures coloniales d’antan et intégrant progressivement ces territoires dans le modèle républicain français. Pendant les Trente Glorieuses, l’élévation du niveau de vie, la mise en place de l’État providence et l’essor du salariat ont contribué à réduire les inégalités qui, au XIXe siècle, étaient extrêmement marquées.

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La précarité menstruelle, une réalité bien présente dans notre pays !

— Par Culture Egalité —

La précarité menstruelle est une injustice sociale et une question de santé publique qui touche de nombreuses jeunes filles et femmes menstruées en Martinique.

Dans notre région où le coût de la vie est plus élevé qu’en France et où les inégalités économiques persistent, les femmes sont particulièrement vulnérables.

Face à cette réalité préoccupante, notre association agit depuis plusieurs années pour briser ce tabou et favoriser des solutions concrètes.

Afin de répondre plus efficacement aux besoins, nous mettons en place un réseau de lutte solidaire visant à garantir un accès digne et gratuit aux protections périodiques pour toutes.

En proposant gratuitement des protections hygiéniques et en menant des campagnes de sensibilisation, nous refusons que les menstruations soient un facteur d’exclusion sociale.

Notre réseau repose sur la mobilisation collective de plusieurs partenaires associatifs : actuellement l’ACISE INSERTION ENVIRONNEMENT, CHENN LANMOU et EMERGENCE PRO ROBERT, des institutions : l’ARS Martinique, la DREETS, la CACEM, la ville de FORT-DE-FRANCE, la FONDATION EDF et notre fournisseur CORESTEL.

Cette action permettra : une distribution optimale des protections au sein de chaque structure, la coordination des actions de sensibilisation auprès du grand public et des femmes bénéficiaires, un plaidoyer renforcé auprès des pouvoirs publics pour des politiques inclusives en matière d’hygiène menstruelle.

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Mobiliser la diapora antillaise pour le développement local

Plaidoyer

Il serait plus que temps que la diaspora s’inscrive dans une trajectoire de développement économique et financier des pays Guadeloupe et Martinique !

Pour ce faire il faudrait organiser sans plus tarder un salon des Antilles itinérant dans toutes les grandes villes où se trouvent une diaspora Antillaise avec le concours des collectivités locales, des comités de tourisme, de l’université des Antilles, des représentants de banques ,de groupes culturels ,etc…

La diaspora guadeloupéenne et martiniquaise représente une force inexploitée qui pourrait pourtant jouer un rôle clé dans le développement des 2 îles. Avec environ plus de 600 000 Antillais vivant à l’étranger, notamment en France hexagonale, en Europe , en Amérique du Nord et du Sud , en Asie, dans les territoires d’outre-mer, et dans les Caraïbes, la question de leur implication financière et entrepreneuriale dans l’économie locale mérite une attention particulière. Contrairement à d’autres pays qui, depuis plus de deux décennies, ont su capter et mobiliser leur diaspora au service du développement national, la Guadeloupe tout comme la Martinique accusent un retard important dans ce domaine. Aujourd’hui, face aux défis économiques et sociaux, il devient impératif de structurer une véritable politique d’engagement financier de cette communauté expatriée.

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Chlordécone : C’est quoi le préjudice d’anxiété, base légale de la condamnation de l’Etat ?

Le préjudice d’anxiété est une notion juridique qui désigne la souffrance psychologique ressentie par une personne en raison de l’incertitude liée au développement d’une maladie grave suite à son exposition à un risque, généralement professionnel. Ce préjudice est souvent associé à l’exposition à des substances dangereuses, telles que l’amiante, les produits chimiques ou d’autres agents toxiques. Bien qu’il s’agisse d’un dommage psychologique, il est désormais reconnu et indemnisé par le droit français, comme en témoigne plusieurs décisions de justice, notamment en ce qui concerne l’amiante.

Le concept du préjudice d’anxiété a été consacré pour la première fois en France par la Cour de cassation en 2010, dans une affaire impliquant des travailleurs exposés à l’amiante. Bien que ces travailleurs n’aient pas encore développé de maladies graves, ils vivaient dans une angoisse permanente de contracter des pathologies graves, telles que le cancer de la plèvre, en raison de leur exposition prolongée à ce matériau toxique. Cette décision a ouvert la voie à la reconnaissance de la souffrance psychologique liée à l’incertitude de la maladie, et l’indemnisation des victimes a été étendue à d’autres situations où un risque similaire existait.

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Le Pass’colo aide à financer une colonie pour les jeunes de 11 ans

Le Pass’colo est un dispositif de l’État visant à favoriser les départs en colonies de vacances des enfants durant l’année civile de leurs 11 ans, un âge charnière de l’entrée au collège. L’aide attribuée varie entre 200 et 350 € selon les ressources du foyer. Pour en bénéficier, votre enfant doit être né entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2014. Si votre enfant est né en 2013 et que vous n’avez pas utilisé l’aide en 2024, vous pouvez toujours en bénéficier cette année. L’aide est utilisable pour un seul séjour par enfant et uniquement pendant les vacances scolaires. 

Cette initiative est issue du Pacte des solidarités qui est entré en vigueur au 1er janvier 2024.

Consultez la liste des séjours 2025 éligibles au dispositif. Des colonies sont disponibles pour les vacances de printemps et d’été.

À savoir  

Vous ne pouvez recevoir le Pass’colo qu’une seule fois par enfant et il doit être utilisé pendant les vacances scolaires. Il est cumulable avec les autres aides aux vacances.

Le montant de l’aide

Le montant du Pass’colo est calculé en fonction de votre quotient familial, et sera déduit directement du prix du séjour (l’aide est prise en charge par Vacaf).

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Arnaque : la banque n’est pas tenue de rembourser la victime négligente

Deux sociétés ont subi une attaque informatique par hameçonnage ayant conduit au versement de 6 virements vers des comptes étrangers. Elles ont demandé, sans succès, à leur banque le remboursement de ces opérations de paiement non autorisées. Elles saisissent la justice et assignent la banque en remboursement.

La cour d’appel condamne la banque à rembourser les sociétés à hauteur de 50 % des pertes subies. Pour elle, la banque a manqué à ses obligations de vigilance et de surveillance de ses systèmes. La banque se pourvoit en cassation.

La Cour de cassation casse et annule l’arrêt rendu en appel. Elle soutient que la responsabilité de la banque n’a pas été retenue par la cour d’appel en raison de la négligence des sociétés clientes. Ainsi, seules celles-ci doivent supporter les pertes subies.

Ainsi, la banque n’a pas à rembourser son client victime d’une escroquerie bancaire lorsque celui-ci a commis une négligence grave.

Voir aussi

Hameçonnage (phishing ou vishing)
Vous avez reçu un message (courriel/SMS : SMS : Short message system (service de message court)) ou un appel suspect de la part de votre banque ou d’une administration (par exemple, caisse d’Assurance maladie) ?

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Accueil d’un animal de compagnie en Ehpad

La loi « Bien vieillir » du 8 avril 2024 permet aux résidents des Ehpad et des Résidences autonomie d’accueillir leur animal de compagnie. L’accueil est possible sous certaines conditions : il faut pouvoir « assurer les besoins » de ces animaux et « respecter les conditions d’hygiène et de sécurité ».

Les conditions d’accès d’un animal de compagnie en Ehpad ou en Résidence autonomie

Les conditions requises sont les suivantes :

  • Produire au moment de l’admission du résident ou de l’arrivée de l’animal un certificat vétérinaire datant de moins de 3 mois (délivré par un vétérinaire) comportant les mentions suivantes :
    – l’identification de l’animal ;
    – les caractéristiques de l’animal (espèce, race le cas échéant, âge, poids, et autres signes distinctifs) ;
    – le cas échéant, les vaccinations réalisées ;
    – le cas échéant, un certificat vétérinaire de stérilisation ;
    – le cas échéant, les traitements et soins requis ;
    – la non-dangerosité et la capacité à cohabiter de l’animal,
  • Assurer et prendre en charge les soins vétérinaires requis par l’état de santé de l’animal.
  • Veiller à l’absence de comportement dangereux de l’animal, y compris dans les espaces privatifs.

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L’autonomie, une étape vers l’indépendance

Pourquoi intrinsèquement, qu’on le veuille ou non, l’autonomie n’est qu’une étape incontournable vers l’indépendance ?

— Par Jean-Marie Nol —

Les prochaines discussions au Congrès des élus martiniquais et guadeloupéens vont remettre sur la table la question de l’autonomie, avec une volonté affichée d’explorer l’application de l’article 74 de la Constitution, sur le modèle de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie . Et c’est dans ce contexte qu’il faut s’interroger sur l’évolution de l’autonomie comme étant une étape irrépressible vers un statut d’indépendance. Et force est de souligner que tout cela va dans le sens de l’histoire. Cette perspective, présentée par certains comme une solution miracle, est pourtant loin d’être une évidence. Ce débat a déjà eu lieu et a tourné à l’affrontement doctrinal entre communistes et indépendantistes. La question de la ligne idéologique n’est pourtant toujours pas tranché entre autonomie et indépendance , et pourtant avec le recul , force est de constater que ce sont les communistes qui avaient raison à l’époque au niveau de la doctrine politique et de la ligne idéologique notamment avec la convention de Morne rouge.

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Plaidoyer pour la mise en place d’une Zone Franche Sociale en Outre-mer

Lettre ouverte au Ministre des Outre-mer, Manuel Valls

Objet : Plaidoyer pour la mise en place d’une Zone Franche Sociale en Outre-mer

Monsieur le Ministre,

Tous nos territoires d’Outre-mer, et particulièrement la Martinique et la Guadeloupe, traversent une crise structurelle dont les effets sociaux et économiques ne cessent de s’aggraver : chômage, précarité, violence… Loin d’être conjoncturelle, cette situation est le résultat d’un mal-développement chronique qui empêche toute dynamique de relance durable et efficace.

Face à ce constat alarmant, nous, élus et citoyens engagés, portons une proposition forte et structurante : la création d’une Zone Franche Sociale, un dispositif innovant destiné à redonner de la compétitivité à nos entreprises, à relancer l’emploi et à renforcer le pouvoir d’achat de nos concitoyens. En somme, une mesure destinée à rendre espoir et dignité par le travail.

Un territoire en souffrance : l’urgence d’agir

Les Antilles françaises sont confrontées à trois problématiques majeures :

1. Un e4ondrement démographique : La Martinique perd en moyenne 5.000 habitants par an depuis 2009. Ce phénomène entraîne un vieillissement accéléré de la population et une fuite des talents vers l’Hexagone et l’étranger.

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Plus rien ne sera comme avant

— Par Georges Zaméo —

Aussi complexe soit-il, le problème martiniquais n’est pas insurmontable. Pour autant, il présente des points de blocage à caractère psychosociologique que nous ne devons pas passer sous silence, sinon les projets les mieux peaufinés ne donneront pas les résultats escomptés. Georges Zaméo Nous souhaitons que nous construisions notre futur en contrôlant aujourd’hui l’orientation de notre société. Nous savons tous que nous ne voulons plus d’une société construite sur des rapports de domination et sur le racisme, quel que soit son déguisement. Raphaël Constant et Victor Permal

D ire que plus rien ne sera comme avant peut signifier que c’était mieux avant, que, avant, c’était quand même acceptable. Mais, dans le même temps, cela peut aussi vouloir dire que la situation n’est plus vivable et doit faire l’objet de changements. C’est cette deuxième acceptation qui commande ma démarche. « Seul, disait Nietzsche, seul ce qui fait mal, très mal, saisit l’homme tout entier et accélère le processus d’irruption de l’esprit en lui. » J’ai cité à dessein cette pensée de Nietzsche qui, selon moi, traduit on ne peut mieux ce que nous vivons en ce moment dans la cité.

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La vie chère aux Antilles n’est pas une fatalité…

… mais une question de volontarisme pour promouvoir un autre système économique !

— Par Jean-Marie Nol —

La vie chère aux Antilles est une problématique persistante qui risque hélas de perdurer dans le temps , et qui malgré des mesures correctrices mises en place par les pouvoirs publics, continue de peser lourdement sur le quotidien des habitants. La baisse de l’octroi de mer et de la TVA, la limitation des marges commerciales, le financement de la continuité territoriale ou encore le bouclier qualité-prix ne sont que des ajustements techniques qui, bien qu’essentiels, n’attaquent pas le cœur du problème. C’est là un coup d’épée dans l’eau ! …Et surtout gardons nous de toute illusion sur la relance de l’agriculture telle que pratiquée actuellement et ce même avec une nouvelle répartition du POSEI , ainsi que sur le mirage de l’autonomie alimentaire. Tout cela ne changera rien, absolument rien à la vie chère.

Dans ce contexte, malgré les efforts de nos élus pour régler la question par le dépôt de propositions de lois, gageons que nous sommes encore loin de finir de gloser sur cette thématique de la vie chère.

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Non à l’abandon de l’espace forestier martiniquais!

— Communiqué de la CGTM-ONF —

Les travailleurs forestiers, affiliés à la CGTM-ONF, sont en colère. Ils sont mobilisés pour dénoncer l’abandon de l’espace forestier martiniquais.

Durant ces dernières années, le syndicat CGTM-ONF, n’a eu de cesse de dénoncer ceux qui ont à charge la responsabilité de cet établissement public qu’est l’ONF en Martinique.

Aujourd’hui, la forêt ce domaine publique qui relève du patrimoine Martiniquais, est en bonne partie laissée à l’abandon. Et ce, tant pour ce qui concerne l’espace forestier, que pour ce qui concerne le respect des droits, de ceux assurent au quotidiennement son entretien, c’est à dire les ouvriers forestiers.

C’est un combat citoyen, pour exiger que la direction de l’ONF en Martinique, ait une autre conscience du bien public que celle affichée devant les représentants du personnel. Aujourd’hui, les salariés exigent de rencontrer une mission ONF d’intérêts sociales, ainsi qu’une mission d’inventaire forestier.

La CGTM rappelle, que seul l’engagement sérieux de la direction nationale de l’ONF, fera revenir la confiance perdue, des travailleurs forestiers.
Pour la CGTM-ONF
Le Secrétaire syndical
Félix Félicie

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Vie chère, misère sociale, mépris colonial : nouveau souffle de la lutte ?

—Le n° 386 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —

La proposition du RPPRAC de rencontrer les organisations syndicales montre de façon très claire qu’il a tiré les leçons des phases précédentes du mouvement contre la vie chère, et qu’il prend en compte les éléments nouveaux de la situation.

Aujourd’hui, la stratégie du pouvoir a un objectif unique : mettre fin à la mobilisation, assorti de deux moyens : pourrir l’emploi du temps par le harcèlement répressif, fermer la porte à toute négociation. Mais cette stratégie se heurte à des faits têtus : la colère populaire est toujours là, les prix étant toujours exorbitants, la réalité des superprofits, aussi bien de GBH que de CMA-CGN, est de plus en plus connue. Le mépris colonial qui transpire dans la gestion de cette affaire comme du reste, jette en permanence de l’huile sur le feu.

Cette situation rend nécessaire un mouvement plus large dans ses revendications comme dans sa composition. En déclarant adhérer à la volonté de poser la question des salaires, des minima sociaux, des pensions de retraite, en affirmant son intention de mettre les forces éveillées par son action au service d’une lutte commune, le RPPRAC prend le chemin de l’efficacité.

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Municipales & intercommunales 2026 : un pas vers la parité!

— Communiqué de presse —

À la suite de l’adoption par le Sénat de la proposition de loi visant à renforcer la parité dans les fonctions électives et exécutives du bloc communal, Intercommunalités de France salue le fait que lors des élections municipales et intercommunales de l’an prochain, l’ensemble des conseils municipaux seront paritaires. L’extension du scrutin de liste aux communes de moins de 1 000 habitants, soit 71 % d’entre elles, représente une grande avancée pour la représentation des femmes dans les fonctions électives.


Intercommunalités de France plaide depuis de nombreuses années pour la parité dans l’ensemble des communes alors qu’aujourd’hui,
la part des femmes dans les conseils municipaux est de 42,4 % seulement. Cette évolution sera un gage de vitalité démocratique et permettra de faire naître des vocations nouvelles dans les petites communes.


Elle permettra en outre de
renforcer la part des femmes dans les conseils des intercommunalités. Aujourd’hui, en raison des règles de représentation des communes, seulement 35 % des conseillers communautaires sont des femmes. On compte 25,6 % de vice-présidentes et 11,9 % de présidentes d’intercommunalités.


Toutefois,
Intercommunalités de France regrette que par la voix de Françoise Gatel, ministre de la Ruralité, le Gouvernement ait supprimé du texte le système de fléchage et de double-liste.

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Chlordécone : l’État reconnu responsable, mais l’indemnisation des victimes reste limitée

La cour administrative d’appel de Paris a rendu, ce mardi 11 mars, une décision historique concernant le scandale du chlordécone aux Antilles. L’État a été reconnu responsable des fautes commises dans l’autorisation et l’usage prolongé de ce pesticide hautement toxique, utilisé dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique entre 1972 et 1993. La cour a estimé que l’État doit indemniser les victimes présentant un préjudice moral d’anxiété lié à l’exposition au chlordécone, une substance qui a contaminé de manière durable les sols, l’eau, et la chaîne alimentaire des deux îles.

Cette décision, attendue de longue date par les plaignants, fait suite à une plainte collective déposée par 1 286 personnes, principalement de Guadeloupe et de Martinique. La cour a jugé que l’État avait commis des fautes en prolongeant l’autorisation de mise sur le marché de l’insecticide, malgré son interdiction en France métropolitaine en 1990, et en n’agissant pas suffisamment pour évaluer et limiter la pollution qui en résultait. De plus, la cour a souligné la lenteur de l’État à éliminer les stocks de chlordécone après l’interdiction et à informer la population sur les risques sanitaires liés à cette pollution.

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