A la maison, où les femmes en font toujours plus, la situation pourrait s’aggraver. Et si cette période de confinement était l’occasion de tout remettre à plat ?
« Ça va être très, très long. » Lorsqu’Adélie* nous écrit, au troisième jour du confinement imposé par la crise sanitaire du Covid-19, elle est déjà excédée. Dans son appartement de la région lyonnaise, cette professeure des écoles se sent crouler peu à peu sous les tâches domestiques : faire les repas, le nettoyage, les lessives, occuper ses deux enfants de 12 et 9 ans, surveiller leurs devoirs…, sans beaucoup d’aide de la part de son conjoint. Et la trentenaire, dépitée, de raconter :
« Il y a quelques mois, après moult engueulades, j’avais réussi à imposer un partage des tâches plus équitable, nécessaire car avec mon travail et les trajets cela devenait ingérable. Mais depuis le confinement, le partage a volé en éclats et je me retrouve, comme avant, à devoir faire presque tout. »
>Ses obligations professionnelles passent au second plan. « J’ai moins de travail que mon conjoint, car j’ai une classe de maternelle et donc pas de cours vidéo à réaliser à distance.