Catégorie : Sciences Sociales

Crise sociale de la vie chère ou crise sociétale de la Martinique : le grand malentendu !

— Par Jean-Marie Nol —
Le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, est actuellement en Martinique pour une visite de quatre jours, coïncidant avec un regain de tensions sur l’île après l’arrestation du leader du mouvement citoyen RPPRAC. Ce déplacement, loin d’apaiser les tensions, suscite au contraire des questionnements sur son efficacité et sa portée réelle, alors qu’un accord sur une baisse des prix a été acté pour début 2025. Pour de nombreux Martiniquais, les mesures promises par le gouvernement peinent à répondre aux attentes et à soulager une population confrontée depuis des années au fléau de la vie chère. »Crise de la vie chère », tel est le terme souvent utilisé pour qualifier les turbulences qui ont marqué la Martinique ces deux dernières mois. Pourtant, l’emploi du terme de « crise du pouvoir d’achat » est plus judicieux dans la mesure où vraisemblablement il n’y aura pas de point final à la vie chère dans un temps court du fait de l’absence de restructuration du modèle économique actuel . En effet, l’on dit souvent qu’il n’y a pas assez de richesses créées en Martinique pour faire face à la crise sociétale en raison de plusieurs facteurs économiques, historiques et structurels.

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L’appui de Michel DeGraff au PHTK en Haïti dénoncé par Lyonel Trouillot

L’appui public du linguiste Michel DeGraff au cartel politico-mafieux du PHTK en Haïti dénoncé par le romancier et essayiste Lyonel Trouillot

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Le présent article aurait pu s’intituler « La corruption des esprits dans le système éducatif haïtien : pistes de réflexion » tant les maux de ce système que nous évoquons sont prégnants et ancrés dans ce que le philosophe français Louis Althusser appelle les « appareils idéologiques d’État » (voir Louis Althusser, « Idéologie et appareils idéologiques d’État – Notes pour une recherche ». Cet article, publié d’abord dans la revue La Pensée no 151, juin 1970, a été repris dans son ouvrage-phare « POSITIONS (1964-1975) » (Paris : Les Éditions sociales, 1976). Le lecteur fera le constat de la permanence, au fil de notre analyse de la corruption des esprits dans le système éducatif haïtien, du « fonctionnement à l’idéologie » dont parle Althusser. Dans ce texte majeur, Louis Althusser précise comme suit sa pensée : « Mais allons à l’essentiel. Ce qui distingue les AIE [les Appareils idéologiques d’État] de l’Appareil (répressif) d’État, c’est la différence fondamentale suivante : l’Appareil répressif d’État « fonctionne à la violence », alors que les Appareils idéologiques d’État fonctionnent « à l’idéologie ». 

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La Martinique entre flammes et désespoir : pour un nouveau modèle de société

La crise en Martinique : derniers soubresauts d’un corps social en état de décomposition avancée, ou destruction créatrice pour un futur possible ?

— Par Jean-Michel Salmon, Maître de conférences en économie, Faculté de Droit et d’Economie de la Martinique. —

Cette nuit, ce n’est pas seulement le torchon qui a brûlé entre les parties prenantes de ce qu’il convient d’appeler, au-delà de la vie chère, la crise politique. Si la Martinique s’est de nouveau retrouvée en flamme, ce n’est pas celle des Jeux Olympiques…

Cette fois c’est sur l’avenue Maurice Bishop à Fort de France que le feu s’est propagé, juste devant les bâtiments de l’IEDOM et de l’Atrium… Quel symbole : les institutions respectivement économique et culturelle, par excellence, de ce pays !

Oui, la maison brûle.

Mais dès que l’incendie sera éteint (quand ? comment ?), va-t-on reconstruire à l’identique, ou tirer les vraies leçons, en mettant les vraies questions sur la table ?

Le RPPRAC, depuis plusieurs semaines, demande audience au Ministre chargé des Outre-mer – qui ne le sait pas ? Mais ce dernier semble prendre plaisir à prolonger un temps certain où il lui oppose une fin de non-recevoir quant à cette demande.

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Violentes tensions à Fort-de-France : l’arrestation de Rodrigue Petitot et les émeutes qui ont suivi

Lundi 11 novembre 2024, une violente altercation a éclaté à la résidence préfectorale de Fort-de-France, entre Jean-Christophe Bouvier, préfet de la Martinique, et Rodrigue Petitot, leader du Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens (RPPRAC). L’incident, filmé en direct par Petitot et largement partagé sur les réseaux sociaux, a rapidement enflammé les tensions sur l’île.

Ce soir-là, une délégation du RPPRAC s’est rendue à la résidence préfectorale, où se trouvait François-Noël Buffet, le ministre des Outre-mer, en visite officielle. Les membres de l’organisation exigeaient un entretien immédiat avec le ministre. Mais selon le préfet, aucune demande de rendez-vous n’avait été reçue au préalable. Face au refus de Bouvier, le ton est monté entre les deux hommes, le représentant du RPPRAC demandant au préfet de « parler différemment ». L’affrontement verbal a été interrompu par l’arrivée des forces de l’ordre, qui ont conduit les membres du RPPRAC à la sortie.

Le lendemain, mardi 12 novembre, Rodrigue Petitot a été interpellé à son domicile de Fort-de-France, suite à une plainte déposée contre lui pour son intrusion à la résidence préfectorale.

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Misère sociale et complexité d’une réalité martiniquaise

— Par Christian Jean-Etienne, président —
Le Comité Devoir de Mémoire Martinique, préoccupé par la situation de crise que nous vivons depuis trop longtemps s’interroge sur la Vie chère en Martinique. Elle est le résultat direct de mécanismes économiques issus de l’époque coloniale. On peut remonter à 1670, siècle de l’absolutisme pour l’installation du pacte colonial afin de comprendre cette situation. Cette doctrine économique avait pour but de favoriser les intérêts économiques de la Métropole coloniale en consolidant son pouvoir financier et en contrôlant son monopole sur le commerce et le système de l’exclusif. Selon cette doctrine, la colonie est autorisée à exporter uniquement vers la Métropole les matières premières indispensables au développement de son industrie et à n’importer que des produits venant de la Métropole.

Ce rappel historique est utile pour mieux appréhender la complexité de la réalité vécue et pour comprendre le ras-le-bol légitime des Martiniquais. Cette réalité illustre un contexte social et économique caractérisé par un taux de pauvreté 5 à 10 fois plus élevé qu’en France et une cherté de la vie hors du commun, jusqu’à 40% plus élevée.

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Budget des Outre-mer : entre coupes budgétaires et mécontentement croissant

— Par Jean Samblé —

Le budget alloué aux territoires ultramarins pour 2025 a suscité une vague de mécontentement parmi les élus et les habitants des Outre-mer. Alors que le gouvernement met en avant un effort de solidarité nationale face à la crise économique, les représentants des territoires ultramarins dénoncent des réductions budgétaires brutales et des choix politiques qui risquent d’aggraver la situation déjà précaire de ces régions.

Une baisse budgétaire conséquente

Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit une réduction significative du budget de la mission Outre-mer, avec une coupe de 500 millions d’euros, soit une baisse de 13 % par rapport aux années précédentes. Ce budget, qui s’élève désormais à 2,49 milliards d’euros, est principalement consacré aux exonérations de cotisations sociales destinées à soutenir l’emploi dans les territoires ultramarins. Cependant, les crédits alloués aux « conditions de vie » – couvrant des domaines cruciaux tels que le logement, l’insertion des jeunes et la continuité territoriale – subissent une baisse de 300 millions d’euros environ. Une telle réduction intervient alors que de nombreux territoires ultramarins, tels que la Martinique, la Guadeloupe ou Mayotte, sont déjà confrontés à de graves difficultés sociales, notamment la vie chère, le chômage élevé et un déficit d’équipements essentiels.

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31 % de la biodiversité concentrée sur 6 % de la planète !

— Par Julien(*) —

Parfois isolées, parfois proches des côtes, elles peuvent être de tailles et de formes variées.

Loin des hommes, elles sont souvent un sanctuaire d’oiseaux et d’espèces rares.

Parfois, ce sont aussi des sanctuaires de touristes.

Ils s’y amassent l’été. On les y transporte par nefs immenses et improbables ou par pont aérien. Les oiseaux de fer, que les humains appellent “avions” sont à l’œuvre.

Les avez-vous reconnues ?

Ce sont les îles.

Elles sont précieuses et fragiles.
Des écosystèmes uniques

Une grande étude publiée le 10 octobre 2024 dans la plus prestigieuse des revues scientifique, Nature remet les îles sous le feu des projecteurs.[1]

Cette équipe de 12 chercheurs, venus des quatre coins de la planète, a analysé 304 103 espèces de plantes.

Selon eux, 94 052 (31 %) des espèces répertoriées dans l’étude poussent sur les îles.[2]

Et 63 280 espèces de plantes sont considérées comme endémiques soit 21 % du total des plantes répertoriées dans l’étude.

Les chercheurs distinguent les plantes natives qui sont nées sur l’île, mais que l’on retrouve ailleurs, des plantes endémiques.

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Martinique : vision pour demain

— Réflexions d’Alfred Marie-Antoinette sur la Martinique —

En ce mois de novembre, loin mais si près de ma belle île de la Martinique, je ressens encore l’écho du slogan « Baissez, baissez les prix », qui retentit comme un cri de désespoir et surtout de colère face à la crise de la vie chère. Deux mois après le début des protestations, je constate que la grande distribution est souvent montrée du doigt comme responsable de l’augmentation des prix alimentaires. Cependant, je perçois que ce conflit dépasse la simple problématique économique ; il s’agit d’une quête plus profonde pour un nouveau modèle économique et social pour notre île. Je suis convaincu que la Martinique mérite mieux, et je souhaite partager ma vision pour un avenir plus juste et plus solidaire.

La vie chère et ss conséquences
Je suis sensible à la beauté exceptionnelle de la Martinique, mais je ne peux ignorer la lutte quotidienne de mes compatriotes pour subvenir à leurs besoins fondamentaux. Les prix des denrées essentielles, comme les cuisses de poulet truffées d’hormones, sont devenus le symbole de notre inégalité.

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Parutions du 12 novembre 2024

Politique, France, Relations internationales, Ukraine, Afrique, Inde, Ecologie, Démocratie, Histoire, Philosophie, Récit, ect.

Etats-Unis
Les leçons de l’Amérique
Nation et puissance
Rama Yade
Après des années à Washington au sein de la Banque mondiale et de l’influent think tank Atlantic Council, Rama Yade livre une analyse stimulante de cette époque où l’Amérique a basculé : assassinat de George Floyd, attaque du Capitole, remise en cause de l’avortement par la Cour suprême, guerre en Ukraine, controverses culturelles.
Aux premières loges de la présidence Biden et de la c[…] EAN : 9782336490694
07/10/2024
135 x 215 mm
Collection : Hors Collection
186 pages
19.00 €

Comment comprendre la politique américaine ?
Jonathan Turak, En collaboration avec Isabelle Parizet
Comment le pays qui a sauvé l’Europe du fascisme au XXe siècle a-t-il pu élire Donald Trump – et que se passe-t-il ensuite ?
Qu’en est-il de cette étrange Constitution américaine qui permet à un candidat à la présidentielle de gagner avec une minorité de voix ?
Comment comprendre l’élection américaine de 2024 ?
Allant au-delà des stéréotypes, ce livre explique les forces démographiques, h[…] EAN : 9782379991202
24/10/2024
135 x 215 mm
Collection : Hors collection – SPM
176 pages
18.00 €

France
La politique étrangère d’Emmanuel Macron
Une grandeur revisitée
Wassim Tayssir, Préface par Gérard Araud
Plus de sept ans après son arrivée à l’Élysée, comment analyser la politique étrangère d’Emmanuel Macron ?

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« L’or bleu – l’or vert : les larmes d’une vallée », un film d’Anaïs Mariotti

Samedi 16 novembre à 9h30 à l’Ecolieu de Tivoli – Chemin Desbrosses la Vallée FdF
Réalisateur(s) :
Année de sortie : 2023
Pays : Chili
Production : Anaïs Mariotti
Durée : 30 minutes
Langue(s) du film : Espagnol sous-titré français

Synopsis

Dans la vallée de Petorca, au Chili, l’avocat domine un paysage devenu aride, remplaçant les cultures traditionnelles par une monoculture intensive. Cette pratique agricole, très exigeante en eau, entraîne de sévères pénuries chez les ruraux. En plus de voir leurs terres asséchées, ils vivent parfois au rythme des camions-citernes, avec un approvisionnement en eau minimal. Ce documentaire donne la parole aux paysans, premières victimes de ces politiques ultra-libérales, qui voient leur mode de vie complètement bouleversé. Il nous plonge au cœur de cette vallée, qui témoigne des nombreux conflits environnementaux chiliens, dans l’un des rares pays au monde où l’eau est privatisée.

“Ce film se positionne comme un plaidoyer en faveur d’un avenir où la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau seraient des droits inaliénables et non des privilèges.” – Anaïs Mariotti

L’avis du comité de sélection du Festival ALIMENTERRE :

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La France en Afrique : entre désengagement francophone et réorientation vers de nouveaux partenariats

Quel sera l’impact sur l’administration politique des territoires d’outre-mer de la nouvelle stratégie géopolitique française en Afrique ?

— Par Jean-Marie Nol —

Le changement de pied de la diplomatie française depuis quelques années en Afrique, caractérisé par une réorientation stratégique vers les pays africains non francophones, marque une inflexion significative dans la géopolitique française en Afrique. Cette réorientation s’explique par un ensemble de facteurs géopolitiques, économiques, et sécuritaires, et semble répondre à la nécessité de redéfinir les relations de la France avec l’Afrique francophone , en s’adaptant à un contexte international marqué par la montée d’autres puissances à l’intérieur du mouvement émergent des BRICS et un désir croissant d’indépendance des pays africains vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale. Nous en voulons pour preuve de cette réorganisation de la coopération  française en Afrique le retrait des banques françaises dans les pays francophones d’Afrique. Le désengagement progressif des banques françaises d’Afrique résulte d’un ensemble de facteurs économiques, financiers et réglementaires, accentués par les conséquences de la crise financière de 2008. Après cette crise, les établissements financiers européens, y compris les banques françaises, ont dû se restructurer pour renforcer leur stabilité face aux pertes massives qu’ils avaient essuyées.

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Et maintenant Trump…

— Le n° 370 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

L’élection, dans la première puissance mondiale, pays à haut niveau d’instruction, d’un crypto-fasciste éructant en permanence les mensonges les plus grossiers, les idioties les plus flagrantes, les injures les plus triviales, les provocations les plus obscènes, est l’alerte la plus récente sur l’état du monde.

Beaucoup de gens ont été, légitimement, choqués de voir « le R » se laisser piéger tout sourire aux côtés d’un énergumène de l’extrêmedroite guadeloupéenne. Mais il n’est pas le premier à se livrer à cet exercice. Et surtout, qui n’a pas entendu des Martiniquais·es radicalisé·e·s ou pas, se réjouir de l’élection de l’obscurantiste en chef, nommé Trump ?

Les démocrates sincères et surtout le mouvement ouvrier et populaire de notre pays, auraient bien tort, au nom de l’urgence évidente de nos propres problèmes, de détourner le regard de la montée internationale de l’extrêmedroite aux multiples visages. Nous sommes concerné·e·s au même titre que nos frères et sœurs d’Haïti ou du Mexique ou de PuertoRico, accusé·e·s par Trump d’être des mangeurs de chats et de chiens, des violeurs, des trafiquants de drogue quil faudrait chasser manu militari, des États-Unis.

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Haïti : un nouveau premier ministre nommé dans un contexte de chaos sécuritaire et politique

Lundi 11 novembre, Haïti a un nouveau Premier ministre. Alix Didier Fils-Aimé, un homme d’affaires de 58 ans, a prêté serment après le limogeage de son prédécesseur, Garry Conille, qui n’était en fonction que depuis cinq mois. Le Conseil présidentiel de transition, chargé de gérer le pays dans cette période de crise aiguë, a pris cette décision après un conflit ouvert entre le gouvernement sortant et cette instance de transition, sur fond de désaccords sur la gestion des ministères clés du pays.

Dans un discours prononcé en direct à la télévision haïtienne, Alix Didier Fils-Aimé s’est engagé à « travailler sans relâche » pour rétablir la sécurité dans le pays, ravagé par la violence des gangs et l’instabilité politique chronique. Il a affirmé : « Je mets mon énergie, mes compétences et mon patriotisme au service de la cause nationale », tout en appelant à une « cohésion » politique indispensable à la relance du pays, privé de président depuis 2021. Le nouveau Premier ministre a également évoqué la nécessité de convoquer des élections, un sujet sensible dans un pays où la dernière élection présidentielle remonte à 2016.

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L’éphéméride du 12 novembre

L’abrogation de la loi Glass-Steagall Act par l’administration Clinton le 12 novembre 1999 conduira à  (l’aggravation de) la crise financière de 2007-2010

Le Glass-Steagall Act est le nom sous lequel est généralement connu le Banking Act de 1933 aux États-Unis par lequel sont instaurés :

l’incompatibilité entre les métiers de banque de dépôt et de banque d’investissement ;
le système fédéral d’assurance des dépôts bancaires ;
le plafonnement des taux d’intérêt sur les dépôts bancaires (règlementation Q).
Il tient son nom d’un sénateur démocrate de Virginie, Carter Glass, ancien secrétaire au Trésor, et du représentant démocrate de l’Alabama, Henry B. Steagall, président de la commission Banque et Monnaie de la Chambre des représentants. Cette loi du Congrès est votée sous majorité démocrate, puis signée par le président Franklin D. Roosevelt.

Battu en brèche depuis le milieu des années 1970 et largement contourné par l’ensemble de la profession bancaire, il est finalement abrogé « sous l’administration Clinton, le 12 novembre 1999 » par le Financial Services Modernization Act, dit Gramm-Leach-Bliley Act, juste à temps pour permettre la fusion constitutive de Citigroup.

Contexte historique
L’application tardive du principe de séparation des pouvoirs
Selon Nicolas J.

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Nos utopies à l’épreuve de la réalité sociale.

Par Marcel Luccin

La dynamique historique et sociale entre la communauté « afro descendant » et la mère patrie est à la fois paradoxale et édifiante. Paradoxale, parce qu’elle remet au goût du jour la page sombre du passé esclavagiste. Édifiante, parce que les faits et les opinions ne cessent de montrer que les pratiques discriminatoires sont récurrentes, en contradiction avec les valeurs républicaines. Des efforts sont déployés pour améliorer les relations sociales mais les rejets restent des sujets particulièrement douloureux pour ceux qui les vivent. Par conséquent, prendre nos désirs pour des réalités c’est faire preuve de naïveté oubliant que le « plafond de verre » destiné à gêner l’émancipation est toujours en place. Incontestablement, le sentiment d’appartenance peine à s’affirmer, sachant qu’au-delà de la nationalité, la citoyenneté donne la possibilité d’accéder à l’égalité sociale. Sans possibilité d’expression individuelle et collective, le vivre ensemble apaisé n’est que pure illusion.

La République semble oublier progressivement que le fait d’avoir reconnu ses enfants « dewo » (nés hors hexagone), lui confère des obligations atypiques. Le passage de sous-citoyens à citoyens à part égale ne doit pas être assimilé comme un simple élan charitable d’après-guerre.

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L’illettrisme en Martinique : un défi majeur pour l’insertion sociale et professionnelle

En Martinique, l’illettrisme et les difficultés liées à la maîtrise de l’écrit et du calcul constituent des enjeux sociaux et économiques majeurs. Selon une étude récente menée par l’Insee, environ 13 % des adultes martiniquais âgés de 18 à 64 ans sont confrontés à des difficultés face à l’écrit, dont 9 % rencontrent des difficultés considérées comme fortes. Les problèmes en calcul, quant à eux, touchent 21 % de la population adulte. Ces chiffres sont révélateurs d’une fracture importante qui a des répercussions sur la vie quotidienne, l’accès à l’emploi et les opportunités de formation dans l’île.

Des difficultés à l’écrit et en calcul : un handicap majeur

Les compétences en littératie (lecture, écriture et compréhension de texte) et en numératie (calcul) sont des compétences fondamentales, non seulement pour comprendre les informations nécessaires à la vie quotidienne mais aussi pour réussir sur le marché du travail. En Martinique, les personnes rencontrant des difficultés dans ces domaines sont largement désavantagées. En effet, parmi celles qui éprouvent des difficultés à l’écrit, un nombre important se trouve également en difficulté avec les calculs, un phénomène qui accentue leur vulnérabilité sociale et professionnelle.

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Haïti : limogeage de Garry Conille, un nouveau coup dur pour le pays en crise

— Par Jean Samblé —

La crise politique haïtienne a pris un tournant inattendu avec le limogeage du Premier ministre Garry Conille, nommé seulement cinq mois plus tôt. Cette décision, attendue pour être officialisée lundi dans le journal officiel, s’inscrit dans un contexte de violences de plus en plus incontrôlables, notamment celles des gangs qui contrôlent désormais 80 % de la capitale, Port-au-Prince. En dépit de son arrivée en juin dernier avec la mission de stabiliser un pays en plein chaos, Garry Conille n’a pas réussi à juguler la violence et l’instabilité qui frappent le pays.

Un Premier ministre en butte à l’impuissance et à la discorde

Le limogeage de Garry Conille intervient après plusieurs semaines de tensions avec le Conseil présidentiel de transition. Selon des sources proches du dossier, ce dernier cherchait à modifier la direction de ministères clés, tels que ceux de la Justice, des Finances, de la Défense et de la Santé, une décision que le Premier ministre a contestée, la qualifiant d’illégale. Un email confidentiel obtenu par l’AFP révèle que Garry Conille n’a pas accepté ce changement de cap et a dénoncé un manque de légitimité dans cette démarche.

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Manifestation contre la vie chère : une mobilisation qui prend de l’ampleur à Paris

Le dimanche 10 novembre, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Paris pour dénoncer la vie chère qui frappe durement les territoires d’Outre-mer. Ce mouvement de protestation, porté par des associations antillaises et kanakes ainsi que par la diaspora ultramarine, a défilé sous un ciel gris, mais avec une détermination sans faille. Le cortège, marqué par la couleur rouge, symbole de la lutte, s’est élancé depuis la place Denfert-Rochereau, en direction du ministère des Outre-mer.

Malgré la fraîcheur automnale, l’ambiance était festive mais résolue, ponctuée par des airs de musique antillaise et les moteurs rugissants d’une cinquantaine de motos qui ont accompagné les manifestants dès le début du défilé. Des drapeaux de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Kanaky (Nouvelle-Calédonie) flottaient dans les airs, tandis que des pancartes aux messages forts étaient brandies tout au long de la marche. « Ensemble nous sommes plus forts », proclamait l’une d’elles, en créole.

Les manifestants ont exigé une réelle prise en compte de leurs conditions de vie, particulièrement en matière de prix des produits de première nécessité.

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L’éphéméride du 11 novembre

L’esclave rebelle Nat Turner est pendu en Virginie le 11 novembre 1831

Le 11 novembre 1831, l’esclave Nat Turner est pendu à un arbre. Quand son cadavre se balance enfin au bout d’une corde, une féroce clameur s’élève de la foule blanche. Des enfants s’approchent pour jeter des bananes… Des hommes surexcités décrochent le cadavre. Ils lui arrachent ses haillons. Certains commencent à l’écorcher. D’autres arrachent des lambeaux de chair qu’ils mettent à fondre dans un chaudron pour en tirer de la graisse. Au moyen d’un grand couteau, un homme découpe la tête avec laquelle il repart, fier comme Artaban.

Nathaniel dit Nat Turner, né le 2 octobre 1800 et mort pendu le 11 novembre 1831, est un esclave afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Cette insurrection sanglante d’esclaves entraîne une répression, légale et illégale, encore plus sanglante, et l’émergence de nouvelles lois dans les États du Sud, plus contraignantes encore pour les esclaves.

Enfance

Le 11 février 1831, voyant en une éclipse annulaire de soleil le signe divin qu’il attendait, il décide de mener une action contre les propriétaires d’esclaves.

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« Soror’Art », par Culture Égalité

Du 12 au 16 novembre 2024

Un événement ouvert à toutes et tous afin de faire connaître la population martiniquaise notre engagement nos valeurs sous un format artistique
Valoriser les créations artistiques des femmes martiniquaises et caribéennes, car si ont de plus en visibilité dans le milieu arts vivants visuels, elles longtemps été oubliées figurantes.
Mettre l’art au service du féminisme Mettre l’art au service du féminisme Mettre l’art au service du féminisme
Mettre en valeur l’entrepreneuriat féminin
Créer un espace ludique coopératif
Développer la notion de sororité en mêlant militantisme et culture antillaise.

Dédié à la célébration de la créativité et de l’art, cette journée comporte une programmation artistique pluricisciplinaire : musique, théâtre, danse

Espace de rencontre et de partage, Soro’Art met en avant des femmes engagées et talentueuses. Un belle occasion de soutenir la diversité artistique et artisanale.

Cette première édition 2024 est indispensable tandis que les droits des femmes
et leurs conditions de vie sont malmenés.Il est essentiel de réaffirmer l’importance de la mobilisation collective, de lasororité et de la solidarité.

Cette journée est organisée en collaboration avec
ETC CARAÏBE, TERRE D’ARTS et le Domaine de Tivoli,
avec le soutien de
la DAC, la DRDFE et la ville de
Saint-Joseph.

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En Martinique, un quart des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation

— Par Allan Anaïs (École Normale Supérieure – École des hautes Études en Sciences Sociales)et  Zinaïda Salibekyan-Rosain (Insee) —

En moyenne, entre 2015 et 2019, en Martinique, 26 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) soit deux fois plus qu’en France métropolitaine. Une large majorité d’entre eux recherchent un emploi ou souhaitent travailler. La moitié est peu ou pas diplômée et cohabite avec les parents. Les femmes à la tête de familles monoparentales (18 %) sont aussi diplômées que l’ensemble des NEET mais elles cumulent des difficultés socio-économiques. Plus d’un jeune sur quatre est chômeur diplômé. Enfin, 3 % de ces jeunes sont exclus socialement et professionnellement.

Sommaire
  1. Près de deux fois plus de NEET en Martinique qu’en France métropolitaine
  2. Huit NEET sur dix recherchent un emploi ou souhaitent travailler en Martinique
  3. Un jeune NEET sur deux est peu diplômé et cohabite avec ses parents
  4. Les « jeunes diplômés en difficulté d’insertion professionnelle » : entre une possible étape vers l’insertion professionnelle et une difficile valorisation du diplôme
  5. Les jeunes femmes parents isolées sont quasi aussi diplômées que l’ensemble des NEET
  6. Les jeunes exclus socialement et professionnellement
  7. Encadré – Les principaux dispositifs d’accompagnement des NEET vers une réinsertion professionnelle

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Martinique: l’avenir en balance !

Par Pierre Alex Marie-Anne

La société martiniquaise est en état de décomposition avancée. Deux facteurs principaux sont à l’œuvre: la chute démographique et son corollaire, l’absence de dynamisme économique et social conduisant la jeunesse qualifiée à émigrer, d’une-part et la démission des élites politiques, syndicales, médiatiques et intellectuelles, de l’autre. La récente crise de la vie chère en est la plus parfaite illustration. Seule l’inaction des responsables locaux, incapables de définir un projet de développement novateur et réaliste à soumettre et faire adopter par les autorités étatiques nationales explique qu’on en soit arrivé là. Ils ont passé leur temps, en bons “esclaves de l’esclavage”, à s’apitoyer sur un passé révolu sans apporter la moindre note d’espoir à la population ne serait-ce qu’en améliorant ses conditions de vie quotidienne dans les domaines où ils ont compétence pleine et entière ( transport,gestion de l’eau potable et des déchets,logement dont les financements accordés restent inemployés, transition énergétique et numérique etc…). C’est de l’impuissance de ces dirigeants à relever le défi de la modernité et du progrès qu’est né le formidable désenchantement des citoyens, servant de terreau à tous les marchands d’illusions aux méthodes aussi expéditives qu’improductives.

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Tatouage et maquillage permanent : les précautions à prendre avant de se lancer

Vous envisagez de vous faire tatouer ou de réaliser un maquillage permanent ? Attention, ce n’est pas un acte anodin. Un arrêté paru le 11 octobre 2024 étend le dispositif de formation obligatoire des personnes pratiquant le tatouage par effraction cutanée et le perçage corporel, au maquillage permanent. On vous délivre quelques conseils pour choisir le professionnel approprié et sur les gestes d’hygiène essentiels.

Tatouage temporaire, tatouage permanent, maquillage permanent, la première étape est de bien savoir en quoi cela consiste avant de vous lancer.

Le tatouage temporaire ne rentre pas dans l’épiderme mais est déposé à même la peau. L’encre éphémère utilisée entre dans la catégorie des produits cosmétiques. Le dessin reste en règle générale un peu moins d’un mois sur la peau.

Le tatouage permanent est réalisé avec un colorant indélébile introduit sous la peau à l’aide d’une aiguille. Il est possible de se faire enlever un tatouage permanent à l’aide d’un électrodermographe ou d’un laser mais ce geste ne peut être réalisé par un tatoueur. Il s’agit d’un acte médical pouvant entraîner un risque de cicatrices.

Le maquillage permanent est une variante du tatouage.

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« Les maux de notre alimentation », un film de  Clément Lefer, Maud Koenig O’Carroll, Christophe Guérin

Samedi 16 novembre à 9h 30 à ‘Ecolieu de Tivoli – Chemin Desbrosses la Vallée FdF
Ce film montre que les multinationales sont responsables de nombreuses atteintes aux droits humains et à l’environnement, le plus souvent en toute impunité. Crayons à la main, Blanche Sabbah (autrice de bande dessinée, activiste féministe) et Hippocampe Fou (rappeur) témoignent des conditions de travail en Équateur, et racontent les histoires de celles et ceux qui luttent pour leurs droits.

La vision du film sera suivie d’un débat et d’une animation « banana split » autour du commerce international de la banane.

Film de l’année : Les maux de notre alimentation
Organisateur : CCFD-Terre Solidaire / ccfd06@ccfd-terresolidaire.org
Les maux de notre alimentation
Réalisateur(s) : Clément Lefer Maud Koenig O’Carroll Christophe Guérin
Année de sortie : 2023
Pays : Equateur
Production : Action Aid France Adventis
Durée : 37 minutes
Langue(s) du film : Français Espagnol sous-titré français
Synopsis
Les multinationales sont responsables de nombreuses atteintes aux droits humains et à l’environnement, le plus souvent en toute impunité. Crayons à la main, Blanche Sabbah (autrice de bande dessinée , activiste féministe) et Hippocampe Fou (rappeur) témoignent des conditions de travail en Équateur, et racontent les histoires de celles et ceux qui luttent pour leurs droits.

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L’éphéméride du 9 novembre

Le coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) sonne le glas de la Révolution française.

Le coup d’État du 18 brumaire an VIII  (9 novembre 1799), souvent abrégé en coup d’État du 18 Brumaire, organisé par Emmanuel-Joseph Sieyès et exécuté par Napoléon Bonaparte, avec l’aide décisive de s

on frère Lucien, marque la fin du Directoire et de la Révolution française, et le début du Consulat. Si les événements déterminants se produisent le 19 brumaire au château de Saint-Cloud, où le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens sont réunis, c’est le 18 que la conjuration met en place les éléments nécessaires au complot.
Les préparatifs du coup d’État

Sieyès souhaite renverser la Constitution de l’an III. Celle-ci ne pouvant être révisée qu’au bout de 9 ans, il imagine un coup d’État.

Pour cela, il utilise la complicité du Conseil des Anciens, et oblige l’ensemble des députés à se déplacer à Saint-Cloud, au prétexte d’un péril jacobin. En effet, depuis 1789, les assemblées se trouvent toujours sous la menace de la population parisienne. En déplaçant les assemblées, on s’assure que la population parisienne ne pourra pas intervenir.

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