Catégorie : Sciences Sociales

News de Martinique

Deux articles de France-Antilles ce vendredi 17 avril, pour nous parler de confinement.

La quarantaine, condition nouvelle d’une entrée à la Martinique : 

À compter de lundi, tout voyageur arrivé en Martinique passera par la case confinement obligatoire. Le centre d’hébergement Zobda-Quitman situé route de la Pointe Faula, au Vauclin, sera à nouveau réquisitionné.

Les prochains voyageurs en provenance de Paris prévus ce lundi 20 avril sont d’ores et déjà informés qu’ils seront dirigés, une fois qu’ils auront foulé le sol de Martinique, vers un centre de confinement. Ils seront hébergés au Centre de vacances des Oeuvres hospitalières situé à la Pointe Faula. C’est la deuxième fois en moins de deux mois que ce centre de vacances hébergera des personnes mises en quarantaine, dans le cadre des mesures préventives pour lutter contre l’expansion de la pandémie Covid-19. Une mesure sanitaire pour une durée de quatorze jours. Si au mois de mars dernier, la décision avait été prise dans l’urgence, avec l’arrivée annoncée en Martinique du retour des croisiéristes du Costa Magica et du Costa Favolosa, cette fois les autorités préfectorales, avec à leur tête le préfet Stanislas Cazelles, ont voulu préparer minutieusement l’arrivée des passagers du premier vol de la semaine prochaine.

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Le confinement prolongé des seniors est écarté

Le Chef de l’État s’en remet à la «responsabilité individuelle» de chacun, alors que les critiques sur un possible confinement à rallonge pour les plus de 65 ans se multiplient.

— Par Agnès Leclair —

La pression était devenue trop forte. Face à la montée en puissance de la polémique sur le maintien du confinement pour les plus de 65 ans après le 11 mai, Emmanuel Macron a décidé d’éteindre rapidement l’incendie. L’annonce est tombée vendredi, en début de soirée, directement de l’Elysée. Sans attendre la conférence de presse du premier ministre, prévue dimanche. Le président de la République «ne souhaite pas de discrimination» des personnes âgées dans le cadre du déconfinement progressif après le 11 mai et «en appellera à la responsabilité individuelle» de chacun, a précisé l’Elysée vendredi soir.

Cette mise au point est intervenue alors que «les déclarations du professeur Jean-François Delfraissy» avaient enflammées le débat. Mercredi, devant le Sénat, le président du Conseil scientifique sur le Covid-19, avait indiqué d’un ton affirmatif que 18 millions de personnes, les plus à risque de développer une forme grave du coronavirus, dont les «personnes d’un certain âge, au-dessus de 65 ou de 70 ans», resteraient confinées après le 11 mai.

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« Pour en finir avec la fable de l’union nationale »

Julien Bayou répond à Mélenchon et règle ses comptes

TRIBUNE – Accusé par Jean-Luc Mélenchon de soutenir la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale », le secrétaire national d’Europe Écologie – Les Verts, Julien Bayou, lui répond dans une lettre ouverte que publie le JDD

Le 5 avril, Yannick Jadot émettait l’idée d’un « Grenelle du monde d’après », réunissant partis (à l’exception du Rassemblement national), syndicats et ONG. Une idée présentée par Europe Écologie – Les Verts quelques jours plus tard. Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon a accusé le secrétaire national des Verts, Julien Bayou, de vouloir « un gouvernement d’union nationale ». Dans une lettre ouverte que nous publions, ce dernier lui répond longuement. S’il rejette le terme, l’écologiste affirme ne pas vouloir se poser « comme seule opposition valable aujourd’hui, en espérant profiter demain du discrédit » qui touche le gouvernement, mais « chercher à créer les conditions d’un basculement politique de grande ampleur ». Julien Bayou s’interroge aussi sur la stratégie de La France insoumise et appelle ses militants à « rompre les rangs ».

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Sowé Gwadloup, avant tout

Dans ce contexte où la pandémie du Covid-19 met en extrême danger le monde, et la Guadeloupe dans le monde ; au-delà de la peur bien compréhensible et du besoin sécuritaire du plus grand nombre, il faut s’exprimer. Réfléchir et agir par soi-même, sans s’en remettre à la seule parole présidentielle française.

Nous, KSG (Kolèktif pou Sové Gwadloup) ce qui nous importe avant tout, dans l’immédiat, c’est que la pandémie du Covid-19 fasse le moins de victimes possible en Guadeloupe. Aujourd’hui, en dépit des atermoiements coupables de l’Etat français quand le danger était déjà fortement présent, tout le monde s’accorde sur le confinement massif et les gestes barrières pour diminuer la circulation du virus.

Cependant, loin de se laisser complètement infantiliser par les sermons étatiques, la Société Civile organise les solidarités nécessaires pour que notre peuple puisse être soigné dans la dignité avec ses propres ressources humaines et se nourrir de ce que notre terre peut fournir. Honneur et respect aux soignants, aux agriculteurs, aux commerçants de proximité et à tous ces travailleurs qui, dans la situation actuelle de confinement, permettent d’assurer au plus grand nombre une vie à peu près supportable !

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Appel du CNCP à la mobilisation générale

Oui ! Nous sommes bien en guerre !

Le Président de la République Française a déclaré que « Nous sommes en guerre » et il a désigné l’ennemi : le coronavirus ! Chacun aura constaté que l’essentiel de la stratégie de celui qui se pose en chef des armées consiste à naviguer à vue et à colmater superficiellement les brèches. Quelques uns lui trouvent des excuses en arguant que la pandémie était totalement imprévisible, qu’il fait de son mieux et qu’on devrait accepter ses décisions sans rechigner, la gravité de la situation appelant tous et toutes à réaliser « l’unité nationale » ! Eh bien non ! Emmanuel MACRON est coupable de mise en danger de la population et ne doit bénéficier d’aucune circonstance atténuante. Les pandémies de ce type étaient non seulement prévisibles mais, plus encore, elles étaient annoncées. Il est de ceux qui ont organisé le sabotage des services publics de santé, faisant matraquer et gazer le personnel qui tirait la sonnette d’alarme quant aux catastrophes qui en découleraient. Sa principale préoccupation n’est pas de combattre la pandémie mais plutôt d’empêcher le système capitaliste de sombrer.
De façon particulièrement cynique, Il croit pouvoir instrumentaliser la catastrophe sanitaire que nous subissons pour faire oublier sa responsabilité dans la débâcle.

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Quand la haine rend fou !

— Tribune de Pierre Alex Marie-Anne —
Le grand chef du PPM s’aplatissant obséquieusement devant le représentant de l’ETAT dans le Département, les mânes de Césaire ont du se retourner dans sa tombe à la Joyau !
C’est pourtant le spectacle ahurissant auquel nous avons eu droit en parcourant cette missive envoyée par l’intéréssé au Préfet pour soi-disant lui intimer l’ordre de : «Rétablir immédiatementl les adductions en eau poyable ».
En réalité, il s’agit d’une piteuse supplique, répétée à profusion (au moins 4 fois !), au «Représentant de l’ETAT dans le Département», que ce chantre de la contestation et du dénigrement permanents de ce même Etat et de ce même Département semble, toute honte bue,(c’est le cas de le dire) redécouvrir pour l’occasion, parés, des plus grandes vertus.
Emporté par la passion, ce chef de file de la “nation martiniquaise “, mais néanmoins bon élève du ‘colonisateur”, s’est appliquer à reproduire consciencieusement les articles de la Loi et du règlement censés légitimer sa requête ;
Malheureusement pour lui, sa démonstration, qui visait en définitive ( c’est l’évidence t!) à nuire à son principal rival, à fait un flop car constituant une injure à la simple arithmétique voulant que le retard dans la réparation d’une casse, vieille de 10 ans ( celle de Séguineau), ne peut pas être imputée à la seule CTM qui n’est en place que depuis à peine 5 ans; voilà un crachat qui risque fort de retomber sur sa propre figure et celle de ses acolytes au pouvoir au Conseil Général à cette époque.

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Enquête sur le laboratoire de Wuhan

Le très sensible « laboratoire de virologie P4 de Wuhan », fait aujourd’hui l’objet de beaucoup de spéculations, voire de rumeurs, fondées ou infondées Une enquête parue ce jour tente de faire le point, et de nous informer davantage.

Enquête ( Philippe Reltien et Cellule investigation de Radio France)

Avec ses 11 millions d’habitants, on dit de Wuhan que c’est la plus française des villes de Chine. On y trouve un musée de l’urbanisme français et une gare TGV dont le toit évoque un oiseau migrateur. Anne-Isabelle Sigros, qui était chef de chantier pour l’agence d’architecture AREP, s’en souvient : « On était dans des marais et des champs. On a planté la gare là, et aujourd’hui la ville l’a rejointe ». Sur la rive Nord, on trouve encore des traces de la concession française, non loin du désormais célèbre marché couvert aux poissons de Huanan. Sur l’autre rive, les avenues rectilignes, qui filent vers l’aéroport, aboutissent à une zone industrielle où prospèrent une centaine d’entreprises françaises, parmi lesquelles Peugeot-Dongfeng, Renault, Eurocopter, Schneider Electric, L’Oréal ou encore Pernod-Ricard…

Une coopération prometteuse

Dans les années 2000, la coopération franco-chinoise à Wuhan se poursuit dans le domaine médical.

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Imaginer « le monde d’après »

« Il est beaucoup question ces temps-ci de « jour d’après » ou de « monde d’après ». Les initiatives où chacun s’essaye à penser le monde de « l’après-Covid-19 » tendent à se multiplier…

Le rapport au confinement n’est pas vécu de la même manière selon que l’on habite dans une grande agglomération, dans une banlieue sensible ou à la campagne, que l’on réside dans un petit appartement ou une maison avec jardin, que l’on soit seul, en couple ou en famille, que l’on soit âgé ou jeune, que l’on puisse continuer à travailler à distance et à percevoir un revenu ou pas, que l’on ait accès à internet ou pas, etc.

Il est évident que « l’après » sera aussi très différemment vécu selon les individus. Les éléments-clefs à prendre en compte en la matière seront sans aucun doute la façon dont ils ont géré ou gèrent les divers “chocs” qui se sont produits récemment, ou qui vont ou pourraient se produire (épidémie, confinement, récession économique, éventuelle « seconde vague » épidémique), mais aussi leur rapport au monde d’avant ».

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Antenor #1

Revue éphémère d’analyses décoloniales / avril 2020

— Par Ali Babar Kenjah —

Vrai nom

Je nommerai désert ce château que tu fus, Nuit cette voix, absence ton visage,

Et quand tu tomberas dans la terre stérile Je nommerai néant l’éclair qui t’a porté. Mourir est un pays que tu aimais. Je viens

Mais éternellement par tes sombres chemins. Je détruis ton désir, ta forme, ta mémoire, Je suis ton ennemi qui n’aura de pitié. Je te nommerai guerre et je prendrai Sur toi les libertés de la guerre et j’aurai Dans mes mains ton visage obscur et traversé, Dans mon cœur ce pays qu’illumine l’orage.

Yves Bonnefoy

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UFM : les femmes en première ligne !

Confinement : les femmes en première ligne

Les femmes sont encore en première ligne … c’est le constat que fait l’Union des Femmes de la Martinique, pendant cette épidémie du Coronavirus, une situation particulièrement difficile. Si toutes et tous sont visé-es par le même virus, la situation met en lumière, s’il en était encore besoin, les différences de genre et de classe dans sa gestion à tous les niveaux. Petit tour d’horizon :

Dans les activités « incontournables », indispensables au fonctionnement de la société, les femmes sont souvent en première ligne

Dans les activités médicales et para-médicales

— Le personnel soignant des établissements de santé et de personnes âgées (majoritairement féminin : médecins, infirmières, aides-soignant·es, ASH, auxiliaires, animateurs·trices …) : dont nous saluons le dévouement et l’esprit de responsabilité, présent-es malgré l’épuisement. Dans les Ehpad, le personnel qui redouble d’efforts pour assurer la survie des personnes âgées et dépendantes, population la plus fragile face au Coronavirus, par les soins et l’animation à intensifier, en raison de l’interdiction des visites, doit conjuguer bienveillance et distanciation sociale.

— Les infirmières à domicile : qui se déplacent sans compter vers leurs patient·es, malgré les risques sanitaires et les dangers d’agressions qui les guettent.

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Coronavirus : Aux Antilles, nous allons devoir affronter une crise plurielle !

— Jean-Marie Nol, économiste —

Confrontés à une crise sanitaire sans précédent dans notre histoire, les Guadeloupéens et Martiniquais se sont tournés, naturellement, vers les pouvoirs publics pour chercher la protection nécessaire afin de surmonter le choc provoqué par le Covid-19. Que ce soit l’État ou les collectivités territoriales, tous les acteurs publics sont devenus, au milieu de cette tempête, les points de référence pour l’ensemble des Antilles. Les coûts sociétal, social, sanitaire, économique et budgétaire sont inconnus à ce jour mais on sait qu’ils seront à la mesure du traumatisme collectif que cette crise aura provoqué.

Bien entendu, la vie reprendra ses droits et, en même temps qu’il faudra établir les causes et les responsabilités de chacun dans la gestion de la crise, nous devrons réfléchir collectivement à un nouveau modèle de société tant en Martinique qu’en Guadeloupe .

La récession que va causer la pandémie de Covid-19 n’est pas encore quantifiée que déjà analystes ou cabinets de conseil phosphorent : cette crise plurielle va-t-elle transformer notre économie Antillaise déjà très fragile ? Va-t-elle accélérer des tendances en cours? Du rôle de l’État aux habitudes de consommation, en passant par l’organisation du travail, nous serons confrontés à quelques bouleversements possibles dans les années qui viennent.

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Le malheur du monde

Pour la distance de précaution. Contre la distanciation sociale

Par Joël Des Rosiers, MD, FRCP, IPA, Psychiatre, psychanalyste, écrivain —

« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde. » écrit Albert Camus dans Poésie 44 un essai paru en 1944, durant la Deuxième Guerre mondiale. L’objet en question est à définir comme un objet philosophique, c’est-à-dire le résultat d’une activité de la pensée, que le sujet se préoccupe du monde ou de lui-même. S’agissant de l’expression « distanciation sociale », calque de « social distancing », on ne peut que regretter le coupable empressement avec lequel elle s’est illustrée dans les médias et les réseaux sociaux.

Négation de la loi d’échanges entre les hommes, décrété au nom de l’impératif d’endiguement de la contagion, le syntagme est désormais passé dans la langue et pas seulement. Ne le retrouve-t-on pas flanqué d’une congruente cohorte de termes techniques issus du novlangue dont l’infâme jargon collapsologie, science de l’effondrement de la civilisation ? La distanciation sociale ne représente pas moins un contresens moral et historique. Parce que distanciation signifie refus des liens entre les classes sociales et fut dans un autre contexte introduit par le dramaturge Bertol Brecht pour définir un processus critique de création théâtrale, il y résonne de ce fait un jeu d’équivoques.

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L’écrivain chilien Luis Sepulveda est mort en Espagne du Covid-19

L’écrivain chilien engagé Luis Sepulveda, forcé à l’exil sous la dictature d’Augusto Pinochet, est mort à 70 ans en Espagne du Covid-19, a annoncé jeudi sa maison d’édition.

“L’écrivain Luis Sepulveda est mort à Oviedo. L’équipe de Tusquets Editores regrette profondément sa perte”, a écrit le groupe éditorial espagnol dans un communiqué.

L’auteur était hospitalisé depuis fin février à Oviedo, dans la région des Asturies (nord) où il résidait. Il avait développé les symptômes de la maladie au retour d’un festival littéraire au Portugal.

“Le personnel soignant a tout fait pour lui sauver la vie mais il n’a pas surmonté la maladie. Mes plus sincères condoléances à sa femme et à sa famille”, a assuré sur Twitter le président de la région des Asturies, Adrian Barbon.

Né en octobre 1949 à Ovalle, au nord de la capitale chilienne Santiago, l’auteur avait milité très jeune dans les jeunesses communistes puis dans une branche du Parti socialiste. Ce qui lui avait valu d’être arrêté en 1973 par le régime du général Augusto Pinochet.

Emprisonné pendant deux ans et demi, il avait finalement vu sa peine commuée en exil et avait quitté en 1977 le Chili où il n’est jamais revenu s’installer.

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Sécheresse et réseau défectueux : en pleine épidémie, la Martinique manque d’eau

Le phénomène des coupures d’eau en Martinique a fortement augmenté ces derniers jours. Une situation qui angoisse une population déjà touchée par l’épidémie.

En pleine épidémie de coronavirus, la Martinique fait face à des coupures d’eau de plus en plus nombreuses, liées à la sécheresse et à des canalisations défectueuses. De quoi laisser la population dans l’angoisse. La coupure d’eau « devait durer de 8h à 22h », mais chez Nicole par exemple, qui habite Sainte-Luce (sud) elle a duré trois jours. Sa commune a bien mis une citerne à disposition, mais à 68 ans, la retraitée estime l’opération trop risquée: « à mon âge, me retrouver à faire la queue sans distanciation. Et puis je n’ai pas les muscles, les bras nécessaires pour me mettre accroupie et récupérer des bidons ».

À Ducos, Nicolas est privé d’eau depuis quatre jours. Dans son quartier, deux citernes ont été mises en place. « J’ai un peu d’eau de pluie, des jerricanes, des contenants mais c’est quand même quatre robinets pour tout un quartier, c’est la folie », confie cet enseignant. « C’est assez anxiogène.

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Disparition de l’écrivain Luis Sepúlveda

« Son œuvre, fortement marquée par l’engagement politique et écologiste ainsi que par la répression des dictatures des années 1970, mêle le goût du voyage et son intérêt pour les peuples premiers » (Wikipédia)

Le Chili perd l’une de ses plus célèbres plumes. L’écrivain chilien engagé Luis Sepúlveda forcé à l’exil sous la dictature d’Augusto Pinochet, est mort à 70 ans en Espagne du Covid-19. « L’équipe de Tusquets Editores regrette profondément sa perte », a écrit sa maison d’édition dans un communiqué. Le romancier était hospitalisé depuis fin février à Oviedo, dans la région des Asturies, où il résidait. Il avait développé les symptômes de la maladie au retour d’un festival littéraire au Portugal. « Le personnel soignant a tout fait pour lui sauver la vie, mais il n’a pas surmonté la maladie. Mes plus sincères condoléances à sa femme et à sa famille », a assuré sur Twitter le président de la région des Asturies, Adrian Barbon.

Luis Sepúlveda est l’auteur d’une vingtaine de romans (dont des thrillers), chroniques, récits, nouvelles et fables pour enfants traduits dans une cinquantaine de pays.

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Une bien cruelle histoire d’eau !

Le problème récurrent de l’eau fait couler en ces temps de confinement… beaucoup d’encre ! Problème récurrent puisqu’il semblerait qu’il se pose chaque année, avec plus ou moins d’acuité,  lorsque revient la saison qu’ici l’on nomme « Le Carême » ; une sécheresse qui devrait prendre fin au cours de « L’Hivernage ». Hélas ! La situation s’avère particulièrement criante pour la commune du Lamentin par exemple, où déjà en temps normal, celui d’avant l’épidémie, les coupures d’eau pouvant entraîner la fermeture provisoire de certains établissements scolaires étaient fort dommageables. Sur les réseaux sociaux se voient ces jours-ci des déclarations de ce style, non dénuées d’humour mais qui prouveraient, si besoin en était, combien est plus cruelle encore l’absence d’eau en cas d’épidémie : « Donc j’ai eu de l’eau pendant 2h30 après trois jours de coupure. La joie a été de courte durée ». Et chacun de se rejeter hardiment la responsabilité du problème ! Mais comment s’y retrouver, comment faire le tri entre tous ces sons de cloche, qui tintent à nos oreilles incrédules ? (Janine Bailly)

 

Communiqué du jour

FRANCE-ANTILLES

« La Société martiniquaise des eaux (SME) informe les usagers qu’en raison du très faible débit des cours d’eau, les ressources en eau potable sont inférieures à la demande actuelle.

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Dominique Méda : « Dans les consciences des citoyens fermente une révolution »

— Par Denis Lafay —
Dominique Méda peut s’en réjouir : « la crise nous ouvre les yeux ». Sur quoi ? Les dégâts d’un capitalisme débridé, d’un système, impérialiste, d’économie déréalisée, d’une liberté de circulation des capitaux toxique, d’une politique, ivre, de désindustrialisation et de délocalisation aiguisée par la division internationale du travail. Elle « ouvre les yeux » sur la valeur réelle de métiers communément dégradés – otages d’une conception marchande de l’utilité sociale et sociétale -, sur le délire consumériste et productiviste, sur l’inanité de certains dogmes (PIB). Au final, la sociologue et philosophe met en exergue ce que l’examen de la crise met en lumière : la vacuité d’un modèle de société à la fois épuisé et destructeur. L’heure est aux ruptures, annonce-t-elle. Des ruptures en faveur d’une alter ou post croissance, elle-même au service d’une reconversion écologique assurant justice sociale, emplois utiles, sens du travail, et « conditions de vie authentiquement humaines ». Et des ruptures qui seront soumises au révélateur de la stratégie d’Etat de « relance » : sera-t-elle verte ou brune ? L’arbitrage germe peut-être, en tous les cas la co-auteure d’Une autre voie est possible (Flammarion, 2018) y croit, « dans les consciences citoyennes.

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Covid 19 : Pas de place pour le larbinisme et la génuflexion !

— Tribune par Max Dorléans (GRS) —

Alors que dans cette période de crise du Covid 19 on a besoin de d’empathie et de discours de solidarité en direction d’abord de ceux et celles qui souffrent, les deux papiers publiés par Georges Shin Oua Siron (GSOS) et Marcel Ozenat (MO) en soutien à Hayot, et sortis à peu près en même temps, viennent apporter du désordre avec ce qu’ils disent. Soit ! En effet, en cette période historique de crise du Covid 19 aux conséquences catastrophiques de tous ordres, on sait combien la question des masques et tests constitue une question éminemment centrale. C’est d’ailleurs sur ces deux éléments que ce sont polarisées bien des critiques à la macronie pour n’avoir pas, dès le début de la crise, mis à la disposition des personnels soignants d’abord, et autres personnels ensuite, ainsi qu’à toute la population, ces outils matériels de protection, à côté des gestes de précaution. Dès lors et aussi, toute action de quelque provenance que ce soit (association, collectivité, citoyen…), concourant dans cette période de pénurie de masques, à doter les soignants (et/ou autres) de ces instruments essentiels, mérite considération, et doit être saluée comme telle.

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Crise due au coronavirus : « Agir collectivement pour changer de modèle politique »

Collectif —

Un collectif d’intellectuels, d’artistes et d’acteurs du milieu associatif, dont Boris Cyrulnik, Dominique Sopo et Ariane Ascaride, souhaite, dans une tribune au « Monde », un rassemblement de la gauche pour rebâtir la société en tirant les leçons de la crise du coronavirus.

Tribune. Le désastre sanitaire que nous vivons révèle l’absurdité funeste des modèles de gestion et d’organisation de nos sociétés. Cette crise ouvre le champ des possibles, ne ratons pas l’occasion d’en tirer des leçons durables. Cinq orientations paraissent prioritaires :

1. La pandémie du Covid-19 fait la preuve que ce ne sont pas les « premiers de cordée » qui aujourd’hui assurent la survie sanitaire, sociale et économique du pays. Mais celles et ceux dont les dirigeants du pays semblaient penser qu’ils n’étaient rien : aides-soignants, infirmiers, agents d’entretien, ambulanciers, pompiers, agriculteurs, postiers, employés de l’industrie agroalimentaire, employés de la grande distribution, chauffeurs routiers, livreurs, marins pêcheurs, éboueurs… Toutes celles et ceux qui ne peuvent ni télétravailler ni s’absenter parce qu’ils soignent et nourrissent au risque de leur santé, et pour certains de leurs vies, pour préserver la nôtre.

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Les Afro-Américains, principales victimes du Covid-19 aux États-Unis

Aux États-Unis, les Afro-Américains sont particulièrement touchés par le nouveau coronavirus. Dans plusieurs États, ils sont surreprésentés parmi les victimes.

— Par Laura Mousset —

Alors qu’aux États-Unis, plus de 23 500 personnes sont décédées du Covid-19, les Afro-Américains apparaissent comme une des catégories de la population les plus touchées par le nouveau coronavirus. Dans certains États, ils sont largement surreprésentés parmi les victimes.

Selon les statistiques fournies par l’agence de santé publique de l’Illinois, les Noirs représentent 40 % des décès dus au Covid-19, alors qu’ils sont moins de 15 % de la population dans cet État. Même constat dans le Michigan ou encore en Louisiane, où 60 % des près de 900 morts sont afro-américains.

Seules les données d’une quinzaine d’États ont été publiées pour le moment, mais Donald Trump a reconnu des disparités raciales parmi les victimes du Covid-19. « Il y a un vrai problème et il apparaît très fortement dans nos données sur la communauté afro-américaine, a déclaré le président américain le 7 avril. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour relever ce défi, c’est un énorme défi.

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Le ras le bol du confinement… surtout chez les bac +5

— Par Chloé Morin—

Encore un mois de confinement vient d’annoncer le président de la République. Les Français n’en pouvaient déjà plus. Enfin, surtout les plus diplômés enseigne avec surprise une étude des politologues du Cevipof. Les plus modestes – qui sacralisent moins la liberté d’aller et venir – se montrent plus consentants.

Le 11 mai. Une date répétée, martelée, comme destinée à se graver dans nos mémoires. Emmanuel Macron, le sait, les Français s’impatientent, et fixer une échéance le propulse au rang de Libérateur d’un pays confiné. Seulement, et il le sait aussi, les Français ne sont pas égaux devant le « restez chez vous ». Beaucoup d’articles, de tribunes et d’interviews soulignent que ce sont avant tout les conditions sociales qui rendent le confinement difficile à respecter. Une étude du CEVIPOF va plus loin, affine en quelque sorte l’analyse du « ras le bol » : la problématique du consentement se pose en des termes totalement opposés à celle de la capacité physique des uns et des autres à respecter le confinement.

Derrière une approbation globalement majoritaire, bien qu’en baisse entre le 16 mars et le 1er avril, de la mesure de confinement, se trouvent en particulier des divergences de consentement selon le niveau de diplôme.

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Eau potable encore une fois rationnée : cette fois c’en est trop !

Saviez-vous qu’il existe un carême en Martinique ?

Par Gilbert Pago —

En plein confinement face au Covid 19, il n’y a pas d’eau aux robinets d’une large partie de la population qui en sollicite pour sa protection sanitaire. Elle en a aussi besoin, pour ses obligatoires nécessités quotidiennes. Ce serait la faute de l’extrême carême de cette année, affirment les fermiers distributeurs d’eau (Odyssi, SME,SMDS). Ah, la bonne blague !

Notre traditionnel carême existe dans toute la Caraïbe et est connue depuis les débuts de l’installation des Amérindiens. Sa persistance est à mettre en parallèle avec les saisons cycloniques annuelles, les raz de marée, les moments prolongées de pluies diluviennes suivies d’inondations et d’éboulis, les épisodes de tremblements de terre ou les éruptions volcaniques et depuis quelques temps les vagues de sargasses et de sables sahariens. Ce rappel est fait pour leur dire de ne pas continuer à se jouer de nous. Ils avaient l’obligation incontournable de se prévenir du phénomène naturel récurrent de la sécheresse qui n’a absolument rien d’un mystère nouveau.

Dans la très vieille antiquité, plusieurs siècles avant notre époque, les humains sous leurs autorités politiques faisaient traverser en pleins déserts des conduites d’eau pour l’irrigation et l’alimentation de leurs oasis (voir Palmyre en Mésopotamie).

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Au cœur des favelas brésiliennes

Brésil : dans la favela, la vie est encore plus dure avec le coronavirus !

D’après « Challenges »

Par AFP le 08/04/2020- Mauro Pimentel

Les habitants de la Cité de Dieu, une favela emblématique de Rio de Janeiro, au Brésil, sont face à un choix impossible : s’ils sortent, ils s’exposent au coronavirus, s’ils restent chez eux, ils risquent de mourir de faim.

Ce quartier populaire de l’ouest de Rio, situé non loin du Parc Olympique qui a accueilli les JO-2016, est devenu célèbre dans le monde entier grâce au film éponyme de 2002. Sur l’affiche originale du film « Cidade de Deus » (« La Cité de Dieu »), on pouvait lire en sous-titre: « Si tu t’enfuis, la bête va t’attraper, si tu restes, elle te dévore ». Un slogan tristement actuel en ces temps de pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, dans cette favela on survit grâce à l’aide alimentaire fournie par une ONG, qui distribue les denrées nécessaires aux habitants affectés par les restrictions dues au coronavirus. 

Les favelas regroupent près d’un quart de la population de la ville de Rio de Janeiro, soit 1,5 million de personnes vivant pour la plupart dans des conditions insalubres.

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La course à la Maison Blanche : Obama sort du bois

Ce n’est bien sûr pas une surprise, mais c’est un moment important dans la campagne présidentielle américaine, reléguée au second plan par la pandémie de coronavirus. Barack Obama, dans un message vidéo, a apporté officiellement ce mardi son soutien à son ancien vice-président, Joe Biden. Un appui de poids pour celui qui devra rassembler le parti démocrate après l’abandon de son rival Bernie Sanders, et fera face à Donald Trump lors de la présidentielle de novembre. L’ancien président, toujours très populaire auprès de l’électorat démocrate, s’était tenu à un quasi-silence public depuis son départ de la Maison Blanche.

Un choix justifié

« Choisir Joe Biden comme vice-président a été l’une des meilleures décisions que j’ai prise. Il a toutes les qualités que nous voulons voir maintenant chez un président », déclare Barack Obama face à la caméra. Dans une vidéo de plus de dix minutes, il égrène toutes les qualités du candidat démocrate : « l’expérience, l’honnêteté et l’humilité, l’empathie, la grâce ». Un portrait qui contraste avec celui de l’actuel occupant de la Maison Blanche.

« Joe a la personnalité et l’expérience pour nous guider dans ces temps très sombres». 

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Mort de la cinéaste panafricaniste Sarah Maldoror du Covid-19

Sarah Maldoror s’est éteinte lundi 13 avril 2020 à Paris, des suites du coronavirus, à l’âge de 90 ans. Cinéaste, elle a réalisé de nombreux films sur l’histoire de l’Afrique et elle a participé aux luttes des indépendances sur le continent africain, notamment en Algérie, en Guinée et Guinée-Bissau.

Sarah Maldoror naît en 1929 dans le Gers (sud-ouest de la France), d’un père guadeloupéen et d’une mère métropolitaine. La jeune Sarah Ducados, comme indique son nom de baptême, grandit à Toulouse. Très tôt, elle se passionne pour le théâtre. Installée à Paris, elle intègre une École de théâtre et après avoir lu Les Chants de Maldoror du Comte de Lautréamont, elle adopte le nom de « Maldoror », en hommage à l’écrivain.

Une femme de théâtre

Sarah Maldoror est souvent engagée pour interpréter de petits rôles et prend conscience des difficultés que rencontrent les comédiens noirs dans le milieu. En 1956, avec trois de ses amis – la chanteuse haïtienne Toto Bissainthe, l’Ivoirien Timité Bassori et le Sénégalais Ababacar Samb -, elle crée la Compagnie africaine d’art dramatique Les Griots. La troupe, composée d’acteurs africains et caribéens, interprète des pièces comme La Tragédie du Roi Christophe d’Aimé Césaire, Les nègres de Jean Genet, ou encore No Exit de l’écrivain Jean-Paul Sartre.

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