Catégorie : Sciences Sociales

Covid-19 : « Un confinement de plus de dix jours peut causer des syndromes de stress post-traumatique »

— Par Diane Berger —

A quoi s’attendre quand on demande à la population d’un pays entier de rester chez elle pendant dix jours, deux semaines, un mois, voire plus ? Quels vont être les effets sur son mental, sur ses comportements sociaux ? Et quelles pathologies pourraient apparaître ?  

Alors qu’un milliard de personnes sont désormais confinées dans le monde, depuis ce mardi 17 mars en France, pour limiter la propagation du Covid-19, la psychologue Catherine Tourette-Turgis a décortiqué les études scientifiques sur les effets psychiques de la quarantaine. Et la fondatrice de l’Université des patients, directrice du master en éducation thérapeutique à Sorbonne-Université, veut rappeler l’importance du soutien face à un phénomène qui peut être aussi difficile à vivre qu’une catastrophe naturelle.

Que sait-on de l’effet du confinement sur notre psychologie aujourd’hui ?

 

D’abord, on peut se fonder sur une enquête nationale qui a été réalisée en Chine, pendant le confinement, sur la population générale, dans les 36 provinces : elle vient de paraître, à partir de 52 730 réponses, sur un auto-questionnaire en ligne. Il fallait valider la fréquence de l’anxiété, de la dépression, les symptômes physiques… 

On sait que 35% des répondants ont présenté un stress psychologique modéré.

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Lettre aux parlementaires suite au livre blanc sur les violences faites aux femmes

Mesdames, messieurs les Parlementaires

Objet : suite livre blanc violences faites aux femmes 

Mesdames, Messieurs  
Le 31 août le collectif 8 Mars Martinique, créé le 8 mars 2018, a l’initiative de Culture Égalité, se réunissait sur la place de l’enregistrement, pour solliciter le témoignage des femmes concernant les violences dans le couple particulièrement.  Nous avons voulu votre présence afin de vous remettre ce livre blanc à l’instant T. Vous étiez toutes et tous là, réuni.es  . Vous avez, dans vos discours, apprécié l’initiative et vous vous êtes engagés.es à suivre les travaux de l’État sur nos revendications qui sont celles des femmes de notre pays, la Martinique. 
Vous vous êtes aussi engagé.es à vous impliquer personnellement pour que les choses avancent. Aujourd’hui, dans la situation de crise actuelle, deux des dispositifs essentiels sont au point mort : un numéro vert pour la Martinique et l’augmentation des logements d’urgence. Le confinement de la population met les femmes vivant avec un mari violent en grand danger. Les associations se sont organisées pour des écoutes mais cela est largement insuffisant. Nous préférerions qu’elles soient confinées avec leurs enfants dans un lieu sécure mis à leur disposition.

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« La limitation de la casse économique ne doit pas prévaloir sur la limitation de la casse sanitaire »

— Tribune par Collectif —

Pour que le confinement soit efficace, un collectif de fonctionnaires de la santé, des affaires sociales et de l’économie appelle le gouvernement, dans une tribune au « Monde », à imposer aux entreprises non essentielles l’arrêt de leur activité.

Tribune. Depuis désormais quelques semaines, nous savons que la progression de la pandémie du Covid-19 (coronavirus) est inéluctable et qu’elle aura des conséquences gravissimes. Pourtant, malgré un discours martial, notre gouvernement temporise. L’urgence est cependant bien là : tant qu’il est encore temps, arrêtons l’économie ordinaire.

Emmanuel Macron et Edouard Philippe affichent une prise de conscience de la gravité de la crise mais, « en même temps », ils ne se donnent pas les moyens de tout faire pour l’arrêter

Dans une économie de « guerre » contre le virus, comme le répètent les pouvoirs publics, ne devraient plus exister que trois objectifs : équiper les personnes qui sont devant, approvisionner celles qui sont derrières, et protéger tout le monde. C’est tout le paradoxe de l’utilisation de cette image par Emmanuel Macron et Edouard Philippe : ils affichent une prise de conscience de la gravité de la crise mais, « en même temps », ils ne se donnent pas les moyens de tout faire pour l’arrêter.

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Crise sanitaire + crise économique = crise démocratique

Non, « la normalité ne reviendra pas »

Par Giulietta Gamberini—

LE MONDE D’APRES. « Nous devrons tous nous adapter à une nouvelle façon de vivre, de travailler et de forger des relations », analyse dans un article le rédacteur en chef de MIT Technology Review. Et les plus fragiles seront durement touchés.

C’est la question que tout le monde se pose, à plus ou moins haute voix : quand est-ce que tout redeviendra, enfin, « normal »? Au fur et à mesure que l’on prend conscience de la gravité de la crise sanitaire et économique, de la difficulté du « confinement », y compris les plus anticonformistes se retrouvent à désirer un retour à la « normalité » perdue. Mais elle ne reviendra plus. Nos vies ont déjà été transformées à jamais par l’épidémie. C’est du moins la prophétie de Gideon Lichfield, rédacteur en chef de la MIT Technology Review, qui y consacre un long article dans sa revue.

« Pour arrêter le coronavirus, nous devrons changer radicalement presque tout ce que nous faisons: comment nous travaillons, faisons de l’exercice, socialisons, achetons, gérons notre santé, éduquons nos enfants, prenons soin des membres de la famille », prévoit-il.

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Sciences sociales : nouveautés du 23 mars 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Et si aujourd’hui, l’on s’interrogeait déjà sur la crise de l’après coronavirus ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste. —

Le Coronavirus  sème désormais le chaos partout dans le monde :  Après la pluie, l’orage. Les Bourses européennes ainsi que Wall Street plongent dans le vide ces derniers jours . La Bourse de Paris a connu ces derniers jours  la plus forte chute de son histoire à -12,28 %…

C’est vraiment abracadabrantesque, ce qui se passe avec le coronavirus et le ton de gravité de la dernière intervention du président Emmanuel Macron le démontre au delà du nécessaire . On a presque le sentiment de vivre un moment de guerre et pourtant, nombre d’entre nous en Martinique et Guadeloupe, continuons de croire qu’il ne s’agit que d’une mauvaise passe à vite oubliée .

Qui se trompe ? Vivons nous un principe de précaution exacerbé ou refusons nous de voir la réalité en face  ? Seul l’avenir nous le dira, mais pour le moment, l’incertitude gagne et détruit l’économie à petit feu . Jour après jour, la crise sanitaire du Coronavirus se transforme et devient une crise financière et économique mondiale. Plus qu’un virus, la crise du coronavirus est une expérience de décroissance et de démondialisation accélérée.

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La distribution de l’Eau au robinet

 — Par Florent Grabin, Président de l’Association écologique P.U.M.A.—

Les services de l’État ont pris des mesures de restriction de la distribution de l’Eau au robinet des consommateurs, cela aurait pu être évité si les différents Services avaient pris les dispositions nécessaires pour réparer le principal tuyau de 800 mm de Séguineau au Lorrain ; à ce propos, nous avons eu différentes rencontres techniques pour tenter de faire avancer les travaux de réparation, mais les Ingénieurs du Conseil Général ont mis un terme à ce chantier à la suite d’erreurs d’appréciation.
Puis, de mensonges en dénigrements, le propriétaire du terrain servant d’assiette à cette canalisation, a été mis en accusation et la DEAL a pris le relais, en accompagnant la CTM sur l’étude d’un contournement par la route nationale. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les faux sachants de l’ingénierie politique dominent, faisant fi des avis des spécialistes et autres ingénieurs privés, nous avons en réserve de très nombreux exemples.
L’Usine de production de Vivé qui alimente cette canalisation, a une capacité de traitement de 37 000 m3/j, et actuellement il y a 14 000 m3/j qui ne passent pas par Séguineau, ce qui nous met en défaut sur le reste du réseau.

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Coronavirus : la communication pitoyable du gouvernement

— Par Anne-Sophie Chazaud, philosophe, haut fonctionnaire et auteur d’un livre à paraître aux éditions L’Artilleur consacré à la liberté d’expression, à paraître en avril 2020.—

« Il suffit d’écouter chaque matin une déclaration de Sibeth N’Diaye, et l’on peut être sûr que la réalité démontrera l’inverse le soir même. »

La crise sanitaire que nous traversons est la révélatrice de toutes les autres : sociale, économique, financière, politique, culturelle, idéologique. Elle fonctionne, à ce titre, non seulement comme une maladie collective (ne jamais oublier que pandémie et démos partagent, par nature, le même radical étymologique) mais aussi comme un symptôme dont il importera, le moment venu, d’analyser ce qu’il a à nous dire et d’en tirer tous les enseignements.
Une parole disqualifiée

Or, s’il est un aspect de la gouvernance actuelle dont cette crise manifeste avec fracas l’ineptie, c’est bien celui de la parole publique et de ses choix communicationnels, totalement et durablement disqualifiés, à la fois cause et conséquence d’un immense déficit de confiance, particulièrement préjudiciable en la circonstance.

Plus précisément, le choix de la communication en lieu et place de l’action publique, en leurre ou en dissimulation de celle-ci, produit désormais le spectacle d’un pathétique et coupable naufrage.

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Une lettre des confinés du Vauclin

« Chers parents, chers amis, habitants de Guyane,

Le groupe des confinés du Vauclin tient à vous remercier pour tous vos messages de soutien et toutes vos prières.

De grands mercis adressés au président de la collectivité territoriale, Rodolphe Alexandre, qui a fait affréter un avion pour rapatrier les 12 premiers guyanais, au député Gabriel Serville, au Sénateur Antoine Karam, à la Mairesse de Cayenne Marie-Laure Phinera Horth, aux 500 frères qui ont demandé à leur amis martiniquais de contribuer à améliorer nos conditions de vie, à Christian Marchand et à air Guyane, à Lionel Monplaisir et au club Méditerranée qui ont fourni des jeux de draps et de taies d’oreillers aux journalistes qui ont dans les premiers jours relayé nos difficiles conditions du premier jour, à la journaliste de médiapart qui a rendu publiques nos conditions extrêmes du début, à tous les anonymes qui ont apporté des vivres et des jeux pour les enfants du groupe, à la sous préfecture du Marin et à sa représentante présente régulièrement, à l’ARS, à la protection civile (Viviane, Sylvie, Guylaine , Fabienne), aux 2 agents de sécurité, à la gendarmerie présente 24/24 heure, aux médecins et au personnel soignant.

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Avec le confinement, les femmes victimes de violences conjugales plus exposées

— par Camille Pauvarel —

La France restreint depuis mardi les déplacements pour une durée indéterminée. Une situation inédite qui pourrait avoir des répercussions sur la sécurité des femmes victimes de violences conjugales vivant en vase clos avec leur agresseur.

« Lorsque son mari boit, les effets sont déjà terribles, elle subit fréquemment des violences psychologiques et physiques mais avec le confinement, ça risque de monter d’un cran. Elle vient de m’appeler en me disant qu’il était sorti faire des courses et s’acheter de l’alcool, elle a peur de son retour. » Marie-France Hirigoyen est psychiatre, elle s’occupe de nombreuses femmes qui subissent des violences conjugales. Depuis le début des restrictions de déplacements, elle a déjà reçu plusieurs appels et messages de patientes craignant pour leur sécurité. « Les auteurs de violences domestiques sont déjà des personnes fragiles qui ne supportent pas les frustrations, alors le confinement va forcément aggraver la situation », commente la spécialiste.

Mardi 17 mars, le gouvernement a réduit les déplacements au strict nécessaire. Une situation inédite qui alarme les associations de lutte contre les violences envers les femmes.

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Covid-19 : un confinement propice à une hausse des violences conjugales

En raison de l’épidémie de Covid-19 et afin de respecter les mesures de confinement prises par le gouvernement le 15/03/2020, nous vous informons de la fermeture de nos deux structures (espace Jane Léro et Maison de Solange), depuis le lundi 16 mars et jusqu’à nouvel ordre.
Les permanences à Trinité et Ducos sont également suspendues.

Nous restons joignables pour un accueil téléphonique au 0596 71 26 26, en particulier l’Espace d’Ecoute de l’UFM pour l’accompagnement des femmes victimes de violences ou en détresse, du lundi au vendredi de 8h à 18h, ou par le biais du site internet de l’UFM, par FB ou par mail
 
N’hésitez pas à nous appeler si besoin !
Nous vous rappelons également les numéros utiles en cas d’extrême urgence :
Police secours : 17
Pompiers : 18
Urgences sociales : 115

Le confinement à domicile instauré en raison de l’épidémie de coronavirus est et sera source de stress et de tension.

Cette situation de crise est propice à une augmentation des violences conjugales.

Le confinement à domicile instauré en raison de l’épidémie de coronavirus est et sera source de stress et de tension.

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Nous ne sommes pas en guerre et n’avons pas à l’être…

— Sophie Mainguy, médecin urgentiste —
Il est intéressant de constater combien nous ne savons envisager chaque événement qu’à travers un prisme de défense et de domination.
Les mesures décrétées hier soir par notre gouvernement sont, depuis ma sensibilité de médecin, tout à fait adaptées. En revanche, l’effet d’annonce qui l’a accompagné l’est beaucoup moins.
Nous ne sommes pas en guerre et n’avons pas à l’être.
Il n’y a pas besoin d’une idée systématique de lutte pour être performant.
L’ambition ferme d’un service à la vie suffit.
Il n’y a pas d’ennemi.
Il y a un autre organisme vivant en plein flux migratoire et nous devons nous arrêter afin que nos courants respectifs ne s’entrechoquent pas trop.
Nous sommes au passage piéton et le feu est rouge pour nous.
Bien sûr il y aura, à l’échelle de nos milliards d’humains, des traversées en dehors des clous et des accidents qui seront douloureux.
Ils le sont toujours.
Il faut s’y préparer.
Mais il n’y a pas de guerre.
Les formes de vie qui ne servent pas nos intérêts (et qui peut le dire ?)

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Lettre ouverte au Préfet et aux parlementaires

Syndicat CGTM des ouvriers agricoles de Martinique

à

Monsieur le Préfet de Martinique

Mesdames et Messieurs les Parlementaires de Martinique

Monsieur le Président du Conseil Exécutif de la CTM

Mesdames et Messieurs les Maires de Martinique

Fort de France le 19 mars 2020

Objet : Demande d’intervention sans délai pour barrer la route à l’épidémie dans le secteur de la production agricole

Mesdames, Messieurs,

Nous, CGTM, avons eu à alerter les responsables du Pôle Travail à la Dieccte Martinique sur la situation des ouvriers agricoles des exploitations bananières de Martinique, dans le contexte de l’épidémie du COVID-19 qui se révèle être une vraie catastrophe sanitaire.

Nous avons révélé que sur certaines exploitations, nous observons que les consignes n’ont pas toujours été communiquées aux ouvriers, notamment, celles recommandées par l’administration.

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Courage, viglance, face à l’épidémie de coronavirus et aux mesures nécessaires !

Depuis mardi 17 mars 2020, le gouvernement français a décidé de mettre tout le territoire sous confinement. Les déplacements à l’intérieur du territoire, les entrées et sorties de « non nationaux » sont contrôlés, voire interdits.

Les tergiversations et louvoiements du gouvernement ont retardé le blocage de la circulation du virus

et compliqué le travail de certaines catégories de personnels. C’est notamment le cas des personnels de santé, des sapeurs-pompiers, des salariés du commerce alimentaire. La CGTM salue leur engagement. Elle apporte son soutien à celles et ceux qui par l’usage du droit de retrait, luttent pour défendre leurs droits à la santé et à la sécurité (stations-service, transports, prévention et sécurité).

La CGTM exige que les pouvoirs publics mettent à leur disposition les équipements indispensables. Ne pas le faire dans les proportions nécessaires pour tous les professionnels chargés de prodiguer des soins, c’est courir le risque qu’ils soient contaminés et ne puissent plus soigner.

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Fermez service, entreprise non essentiels et confinez vous chez vous!

  — Communique de presse de l’A3C —

L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe a dernièrement rappelé que la seule chose à faire, face à la pandémie du coronavirus en Martinique, était de rester chez soi et de se confiner, le plus grand nombre possible, c’est-à-dire tout ceux qui ne sont pas nécessaires à la santé et au fonctionnement élémentaire d’une vie sociale et économique ramenée à sa plus simple expression.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, la situation mondiale, et encore plus en Martinique, est gravissime.

  1. Il est de plus en plus évident que la préoccupation première est le confinement du plus grand nombre pour ralentir la progression de la maladie. Tous les experts savent pertinemment que personne ne sait quand finira la pandémie, mais tous savent qu’elle ne sera finie ni en juin ni en juillet 2020 et que nous connaîtrons sans doute de nombreuses rechutes. Par ailleurs, ralentir la progression de la maladie n’est pas l’éteindre. Personne ne sait comment l’éteindre. Tout ce que l’on sait avec certitude est que la maladie progresse à toute vitesse, et qu’elle touche tout le monde.

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Urgence économique ou barbarie capitaliste ?

Par Robert Saé —

Une pandémie menace de décimer des centaines de milliers d’êtres humains : «Les entreprises » – entendez les capitalistes – recevront des milliards d’euros, tirés de la poche des contribuables pour assurer leur maintien à flot. Les institutions financières internationales mobilisent déjà les moyens de sauver le système. Ceux d’en bas, par contre, ont peu de chance de voir valablement compensés leurs revenus perdus.

Derrière son appel à « l’unité nationale », le Président français, affublé du titre de « père de la nation » par les propagandistes de service, essaie de maintenir à flot le système capitaliste. La volonté de défendre en priorité les intérêts des classes dominantes est illustrée par le discours de son premier ministre qui essaie d’imposer une conjonction entre «urgence sanitaire » et « urgence économique ».

L’urgence d’humanité, elle, ne l’intéresse pas. Quel conseil scientifique a été réuni pour évaluer les conséquences d’un confinement qui prive brutalement les personnes âgées et dépendantes d’accompagnement ? Quid des personnes psychologiquement fragiles assignées à isolement ? Quel impact de l’interdiction de participer aux enterrements sur la société? Quels moyens ont été mobilisés pour porter réponse à ses problématiques là ?

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Coronavirus : quels commerces et établissements restent ouverts ?

Pour ralentir la propagation du virus, les structures d’accueil des enfants, les établissements d’enseignement scolaire et supérieur, certains établissements recevant du public sont désormais fermés jusqu’au 15 avril 2020. Certaines activités sont interdites. Lesquelles exactement ? Quels sont les commerces encore ouverts ? C’est ce que précisent deux arrêtés publiés au Journal officiel du 15 et du 16 mars 2020.

Les établissements recevant du public

Restent ouverts :

  • les commerces présentant un caractère indispensable : les commerces alimentaires, pharmacies, banques, stations-services ou de distribution de la presse ;
  • les services publics ;
  • les services assurant les services de transport ;
  • les établissements de culte. Cependant, tout rassemblement de plus de 20 personnes y est interdit jusqu’au 15 avril 2020, à l’exception des cérémonies funéraires.
  • garages automobiles, commerces d’ordinateurs, cavistes, quincailleries, bureaux de tabac, commerces de cigarette électronique, commerces d’aliments et fournitures pour les animaux de compagnie, blanchisseries-teintureries…
    L’arrêté paru le 16 mars donne la liste complète des établissements pouvant continuer à recevoir du public .

Les établissements qui suivent sont fermés :

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L’ abbé Jean-Pierre Moussa : modèle noir et abolitionniste

 —Par Jean-Durosier Desrivières, Université des Antilles, Chargé de ressources documentaires et scientifiques —

 Au Mémorial Acte de Pointe-à-Pitre (en Guadeloupe), s’affichait du 14 septembre au 29 décembre 2019 : « Le modèle noir, de Géricault à Picasso ». Cette exposition temporaire jouait les prolongations quand, le dimanche 5 janvier 2020, notre regard s’est confronté aux diverses œuvres représentées. Le portrait de l’abbé Jean-Pierre Moussa, peint par Pierre-Roch Vigneron en 1847, a beaucoup attisé notre curiosité. Plus qu’un modèle noir, l’histoire de ce personnage controversé, qui a dit la messe à Fontainebleau, devant le roi Louis-Philippe 1er, qui s’est engagé auprès de Victor Schoelcher dans la lutte pour l’abolition de l’esclavage, qui s’est mis à dos une bonne partie du clergé catholique en suscitant des remous jusqu’au Vatican, qui termine son ministère en Haïti, en jouissant parfois des bonnes grâces de l’Empereur Soulouque 1er et de son épouse Adélina, cette histoire mérite un sérieux détour…

Saint-Louis – Paris, aller – retour

Jean-Pierre Moussa, d’après plusieurs sources croisées, serait né en 1814, à Saint-Louis du Sénégal, mais ailleurs on évoque l’année 1815. Celui dont le nom – Moussa – semble signifier Moïse en wolof, pousse ses premiers cris sur une terre où la colonisation française, assez vieille déjà, commençait à se consolider avec l’établissement des premières missions de l’église catholique.

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L’inaptitude au débat public des intellectuels martiniquais

— Par Yves-Léopold Monthieux

Dans le débat qui oppose parfois votre serviteur à Raphaël Confiant, les amis de l’écrivain ont décelé la preuve de son imprudence d’accepter d’échanger avec quelqu’un qui n’est pas de la famille. L’un d’eux avait pu écrire qu’il est dangereux de laisser entrer « le loup dans la bergerie », comme s’il y avait quelque chose de corrosif pour les cervelles marxistes à les exposer à des idées différentes. Le « fous-le dehors ! » de certains d’entre eux traduit l’inaptitude de notre démocratie au débat public. Jamais ou presque, à part Confiant lui-même qui est sur tous les fronts, il n’est répondu au fond des contrechroniques publiées dans Montraykréyol, ne fut-ce que dans la rubrique « commentaires » du site. Je me félicite que quelques contradicteurs se manifestent par courrier privé. Lorsque c’est possible, on s’échange quelques mails. Sinon, on est dans l’intox, pas dans le débat !

« Tu dis vrai, mais qui es-tu et d’où te vient le droit de dire ? » 

Les réticences à réagir s’observent aussi à l’égard des autres intervenants détenteurs de bloc-notes sur le site.

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Après les résultats du premier tour des élections municipales.

— Communiqué de  Combat Ouvrier —

Mardi 17 mars 2020.

Nous remercions tous les électeurs qui ont voté pour nos listes « Combat-ouvrier-faire entendre le camp des travailleurs », les 215 de Fort de France (1,49%), les 237 des Abymes (1.40%), les 431 de Capesterre- Belle-Eau (6.40%).

En France nos camarades de « Lutte Ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs » ont obtenu une moyenne de 1,40% des suffrages sur leurs 260 listes de l’hexagone.

Notre camarade Jean Yves Payet (Lutte ouvrière) sur l’île de la Réunion à Saint Benoit a réalisé un score de 2,36% avec 302 voix.

En votant pour nos listes, ces électeurs ont voté pour le seul courant communiste révolutionnaire présent lors de ces élections, au sein de la classe ouvrière antillaise sous domination française. Tout comme l’ont fait les électeurs de France, et de la Réunion qui ont voté pour nos camarades.

Nous avons fait une campagne communiste et les électeurs qui ont voté pour nous ne se sont pas trompés de choix.

C’est ce qu’il y avait de mieux à faire dans ces élections face aux représentants locaux des grands partis de gouvernement de gauche ou de droite qui s’attaquent tous aux intérêts des travailleurs et des couches populaires.

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Quand la France passe au stade 3…

— Journal en ligne JÒDIA (Martinique Guadeloupe Guyane La Réunion Monde) —

Voici venu le temps… des interdictions… Ce week-end est une injonction contradictoire : restez chez-vous mais sortez voter !

Edouard Philippe a annoncé la fermeture dès minuit et « jusqu’à nouvel ordre » des lieux recevant du public « non indispensables à la vie du pays ». Cela concerne notamment les restaurants, cafés, cinémas et discothèques. Les lieux de culte resteront ouverts mais « les rassemblements et les cérémonies devront être reportés ». Les commerces sont également concernés par cette fermeture, à l’exception de ceux qui sont jugés « essentiels ». Resteront ouverts les magasins et marchés alimentaires, les pharmacies, les stations-essence, les banques et les bureaux de tabac et de presse. Les services publics restent également ouverts.

« Nous devons montrer plus de discipline dans l’application des mesures » de lutte contre la diffusion du virus, a déclaré Edouard Philippe. Il a appelé les Français à « éviter au maximum de se rassembler, limiter les réunions amicales et familiales, n’utiliser les transports en commun que pour aller au travail et seulement si la présence physique au travail est indispensable » .

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Boîtes aux lettres et pare-brises : encadrement de la distribution des prospectus

Vous avez affiché la mention « Stop pub » sur votre boîte aux lettres et vous continuez à recevoir des publicités ? À partir de janvier 2021, il sera interdit d’y déposer des imprimés non adressés. C’est ce que prévoit la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire paru au Journal officiel du 11 février 2020.

Le dépôt dans les boîtes aux lettres de cadeaux promotionnels non sollicités ainsi que la distribution d’imprimés publicitaires sur les pare-brises des véhicules seront également interdits.

Les entreprises qui ne respecteront pas ces dispositions seront passibles d’une amende de 1 500 €.

En attendant l’entrée en vigueur de ces mesures en janvier 2021, il sera toujours utile d’afficher l’autocollant « Stop pub » afin de décourager les distributeurs.

  À savoir : Le dispositif « Stop pub » a été lancé en 2004 par le ministère chargé de l’Environnement dans le cadre du premier Plan national de prévention des déchets. Il s’est matérialisé par la création d’un autocollant mis gratuitement à la disposition des particuliers souhaitant manifester leur refus de recevoir les publicités non adressées et ainsi limiter la production de déchets.

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Tu seras un homme – féministe – mon fils !

Le premier livre d’éducation non-sexiste à l’usage des garçons ! Depuis des décennies, on ne cesse de réfléchir sur le sens de la féminité, sur l’éducation de nos filles, que l’on veut voir fières et émancipées; on lutte à l’école, dans la rue, dans les familles, pour leur donner les mêmes chances qu’aux garçons. Mais on continue d’élever nos fils dans le même moule qu’avant, comme si on pouvait déconstruire le sexisme sans s’interroger sur la masculinité ! Grâce à des analyses d’experts, des témoignages et des informations pratiques, Aurélia Blanc décortique les stéréotypes et rassemble tous les outils pour aider les parents à élever leur garçon dans une société qui promeut l’égalité ! Toutes les astuces pour : Se déconditionner soi-même du « sexisme bienveillant » véhiculé par l’entourage et notre propre éducation En finir avec les injonctions : Un homme ça ne pleure pas, ça ne fait pas de sentiment, ça collectionne les conquêtes, ça fait passer son travail avant ses enfants.. L’armer face aux pressions sociétales : « c’est un truc de fille »… Lui apprendre le respect de soi et des autres : la question du consentement

Aurélia Blanc
Collection :
Education – Montessori
Parution :
10/10/2018

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Un virus qui révèle la plaie de la mondialisation libérale

— Par Bruno Odent —
La crise sanitaire met en lumière les travers d’une mondialisation dominée par les critères des marchés financiers, tout en relevant… un besoin inédit de coopérations internationales.

Les prolongements de la crise du coronavirus sur l’économie mondiale éclairent d’une lumière très crue une mondialisation libérale, placée sous l’empire des marchés financiers. En France et en Europe, des tendances graves sont repérées dans plusieurs secteurs industriels clés. On y assiste à une réduction de plus en plus sensible des stocks de pièces détachées ou d’éléments indispensables à certaines fabrications. L’épidémie fait ainsi resurgir les dérives les plus graves d’une mondialisation libérale désignée encore, il y a très peu de temps, comme une méthode sans appel, un moyen incontournable de nourrir la croissance et le développement du monde.

De très nombreux secteurs sont touchés. Mais trois le sont dans des proportions qui les amènent au bord d’un seuil d’alerte : l’automobile, l’électronique et la pharmacie. La « rupture des chaînes de production » avec la Chine ou (et) l’Extrême-Orient constitue un handicap de plus en plus sensible. Elle pousse en Europe l’industrie automobile et ses groupes équipementiers dans les difficultés.

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Hommage aux sœurs Nardal

Vendredi 13 mars 2020 de 8h 30 à 13h Hôtel de la CTM

Paulette (1896-1985), Jeanne, Andrée, Alice, Emilie, Lucie, Cécile
« Nous n’étions que des femmes. Nous avions ouvert la voie aux hommes »
Quand on parle de Négritude, on pense Césaire, Senghor, Damas.
Quand on parle de féminisme, on pense à l’UFM (Union des Femmes de Martinique), créée en 1944.
Quand on parle d’hygiène, de santé, d’actions en faveur de la famille, de la mère et de l’enfant, on pense au Front Populaire et au programme social du Conseil National de la Résistance aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale.
Les soeurs Nardal symbolisent aussi cette nouvelle conception du monde qui cherche à donner aux faibles, aux déshérités, aux opprimés une place dans la société. Elles ont marqué les mouvements intellectuels, littéraires, scientifiques, artistiques au sein des étudiants martiniquais dans le Paris de l’entre-deux-guerres, puis en Marti-nique au XXe siècle.
Au cours des années 1920-1930, les étudiants martiniquais à Paris s’ouvrent aux civilisations africaines et à leurs diasporas de la Caraïbe et du continent américain. C’est une conscience de race qui s’éveille.

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